mercredi 31 août 2011

Les trois objectifs incontournables : emploi, rigueur, intégration (7)

La récente annonce d’un relèvement du déficit public probable du budget de 92Mds$ à 95,7MDs$ a, comme d’habitude, fait pschitt dans les médias. Près de 4Mds$ de plus n’émeut plus personne. Pourtant quand on se remémore les déclarations de Christine Lagarde de décembre 2010, vilipendant les autorités européennes qui prévoyaient 6,3% de dette publique par rapport au PIB, disant qu’elle tiendrait les 6%, on voit que les promesses ne sont jamais tenues.


Au passage c’est déjà faire passer la dette de 118,2Mds€ à 122Mds€ soit de 6,0 à 6,2% du PIB. L’engagement de la France devant Bruxelles ne sera donc pas tenu… Par contre, notre joli cœur de François "Babouin", s’était fait fort de trouver 10 milliards d’économies dans les niches fiscales, ce que Christine Lagarde avait ramené à 7,2. Si l’on ajoute à cela que, par rapport au semestre précédent, le solde du commerce extérieur s’est aggravé de près de 13Mds€ soit 4,4%, on peut prévoir une aggravation de plus de 25Mds€ d’ici la fin de l’année portant notre solde négatif à plus de 65Mds€. Rien n’assure que cette perte supplémentaire de recettes fiscales fasse partie de la nouvelle évaluation du déficit public.


Le chômage progresse et la croissance se fait attendre, la rigueur s’impose donc plus que jamais mais surtout celle de la réduction des dépenses publiques. Malheureusement l’État interprète immédiatement la réduction des dépenses comme un manque à gagner et non comme une réelle diminution de ses dépenses de fonctionnement. C’est pourquoi il se jette sur les dépenses et niches fiscales à récupérer. C’est évidemment le plus facile, c’est comme augmenter les impôts. Autrement dit il ne cherche pas à réellement diminuer les dépenses de fonctionnement, mais surtout à augmenter les ressources.


 Alors commençons donc à regarder les résultats des fouineurs de niches du ministère des Finances. 470 dépenses ou niches fiscales ont été passées au crible. La première constatation est que ce nombre de dispositions dérogatoires entraîne une complexité incroyable d’application. Évidemment, plus la complexité et le nombre sont grands, plus certains citoyens s’emploient à en détourner l’objectif et la cible. Il est donc évident qu’une simplification s’impose. En particulier il peut être souvent beaucoup plus simple de relever les ressources de certaines catégories de citoyens et de les imposer comme tous les autres ensuite plutôt que leur permettre des allègements fiscaux.


On est devant un échafaudage de dispositions cumulées au cours du temps et qui rend la fiscalité française obscure, voire finalement injuste et surtout ne permettant plus de juger du pouvoir d’achat réel des citoyens. Par ailleurs la recherche de ressources nouvelles se heurte à la liaison évidente entre le pouvoir d’achat et la consommation, donc entre les ressources des individus et leur consommation. La mesure sur la suppression de la réduction d’impôt de 10% sur les retraités en est un exemple parlant. Les retraités sont de gros consommateurs donc le gain immédiat de l’État se traduit par de la TVA en moins et une croissance affaiblie.


Les trois mesures importantes qui ont été trouvées, pouvant permettre une ressource supplémentaire de 6,2Mds€, sont les 10% sur les impôts sur le revenu des retraités, les intérêts d’emprunt sur les habitations principales et les exonérations des prestations familiales de l’impôt sur le revenu. En période électorale le gouvernement a déjà rejeté ces trois ressources possibles. Il a rejeté aussi les niches fiscales et sociales de 4,7Mds€ concernant l’Outremer pour la même raison, il y aurait pourtant là beaucoup de choses à dire et à faire.


Il semble bien que la recherche sera peu fructueuse au total soit les dépenses ou niches ne sont pas d’un montant assez important, soit elles sont très difficiles à faire accepter par les bénéficiaires. Elles ne semblent pas fournir la vingtaine de milliards qu’il va falloir trouver au moins. Les 11 milliards annoncés par le premier ministre ne permettent pas d’atteindre nos engagements de 4,6% du PIB pour la dette publique en 2012.


Il faut donc soit se tourner vers l’augmentation des impôts directs ou indirects soit faire de réelles économies sur le fonctionnement propre de l'État. Pour les impôts indirects, on a déjà trouvé le tabac, les sodas et… abandonné l’augmentation de la TVA pour les parcs à thèmes ! Le compte n’y est toujours pas pour 2011 alors pour 2012 il faut aller sur les impôts majeurs, revenus, TVA, sociétés, avec toutes ses conséquences sur l’opinion publique, le pouvoir d’achat, la croissance, la marche des entreprises. Le relèvement de la TVA de 1% ne procure qu’environ 7Mds$ de recettes supplémentaires… alors est-ce la solution ?


Il va donc nous falloir regarder les dépenses de fonctionnement de l’État, ce que je vous propose de faire prochainement.

Réduire ses dépenses c’est déjà s’enrichir !


Claude Trouvé

mardi 30 août 2011

L’heure de vérité a sonné !

