samedi 31 août 2019

Une croissance sans bienfait avant la récession (1ère partie)


Les économistes écoutés par le gouvernement et largement propulsés dans les médias nous ont seriné que la politique du ruissellement était le Graal qui allait nous faire vivre dans une opulence générale toujours plus grande où l’on restreindrait les inégalités et le chômage. Il fallait pour cela une croissance du PIB au moins égale à 1,5%. La croissance du 2ème trimestre 2019 a été donnée par l’INSEE à 0,24%, corrigée à 0,31% hier alors que l’Allemagne affiche une décroissance à -0 07%. L’objectif de 1,5% a peu de chances d’être atteint mais celui du gouvernement à 1,2% est apparemment atteignable. Si l’on en croit les théories des économistes, cette croissance ne devrait pas faire baisser le chômage. Or le taux de chômage au 2ème trimestre est annoncé à 8,1% par l’INSEE, valeur que nous n’avions plus atteint depuis 2004, donc avant la crise de 2008. Avec ces deux indicateurs mis en lumière avec d’une part une croissance égale à celle du 1er trimestre et supérieure à celle de la zone euro, et d’autre part un taux de chômage inférieur de 1 point de celui du 1er trimestre, Macron peut faire passer le message d’une France qui se redresse, même si la croissance reste faible.
 
Qu’en est-il réellement du chômage ?

La mariée est-elle si belle ? Il faut d’abord préciser ce que représente le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail, sous des critères adoptés par tous les pays. Le taux de chômage au sens du BIT de l’Insee est un indicateur trimestriel établi sur la base d’une enquête réalisée auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et pour ce faire, l’institut a sa propre définition d’une personne privée d’emploi : 

« Un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT) est une personne en âge de travailler (c’est-à-dire ayant 15 ans ou plus) qui n’a pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence, est disponible pour travailler dans les deux semaines et a entrepris des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent (ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois). » 

Cette définition se rapproche de celle utilisée pour les demandeurs d’emploi de la catégorie A, en comptant uniquement les personnes qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois et ayant effectué des actes positifs de recherche d’emploi. Macron publie officiellement le nombre de demandeurs de cette catégorie chaque trimestre et le commente. Il y a donc déjà deux indicateurs qui apportent une certaine confusion dans les esprits. Autrement dit, un chômeur peut l’être pour l’Insee mais pas pour Pôle emploi, et inversement. Notons qu’un sondage, même sur 20.000 personnes reste un sondage, alors que le chiffre des demandeurs d’emploi est un chiffre comptable. De plus les différentes catégories de demandeurs d’emploi permettent de cerner toutes les personnes inscrites et hors du marché du travail. Ajoutons que le chiffre publié est un minorant puisque l’inscription à Pôle emploi n’est pas obligatoire. Un autre indicateur vient encore apporter des indications supplémentaires, c’est le taux d’activité ou d’emploi qui cerne toutes les personnes ayant un emploi à temps plein ou partiel, ce que ne donne pas le taux de chômage du BIT. 

Regardons donc d’abord l’évolution du taux de chômage au sens du BIT publié par Eurostat pour quelques grands pays du 1er trimestre 2017 au 2ème trimestre 2019. On assiste à une baisse générale des taux et à une performance annuelle de la France inférieure à celle de la zone euro. De plus son taux reste supérieur à celui de l’UE et l’écart s’est creusé avec la zone euro sur cette période allant du 1er trimestre 2017 au 2ème trimestre 2019. L’Allemagne reste à un niveau historiquement bas à 3 points, et le plus bas des pays de l’UE. On pourrait ajouter le Royaume-Uni, chiffre du 2ème trimestre non encore publié mais à 3,7 points au 1er trimestre. C’est l’Espagne qui montre la baisse la plus significative. En fait la baisse spectaculaire du taux de la Zone euro au 2ème trimestre 5019 tient beaucoup aux baisses de l’Espagne, de la France, des Pays-Bas et du Portugal. Néanmoins l’essentiel de la baisse estimée du taux de chômage en France tient essentiellement à un contexte général favorable et non à une politique française spécifique et particulièrement performante. On note d’ailleurs que le taux n’a réellement baissé que pour ce 2ème trimestre alors qu’il avait reculé sur le deuxième semestre 2018. Rien ne dit que cette baisse va continuer si le contexte économique général suit l’évolution à la récession que l’Allemagne a commencé à prendre.

