mardi 31 décembre 2013

2013, une année perdue…

Pour ses vœux 2012 le Président de la République avait promis une inversion de la courbe du chômage et de tout faire pour y arriver. Force est de constater que depuis décembre 2012, nous avons 175.600 chômeurs de plus dans la catégorie A, c’est-à-dire inscrits à Pôle Emploi, disponibles mais sans travail. Si l’on y ajoute ceux qui ont une activité réduite (78h ou moins) et ceux qui sont en formation, stage ou en maladie, c’est 217.800 demandeurs d’emploi de plus. Au total des catégories c’est 309.600 demandeurs d’emploi de plus gérés par Pôle Emploi et 597.000 depuis avril 2012. De plus depuis septembre dernier on note une simple stabilisation de l’augmentation du chômage malgré l’impact des emplois aidés. Par ailleurs on assiste toujours à des fermetures d’usines et à une destruction des emplois productifs, à haute valeur ajoutée, remplacés partiellement par des emplois de services, à basse valeur ajoutée.

Les marges des entreprises sont au plus bas et il y a fort à parier que le Crédit d’impôt servira en grande partie à rétablir la rentabilité de celles-ci plutôt qu’à faire des investissements et des embauches dans un marché européen à peine convalescent et une consommation intérieure atone. Quand on constate que la pauvreté augmente et que les livrets de Caisse d’Épargne se vident, on ne peut pas attendre grand-chose sur le soutien de l’économie par la consommation intérieure. 

Par ailleurs les cotisations sociales patronales et salariales sont en augmentation. L’abaissement des coûts n’est donc pas acquis sous l’effet de mesures contradictoires. De plus ce transfert de charges des entreprises vers le consommateur aura obligatoirement un effet négatif sur le pouvoir d’achat. Du côté des économies sur les dépenses publiques, on n’en est encore qu’à un ralentissement de l’augmentation annuelle, les vraies économies ne sont pas encore prévues et les réformes structurelles attendront le résultat des élections au mieux et risquent d’accoucher d’une souris. L’État reste dans son cocon et Hollande attend que la croissance revienne autour de notre pays. Pourtant celle-ci nous fuit plus que les autres grands pays et notre compétitivité n’a pas progressé en 2013. Le Redressement Productif n’a été qu’un SAMU pratiquant le bouche-à-bouche pour entreprises asphyxiées. 

Par contre les couacs et les reculades se sont multipliés entre les ministres et le duo de tête. Le dernier en date est tout frais. A l’annonce d’une grande réforme fiscale par Jean-Marc Ayrault, le Président l’a repoussée à la fin du quinquennat, et mieux il vient de garantir une stabilité fiscale pour inciter les entreprises d’Arabie Saoudite à investir en France. Quand dans l’avion France, le pilote et le co-pilote font des actions opposées, on peut craindre le crash. 

Du côté du climat social, tout a été fait pour dresser les français les uns contre les autres, en particulier avec le mariage pour tous. La pauvreté ne cesse d’augmenter, comme on le constate aux restos du Cœur, au Secours polaire, au Secours Catholique, à Emmaüs, etc. Un quart des jeunes est sans emploi et la délinquance et les trafics polluent les quartiers sensibles. Selon le Washington Post, 60 à 70% des personnes incarcérées sont de religion musulmane. L’assimilation des ressortissants musulmans est en berne, les jeunes suivent de plus en plus les stricts modes de vie imposés par la charia. Ils affirment de plus en plus leur identité et leur fierté, se "ghettoïsent", ridiculisent la société occidentale. La stigmatisation des juifs et des chrétiens progresse et l’enseignement religieux d’application stricte de la Loi, qui étant divine prime sur toutes les autres, progresse au rythme de la construction des mosquées.

L‘autisme du Président sur la voix du peuple complète sa cécité sur l’évolution de notre société où le multiculturalisme n’est plus qu’une vue idyllique ou un calcul qui a permis au Président de gagner son élection, loin de la réalité qui se déroule sous nos yeux. L’immigration et la naturalisation continuent dans un pays qui offre de moins en moins de travail, surtout aux non-qualifiés, et augmente les aides sociales aux arrivants et aux familles immigrées, françaises par le droit du sol, ou clandestines. 

