Theresa May devient
Premier Ministre du Royaume-Uni et va préparer la sortie de l’UE. Cet évènement
a mobilisé tous les chefs d’État européens, du monde occidental et même au-delà.
La raison est la puissance économique, financière et monétaire de ce pays. C’est
un évènement de portée mondiale. La génuflexion de Theresa May devant la Reine
Elizabeth II n’est pas qu’un cérémonial protocolaire. Cela parle peu aux esprits
français le jour du 14 juillet. C’est pourtant le symbole de l’allégeance du
politique au pouvoir de l’oligarchie mondiale, au Nouvel Ordre Mondial. La
Reine en transmet le symbole sachez-le. Elle a donné son accord au Brexit au
nom de ce pouvoir et joue un rôle caché mais déterminant dans la géopolitique
mondiale.
L’évènement
pour un français c’était aujourd’hui le défilé du 14 juillet, beau spectacle,
qui réjouit les petits et les grands, et un hommage au rôle important et
apprécié de nos armées même si leur sang versé l’est souvent pour rien, voire
même atteint l’inverse du but recherché. L’Armée doit obéir, la Gendarmerie
aussi, c’est pourquoi le Général qui se regimbe est mis hors course dès qu’il
devient critique. La Grande Muette devient aujourd’hui néanmoins de plus en plus
diserte dès la mise à la retraite et au plus haut niveau de la hiérarchie. Ce
14 juillet a aussi un aspect marqué de politique étrangère avec les invitations
de délégations et de chefs d’Etat, comme l’ont été celles de Bachar El-Assad et
d’Angela Merkel. Cette année, sous le prétexte fallacieux de raisons
économiques et de présence durant la première guerre mondiale (il fallait y penser !),
on invite deux pays majeurs du Commonwealth. C’est un pied de nez au Royaume-Uni
dans le cadre… de l’Entente cordiale !
N’oublions
pas le traditionnel discours du Président de la République qui nous a servi un
satisfecit qui mérite la note maximale, enfin 88,5% comme au Bac, parce qu’il y
a eu une petite erreur avouée de communication sur la loi Travail. Si l’on
ajoute à cela les 15% de satisfaction des sondages, le total fait 103,5%. Avant
même la fin du quinquennat on a dépassé… les bornes ! Pourtant, selon lui,
le pays est en danger et particulièrement la démocratie et le vivre-ensemble
tous deux menacés par… les populismes ! Alors celle-là il fallait la
faire. Troublé que j’étais, j’ai repris mon bon vieux Larousse, enfin ce qu’il
en reste sur internet. Populisme : « Idéologie et mouvement politique (en russe narodnitchestvo) qui se sont développés dans la Russie des
années 1870, préconisant une voie spécifique vers le socialisme ».
Pas de chance, si j’en crois cette définition, le socialisme met la démocratie
en danger. Voyons plutôt la seconde définition : « Idéologie politique de certains mouvements
de libération nationale visant à libérer le peuple sans recourir à la lutte
des classes ». Bingo ! La démocratie et le vivre
ensemble sont menacés par un peuple libre et tolérant ! Il est vrai que l’on
ne peut jurer que par Wikipedia donc voici : « Le
populisme désigne un type de discours et de courants politiques qui fait
appel aux intérêts du « peuple » (d’où son nom) et prône à son
recours, tout particulièrement en opposant ses intérêts avec ceux de « l'élite »,
qu'il prend pour cible de ses critiques, s’incarnant dans une figure
charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique ».
Là
voyez-vous je comprends mieux l’anxiété de notre Président. Il se pourrait donc
que le peuple vire à une sorte de nouveau socialisme, se libère dans un climat
hors lutte des classes et finisse par défendre ses propres intérêts contre ceux
de l’élite. C’est effectivement un grand danger pour les politiques de haut
rang, les banquiers et les multinationales. Notre Président est véritablement
un homme clairvoyant pour les intérêts de l’élite, mais il emploie un mot dont
il bafoue le sens en voulant y inclure les frondeurs de gauche et les
souverainistes. Il lui donne ainsi un sens péjoratif qui montre soit son
ignorance de la langue française, soit son machiavélisme ou les deux
probablement. Evidemment cela ne nous apprend rien puisque nous savons le
double-jeu qu’il a toujours mené avec la Finance mais c’est un aveu de plus. Ce
double-jeu c’est celui du commerce avec les pays du Golfe, la vente des Rafale
à l’Arabie Saoudite, qui finance Daech que nous combattons (enfin que nous
sommes supposés combattre) et bombarde avec nos avions le Yémen avec notre aide
sans autorisation aucune de l’ONU.
La fête du 14 juillet
est le dernier évènement qui permet au chef de l’Etat de se présenter à son
peuple dans un climat de liesse populaire mais ce n’est évidemment pas un
évènement mondial majeur. Il n’est même pas à la hauteur des conséquences du
Brexit dont le Président va faire tous ses efforts pour en minimiser l’impact
sur la France. Effectivement le Royaume-Uni va très rapidement montrer sa force
beaucoup plus facilement que dans l’UE. Non l’évènement mondial majeur, c’est l’entrée de l’Inde et du Pakistan dans le Groupe de Shanghai le jour du Brexit. Cette concomitance de cette entrée dans
l’Organisation de coopération de Shanghai marque le basculement du monde.
Désormais, la « déglobalisation » est en marche. C’est l’avis, auquel
je souscris, du professeur Alfredo Jalife-Rahme, le principal géopoliticien
latino-américain. Rendez-vous compte, l’Organisation de coopération de
Shanghai (OCS) représente désormais les deux tiers de la population mondiale.
Elle comprend la première économie mondiale (la Chine) et la première puissance
militaire conventionnelle (la Russie).
C’est
un évènement planétaire dans lequel va s’inscrire
la décomposition de l’Union Européenne et une opposition franche de pays
européens à l’OTAN et au diktat allemand et américain. Ce grand
bouleversement
vient de l’échec pour les peuples du monde unipolaire étasunien dont
l’influence
a explosé depuis la chute du Mur de Berlin en 1989. Il implique des
changements
géostratégiques, et accentue le dynamisme de la multipolarité. Le Brexit
est un
mouvement de plaque tectonique dont l’impact, assimilable à la chute du
Mur de
Berlin repoussé aux frontières de la Russie, accompagne cette marche
vers un
monde tripolaire : Russie, Chine, États-Unis. C’est autour de ces trois
pôles que va se disperser l’UE, ce qui n’annonce rien de bon, tant les
États-Unis, l’Allemagne et la Russie vont se déchirer sur les dépouilles
de l'UE. C’est
un passage obligé qui signe l’erreur géostratégique de la France
fourvoyée dans
une Union Européenne qui ne respecte pas les peuples et ne cherche qu’à
grossir
sa valeur marchande pour engraisser banquiers et multinationales. L’OCS
mérite
que nous en parlions plus profondément, on en reparlera donc car son
impact va
être énorme sur tous les plans.
Nous
entrons dans une évolution géopolitique planétaire
Annonçant
des bouleversements de grande ampleur
Que
nous cachent les discours lénifiants et confus
Porteurs
de promesses que la géopolitique
Va très
vite jeter cul par-dessus tête !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon !
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