samedi 30 mai 2020

La science par son essence même est la recherche de la vérité, celle qui régit toute chose dans notre univers. Elle tâtonne, elle balbutie parfois, elle se fourvoie aussi, mais elle sait que le doute doit guider ses pas dans l’honnêteté intellectuelle. Elle sait que plus elle sait, plus elle sait qu’elle ne sait rien. Tout avancée de la science doit être argumentée, et soumise à la critique des autres scientifiques de même niveau de connaissance. Même cette précaution ne suffit pas à la science pour lui éviter de se fourvoyer. Elle permet seulement de passer d’une certitude individuelle à une certitude collective provisoire. Mais le doute doit continuer à gérer la science, et si la certitude collective se révèle postérieurement une erreur, elle permet néanmoins d’avancer dans notre connaissance du monde qui nous entoure. Galilée, Einstein, Marie Curie, Pasteur et tant d’autres ont bouleversé des certitudes collectives, parce qu’ils les ont franchies  et apporté une nouvelle vision du monde. Mais leurs travaux ont été menés dans le principe de l’honnêteté intellectuelle. 

L’étude publiée par la revue scientifique médicale The Lancet vient de permettre de crever l’écran de fumée qui entoure des soi-disant certitudes scientifiques, en particulier en s’appuyant sur des statistiques. Elle vient de montrer que s’il n’y a jamais de certitudes scientifiques définitives, l’honnêteté intellectuelle ne souffre aucun manquement. Elle impose de ne pas orienter les données de base, ni les calculs sur un but à démontrer, mais sur la recherche d’un substrat de données non sélectif pour ne pas arriver à des conclusions non transposables ailleurs. Je parle en connaissance de cause pour avoir travaillé plusieurs années dans les statistiques de la recherche médicale de haut niveau. Or aucun statisticien honnête travaillant dans ce milieu de la recherche médicale ne peut apporter crédit aux conclusions de cette étude publiée. Elle utilise en effet une randomisation orientée, deux mots antinomiques qui altèrent toute possibilité de conclure sur le fait que le résultat est transposable et généralisable. Le trucage saute aux yeux d’un œil un peu averti. Ce constat interpelle puisqu’il génère des décisions d’un Conseil Scientifique et d’un Ministre médecin qui prennent pour argent comptant ce que Big Pharma leur demande de prendre comme une vérité prouvée.

Mais le plus grave est que le propre Rédacteur en Chef de cette revue dite prestigieuse s’était auparavant alarmé de cette dérive de la science. Lisez plutôt le Dr Richard Horton : « Cette affaire d’antiscience est simple : une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, est tout simplement falsifiée. Pourrie par le caractère étriqué des échantillons étudiés, des effets observés pratiquement imperceptibles, des analyses exploratoires et des protocoles expérimentaux sans valeur sans oublier les conflits d’intérêt flagrants, en ajoutant l’obsession pour la poursuite dans des tendances douteuses à la mode du moment. La science a pris un virage vers les ténèbres ». 

Comme toujours l’argent pourrit tout même ce sanctuaire, ce pré carré, que voulait conserver la science. A part les mathématiques où la tricherie ne dure pas très longtemps quand elle prétend ouvrir des voies nouvelles, l’ensemble des sciences s’éloigne de l’éthique de l’honnêteté intellectuelle. Je me réjouis encore d’avoir un fils Directeur de Recherches dans ce domaine encore un peu protégé. Mais même dans ce domaine l’utilisation de la statistique l’a perverti depuis longtemps malheureusement comme on le constate dans le domaine des « sondages ». Dans l’utilisation des statistiques l’honnêteté intellectuelle est fondamentale, car il n’y a rien de plus facile que de truquer le résultat des sondages. Les sondages nécessitent obligatoirement une sélection des données et une interprétation des résultats fournis par les logiciels statistiques. Dans ces deux passages obligés le diable se meut tout à son aise, ce qui amène à penser que l’on peut faire dire n’importe quoi aux statistiques. Chacun peut d’ailleurs remarquer l’étroite corrélation entre les souhaits des payeurs des sondages et les résultats de ceux-ci. Même si le public sait que le trucage existe, il est toujours finalement preneur des sondages et on lui en donne de plus en plus. Evidemment la plupart d’entre eux ont une connotation politique pour faire passer les orientations du pouvoir ou d’une idéologie. Mais les statistiques, pratiquées d’une façon honnête, sont pourtant un remarquable moyen de faire dire à un ensemble de données humainement indéchiffrables ce qu’elles contiennent comme informations aidant au progrès de la science biomédicale.

Mais la fraude dans les publications a été quantifiée par une équipe de chercheurs américains dans la base de données PubMed/Medlin. L’augmentation du nombre de rétractations pour fraude ou erreur s’avère supérieure à l’accroissement du nombre des articles publiés entre 1995 et 2005, ceci indique donc une « véritable accélération » des rétractations au cours de cette période pour mauvaise pratique depuis ces dernières années.
Mais revenons aux publications dans la revue médicale the Lancet. Le Dr Horton reconnaît donc que cette institution vénérable qu’est The Lancet est pratiquement contrôlée par le lobby de la pharmacie. À la première lecture des manuscrits on comprend que les auteurs des articles se sont arrangés pour obtenir des résultats concordant avec une hypothèse pré dictée par les compagnies finançant ces travaux. C’est d’ailleurs le cas de l’étude sur le traitement à l’hydrochloroquine qui vient d’être publiée. Le Docteur Marcia Angell, éditeur en chef du non moins prestigieux New England Medical Journal abonde dans le sens de Horton : « Il est devenu tout simplement impossible de croire en la validité des recherches cliniques publiées ou de se reposer sur le jugement d’autorités médicales reconnues. Après vingt années au poste d’éditeur en chef de ce journal je ne peux que faire ce constat écœurant ». 

Ces deux hauts responsables des publications scientifiques dressent un tableau inquiétant de la perte d’éthique, de probité, d’honnêteté intellectuelle qui sont les conditions indispensables à la progression scientifique. Cette néfaste évolution conduit la science vers la régression, elle propose une antiscience, une science du diable comme on propose un antéchrist. Dans le domaine de notre santé c’est la porte ouverte à la mise sur le marché non seulement de poudre de perlimpinpin mais de médicaments aux effets secondaires indésirables soigneusement cachés pour permettre leur mise sur le marché. De la même façon cela conduit à l’interdiction de médicaments peu chers d’efficacité reconnue et de faibles prix pour les remplacer par des vaccins coûteux issus de travaux de recherche validés par le prestige de revues médicales manipulées par les grands laboratoires, et qui les publient. C’est le cas du paquénil dont on s’arrange pour faire connaître l’inefficacité et la dangerosité, non par des études passées à l’analyse critique de tous les experts mondiaux, mais par la notoriété de l’organisme la faisant connaître. Dans le cas de la Chloroquine on est devant, non pas d’une étude prospective donc tournée sur l’analyse de projections sur le futur comme il est dit improprement par les médias, mais d’une étude descriptive dont la randomisation est non seulement pas assurée mais montre une manipulation par le tri orienté des dossiers de données.

Mais ce n’est pas la première fois que des dérives de grande ampleur par leurs conséquences touchent la probité de la recherche médicale. C’est ainsi que l’’une des plus grandes fraudes de ces 30 dernières années est le fluor supposé améliorer la santé des dents et du squelette. Là l’arnaque vient des fabricants de lessives et les compagnies de distribution de l’eau qui ajoutent du fluor dans l’eau ! Du coup on met du fluor partout dans les boissons industrielles, sodas, bières et autres jus de fruits. Le docteur Irwin Bross, ancien directeur du Sloan-Kettering Cancer Research Institute dit ceci : « Le fluor cause plus de cancers que toutes les autres substances chimiques. J’en suis arrivé à cette conclusion scientifiquement et biologiquement évidente après mes 50 années de recherche sur le cancer ». Les cancers causés par le fluor représentent deux fois plus de cas que les cancers du sein et, pire, deux fois plus de cas que les cancers du poumon des fumeurs. 