La France 2013 n’est qu’une France qui s’enfonce économiquement et se comporte de manière suicidaire dans un multiculturalisme de confrontation. C’est le constat qu’a fait Angela Merkel pour son pays, et devant son problème démographique, elle se tourne vers l’immigration choisie. 2013 est une année perdue où la France recule par rapport à l’ensemble des pays européens et prépare mal 2014. Elle ne s’engage pas dans des guerres d’enlisement à la place de l’ONU. En même temps que son peuple s’éloigne de l’identité européenne, il est en train de perdre son identité française. Un peuple sans âme est un pays vaincu surtout quand il se raccroche à des dogmes mortifères, assénés par l’étranger et les grandes puissances de l’argent. 

Bricolage et enfumage sont les deux bretelles de la France. 

Pourront-elles longtemps tenir votre pantalon, Président ? 

Car la France dépouillée, désinformée et divisée 

Pourrait bien vous l’enlever ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

lundi 30 décembre 2013

L’inversion du chômage en bonne voi(e) ou (x) ?

Le chômage, comme la croissance, est l’objet d’une communication dont le camouflage est proportionnel en intensité à la dégradation des chiffres ou des espoirs proclamés. La courbe du chômage devait s’inverser en septembre 2013. Comme l’augmentation de la croissance, l’inversion est désormais pour 2014. Les chiffres sont toujours présentés de façon positive et peu importe qu’ils soient représentatifs des paroles qui y sont adjointes. La dernière astuce de Jean-Marc Ayrault est de présenter le chiffre global d’octobre-novembre pour masquer la chute de 0,5% de novembre. Pourquoi deux mois pour illustrer la tendance et non trois ou six ou 12 ? Pour repousser le verdict de la fin de l’année où il faudra rendre des comptes et faire de nouvelles promesses.

Je vous convie donc à une analyse plus poussée des chiffres, corrigés des variations saisonnières, publiés par l’INSEE. Je prendrai comme référence les dates importantes depuis l’arrivée de l’euro. C’est ainsi que l’on peut prendre les chiffres du chômage depuis décembre 1999, puis de fins de quinquennat à savoir avril 2002, avril 2007, avril 2012, pour terminer provisoirement en novembre 2013. Dans l’intervalle de ces dates on a calculé la projection du pourcentage d’évolution moyenne du chômage sur une année entière. Par exemple le pourcentage d’évolution du chômage en juin 2012 depuis avril 2012 (date de référence de ce quinquennat) sera réévalué en année entière au prorata. Autrement dit si l’évolution du chômage a augmenté de 1% en six mois depuis le début du quinquennat, le chiffre retenu sera de 2% sur l’année. 

L’intérêt de ce calcul est de permettre, quinquennat par quinquennat, et à l’intérieur d’un d’entre eux de voir l’évolution prévisible annuelle et d’en suivre les évolutions. Dans le graphique ci-contre donnant les évolutions du chômage de décembre 1999 à novembre 2013. Le regroupement des catégories A, B, et D, qui représentent mieux l’ensemble des emplois pas ou non complètement pourvus, a été préféré à A+B+C. On peut noter que jusqu’en avril 2002, on était sur une régression du chômage de l’ordre de 5% par an. Cette régression s’est poursuivie mais à un rythme de 1à 3% selon les catégories de chômage sur le quinquennat de 2002 à 2007. On voit donc qu’avant la crise de 2008-2009 la croissance plus soutenue faisait reculer le chômage. L’effet de celle-ci crée brutalement l’augmentation du chômage alors que des mesures économiques et sociales maintiennent celle-ci à une valeur de l’ordre de 7% par an jusqu’en avril 2012. 