Les cloches se taisent, les minarets s’élèvent mais l’heure de la prière s’impose. Qu’Allah nous protège, si Dieu nous fuit. Nos candidats sont sourds, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font !

Le FMI, par la voix de Christine Lagarde, vient de publier ses prévisions de croissance pour la France. Si la prévision de 2011 est légèrement au-dessus de celle du ministère des finances, avec 1,8% au lieu de 1,75%, sans doute précaution politique du gouvernement pour finir en beauté, il n’est pas de même pour 2012. Alors que le gouvernement vient de ramener son taux de croissance de 2,5% à 2%, Le FMI indique 1,6% pour la France !

C’est une véritable bombe que les médias ne répercutent pas, ni le gouvernement et pourtant ? Avec l’hypothèse d’une inflation limitée à 1,5%, la croissance réelle serait ramenée à 0,1% soit un PIB de 1934,7 Mds€ environ en euros 2011. La dette attendue à 4,6% du PIB serait alors limitée à 89Mds€ et l’apport supplémentaire de recettes fiscales réduit à 0,9Mds€. La dette prévue, mais qui sera certainement dépassée pour 2011, serait de 118,3Mds€. Vouloir atteindre les 89Mds€ suppose donc, par rapport à 2011, une réduction de celle-ci de 28,4 Mds€ (118,3-0,9-89) !

Ce n’est plus 20 milliards d’euros qu’il faut trouver pour 2012 mais plus de 28 milliards d’euros !

Comment peut-on se présenter à l’élection présidentielle sans tenir compte de ces prévisions qui s’appuient sur des constatations proches de l’échéance donc de plus en plus probables ! Le budget 2012 intéresse au premier chef les candidats. Sarkozy ne pourra pas encore nous faire le coup de la crise après fait chanter que la crise était derrière nous, puis que nous en sortions et que le chômage allait diminuer grâce aux actions du gouvernement, tout en affirmant que sans croissance le chômage augmente !

Mais les socialistes qui veulent aussi, c’est nouveau, réduire la dette et qui n’ont jamais vu autre chose que d’augmenter les impôts pour créer des emplois fictifs et les salaires pour augmenter la consommation intérieure, comment peuvent-ils pérorer à perdre haleine en dehors de toute évaluation chiffrée crédible ?

Le pays est à la croisée des chemins. Les agences de notation deviennent une épée de Damoclès sur les pays imprévoyants. L’économie européenne faiblit et prend toujours du retard par rapport au reste du monde. L’Allemagne qui dépend de ses voisins pour la plus grande part de sa richesse exportatrice va elle-même subir une baisse importante de sa croissance. L’heure de la vérité a sonné.

Il est des remèdes de cheval qui tue la bête et la rigueur drastique et imposée sans nuance peut être aussi néfaste que salutaire. L’euro et même l’Europe lie tous nos pays entre eux et chacun doit faire face à des situations différentes. Chacun doit prendre ses responsabilités et non s’en remettre à la solidarité européenne. Ceci implique non une gouvernance européenne même économique mais au contraire un élargissement des capacités individuelles de réaction des états. La gouvernance européenne ne pourrait d’ailleurs avoir une efficacité réelle que si elle avait un véritable budget européen, ce que l'on nous pousse à accepter.

Mais cela c’est la disparition des états car qui tient les finances tient le reste. C’est une Europe de plus en plus éloignée des peuples, ouverte aux technocrates et aux puissants financiers qui ne sera qu’un premier pas vers la gouvernance mondiale qui se met lentement en place avec un G20 bientôt réduit à G2.


L’heure déchirante des bilans a sonné.

La route de la rédemption est étroite et pleine d’embûches.

Le MPF qui avait vu juste doit y participer !


Claude Trouvé

lundi 29 août 2011

Une gouvernance mondiale et européenne synonyme d’esclavage !

Des messages de plus en plus nombreux, précis et étayés, font part de ce mouvement de concentration des pouvoirs de la planète dans des mains où la puissance et l’argent sont les seuls objectifs. Cette toile d’araignée s’abat lentement sur une partie de la planète. Elle cherche à paralyser ceux qui résistent, et à abuser les autres qui ne présentent aucun intérêt autre que celui de disparaître. Vous me direz que de nombreuses sociétés ont fait mourir les bouches inutiles, mais nous nous bercions de l’illusion que ces sociétés n’existaient plus. La civilisation des Mayas et tout son mystère nous a seulement fait percevoir ce que pouvait devenir un peuple aux mains de quelques élites.

Le nom de banquiers américains, parmi les plus puissants, se retrouve à la tête de cette gouvernance avec des noms de personnages aux manettes de rouages importants, présidents d’états ou de commissions dans les plus grands organismes mondiaux et européens. Il existe déjà, au sein de l’ONU, une « Commission on Global Gouvernance » qui a élaboré entre 1992 et 1995 un rapport intitulé « Our Global Neighbourhood » qui préconise de mettre l’ONU au centre d’un système de gouvernance assurant  la sécurité du monde et la gestion des ressources communes de l’humanité.