On assiste désormais à un florilège de falsifications, fabrications de données d’expériences, trucages d’images, erreurs délibérées… qui se nourrit d’une science devenue occulte plus proche de l’alchimie   que d’études sérieuses facilitées par tous les moyens statistiques offerts et par la puissance de calcul des ordinateurs. Les sommes considérables, consacrées à la recherche et captées par Big Pharma, nourrissent de plus en plus des études inutiles ou détournées de l’objectif affiché. C’est ainsi que la majorité des fonds dédiés à la recherche sur le cancer ont été déviés vers la recherche sur les animaux qui est complètement inutile car les humains ne fonctionnent pas à l’évidence comme les animaux de laboratoire. L’essentiel des progrès enregistrés sur le traitement des cancers l’ont été par les études cliniques comme celle du Pr Raoult pour la chloroquine.

On a là un exemple criant de corruption au plus haut niveau, qui s’ajoute aux habituels « non-appels d’offre », passe-droits, abus de position dominante, non-publication de postes disponibles, machinations syndicales, politiques ou sectaires, etc. Le pouvoir de plus en plus mondialement centralisé permet tous les coups ! La puissance d’un tel système est telle, que celui-ci n’hésite pas à le montrer au grand jour, sans honte, sans pudeur, tant l’intouchabilité est grande…. Les politiques, les états sont dépassés, impuissants à seulement tenter de modérer en tant soit peu un tel bulldozer…. Menacer, tuer ou ridiculiser des sommités ne pose plus guère de problèmes. Mais les profits s’accumulent dans une spirale ascendante où les grandes puissances financières s’investissent dans tous les domaines, y compris dans le domaine de la santé. Ainsi en quelques semaines de confinement, et sur le dos de la pandémie, Jeff Bezos a augmenté sa fortune de 34,3 milliards de dollars, Bill Gates de 8 milliards, Mark Zuckerberg de 25,3 milliards. A qui profite le crime d’une pandémie confinée ?

Quand la science régresse, l’humanité régresse. 

La puissance de la civilisation occidentale

Etait issue de son avance scientifique. 

Mais si la science perd son éthique

Son but est alors de remplacer 

Le progrès par le seul profit.
 
Claude Trouvé 
30/05/20

jeudi 28 mai 2020

La France se couche !

L’épidémie du COVID-19, classée trop précocement en pandémie, ne restera pas dans l’histoire des grandes épidémies par son bilan mondial de morts finalement encore en-dessous des 400 000 décès annuels soit moins de 0,0006% de la population mondiale alors que les maladies cardiaques emportent 7 millions de personnes. N’oublions pas que ce chiffre est voisin des accidents de la route dans le monde et qu’on prétend que la pollution fait 48 000 morts par an en France, même si je n’ai jamais cru à ce nombre issu d’un calcul tendancieux et non d’un comptage. Non elle restera dans l’histoire comme une panique mondiale conduisant à une paralysie de l’économie mondiale.

Le virus a régné par la peur sur le monde des humains mais peu par sa nocivité. Venu apparemment de Chine, par contagion animale, par défaut de manipulation, ou même par manipulation génétique, dans un contexte de guerre entre Chine et Etats-Unis au moment où vacille l’hégémonie américaine sur le monde, ce virus a pris une dimension géopolitique. La première perdante sur le plan santé c’est l’Europe avec un nombre de 227 décès/million d’habitants le 25 mai, et l’Amérique du Nord avec 294, alors qu’il est de 45,1 pour le monde entier, de 6 pour l’Asie, et de 2,7 pour l’Afrique. N’oublions pas les déclarations gravement alarmistes de millions de morts en Afrique (et seulement 3613 décès le 25 mai) ! L’Afrique et l’Asie représentent 77% de la population mondiale, alors où est la pandémie ? Mais les disparités sont aussi grandes à l’intérieur même de l’Europe puisque la Belgique compte 806 décès par million, la Hongrie 49 et la Pologne 27 ! Les Pays les plus touchés en Europe, sont voisins de la France, et forment un groupe de 5, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni et France, groupe que va rejoindre la Suède qui n’a pas pratiqué le confinement à résidence. Les Etats-Unis sont aussi à rattacher à ce groupe des 5. Quant au Brésil dont on fait grand cas simplement parce que c’est un pays de 210 millions d’habitants, soit 3 fois plus que la France, avec son taux de mortalité de 116 décès/million pour 437 en France le 25 mai. Alors « Wait and see ». 

Certains avancent que cette épidémie a touché les pays riches, c’est oublier que le Japon n’a eu que 7 décès/million et la Chine 3. Il faut sans doute chercher ailleurs l’explication dans une raison civilisationnelle où un certain nombre de pays, effectivement autrefois dominants ont changé leur rapport à la santé. Leur santé doit être protégée par tous les moyens et le sentiment que tout est fait pour qu’il en soit ainsi fait tomber le réflexe de vigilance. L’acceptation des vaccins pour tout, et le sentiment dans la santé comme ailleurs que la nature est une amie que l’on doit protéger et non une relation ennemie-amie beaucoup plus complexe, change notre civilisation et notre relation à la mort. C’est la différence aussi bien avec les pays africains, habitués à lutter contre les épidémies, qu’au Japon où rien que les séismes conduisent ce peuple à une vigilance permanente. Ce pays à moyenne d’âge et densité de population très élevées aurait dû battre les records de décès. Pourtant il fait partie des pays les moins impactés. Dans les pays les plus touchés, la raison tient essentiellement à une négligence de réaction, un assoupissement et une impréparation qui ont laissé au virus le temps de s’installer avant que ces Etats réagissent.

La seule question qui reste est celle-ci : tout ceci, contamination et traitement, était-il volontaire ou non. C’est la vieille piste d’enquête des policiers… A qui profite le crime ? Deux hypothèses non exclusives viennent à l’esprit. La toute puissance des laboratoires pharmaceutiques dont la puissance financière toise les Etats avec un mégalomane, Bill Gates et sa Fondation, qui est financièrement et médiatiquement présent partout. L’enjeu vaccinal, dans lequel il s’est engagé, est un enjeu financier énorme dans la mesure où il s’adresse au monde entier. Mais l’hypothèse d’un enjeu financier d’une Europe à vendre est aussi particulièrement tentant. L’Europe est une vieille puissance mondiale sur le déclin mais qui possède encore de belles pépites industrielles, un patrimoine intéressant, un climat favorable à une agriculture variée et de qualité. Elle a suffisamment encore de richesses pour être une consommatrice de premier plan et une mine de trésors à acheter et à faire produire pour son propre compte. Les prédateurs financiers sont prêts au dépeçage. 

La première hypothèse vient se placer en première ligne depuis que la bataille intense, entre les tenants du protocole Raoult et les opposants, a pris une tournure de guerre idéologique où Big Data, aux mains de Big Pharma, veut jouer le juge de paix dans une guerre sans merci. Ceci dure depuis début avril où le Pr Raoult a fait état de résultats sur son hôpital validant l’aspect positif de son protocole. Les médecins hospitaliers et libéraux, d’abord dubitatifs, puis prenant parti pour ou contre, ont finalement, pour une bonne part, utilisé ce complexe médicamenteux officiellement ou officieusement. Coïncidence ou pas, une dizaine de jours après, l’évolution de nos décès/million, qui suivait celle de l’Italie avec un décalage de 10 jours plus tard, s’est brusquement séparée de l’évolution italienne avec une progression nettement plus faible. Le graphique en tête de l’article permet de le visualiser. On voit que depuis le 17 avril (42 jours après le dépassement du 1 décès/million sur le graphique) la France fait nettement mieux que les autres 4 pays européens, et sur Marseille l’IHU de Raoult obtient les meilleurs résultats français sur 4000 patients hospitalisés.