La fin de l’année 2012 fait apparaître une hausse sensible jusqu’à une augmentation annuelle de l’ordre de 10 à 13% jusqu’en avril 2013, suivie d’une diminution perceptible en novembre 2013 qui ramène l’évolution annuelle à des valeurs de l’ordre de 8% sans revenir toutefois au niveau d’avril 2012. Pour mieux cerner les évolutions dans la législature actuelle, on peut se limiter à la période d’après crise jusqu’à novembre 2013, comme le montre le deuxième graphique. On constate que le retour à une augmentation plus faible du chômage s’est produit au-delà d’avril 2013 et qu’elle a été significative jusqu’en septembre 2013. 

Sur les deux derniers mois l’augmentation du chômage paraît proche de la stabilisation, ce qui signifierait que le chômage continuerait à progresser sur le rythme d’environ 8% par an en 2014 depuis le début du quinquennat si les emplois aidés sont maintenus et si la croissance reste atone. On peut en déduire que les emplois aidés sont proches de leur effet maximum et que seule la croissance peut désormais inverser la courbe du chômage. Les affirmations disant que la courbe du chômage est en train de s’inverser ne sont que des opérations de communication car on est loin de revenir à la situation d’avril 2008 avec une diminution annuelle de l’ordre de 5% juste avant la crise et pendant le quinquennat de Sarkozy. Pour y parvenir en avril 2014 il faudrait se retrouver sur une trajectoire moyenne de 6% depuis avril 2012, objectif presque atteint en avril 2011. Si avoir une augmentation moins rapide du chômage est l’objectif visé, il a été atteint dès juin 2013 et se poursuit. Par contre si c’est une véritable diminution du chômage, elle est ratée en novembre 2013 et très peu probable dans l’état actuel des choses pour 2014. 

Sur la situation actuelle, c’est 50.000 chômeurs en catégorie A et 125.000 sur l’ensemble des catégories qui grossiront le nombre de demandeurs d’emplois en avril 2014. D’une façon plus globale on note que l’on peut espérer en 2014 retourner au rythme annuel réalisé en avril 2010 soit en sortie de crise. Toutefois la hausse plus rapide du chômage jusqu’en avril 2013 est concomitante avec le changement de gouvernement, ce qui tranche nettement avec le début de la Présidence de Sarkozy. Il faudra en expliquer les raisons et vérifier ou non si les variations de la croissance y sont corrélées. Ce sera l’objet d’un prochain article. 

Mois après mois les paroles repoussent les échéances 

Manipulent les chiffres et tissent de faux espoirs 

D’une France qui regarde passer les trains ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon



dimanche 29 décembre 2013

Faut-il sortir de la zone euro ou de l’UE ? (suite et fin)


En résumé depuis Maastricht les gouvernements de gauche et de droite se succèdent et le constat de Ségolène en 2011 s’applique pour 2013. La dette publique augmente et le chômage aussi. L’immigration continue de plus belle sans que nous puissions donner du travail aux nouveaux arrivants et à leurs enfants. L’assimilation s’avère un échec et plombe la réussite de l’éducation de l’ensemble de notre jeunesse. La croissance nous a fuis et nous sommes incapables de la redresser rapidement par manque de compétitivité. Nous sommes l’une des grandes puissances économiques les plus en difficulté sur ce point. Les recettes appliquées jusqu’ici ont montré leur inefficacité, les poursuivre jusqu’à l’entêtement relève de la paranoïa ou montre que ceux qui y trouvent un intérêt ne sont pas dans le peuple laborieux.

Sortir du carcan de l’euro qui empêche toute utilisation du levier monétaire s’impose à tout esprit libre, non embué de la propagande officielle. La seule interrogation sur la sortie de l’euro, qui reste, est le comment, pour quelle monnaie ensuite et pour quelle dévaluation compétitive stable. Mais une deuxième question vient à l’esprit. Ne faut-il pas aussi sortir de l’UE ? La remise en cause du traité de Schengen émise par certains politiques, même de la pensée unique, laisse entrevoir que le carcan va au-delà de la zone euro. L’immigration venant de l’est permet plus facilement de parler de celle-ci que celle venant du Maghreb où le racisme vient aussitôt perturber les débats. 