L’examen des variations du taux de chômage sur les mêmes pays permet de préciser les évolutions relatives entre les pays concernés. Contrairement à l’impression de la figure précédente, c’est l’Allemagne qui apparaît comme la plus performante en diminuant significativement un taux de chômage déjà très bas. En effet il ne s’agit pas ici de diminution de points de chômage mais de variation relative sur la période concernée. Cette représentation mesure l’effort réel sur le chômage et à ce jeu la France est la moins performante sur l’année même si le 2ème trimestre la place juste derrière l’Allemagne. Annuellement la France reste derrière l’UE et la Zone euro, et n’a donc pas à se réjouir d’une embellie très récente à confirmer. 

Mais il y a un troisième indicateur, le taux d’emploi ou d’activité, qui peut compléter notre information car il tient compte de toutes les durées d’emploi des actifs entre 15 et 64 ans. Les informations aujourd’hui disponibles sur le taux d’activité ne concernent pas exactement les mêmes pays que ceux illustrant le chômage mais la France et l’Espagne y sont encore représentées.  Il apparaît cette fois la Suède, pays de l’UE hors Zone euro, ainsi que la Suisse et la Norvège, pays hors UE. La Suisse se signale comme le pays ayant fait avancer le mieux le taux d’activité en dépit d’un taux de chômage très bas à 4,7%. Elle est suivie par les Pays-Bas, la Suède et la Norvège dont le taux de chômage sont très bas pour les Pays-Bas à 3,3%, et la Norvège à 3,4%. Avec 65,7% de taux d’activité la France reste très en dessous de la Suisse avec 80,6%, les Pays-Bas avec  78,1%, la Suède avec 77,6%, et la Norvège avec 75,2%. Elle ne peut pas se réjouir de dépasser l’Espagne actuellement à 63,5%, et l’Italie et la Grèce respectivement à 58,2% et 55,0% au 1er trimestre 2019. La France se place même derrière le Portugal à 70,4 % ! 

De même que pour le chômage, la variation relative du taux d’activité donne un autre éclairage sur les efforts récents d’augmentation de celui-ci. Ce sont les efforts de l’Espagne qui sont les plus importants tant sur l’année que sur le 2ème trimestre 2019. A l’inverse pour la France le taux d’activité est inchangé sur l’année même si l’effort du 2ème trimestre 2019 nous place devant les Pays-Bas et le Portugal. L’embellie relative sur un trimestre ne peut pas cacher la piètre performance de la France dans le domaine de l’emploi avec un taux d’emploi inchangé depuis le 2ème trimestre 2017. Mais ce graphique amène une autre conclusion, c’est que ni l’UE, ni la Zone euro ne sont des « faciliteurs » en matière d’emploi. Les pays hors UE comme la Suisse et la Norvège, et les pays hors Zone euro comme la Suède démontrent le contraire. 

Pour en terminer avec la soi-disant embellie sur le plan du chômage dont le gouvernement se pare, il nous faut regarder les statistiques des demandeurs d’emploi calculées mensuellement. Il est intéressant de les comparer avec le taux d’activité car cet indicateur de taux d’activité est plus proche des valeurs toutes catégories des demandeurs d’emploi français que le taux de chômage du BIT. La figure de l’évolution de la catégorie A de plein emploi et de celle de l’ensemble des catégories de demandeurs d’emploi est particulièrement instructive. Le nombre total de demandeurs d’emploi n’a pas varié depuis 34 mois avec 6,544 millions en octobre 2016 et 6,563 en juillet 2019 ! Seule la catégorie A a diminué depuis mars 2017 avec une accélération de septembre 2018 à mai 2019. Toutefois depuis on note une inversion de tendance avec une régression de la vitesse de décroissance. La diminution de 2,28% de la catégorie A depuis octobre 2016 n’est pas forcément due à une reprise d’emploi. Ce n’est le cas que pour 1 demandeur sur 4, le reste est dû aux radiations et au transfert dans les autres catégories d’emploi partiel, de retrait volontaire, de décès, de maladies ou de contrats aidés. 