Dans la guerre entre ce Professeur et le Conseil scientifique préposé par Big Pharma à la lutte en France, contre ce qu’elle considère comme un charlatan, l’avantage a récemment changé de camp. La position officielle était alors en danger car en train de se décrédibiliser. Ceci d’autant plus que l’étude Discovery buvait la tasse faute de combattants. Il fallait repartir sur des études par des équipes facilement influençables dirons-nous, donc retour aux USA pour une étude sortie en urgence dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Ces résultats devaient être sans appel, et ils le sont. Non seulement le protocole Raoult est dit inefficace mais il est dangereux. Le Pr Raoult est mis KO et on en profite pour justifier l’arrêt officiel de Discovery puisque la preuve est faite, et surtout on annonce que les médecins ne doivent plus prescrire le Plaquénil pour traiter le COVID-19. On n’a ainsi plus à craindre une résurgence de contestataires brandissant des statistiques favorables à l’hydrochloroquine. Le Pr Raoult est cerné et il devient inutile de l’attaquer de front puisqu’en plus le virus disparaît de la France. 

L’étude publiée par The Lancet présente des biais statistiques évidents, comme je l’ai dit dans mon précédent article, mais on peut même y détecter une manipulation malhonnête dans le choix des dossiers. C’est une manipulation statistique qui ne peut pas avoir valeur scientifique tant les biais sont importants. En particulier comme il s’agit d’une étude sur des dossiers exhumés un peu partout dans le monde, il n’y a ni cohérence dans le traitement global des patients, ni dans l’application stricte du protocole du Pr Raoult, protocole très précis : un traitement par l’association hydroxy-chloroquine (200 mg x 3 par jour pour dix jours) + azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour cinq jours de plus). Et ce dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), mais hors Autorisation de Mise sur le Marché. Il n’y a donc aucune garantie de cohérence ni d’application stricte. L’étude publiée par The Lancet ne permet pas d’en déduire des informations valables. La France devient ainsi le seul pays du monde où le médecin est interdit de prescrire un médicament. Evidemment certains peuvent toujours nier l’efficacité de celui-ci, alors tournons-nous vers un essai en grandeur réelle sur des pays entiers, Portugal, Maroc, Algérie, pays proches de nous et utilisant le traitement à la chloroquine. Le nombre de décès/million d’habitants est respectivement de 132, 14, et 5 pour 437 en France et 806 en Belgique. Vraiment ce médicament est terriblement dangereux… pour le vaccin que Big Pharma s’active à produire pour en inonder le monde !

Mais laissons le domaine de la santé où la France décroche une place d’honneur dans le palmarès de la mauvaise gestion de l’épidémie (5ème place avec 3 fois plus de décès/million que le Portugal et 4,3 fois plus que l’Allemagne), pour nous tourner vers les dégâts économiques du confinement à résidence sur l’économie à fin mars. Les valeurs de perte de PIB sont publiées par l’OCDE sur la base de l’évaluation en dollars, donc avec une différence sur ceux évalués en euros. L’avantage est que l’on peut comparer tous les pays de l’OCDE. Trois pays affichent la plus grande perte de croissance sur le 1er trimestre 2020, France, Espagne et Italie, France en tête. Les deux autres pays du groupe de 5, Belgique et Royaume-Uni sont un peu en retrait, sans doute par une paralysie de leur économie de quelques jours plus tardive, ce qui joue fortement sur un confinement d’une quinzaine de jours. Mais la France apparaît comme l’image mondiale de la double erreur de gestion sanitaire et économique. On verra si ce résultat se confirme sur le 2ème trimestre mais il risque même de s’aggraver vu le lancement tardif du déconfinement et son étalement dans le temps. 

Parmi les grandes puissances économiques, la Chine passe en tête de la perte de croissance car elle a été touchée la première dans ce 1er trimestre mais elle a réussi son pari de santé. La Corée du Sud et le Japon ont réussi les deux paris, des faibles taux de mortalité et de perte de croissance. Mais quelques pays européens ont réussi ce double pari, dont le pays tant décrié par ailleurs, la Hongrie, qui a un taux de décès/million de 49, soit 6 fois moins qu’une forte grippe saisonnière, et une perte de croissance de -0,30%, soit 16 fois moins que la France ! Signalons aussi la performance des Pays-Bas qui n’ont pas confiné à résidence et ont un taux de décès de 132 soit 4 fois moins que la France. Ce pays n’aura ni les dégâts collatéraux sociaux et psychiques dans le reste de l’année, ni les dégâts qui continueront pendant la période de déconfinement au moins jusqu’à la fin de l’année.

Quel que soit l’angle sous lequel on regarde la gestion de cette épidémie, on ne voit qu’une monstrueuse somme de préjudices sur notre peuple et sur son économie. Même cette querelle idéologique et médicale avec l’un des plus éminents chercheurs mondiaux, français de surcroît, laisse un goût amer d’énorme gâchis. Avec le déconfinement nous sommes aussi entrés dans la période des cadeaux avec un pouvoir déguisé en Père Noël, rien n’est trop beau. La France sait le faire en poussant devant elle une dette qui va finir par bondir de 20% au moins, pourcentage que nous avions accumulé en 10 ans après la crise de 2008. Le mauvais coup infligé à l’économie française est donc 10 fois plus élevé que celui de cette crise qui avait d’ailleurs été suivie d’une pandémie, la grippe H1N1 2009-2010, laquelle avait déclenché une énorme campagne de vaccination de 8,5% de la population… et quelques centaines de morts en France ! La grippe saisonnière tue chaque année entre 250 000 et 500 000 personnes dans le monde (351 667 pour le COVID-19 le 25mars) et entre 10 000 et 15 000 personnes en France (28 530 pour le COVID-19). 

Ces deniers chiffres montrent bien que la France a très mal géré cette épidémie qui ne va pas tuer plus de personnes que la grippe saisonnière dans le monde, mais a beaucoup plus tué en France. Si elle avait été gérée comme au Portugal nous aurions eu près de 8 000 vies sauvées de plus et déjà près de 2% de croissance en plus soit 24 milliards de plus de PIB sur le 1er trimestre ! Si la France avait géré l’épidémie comme l’Allemagne nous aurions eu 22 000 vies sauvées de plus et 33 milliards de plus sur le PIB du 1er trimestre 2020 ! Voilà en chiffres plus parlants ce que perd la France par rapport à sa voisine et concurrente allemande. Ceci nous amène à mendier auprès d’elle une mutualisation de la dette qui devient une épée de Damoclès sur la France, à la merci d’une hausse des taux d’intérêt et d’une incapacité à honorer les remboursements annuels des échéances du capital emprunté. C’est cette situation dans laquelle est la Grèce actuellement mise sous tutelle, avec un remboursement de dette reculé loin dans le temps mais des taux de prêt usuraires.

La France se voit refuser toute mutualisation de la dette et doit se rabattre sur un plan de prêt de l’UE donc remboursable mais est déjà refusé par plusieurs pays de l’UE dont on peut supposer que s’il y a accord, la France devra payer des intérêts. Ce plan de sauvetage de 500 milliards est bien proposé par l’Allemagne mais elle sait que de toute façon la France sera perdante, et humiliée dans le monde. De pays contributeur au budget européen, la France devient demandeuse et fait la manche comme le font les pays africains qui se tournaient vers la France. La France se couche devant l’Allemagne qui ne va pas manquer de lui faire savoir qui commande. Déjà on va payer pour le nouveau char franco-allemand à 50-50 mais avec une direction politique allemande. Le soutien hypocrite de l’Allemagne au plan de relance va lui donner l’occasion de faire valoir ses droits à une présence au Conseil de Sécurité de l’ONU. Une France qui perd du leadership par rapport à l’Allemagne sur le plan économique peut se retrouver dans une situation de dépendance… comme le fut un certain Maréchal il y a 80 ans.