Mais au-delà de ce double constat économique et migratoire, il est devenu clair que l’Europe de Jean Monnet n’est que l’adjonction d’un grand marché et d’un glacis face à la Russie que les USA mettent en place. La rentrée de la France dans l’OTAN et le traité de libre-échange n’en sont que des étapes successives vers un même but, livrer l’Europe à l’hégémonie américaine. Il s’agit en fait de supprimer les nations au profit d’un fédéralisme technocratique entièrement tourné vers un marché ouvert à l’économie américaine en priorité, aux multinationales et aux banquiers. Seule l’Allemagne en s’appuyant sur sa Constitution et la Cour de Karlsruhe s’est dotée des moyens lui permettant d’orienter son pays vers une dépendance contrôlée tout en assurant des liens privilégiés avec les USA et la Russie. 

L’Europe balbutie sa défense et les USA ne permettront pas qu’elle soit en mesure de se passer de l’OTAN. Un continent, sans défense réelle, sans identité affirmée par ses habitants et ouverte à tous vents n’est qu’une proie sur laquelle fondent les grandes puissances pour faire marcher leur économie jusqu’à ce que celle-ci, vidée de son sang, soit annexée purement et simplement ou livrée aux guerres intestines ethniques et religieuses qui sont l’issue de la pauvreté. 

Pour échapper à cette emprise, la sortie de l’euro ne sera pas suffisante. La Commission Européenne, liée aux USA, au FMI, à l’OMC, etc. régira les échanges de marchandises, de capitaux et d’hommes. Les pouvoirs régaliens, le pouvoir législatif seront rognés au fil du temps. Il faut donc envisager une sortie de l’UE pour en refonder si possible les pouvoirs et le mode de fonctionnement. Il faudra répondre à la question du fédéralisme ou du confédéralisme à l’image de la Suisse. Il faudra aussi répondre à l’utilisation de la démocratie qui disparaît progressivement du fonctionnement actuel, et affirmer son indépendance. 

Une fois ces objectifs décidés à plus ou moins long terme, il importe de définir le meilleur chemin à suivre pour y arriver le plus vite possible. Ceci suppose que le peuple soutienne une telle orientation, or on est loin de la volonté politique et de l’adhésion aux objectifs par les citoyens comme l’a montré l’analyse des positions des uns et des autres. Il semble que la première priorité urgente soit économique et que l’abandon de l’euro sous sa tutelle allemande soit le premier objectif à atteindre. La proposition d’une monnaie commune semble la plus raisonnable par rapport à la monnaie nationale qui serait une solution par défaut. Il reste à préparer une telle éventualité et à en parler à l’Italie d’abord qui est la plus proche de nous sur le plan économique et culturel. 

Ce n’est que cette étape franchie ou devant un blocage à cette sortie que la sortie de l’UE devient une nécessité. La portée en est beaucoup plus importante et remet en cause la politique étrangère et la défense. Le choc en est plus difficile à absorber par le peuple car elle s’attaque au mythe de l’Europe, avenir de la France, dogme ancré dans les esprits depuis trente ans. Il reste à œuvrer pour que la sortie de l’euro soit déjà admise et comprise, non seulement comme non catastrophique mais salutaire, même si elle demande quelques sacrifices de courte durée. Nous en reparlerons d’ici les européennes. 

La réponse, et surtout la mise en œuvre progressive de ces sorties, 

Demandent que ces idées ne tombent pas dans le nationalisme, 

Qu’elles transcendent les partis, et les réunissent, 

Au-delà de la recherche du leadership ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

samedi 28 décembre 2013

Faut-il sortir de la zone euro ou de l’UE ? (5ème partie)

Après le constat d’une France qui va mal et l’inventaire des politiques préconisées par les différents partis, il est évident que la vraie question qui n’est pas posée, c’est finalement celle à laquelle il faut répondre avant toutes les autres « To be or not to be », « Sortir ou rester ». Tout commence par la géopolitique, aucun pays n’y échappe. Or la « pensée commune » a tranché soit sans véritablement écouter la voix du peuple soit en lui racontant sur l’UE un conte de Noël où la paix, la prospérité et l’évolution sociale étaient assurées. Certains y ont cru le temps de voter pour Maastricht mais depuis ce peuple a refusé la Constitution Européenne. Cocufié par le Traité de Lisbonne, il sait que « ce Père Noël n’est qu’une ordure » car la prospérité n’est que pour les banquiers et les multinationales et la pression fiscale pour le peuple laborieux. 