Comme le confirment le taux d’activité et le nombre de demandeurs d’emploi, le chômage total et partiel n’est pas en diminution et les affirmations d’embellie du gouvernement sont un leurre. Par ailleurs on peut constater que les pays hors UE ou hors Zone euro tirent mieux leur épingle du jeu que les pays de la Zone euro. Les évolutions du chômage sont générales dans l’Europe et suivent la conjoncture économique mondiale, mais avec un retard de l’Europe par rapport aux autres grande puissances économiques. La participation de la France à l’UE ne lui amène aucun bénéfice sur le plan du chômage, bien au contraire. De plus par rapport aux autres pays de l’UE la France ne brille ni par son taux de chômage, ni par son taux d’activité, ni par ses efforts de réduction du nombre de chômeurs même si le 2ème trimestre est un peu meilleur et que le nombre de personnes en emploi à plein temps parait avoir augmenté. La politique de ruissellement à 40 milliards, devant faire baisser le nombre de chômeurs de 1 million s’avère une arnaque sur le plan du chômage global et n’a donné que 67000 demandeurs en moins dans la catégorie A depuis octobre 2016. On verra dans le prochain article ce qu’il en est de la croissance du PIB et du redressement de la France.

La politique du ruissellement glisse sur le chômage 

Et finit toujours dans la poche des actionnaires.

Ce n’est qu’un transfert de l’argent du peuple 

Vers les bonimenteurs les plus riches !
 
Claude Trouvé 
30/08/19

mercredi 28 août 2019

Macron fier de monter en amazone s’incline devant BoJo

La France est amazonienne et le sauveur de la planète le fait savoir urbi et orbi dans un grand show médiatisé au prix de 32 millions d’euros soit plus d’une fois et demie le coût du soutien proposé au Brésil pour stopper ses incendies. Macron sur son coursier, les deux jambes pendantes du côté du mondialisme et de l’européisme, ressemble de plus en plus à un nouveau Don Quichotte, plus féminin mais tout aussi mégalomane et déjanté. Les 20 millions pour Bolsonaro ont dû faire plaisir à nos collectivités territoriales qui se trouvent privées de 300 millions dans le budget en cours de finalisation pour 2020. Cette affaire de la forêt amazonienne n’est qu’un artifice de communication pour parader devant les pays les plus riches du monde et faire valoir sa politique intérieure comme étant écologique alors qu’il n’a aucune envie d’aller très loin dans ce domaine en dehors de discours enflammés sur l’importance du sujet. Il a réussi à nous fâcher avec un pays de plus, le Brésil, en pratiquant sans retenue une ingérence qui devient une pratique normale de sa conception de la diplomatie. Derrière les Etats-Unis la France s’est arrogé le droit d’intervenir partout dans le monde. En prétendant nous représenter il donne des leçons au monde entier, fustigeant les Etats-Unis pour le climat, les pays de l’Est pour leurs travailleurs détachés, les italiens pour leur résistance aux injonctions de Bruxelles sur leur budget et leur politique migratoire, les hongrois pour leur refus d’immigration massive, les britanniques pour leurs exigences de sortie de l’UE, et dernièrement le Brésil pour son inefficacité sur les incendies.


Tout ceci se fait de plus dans la plus grande incohérence ou impudence. Il veut sauver la forêt amazonienne mais n’interdit pas sans détour la mine d’or en Guyane, ni les permis miniers qui sont source de déboisement. Il met en lumière la déforestation amazonienne sans parler de celle endémique et plus importante de l’Afrique subsaharienne qui a fait avancer le désert avant que l’on s’en inquiète. Il parle de crime et d’urgence pour la planète et le climat en Amazonie, sans évoquer que globalement la planète reverdit comme le montrent à l’évidence les vues satellitaires. Le conflit avec le Brésil est particulièrement ridicule, car il fallait s’attendre à une réaction vive de ce pays et à une volée de bois vert de son Président à l’encontre du nôtre. Il n’est pas jusqu’à l’Iran où Macron doit être l’artisan d’une rencontre avec Trump, lequel lui avait reproché de parler au nom du peuple américain. Trump n’a pas eu besoin de Macron pour discuter avec la Corée du Nord et n’a pas plus besoin de lui pour l’Iran. Cette fatuité de se vanter d’être l’artisan d’une rencontre avec l’Iran est d’un ridicule avéré. Finalement, si l’on se laisse prendre à ses discours, on se demande comment la planète pourrait encore ne pas sombrer dans la catastrophe climatique et la guerre mondiale sans lui. Il est l’image du coq déplumé qui veut encore péter plus haut qu’il n’a le derrière. Il croit encore qu’il va damer le pion à l’Allemagne, certes en difficulté économique, mais toujours habitée par son désir d’une Europe germanique d’autant plus que le Royaume-Uni va lui laisser le champ libre… pendant un temps. En effet ce pays a toujours fait en sorte qu’aucune grande coalition européenne puisse survivre.



Il est absurde d’affirmer que le Royaume-Uni sera le grand perdant du Brexit quand la France exporte 28 milliards de marchandises dans ce pays et est le 5ème exportateur en importance avec un solde du commerce extérieur de 3,5 milliards d’euros. Mais globalement le Royaume-Uni est un pays importateur de biens en provenance de l’UE, en particulier pour l’Allemagne qui a un solde extérieur de plus de 33 millliards. Il est évident que la position de l’Allemagne sera toute autre devant le Brexit et qu’elle fera tout pour maintenir ce solde positif qui représente 13% du total de son solde extérieur. Le grand perdant du Brexit c’est l’UE avec son solde positif de 96 milliards actuellement et qui perd de plus la contribution du Royaume-Uni au budget européen. Celui-ci dispose d’un atout considérable : ses échanges commerciaux avec l’UE. Bien sûr, en prenant en compte les services, le décalage est moins important, mais Boris Johnson a en main des points de PIB de plusieurs pays et arrive en force pour négocier des avantages en posant la possibilité d’une sortie sans accord le 31 octobre. Les commentaires médiatiques français sur le Brexit sont donc affligeants de propagande en coupant leurs lecteurs ou auditeurs des réalités.



Dès le 1er novembre l’UE devra payer la note et la France sera à contribution. Si BoJo, est réputé bouffon, fou, il est aussi intelligent et machiavélique. Grand admirateur de Churchill, il a l’ambition de redonner à son pays une partie de sa gloire passée. Si ce projet paraît difficile dans le contexte actuel de récession à venir, au moins pour les nations occidentales, il n’est pas impossible vu les relations restantes de l’empire colonial et l’attirance pour des relations bilatérales multiples. En un mois Bojo en est à la signature du 13ème accord bilatéral. Les Etats-Unis ont tout intérêt à se montrer très conciliant pour leurs exportations et l’Australie veut être le premier partenaire. BoJo pense qu’une grande chance économique s’ouvre pour son pays. Le Royaume-Uni est maître de sa monnaie et va recouvrir son entière souveraineté en dehors du regard inquisiteur de Bruxelles. Il va pouvoir contrôler efficacement les entrées-sorties de son territoire, sa position insulaire facilitant les choses. Le problème de l’Irlande du Nord demande sans doute une phase intermédiaire sur la circulation des biens et des personnes mais une si petite portion de frontière par rapport à celle de l’UE ne peut pas être sans solution. Enfin ce pays donne une grande leçon de démocratie, alors que la France a montré que cette valeur restait surtout un slogan dont elle se parait sans en défendre les valeurs puisqu’elle admet que ses dirigeants eux-mêmes ne la respectent pas. Les barrières mises à l’expression directe de la nation, en dehors de l’élection présidentielle, en sont la preuve. On ne fait pas voter, on consulte, on débat, on pousse la barre si haut que le reférendum provoqué par le peuple est impossible, et on met aux oubliettes le référendum d’initiative gouvernementale.



Les peuples européens, nourris médiatiquement de la difficulté britannique à sortir de l’UE, de la bêtise de britanniques inconscients sur ce qui soi-disant les attend, n’ont pas réalisé l’impact sur leur pays et ensuite sur leur niveau de vie que la sortie effective va provoquer. Le jeu malsain de l’UE, avec la connivence de Theresa May, a laissé croire que toute sortie était finalement impossible ou alors sous une forme permettant à l’UE d’exercer son pouvoir judiciaire et financier sur le Royaume-Uni. L’accord négocié était une fausse sortie et le peuple britannique ne s’y est pas trompé en donnant un échec électoral au parti conservateur de Theresa May, mais aussi au parti travailliste. Les assertions sur la base de sondages prétendant que les britanniques avaient changé d’avis sont les mêmes mensonges que ceux prodigués lors du vote du Brexit en juin 2016. Il n’est que de regarder le score à 34% de Nigel Farage, leader charismatique de la sortie, aux dernières élections pour s’en convaincre. C’est d’ailleurs pourquoi l’idée d’un deuxième référendum a fait long feu. Le score de 52% pour le Brexit serait certainement passé à 54% au moins. Sauf coup de théâtre improbable, le Royaume-Uni va enfin sortir de l’UE en force et avec des atouts pour une dernière négociation qui ne peuvent que lui être favorables contrairement au précédent projet d’accord. La tentative de renversement de la majorité gouvernementale signifiant le départ de BoJo a peu de chance d’aboutir après la gifle électorale donnée par le peuple, ces deux partis créeraient un chaos où ils auraient finalement tout à perdre. Le Royaume-Uni va redevenir maître des entrées-sorties sur son territoire, de sa justice, et développer des accords commerciaux avec le monde entier sans contrainte.



Macron a fait preuve de pusillanime et n’a vu que l’intérêt de pouvoir jouer son leadership sur le continent. Ses tentatives sont pour l’instant restées lettre morte et son aura est fortement égratignée par les pays de l’Est européen et par l’Italie. Il a cru pouvoir profiter de la baisse de performance économique de l’Allemagne, mais celle-ci reste le grand pays européen le plus solide financièrement avec une dette et un déficit rentrant dans les critères de Maastricht, un taux de chômage moitié du nôtre, et un solde du commerce extérieur positif de l’ordre de 250 milliards depuis plusieurs années alors que nous tournons autour de 50 à 60 milliards de déficit dans le même temps. L’Allemagne est donc toujours à même de réaliser son rêve d’une Europe germanique et Angela Merkel le fait savoir. Sa demande d’inclusion de 6 nouveaux pays de l’Est en est la preuve car ce sont des pays qui seront bénéficiaires, donc à notre charge, mais qui sont dans l’orbite d’influence de l’Allemagne et constituent le glacis d’une Europe centrée sur l’Allemagne. Après toutes ses rodomontades sur le Brexit, Macron s’incline devant la détermination de BoJo et va devoir prendre en compte l’ardoise laissée par le Royaume-Uni dans le budget européen. Non seulement il a fait preuve d’irréalisme mais il veut imposer au monde une vision personnelle dont on ne sait plus ce qu’elle est réellement. Son discours mêle le mondialisme, le souverainisme dans un magma de recherche d’identité comme lui a suggéré Trump. En réalité Macron suit ses mentors mais n’a pas de vision personnelle sur l’avenir de notre pays et sur celui du monde. Tout est contenu dans des discours à large spectre où chacun est sensé trouver ce qui lui est agréable. Certains s’endorment dans le rêve du sauvetage de la planète, d’autres sur les bienfaits de la colombe Europe, et les plus fanas pensent qu’un cran supplémentaire à leur ceinture leur évitera de perdre leur pantalon après une cure d’austérité indispensable. Macron pense seulement : « Heureux les simples d’esprit ». Leur réveil risque pourtant de ne plus se faire attendre longtemps après le Brexit.



L’enfumage de l’Amazonie est l’image même de Macron 

Dont les discours peignent la réalité à son goût

Tantôt dans le catastrophisme imminent 

Tantôt dans le vibrionisme débridé

Du touche-à-tout impulsif 

Qui dit mais ne fait rien,

Fustige puis recule 

De l’Ouest à l’Est

Sans boussole !




Claude Trouvé

28/08/19