La France s’en va ! La France s’en va Madame ! 

Et nous nous allons vers une phase de déclin !

La course à la pauvreté et au chômage 

Est déclenchée depuis le 17 mars

Avec son lot de faillites 

Et de suicides !

Sortons-les !

Claude Trouvé 
28/05/20

dimanche 24 mai 2020

L’article précédent s’est appesanti sur l’aspect du sauvetage des vies face à une épidémie apparemment inconnue sous cette forme virale. Très rapidement l’impact économique s’est fait jour après la soumission de la population à la politique de lutte préconisée plus ou moins autoritairement par les pouvoirs publics des Etats. Depuis la fin avril la perte économique prend le pas sur les dispositions de précaution pour le ralentissement de la propagation du virus. Le pouvoir lâche de plus en plus d’entorses aux règles édictées dès le 17 mars et même renforcées par la suite. Pour la France l’heure du déconfinement a sonné le 11 mai à 0h00, avec un retard sensible par rapport à de nombreux pays européens. Le pouvoir manie toujours la peur avec celle de l’hypothétique rebond, qu’aucune donnée historique ne vient confirmer, pour confiner les gens dans des espaces qui vont de la dynamique du corps en mouvement au cercle défini à vol d’oiseau. On transforme ensuite le rebond en résurgence saisonnière qui prolonge la peur de quelques mois entre fin 2020 et début 2021. Voilà une bonne raison d’interdire les rassemblements de masse après les vacances… On ne sait jamais ! Mais après le bâton, il y a la carotte du vaccin vendu comme sauveur, conçu à la hâte dans les labos de Big Pharma et prêt à brûler les étapes de validation dans l’urgence. Il faut tout-de-même être sérieux, un médicament pas cher et largement utilisé, cela ne peut pas exister sinon pourquoi dépenserait-on des milliards pour découvrir des molécules nouvelles si les anciennes faisaient l’affaire… CQFD. Il n’y a plus rien à voir. 

Mais pour comprendre comment ont agi les actions politiques et sanitaires engagées, il n’y a rien de tel que la comparaison avec d’autres pays en particulier européens. Pour ajouter le résultat économique au résultat sanitaire, je vous propose de l’étudier sur 6 pays regroupés en 3 binômes de 2 ayant des frontières communes à savoir : France et Allemagne, Belgique et Pays-Bas, Espagne et Portugal. Ils balaient la presque totalité de la variété des politiques de lutte contre l’épidémie.


France et Allemagne


Ces deux pays ont une frontière commune de 451km et un important flux d’échanges de biens à hauteur de 68,6 milliards d’euros d’exportation et de 85,8 milliards d’importation. C’est notre premier partenaire commercial mais avec un solde déficitaire de 17 milliards. Même si ce lien s’est particulièrement distendu on parle, surtout en France, du couple franco-allemand. Il y a également un transfert de main-d’œuvre française vers l’Allemagne. Les échanges multiples sont un facteur de propagation d’une épidémie, mais aussi un facilitateur de déséquilibre économique. 

Sur le plan santé on doit constater que l’Allemagne a diminué par 3 le nombre de décès/million et la France l’a augmenté de 38% par rapport à une grippe saisonnière. Ceci montre deux choses, d’une part que la France a mal géré l’aspect sanitaire, d’autre part que les actions politiques et sanitaires de l’Allemagne lui ont permis d’avoir 3,2 fois moins de décès/million d’habitants que la France. Les raisons de cette différence entre les deux pays sont multiples mais on peut noter que la rapidité d’action a joué un rôle primordial. L’Allemagne a décidé d’un confinement global à résidence comme nous, mais avec 11 jours d’avance sur l’atteinte du 1 décès/million d’habitants. En effet l’Allemagne a déclaré le confinement 3 jours avant d’atteindre le 1 décès/million, lequel s’est produit 8 jours plus tard que nous. Elle a dès la mi-février remis à niveau ses moyens de protection, de détection, d’hospitalisation, de réanimation.

Néanmoins le confinement à résidence et l’arrêt de l’appareil productif ont été moins stricts que chez nous avec une grande variabilité selon les lands. Ceci joue d’une manière significative sur la différence de perte de croissance dans ces deux pays. Non seulement l’Allemagne a apparemment réussi son pari santé mais elle a minimisé la perte économique. La France a perdu sur les deux tableaux. Il faudra confirmer ceci sur le trimestre suivant mais on voit que la rapidité d’intervention avec les moyens nécessaires suivie d’une politique de confinement peut donner des résultats pour un sacrifice économique néanmoins non négligeable. Il reste à confirmer que le prolongement du confinement une fois jugulé les premiers foyers de contagion est nécessaire car c’est lui le responsable de l’impact économique.

Belgique et Pays-Bas

Il s’agit cette fois de deux petits pays réunis par une frontière et une longue histoire commune. Leur géographie et un certain partage de langue flamande rend les échanges particulièrement faciles donc intenses. Leurs poids démographiques sont assez comparables avec toutefois une population 70% plus élevée, et une densité de population supérieure chez les Pays-Bas. Ces deux pays ont dépassé le taux moyen de décès grippaux non vaccinés, mais de peu pour les Pays-Bas. D’ailleurs la Belgique reste le pays du monde ayant le plus grand nombre de décès/million. Si on peut considérer que les Pays-Bas ont réussi à obtenir un taux comparable à celui de la grippe saisonnière, la Belgique a dépassé ce taux de plus de 160%. Mais leurs politiques de gestion de l’épidémie sont fondamentalement différentes. La Belgique a pratiqué une politique de confinement calquée sur la France et avec retard. Les Pays-Bas ont mené une politique basée sur une discipline collective de distanciation physique sans stopper brutalement leur économie et sans fermeture de ses frontières avec la Belgique et l’Allemagne. Le résultat sanitaire est spectaculaire et montre que l’épidémie du coronavirus a un taux de mortalité comparable à une grippe saisonnière malgré une promiscuité importante avec sa voisine belge beaucoup plus impactée par le virus. 

Ce bon résultat des Pays-Bas se retrouve dans la perte de croissance malgré quelques décisions contraignantes sur les lieux de rassemblement, dont les écoles, musées et autres. Sa perte de croissance est plus de 2 fois inférieure à celle de la Belgique et inférieure à celle de l’Allemagne. Malgré sa très mauvaise gestion sanitaire, la Belgique affiche une perte de croissance nettement moins élevée que celle de la France. Il faut sans doute y voir la raison dans une libre circulation des biens et des personnes qui a été conservée dans le trio Belgique, Pays-Bas et Allemagne. Malgré son confinement strict et sa mauvaise gestion de l’épidémie, la Belgique a ainsi minimisé la perte économique, mais néanmoins beaucoup moins bien que sa voisine les Pays-Bas. Ceux-ci ont privilégié une attitude de liberté collective et individuelle dans une situation épidémique considérée comme de type grippal ne nécessitant pas de figer l’économie du pays. 

Espagne-Portugal 

Ce dernier couple a une frontière commune de 1000 km et, si l’une est tournée vers la Méditerranée et l’autre vers l’Atlantique, l’histoire et la proximité économique en font des partenaires naturels et indissociables malgré une langue différente. Ces deux pays ont très tôt fermé leur frontière commune à l’instigation du Portugal. Celui-ci est un des pays ayant réagi le plus tôt et aussitôt que des cas de contamination sont apparus en Italie puis en Espagne. Les deux pays ont choisi finalement le confinement à résidence mais le Portugal a montré une rapidité bien supérieure de mobilisation des habitants et des ressources du pays. Alors que l’Espagne est le deuxième pays du monde dans le nombre de décès/million d’habitants, le Portugal a près de 5 fois moins de décès/million et va sans doute terminer cette épidémie avec moitié moins de morts qu’une grippe saisonnière. C’est une performance remarquable car les Pays-Bas qui ont fait peu d’actions ont montré que le taux de mortalité de ce COVID-19 est bien de l’ordre de celui d’une grippe saisonnière malgré les affirmations de l’Institut Pasteur qui la situe plutôt vers 0,052%, sans doute influencé par les taux français et italiens 0,042% et 0,054% atteints le 22 mai. L’application du confinement à résidence avec une réaction tardive et des moyens d’actions de protection, détection, de tri, et d’hospitalisation ont placé l’Espagne dans une situation pire que la nôtre. Le Portugal s’est mobilisé au plus tôt dans une lutte patriotique, économique et sociale contre le virus et ses effets. Elle a pris contact avec la Chine et bénéficié ainsi d’une aide en matériel avant les autres pays. Mais ce partenariat l’a aussi amenée à bénéficier de conseils de lutte et d’ailleurs finalement l’officialisation de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Le Portugal a décrété la mobilisation générale et appelé à l’obéissance civique volontaire, même si elle a finalement mis en place des sanctions. De plus le pays s’est mobilisé pour produire au plus tôt chez lui les moyens de protection et de détection. Il a demandé aussi très tôt aux hôpitaux de s’organiser pour recevoir au mieux les malades contaminés. Ce pays a montré qu’un pays mobilisé très tôt contre une épidémie pouvait la tuer dans l’œuf, comme l’ont fait Taïwan et la Corée du Sud.

Mais contrairement à ces pays asiatiques, le Portugal a bloqué son épidémie par un confinement à résidence, moins strict il est vrai que le nôtre mais avec plus de discipline volontaire. Il n’a pas pu éviter la sanction économique 2,3 fois plus importante que celle des Pays-Bas. On est dans le concept de base, la santé a un coût, et sur ce concept le Portugal a un peu moins bien réussi que l’Allemagne. Son taux de mortalité est un peu supérieur et sa perte de croissance aussi. L’Espagne, qui a confiné comme la France, a moins bien réussi qu’elle sur le plan sanitaire et n’a que très peu gagné sur la perte de croissance. Ceci confirme les mauvais résultats obtenus avec une mobilisation tardive où le confinement à résidence non seulement ne diminue pas le taux de mortalité mais au contraire l’augmente et tue l’économie. Le couple Espagne-Portugal en est une nouvelle démonstration. La vitesse et la vigueur de réaction du Portugal a diminué le taux de mortalité en-dessous du seuil de la grippe saisonnière mais au prix d’une sanction économique. L’Espagne a perdu comme nous sur les deux tableaux. 

L’examen de ces trois couples de pays très frontaliers montrent clairement l’impact des décisions sur d’une part les concepts de base d’abord, et d’autre part sur la rapidité  d’action et sur l’adéquation préalable des moyens de protection, de détection et de traitement.

Sur le plan du concept, le choix du « laisser faire » adopté par les Pays-Bas, la Suède et la Bosnie-Herzégovine, n’a de sens que si les taux de propagation et de mortalité sont acceptables, donc ici de type épidémie grippale. Ce choix est risqué sans information sûre sur ces deux conditions et implique l’acceptation de la maladie avec l’idée qu’elle touchera surtout les plus faibles dans une sélection et une immunisation naturelles assumées. Ce concept qui ne posait pas de problèmes éthiques il y a encore un demi-siècle où l’on acceptait les morts de la rougeole, s’est affaibli dans la plupart des pays européens sous l’offensive des vaccins susceptibles de protéger de tout. Cette offensive continue au plus grand profit de Big Pharma d’autant mieux que la peur de la maladie est inculquée en l’agitant à tout propos et en particulier par une épidémie, classée préventivement mais à tort de pandémie. Le concept « La santé n’a pas de prix » est en apparence basé sur celui du « gagnant-gagnant ». Je vous sauve et moi je pique votre argent. Les vaccins ne sont évidemment pas anodins mais les effets secondaires indésirables et mortels sont soigneusement cachés avec force de statistiques truquées ou biaisées. La politique de confinement et de déconfinement adoptée par la France est l’exemple du conditionnement d’un peuple pour une nouvelle vaccination de masse. Son deuxième but est l’affaiblissement industriel et commercial du pays permettant son dépouillement par le rachat à vil prix de ses entreprises en faillite par de grands mercenaires de la finance. 

Au-delà de ce choix conceptuel, le choix du « La santé n’a pas de prix » doit effectivement permettre de sauver des vies. C’est ce que le Portugal et l’Allemagne ont réussi avec d’autres pays européens comme l’Autriche, le Danemark, la Hongrie, etc. Ils l’ont payé plus ou moins cher sur leur économie. Cette perte est directement liée alors aux politiques de gestion de l’épidémie. Les pays ayant préparé le plus tôt l’arrivée de l’épidémie en assurant l’approvisionnement des moyens de protection des professions de santé, des moyens de détection, puis la mise en œuvre des locaux de tri, et des moyens hospitaliers adéquats, ont réalisé l’objectif de faire descendre le taux de mortalité en-dessous de celui d’une grippe saisonnière. Autrement dit ils ont payer le prix pour un résultat efficace sur le nombre de décès. C’est le cas entre autres de l’Allemagne et du Portugal. Pour la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France c’est la double erreur, la double peine. Le prix payé ne sert alors qu’à augmenter le nombre de décès d’une grippe saisonnière.

Ils ont commis deux erreurs rédhibitoires, d’une part un retard à l’allumage dans la préparation des moyens, et dans la détection lors des premiers foyers avec isolement ciblé des malades, et d’autre part la mise en place beaucoup trop tardive d’un confinement global à résidence qui a créé une multitude de bains de contamination. Ceci est de plus en plus évident dans la comparaison de pays à pays. On peut dire que l’un des meilleurs exemples de gestion de l’épidémie est représenté par l’Allemagne dont la France aurait bien dû s’inspirer et dont on cache médiatiquement les bons résultats. Elle a très bien préparé la phase 0 d’arrivée de l’épidémie, et réussi la phase 1 de ciblage des premiers foyers de contamination avec isolement ou traitement des malades avec les moyens adéquats. Son résultat sanitaire est excellent mais elle en paye le prix. Néanmoins tout laisse à penser que la phase 2 de confinement global à résidence, même moins strict que la France, a détruit une partie des gains de vie obtenus dans les phases précédentes. Les actions différenciées selon les Lands ont sans doute atténué cet aspect négatif. Autrement dit l’Allemagne aurait pu faire mieux en pratiquant ce que la France s’est résolue à faire dans la phase déconfinement, c’est le traitement immédiat des nouveaux foyers d’infection. Elle aurait en plus sauvé son économie ! 

En conclusion le choix de base est un concept de survie humanitaire par une vaccination naturelle comme pensé par les Pays-Bas et la Suède, soit par un isolement des populations sur un plan collectif et individuel. Ce dernier concept est connexe avec l’aboutissement à un traitement par vaccination médicale volontaire ou obligatoire. Dans le premier concept on accepte un taux de décès raisonnable ou habituellement consenti, dans l’autre on accepte non seulement le prix économique, social et psychique à payer, mais on s’engage dans la voie de la vaccination.