La réponse à cette question n’est ni de droite, ni de gauche et je me fais un plaisir de vous faire part d’une récente déclaration de Jean-Pierre Chevènement qui résume toutes les désillusions que nous ont apporté l’UE et l’euro.
 
  • On a prétendu construire l'Europe sur le marché. Et c'est devenu la concurrence pure et parfaite, administrée par la Commission européenne. On a prétendu construire l'Europe à l'ombre de la tutelle américaine, c'est l'OTAN. Enfin, on a construit l'Europe à partir d'une certaine marginalisation des nations, c'est la méthode Monnet.

  • Les Parlements nationaux ont le sentiment qu'il ne leur revient plus que d'appliquer les directives de la Commission. Cette Europe est en définitive extrêmement technocratique, et peu démocratique.

  • Les promesses initiales de l'Europe, répétées par exemple à l'occasion du référendum sur le traité de Maastricht, ne se sont pas réalisées. La prospérité ? Nous avons un taux de chômage supérieur à 12%. L'Europe puissance ? En réalité, l'euro qui devait quasiment détrôner le dollar perd du terrain dans les réserves des banques centrales à l'échelle mondiale. Et on voit bien que la puissance de l'Europe est factice, qu'elle n'a pas vraiment son mot à dire, par exemple au Proche-Orient.

Le constat est sans appel et il est repris par de nombreux politiques hors pensée commune à gauche et à droite. Il répond juste à la raison de cette importante question « Faut-il sortir de la zone euro ou de l’UE ? ». Les réponses par le OUI sont loin d’être majoritaires chez les représentants du peuple mais pourtant plus de la moitié des français ne croient plus en l’Union Européenne et l’identité européenne est en panne. L’UE et la zone euro sont mises en cause, alors que décider ? La première réponse est évidemment qu’il faut faire quelque chose de différent de ce qui est fait depuis Maastricht. Ensuite il faut savoir si l’on peut réellement sortir soit de l’UE soit de la zone euro. 

Pour la zone euro c’est une question de volonté,  17 pays seulement y adhèrent sur 28, et la sortie de la France entraînerait au moins l’Italie et l’Espagne avec elle. Le frein à cette décision est le refrain catastrophique entretenu par les tenants de la pensée unique, catastrophisme contesté par un nombre grandissant d’économistes. La sortie de l’UE est prévue contrairement aux discours prétendant que la construction européenne est inéluctable : 

Article 50 (ex 49) A (Journal Officiel de l’UE du 17 décembre 2007)
1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.


2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 188 N, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.


3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.


4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l’État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent. La majorité qualifiée se définit conformément à l’article 205, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.


5. Si l’État qui s’est retiré de l’Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est soumise à la procédure visée à l’article 49.

La sortie de la zone euro et de l’UE est possible, il s’agit d’une décision politique que seule une consultation nationale devrait décider par référendum… si la démocratie existe encore en France. Inutile de dire que les pressions pour ne pas le faire viendront de partout de l’intérieur du pays et de l’extérieur, États-Unis y compris. Savez-vous que dans les négociations pour le Traité transatlantique de libre-échange, les gouvernements nationaux n’ont pas accès aux documents échangés selon la volonté des USA ? Alors les peuples… vous pensez. Il nous faut donc choisir entre trois alternatives : continuer sans rien véritablement changer, sortir de la zone euro, sortir de l’UE, mais nous savons que tout est possible. Nous discuterons du choix et du comment entre les deux dernières alternatives dans le prochain article.

Seul un fonctionnement anormal d’une démocratie 

Empêche d’informer le peuple sur les choix 

Qui concernent son avenir et de le laisser 

En décider ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon