lundi 25 juillet 2016

Après Hollande, c’est le vide… pour l’instant



Hollande aurait toutes les raisons de démissionner, De Gaulle l’a fait pour moins que cela… un simple référendum qui ne l’approuvait pas, de quoi faire rire Sarkozy qui s’est assis dessus. Cazeneuve, qui s’est empêtré tout seul dans des affirmations non étayées l’obligeant à les modifier, puis à cautionner un effacement des preuves, devrait démissionner devant l’imbroglio politique que cela déclenche. Valls, dont les coups de gueule et de menton ne résolvent aucun problème, devrait présenter la démission de son gouvernement. Sa capacité se résume à l’utilisation du 49.3 pour une loi dont l’impact s’avère secondaire alors que les problèmes soulevés par l’immigration et le terrorisme sont en train d’insécuriser le pays. Il affirme devant les journalistes qu’il est dégoûté, alors qu’il parte puisqu’il ne tient plus le bateau dans la tempête qu’il a en partie soulevée. 

Hollande ne démissionnera pas parce qu’il pense qu’après la pluie, le soleil revient toujours et parce que le courage lui en manque. Il serait sans doute soulagé si on le poussait dehors, mais les institutions ne laissent pas cette possibilité… sauf pour traîtrise à sa patrie. Qui aurait, à droite, le front de soulever ce manquement du chef de l’Etat quand on a voté toutes les guerres inutiles, lié la France au pacte d’austérité allemand, engagé notre indépendance de défense dans l’OTAN, et voté la loi El Khomri, le crédit d’impôt, le pacte de responsabilité, etc. enfin toutes les lois ayant un impact sur l’économie et l’engagement de nos forces armées ? Les rodomontades de Mélenchon ne vont pas jusque-là parce qu’il a trempé dans le choix de Maastricht et qu’il n’a pas suffisamment fait entendre sa voix pour dénoncer une politique extérieure aberrante. 

Le deuxième tour des présidentielles se jouera entre un représentant de la gauche ou de la droite, et vraisemblablement le FN. Gauche ou droite, c’est la même chose, chacun s’évertuant à faire la politique de l’autre quand il est au pouvoir de façon à s’assurer un large consensus basé sur la légitimité de l’élection pour son propre camp et les actions mises en œuvre pour le camp adverse. Gauche et droite, c’est une « pensée unique » qui se décline avec des ajouts destinés à donner l’illusion à son électorat qu’on est bien son représentant. Donc ne pas voter FN au deuxième tour, c’est voter « pensée unique » quel que soit son candidat.

Si la « pensée unique » est élue, elle est la garantie que rien ne changera. L’oligarchie mondiale guidera toujours notre pays vers le mondialisme, le soutien aux multinationales, la dette publique, le carcan de la monnaie unique, la dépendance à Bruxelles, la politique à l’allemande, le suivisme avec l’OTAN des guerres de déstabilisation jusqu’à l’affrontement direct avec le monde multipolaire. Alors quel est  l’intérêt de changer pour ces 80% de français qui veulent en finir avec Hollande ? Tous les prétendants de la « pensée unique » sont dans les mains de l’oligarchie mondiale, celle des banquiers et des puissances économiques et financières. Tous y sont, les vieux chevaux de retour, et les jeunes aux dents longues, Lemaire, Macron. Ils y sont parce qu’ils savent que l’argent est nécessaire pour faire campagne et avoir une chance d’être élus. Une fois qu’ils le sont, ils sont à leur merci. Ne cherchez pas pourquoi l’oligarchie mondiale est en émoi derrière Hillary Clinton. Donald Trump bouscule les conventions de dépendance, il s’autofinance et il menace cette sphère qui dirige tout avec l’appui vraisemblable d’une partie des chefs militaires et des services de renseignements sans lesquels aucun changement notable ne peut s’effectuer dans une administration pourrie jusqu’à l’os. 

Mais en votant pour le FN vous allez devant un chaos prévisible. Avec 51% des voix la présidence sera acquise au FN. Un grand vent d’abstention se levant en France, il est probable que ce score soit obtenu sur 50% de l’ensemble du corps électoral soit 25% du peuple en âge de voter. Ce n’est pas assez pour opérer de vrais changements alors que toutes les forces politiques d’opposition de gauche, de droite, tous les syndicats se lèveront pour bloquer le fonctionnement de l’État sans que le peuple apporte un soutien suffisant. Mais plus grave encore est l’inertie que mettra la haute administration, redevable de leurs postes à la « pensée unique », sortant souvent des mêmes lieux de formation que les politiques.

La victoire du FN serait alors une victoire à la Pyrrhus et une certitude d’un chaos qui plombera l’économie française. La ploutocratie mondiale sera vent debout pour faire échouer ce gouvernement, sauf s’il rentre dans le rang, ce qui équivaudrait à avoir porté le FN au pouvoir pour rien. L’attitude qui consisterait à rechercher l’appui de la Russie, certainement prête à la donner, serait un signe insupportable pour les États-Unis et un pas vers un conflit où les armes risqueraient de parler. Nous sommes donc devant une impasse pour changer réellement la politique actuelle pour l’élection d’un nouveau chef de l’Etat en avril 2017. Devons-nous attendre 2022 pour que le peuple prenne réellement conscience qu’il faut être derrière ceux qui veulent enterrer la pensée unique ? 

Rater le coche en 2017 c’est abandonner notre pays au monde de l’argent et à une civilisation qui va continuer à peupler et à refouler la civilisation d’accueil. C’est pousser le pays vers la guerre civile, l’augmentation de la pauvreté, la traite des classes moyennes, la disparition de la nation et de son identité. La radicalisation du pays ne cesse d’augmenter et, dans la population musulmane dite « modérée », l’acceptation, choisie ou forcée, des actes terroristes progresse selon les sondages. En résumé le temps presse. Il reste au peuple français à se mobiliser en septembre pour pousser le Président à des élections anticipées, ou à démissionner, ou encore à dissoudre l’Assemblée Nationale. Le changement de gouvernement n’apporterait aucune inflexion notable de la « pensée unique ». Dans le chaos créé par l’ensemble du monde corporatif, des retraités, des chômeurs, la pression peut forcer les solutions évoquées. Dans le cas contraire, il reste un dernier recours, celui de nos armées. C’est dans le chaos que l’Armée se réveille car elle est la représentation ultime de l’ordre et elle a les moyens de le faire respecter et d’imposer le changement des politiques et de toute la haute administration.

Oh là me direz-vous comme vous y allez ! D’ailleurs le coup d’Etat en Turquie a été manqué, sauf que c’est un coup d’État volontairement manqué destiné justement à faire le vide dans un pays qui s’était accoquiné aux États-Unis jusqu’à l’os. Il s’agit d’un revirement à 180°, c’est le cas de le dire, de la politique extérieure turque. En France et dans certaines conditions, un coup d’État peut être réussi, il suffit qu’il tienne intelligemment compte des circonstances favorables et de la psychologie des masses. La France est si mal partie que certains y pensent. 

Les pratiques démocratiques n’ont de valeur

Que si elles permettent un réel choix. 

La France est devenue si verrouillée

Que ce choix n’existe plus ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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