C’est d’ailleurs la raison première du conflit qui oppose le Pr Raoult à la doxa médicale mondiale. L’idée qu’un médicament peu cher et très répandu puisse apporter un gain de vies humaines est par définition impensable et inacceptable dans une société où l’on court vers l’innovation incessante et à n’importe quel prix. Même si ce médicament est inefficace et un simple placébo, on ne prend pas de risque au-delà du taux de mortalité d’une grippe saisonnière pour un tel virus comme l’ont montré les Pays-Bas puisqu’il n’y a pas d’autre traitement. Par ailleurs avec des moyens adéquats de protection, de détection, et de tri on peut obtenir des résultats spectaculaires sans impact notable sur l’économie comme en Corée du Sud. Ces résultats sont infiniment meilleurs que le vaccin qui ne s’adapte le plus souvent pas à la mutation rapide des virus et dont la couverture pour la grippe en nombre de décès évités est ridiculement faible comme je l’ai montré. Il apporte en plus son propre taux de mortalité.


L’évolution sociétale en cours nous conduit à la soumission 

A des forces financières axées avant tout vers le profit

Pour lesquelles la liberté des peuples et leur santé 

Ne sont que des moyens ou des axes de gains

Dont on se sert en développant la peur 

Des peuples devenus moutonniers

Facilement utilisables, fichables,

Et volontairement payeurs !
 
Claude Trouvé 
24/05/20

samedi 23 mai 2020

COVID-19 : les stratégies gagnantes et les autres


Deux préoccupations ont agité les Etats dans le monde depuis la prise en compte de l’épidémie de ce virus mal connu, sauver le plus de vies possibles, et sauver l’économie d’un désastre. 5 pays dans le monde n’ont pu réaliser ni l’un ni l’autre à savoir Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni et France. Ils ont tous dépassé le taux de mortalité des grippes saisonnières évalué à 0,03% de la population. L’objectif sanitaire est donc raté. Il en est de même pour 3 autres pays, Suède, Pays-Bas et Etats-Unis. Mais les deux premiers, Suède et Pays-Bas, font partie de l’UE, et se signalent par une stratégie basée sur le non-confinement à résidence et un appel au sens civique de leur population. Les 8 pays restants ont donc atteint leur objectif sanitaire avec seulement plus ou moins de succès et un impact économique plus ou moins invalidant. Sur la réussite sanitaire c’est la Grèce qui a réussi à repousser presque totalement l’attaque virale, suivie par le Maroc, un des pays africains pour lesquels on avait émis les plus grandes craintes sur la capacité de lutte.

Revenons un moment sur le taux de mortalité de la grippe saisonnière qui bénéficie de la vaccination. Selon les institutions médicales françaises de suivi des maladies infectieuses, le nombre de décès provient à 90% des personnes âgées de plus de 65 ans. Ce pourcentage est même plus élevé pour le COVID-19 car les très jeunes sont moins atteints. Cette catégorie de personnes âgées représente 20% de la population française, et elle est vaccinée à 50%. Le taux d’efficacité du vaccin est variable entre 30% et 60%. Si l’on garde le pourcentage de 60% d’efficacité pour les +65 ans, on peut trouver que le pourcentage de gains sur les décès chez cette catégorie est de 30% (0,6*0,5), et sur la population française de 6% (0,3*0,2). Finalement la vaccination grippale des personnes âgées fait au plus baisser le taux de mortalité de 5,4% (0,06*0,9). Sur une forte grippe de 10000 décès, cela évite 540 décès prématurés. On voit au passage que la grande campagne sur le vaccin sauveur pour le COVID-19 est encore un leurre vendu ou imposé aux Etats par l’industrie pharmaceutique, d’autant plus que les effets secondaires indésirables voire mortels du vaccin existent. 

En ce qui concerne le taux de mortalité du COVID-19 sur une population non vaccinée on doit donc majorer le taux retenu de 0,03% par les 5,4% supplémentaires soit 0,03046 % (0,0003*1,054). On conçoit que par rapport aux différences de gestion de l’épidémie représentées sur le graphique ci-dessus la barre du taux de mortalité d’une infection virale placée à 300 décès/million d’habitants ou à 304,6 pour tenir compte de la vaccination ne change pratiquement rien. Mais cela veut dire que la gestion de la prochaine épidémie de ce nouveau virus par le vaccin a toutes les chances d’être un coup d’épée dans l’eau couteux et ajoutant ses propres risques. J’en termine avec cette affaire de vaccin, qui sous-tend toute la politique de déconfinement en France que l’on essaie de pousser au moins jusqu’à la fin de l’année sous la menace du rebond, en citant une déclaration de l’ancienne Ministre de la Santé Agnès Buzin sur Europe 1 : « Le problème est que chaque vaccin est un pari, a-t-elle développé, on est obligé de parier sur les souches qui vont circuler, six mois avant que le virus apparaisse dans le monde. Donc, de temps en temps, le pari est gagné, de temps en temps il est moyennement gagné et parfois pas du tout. » La constante mutation rapide des virus assure ainsi une vaccination annuelle perpétuelle… un marché de dizaines de milliards.

Le suivi des décès du COVID-19 dans les 16 pays représentés sur le graphique ci-dessus montre clairement que : Contrairement au faible impact du vaccin, l’intervention politique et sanitaire de gestion de l’épidémie a une importance considérable. Ainsi on peut constater que par rapport au taux de mortalité grippal, l’action politique et sanitaire de 8 pays l’a probablement aggravé (Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Italie, France, Suède, Pays-Bas, Etats-Unis), et que celle des 8 autres l’a diminué efficacement (Suisse, Portugal, Allemagne, Danemark, Autriche, Hongrie, Maroc, Grèce). Les recommandations habituelles en période grippale, mouchoir à usage unique, port de masque jetable, se laver les mains, tousser dans sa manche, éviter de postillonner, sont des gestes de protection renouvelés dans tous les pays pour le COVID-19, avec seulement une communication et une application plus ou moins bonnes, et plus ou moins autoritaires. Quels sont les autres grandes actions plus ou moins bien déployées et sur quels concepts de la lutte ? 

J’en ai déjà parlé précédemment mais on peut y revenir rapidement. Le premier concept devant un virus inconnu de nouveau type infectieux, est d’attendre pour juger de sa contagiosité et de sa dangerosité. Le deuxième est la croyance sur l’efficacité des actions possibles. Cela relève des concepts guerriers défensifs ou offensifs. L’éventail des actions possibles est à replacer dans une dimension espace-temps. Dans l’espace on trouve les moyens de protection, pour tous et pour la population de santé au contact des infectés, les tests, les tris, les confinements ciblés sur les contagieux et les hospitalisations. Dans la dimension temps c’est l’importance donnée à la rapidité d’intervention et la durée des contraintes de vie imposées. Dans la globalité espace-temps, on trouve le confinement à résidence et la durée ad-libitum plus ou moins ciblée dans l’espace. Ce dernier peut ainsi s’appliquer à un village ou à l’ensemble d’un pays avec ou non fermeture des frontières.

Mais il existe un troisième concept et qui prend toute son importance en période dé déconfinement. C’est un concept existentiel, un concept de civilisation, celui du prix de la vie. Le kamikaze, le terroriste envoyé par Allah, n’a pas les mêmes références que la civilisation occidentale marquée par la chrétienté. Mais la vie a toujours un prix, que l’on se sacrifie pour son pays ou pour une autre cause aussi belle soit-elle. Soit on en accepte le coût à l’avance, soit on finit par s’y soumettre. La génération des plus âgés d’entre nous avait admis qu’il fallait laisser un tribut à la grande faucheuse plutôt que se battre contre des moulins. On se battait pourtant contre la maladie pour faire survivre l’humanité. On ne voulait pas par exemple dans un concept plus large un taux de mortalité dans la première enfance qui soit supérieur à celui des autres tranches d’âge. Soit on le maintenait bas en Europe, soit on augmentait le taux de natalité en Afrique. Ce concept du prix à payer pour la vie avait pris jusqu’à aujourd’hui une importance telle que l’on pensait que la vie n’avait pas de prix, il fallait la sauver coûte que coûte. Ceci a été appliqué au début de l’épidémie dans presque dans tous les pays européens, sauf trois, la Suède, les Pays-Bas et la Bosnie-Herzégovine. Ces derniers ont misé sur l’immunisation et la responsabilisation, collectives et le moins possible contraintes. 

En France, en Italie, en Espagne, le débordement des services hospitaliers a donné les premiers coups de canif dans ce concept ou des choix dramatiques ont dû être faits sur les personnes à garder en réanimation. Dans le déconfinement, on n’hésite plus à prendre des risques de contagion, donc de décès, pour des raisons économiques. Le « sacrifice des enfants » est autorisé par le pouvoir car ceux-ci sont passés du rôle de contaminants à risque, à une protection à l’école supérieure à celle du foyer, et à un rôle mineur de contaminant. Dans le même temps on a laissé les collèges fermés et les étudiants chez eux… donc en zone à risque.

Compte-tenu de ces trois concepts, et des moyens d’action disponibles ou non, les politiques de gestion de l’épidémie ont été diverses et les résultats obtenus extrêmement différents sur le plan sanitaire. Mais le troisième concept du prix de la vie a un impact sur la vie économique des pays contaminés qui s’avère aussi différencié entre les pays que celui de l’objectif de santé publique. C’est ce dont je parlerai dans le prochain article pour répondre à ces interrogations : « Doit-on choisir entre l’action et l’inaction ? », « Doit-on choisir entre un taux de mortalité plus faible que celui de la grippe, et une économie peu impactée ? », et enfin « Peut-on réussir les deux ? ».


On dispose désormais des éléments statistiques 

Pour juger de l’impact des politiques de gestion

Privilégiant la santé ou l’économie du pays, 

Et de leur importance sur les résultats

Bien au-delà de celui du vaccin, 

Leurre qui permet au pouvoir

De maintenir la soumission 

D’un peuple par la peur !
 
Claude Trouvé 
23/05/20

mercredi 20 mai 2020


Le pouvoir pense désormais économie plus que santé tant la France est entrée dans une récession inconnue depuis la seconde guerre mondiale. La meilleure illustration en est le renvoi des enfants à l’école avec des mesures destinées à rassurer des parents au départ régulièrement paniqués par la fermeture des écoles pour soi-disant éviter le danger de la contamination. Ce double langage, décalé de 2 mois dans le temps, signe le fait que désormais l’économie reprend ses droits. Les français ne comprennent plus grand-chose à la politique du pouvoir, soit ils paniquent justement pour cette raison, soit ils se précipitent vers le déconfinement, certains même bien au-delà des recommandations, ou plutôt directives punissables.

L’heure du bilan sur la santé pointe dans un horizon proche, avec la figure rassurante du Pr Raoult, face à un Conseil Scientifique accoquiné avec Big Pharma qui a plongé notre pays dans une épidémie mal maîtrisée et conduit le pouvoir à paralyser l’économie française. On peut mettre en lumière dès maintenant les réussites et les échecs des autorités politiques et sanitaires dans les différents territoires de propagation du virus. Que l’on mette une priorité pour l’un ou pour l’autre, deux objectifs ont été poursuivis la minimisation des malades et des décès d’une part, et celle des pertes économiques et sociales. On peut classer les politiques de lutte en deux grandes catégories, celle de l’immédiateté du diagnostic et du confinement ciblé, et celle de l’action massive de confinement global à résidence. Seuls les pays de l’OTAN ou sous son influence ont appliqué la deuxième action. Ce sont eux qui ont payé le plus lourd tribut à l’épidémie et à la perte économique. Dans chacun de ces deux grands ensembles, les résultats sont variables, et on peut distinguer les pays dits riches (Espagne, Italie, Royaume-Uni, Belgique, Etats-Unis, France) à fort nombre de décès/habitants, des autres comme la Grèce peu atteinte. L’Allemagne fait exception dans ce lot de pays riches par son faible nombre de décès. 

Alors comme charité bien ordonnée commence par soi-même, le graphique montre que la France n’est pas encore sortie de l’épidémie où tout au moins de ses conséquences sur la santé. Des lits se libèrent dans les hôpitaux mais le nombre de décès continue à croître sans véritable accalmie. Il faut sans doute encore une dizaine de jours pour voir s’éteindre la litanie quotidienne médiatisée du nombre de décès. La situation ne s’améliore guère en Belgique qui entame néanmoins son déconfinement mais restera le pays du monde ayant eu le plus grand nombre de décès/million d’habitants en dépassant 800 pour 420 en France et 520 en Italie. L’Espagne en deuxième position amorce sa décrue. Entre elle et l’Italie, on trouve le Royaume-Uni en 3ème position dans une évolution un peu supérieure et assez parallèle à l’Italie. Juste en-dessous on trouve la Suède qui montre que ne rien faire ou presque dans la lutte contre le virus apporte encore moins de morts par million. La démonstration est encore plus claire avec les Pays-Bas en 7ème position et une arrivée proche de la fin de l’épidémie grâce à un confinement non résidentiel « intelligent ». Viennent ensuite les Etats-Unis encore en phase ascendante mais nettement moins évolutive que l’ont été les grands pays européens dans cette phase, puis la Suisse qui ne compte plus que quelques décès par jour. Ces neuf pays ont tous dépassé le seuil de 200 décès/million d’habitants, celui qui correspond en gros à une grippe saisonnière sur une population vaccinée en partie surtout chez les personnes âgées.

Mais les 7 pays suivants sont tous en deçà du nombre de 140 décès/million, ce qui correspondrait à 9300 morts pour la France alors que nous en avons 3 fois plus. Dans l’ordre descendant on trouve Portugal, Allemagne, Danemark, Autriche, Hongrie, Maroc et Grèce. Seul le Portugal reste encore en évolution sensible, le Maroc et la Grèce sont sortis de l’épidémie. Cette dernière, pourtant très appauvrie nous offre un modèle européen de gestion de crise et mériterait que les médias en parlent. Malgré sa prise en compte massive des migrants et des faibles ressources financières, la Grèce a eu plus de 30 fois moins de morts que la France. Si nous avions fait comme elle, nous n’aurions eu que 1.000 décès en France ! Que l’on ne vienne pas me parler de situation géographique et climatique particulière de la Grèce, car son ennemie ancestrale et voisine, la Turquie, affiche près de trois fois plus de décès/million d’habitants ! Il est remarquable de trouver le plus puissant pays européen dans ce lot de 7 pays, il s’agit de l’Allemagne qui a 4,3 fois moins de décès/million d’habitants que nous. L’application de la stratégie de lutte allemande aurait abouti à moins de 6.500 décès aujourd’hui. 

L’examen des différents parcours stratégiques des pays suivis dans ce blog, montre que :
  •  Le facteur numéro un de la lutte contre la contamination est l’immédiateté d’intervention.
  • Le second est la nature de l’intervention, à savoir le dépistage par les services hospitaliers et les médecins privés, et le tri de sélection des malades et des contaminés.
  • Le troisième est l’isolement des seuls contaminés dans un espace permettant une distanciation physique.
  • Le quatrième est l’enquête sur les personnes approchées par les contaminés.
  • Le cinquième est le traitement par un complexe médicamenteux aidant à l’abaissement de la charge virale et à se prémunir des attaques microbiennes en vue de diminuer le nombre de patients en réanimation.

Je n’ai pas cité les masques parce que, de l’aveu même du Ministre de la Santé, il n’est qu’un complément à la distanciation physique. Je n’ai pas parlé des gestes de protection communs à toutes les maladies épidémiques, ils vont de soi. La non-réactivité immédiate rend caduque l’objection de manque de moyens de dépistage et de protection pour justifier notre mauvaise performance dans la lutte. En effet la France avait les moyens d’équiper les professions de santé en protection et en tests dans la première zone de découverte de l’épidémie. C’est ce qui a permis à des pays plus démunis que nous de juguler l’épidémie dès son apparition. Mon constat ne résulte pas de mes connaissances médicales proches de zéro mais d’une observation minutieuse des chiffres et des informations tirées des statistiques mondiales et des informations véhiculées par les spécialistes mondiaux de la propagation des épidémies et par la presse spécialisée. 

On pouvait dès la mi-février mettre en œuvre une stratégie efficace de lutte contre l’épidémie, à partir des informations émanant de la Chine, de Taïwan, et de la Corée du Sud, et épargner à la France ce triste bilan qui dépasse les 28.000 morts. Or nous avons pris la plus mauvaise décision, le confinement résidentiel, qui s’avère comme un excellent moyen de propager la contamination, alors que nous aurions pu tuer les premiers foyers de contamination avec les moyens de protection et de dépistage dont nous disposions avant la mi-mars. Comme les pompiers débordés qui laissent brûler, on a confiné tout le monde. Les Chinois, débordés aussi un moment, ont confiné à résidence mais ont isolé seulement la zone contaminée, soit 3% de leur population. La Corée du Sud a montré ensuite que le confinement résidentiel n’était pas nécessaire mais le dépistage précoce oui. Nous savions tout cela, alors ce n’est pas le manque de masques et de tests qui est responsable du nombre de décès/million d’habitants parmi les 5 plus élevés du monde, mais la politique de lutte contre cette épidémie. On ne déclare pas la « guerre » quand on n’a pas l’étoffe d’un chef… ou que l’on est aux ordres de Big Pharma et du trio UE-BCE-FMI eux-mêmes infiltrés par les grandes puissances financières occidentales.

En France cette guerre se solde par un bilan sanitaire et économique catastrophique, une défaite en rase campagne, et la décision de confinement résidentiel global est la raison principale de notre défaite. La preuve en est apportée en Europe par la Suède, et les Pays-Bas qui n’ont pas confiné et s’en sortent avec moins de morts et une économie presque intacte. L’Europe dans son ensemble est la zone géographique qui paie le plus lourd tribut et je vous propose de jeter un coup d’œil sur 2 régions du monde dont on a peu parlé parce qu’ils ont traversé cette épidémie sans faire la une du nombre de décès et de contaminés. Il s’agit du Vietnam et de la province indienne du Kerala. Le Kerala est un État du sud-ouest de l’Inde avec 35 millions d’habitants. Le Vietnam est situé de l’autre côté de la baie du Bengale et compte 95 millions d’habitants. Les deux pays ont un PIB par habitant très faible, environ 17 fois inférieur à celui de la Belgique, donc deux zones géographiques encore plus pauvres que la Grèce. Le Vietnam a une longue frontière commune avec la Chine, où le virus a fait son apparition. Le Kerala a des frontières poreuses et beaucoup de travailleurs migrants vers et en provenance de l’Inde, mais aussi vers et en provenance de l’étranger, en particulier le Moyen-Orient. 

Au début, le Kerala était le plus durement touché de tous les États indiens. Le 22 mars, il représentait un cinquième de toutes les infections dans le pays. La campagne « briser la chaîne » y a réussi. Six semaines plus tard, le Kerala connaît aujourd’hui le taux de mortalité le plus bas du pays. Au total, 630 infections et quatre décès ont été enregistrés, alors que l’Inde subissait une croissance exponentielle des cas. Le Vietnam a fait mieux encore. Il a réussi à étouffer l’épidémie dans l’œuf. À ce jour, 324 infections et zéro décès ont été signalés. Pourtant nous avons affaire à deux pays disposant de peu d’argent et aussi démunis que nous au début de l’épidémie. Cela balaie toutes les fausses raisons auxquelles le pouvoir français veut nous faire croire en ayant même cet affront de nous mettre sous surveillance pour notre non-respect des comportement arbitrairement imposés.

Leur secret c’est une réaction immédiate mobilisant l’ensemble du pays, personnel hospitalier actif ou en retraite, public ou privé, bénévoles rapidement formés pour tester, gérer les contaminés, et aider les services sociaux. C’est une politique claire centrée sur l’objectif « tuer l’épidémie dans l’œuf ». Des brigades de dépistage se sont répandues dans tout le pays. Les personnes contaminées ont été isolées et des villages entiers ont été mis en « quinzaine », les frontières fermées et les entrants testés. Un véritable Etat-Major de lutte a été mis en place au Vietnam avec une mise en état d’alerte dès le début de février, et a introduit le concept de « distanciation physique » deux semaines et demie avant le confinement résidentiel de Wuhan. Le Vietnam a pratiqué un isolement par quartiers dans les zones contaminées. Au Kerala la distribution de trois repas gratuits par jour a été effectuée dans les foyers isolés. En France ceci n’a été assuré que très localement par des associations caritatives. 

Dans ces deux pays une grande compagne de sensibilisation a été très tôt mise en place mais dans le sens « si vous respectez cela, vous serez protégés » et non « si vous ne respectez pas cela, vous vous mettez en danger et les autres aussi. Les contrevenants seront punis ». Les messages n’ont pas été anxiogènes allant même jusqu’à déplacer un membre du gouvernement pour rassurer une population voulant quitter un village contaminé. La population a été totalement mobilisée même pour la fabrication des moyens de protection et de test. Mais il faut ajouter à cela une culture de la santé publique orientée vers un système inclusif dans lequel la prévention et les soins de santé primaires jouent un rôle central, rôle soutenu par un investissement plus important que le nôtre dans un système de santé plus qualifié, plus nombreux et plus décentralisé jusque dans les villages les plus isolés. La qualité des personnels de santé du Kerala est reconnue même aux Etats-Unis.

Même avec peu de moyens on voit que la catastrophe française, partagée par la Belgique, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni, aurait pu être évitée, car c’est la double punition économique et sanitaire. Pire même est qu’en ne faisant rien ou presque, nous n’aurions pas eu plus de décès, mais nous n’aurions pas laissé à nos enfants un pays économiquement à terre, endetté jusqu’au cou, et payant en plus des décès par détresse économique ou psychique. Je suis désolé de dire que cela ne peut être dû au hasard. L’impréparation de l’Etat, alors qu’il avait des informations dès décembre par notre Ambassade en Chine et les français en poste à l’Institut de virologie de Wuhan, et que nous connaissions la politique efficace de lutte développée par la Corée du Nord, puis la décision mortifère du confinement résidentiel global, n’ont que deux explications, l’impéritie du pouvoir ou une opération à but caché. 

La perte de nos libertés, la coupe sombre faite dans les personnes âgées, la rétention de tout traitement efficace en attente d’un vaccin à efficacité limitée et dont la nocivité sera cachée, l’acharnement à prolonger le confinement le plus longtemps possible en biseau, l’orientation de la sensibilisation du peuple sur les masques sans pouvoir y répondre par une distribution gratuite, la non-commande massive de tests, etc. font que l’on est de plus en plus enclin à penser à une politique orchestrée de soumission des français à un avenir qu’on leur cache. Alors on n’a pas un chef mais un missi dominici. Allez en paix, chers concitoyens, la « guerre » n’était qu’un leurre pour vous faire regarder le doigt des hommes du pouvoir et non l’avenir qu’ils pointent… doré pour eux, sombre pour nous autres.
 
« Nous n’avons jamais été en rupture » quand la France craque de partout. 

Si, nous avons été en rupture d’un chef capable de sauver son pays.

Nous n’avons eu qu’un sauveteur des banquiers et des lobbies, 

Un envoyé de mission pour anesthésier notre liberté,

Permettre l’éclosion d’un hypermarché du vaccin 

Par un confinement et une mascarade morbide

Où Big Pharma et pouvoir avancent masqués !


Claude Trouvé 
20/05/22