L’un de ses auteurs est un certain Maurice Strong, émanation directe de ce groupe de puissants agissant sans contrôle. On voit qu’il s’agit d’un vaste programme, laissant peu de place à la liberté d’action des peuples. Ce rapport prévoit également de doter l’ONU d’une armée directement gérée par elle et capable de mettre fin à tous les conflits locaux… Cela ne vous fait penser à rien sur l’actualité ?

Mais tout est prévu, comme l’extension du pouvoir du Conseil Économique et Social devenant l’organe de contrôle de l’ONU sur les biens communs de l’humanité (l’atmosphère, les mers et les océans, la biodiversité). La Cour de Justice Criminelle Internationale était prévue et a d’ailleurs été mise en place. Les ONG deviendraient une espèce d’instance parlementaire, représentant plutôt la société civile que les peuples.

Évidemment cela ne peut fonctionner qu’avec des moyens financiers. C’est pourquoi l’on voit fleurir de nombreuses idées de financement. Citons la taxe Tobin sur les transactions financières internationales, taxe reprise par des politiques français qui ne sont finalement que les hochets de cette supernova de l’élite financière de la planète. Citons aussi la taxe sur les transports aériens, chère à Chirac. Le fin du fin est la taxe sur les émissions de carbone et les émissions de gaz à effet de serre. Elles sont si faciles à expliquer aux masses quand elles ont absorbé l’inexorabilité du réchauffement climatique et sa cause qui ne souffre aucune contradiction scientifique (dictat confirmé par notre Ushuaïa, expert scientifique des produits de décrassage), le carbone !

Voilà comment la pensée de Maurice Strong, alors président de la société d’investissement Strovest, membre du Conseil consultatif de Toyota, administrateur du groupe Consolidated Press Holding d’Hong-Kong entre autres (un malheureux quoi), s’exprimait : « il n’est simplement pas possible que la souveraineté puisse être exercée unilatéralement par des États-nations, si puissantes soient-elles. C’est là un principe qui n’aboutit qu’à se plier lentement et à contrecœur aux impératifs de la coopération globale en matière d’environnement ». Maurice Strong fut l’homme de la conférence de Rio après avoir pris l'avis de ces groupes de puissants tenants du "Nouvel Ordre Mondial".

Mais d’autres individus sont encore plus inquiétants comme Ted Turner, une grande fortune d’environ 15 milliards de dollars, qui offre un milliard à l’ONU contre une position clé en son sein.  C’est celui qui annonce que la population mondiale est trop importante de 95% et que tout ceci aboutit au réchauffement climatique… Ne riez pas cette position eugénique est partagée par des grands noms des sociétés à fonctionnement confidentiel voire secret comme le  Groupe Bilderberg et la Trilatérale (David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brezinski). Certains n'hésitent pas à parler confidentiellement de moyens d'élimination... triste souvenir.

Ceci nous ramène sur l’évolution des conflits du monde où le droit d’ingérence devient légal. L’ONU, dont le fonctionnement nous échappe de plus en plus, noyauté par un monde de puissances financières, est paré de missions fréquentes de guerres (par nations interposées pour l’instant), de pression sur les gouvernements (OMS et déclaration des pandémies, Giec et réchauffement climatique, etc.).

La gestion des ressources du globe comprend le pétrole dont chacun sait que le pic de production mondiale est dépassé, alors que les pays émergents, Chine comprise, voient leurs besoins s’accroître très rapidement. La construction d’un pipe-line en Afghanistan, la maîtrise des puits de pétrole en Libye sont les raisons géopolitiques qui intéressent ceux qui en tirent le plus grand profit. Les dirigeants des pays armés n'en sont que les exécuteurs. Le changement climatique, scientifiquement prouvé ou non, a déjà rapporté des sommes considérables à ses promoteurs comme le richissime Al Gore, qui est bien sûr coupable d’un délit d’initié.

La gouvernance européenne est un pas exemplaire vers cet objectif du « Nouvel Ordre Mondial », donc la dépossession du pouvoir des peuples sur leur destin. Un certain nombre de personnages, entraînant avec eux des acteurs importants, librement consentants ou mis sous pression, auxquels on promet une protection personnelle sans faille, s’arrogent ainsi le droit de gouverner la planète sans jamais apparaître clairement. L’individu pour eux ne compte pas. Celui-ci, lentement spolié de son droit de décision sera réduit à l’état de serf… cela a été dit explicitement si vous prenez la peine de vous informer sur la toile.

Ces forces sont si puissantes, détenant un pouvoir sur les principaux dirigeants de la planète et souvent propriétaires des principaux médias, que les chances de leur échapper sont minces. Les individus connus qui parlent trop fort disparaissent souvent dans des conditions suspectes. Il n’en reste pas moins vrai que Louis XVI a été décapité et que le peuple s’est fait entendre. Il importe que nous soyons tous conscients des dangers qui se profilent sous couvert d’initiative de globalisation dont on nous vante les mérites mais dont la motivation profonde est soigneusement cachée.

Le MPF et d’autres mouvements proches de ses idées

sont le dernier rempart contre la pensée unique,

le servage et l’eugénisme.

samedi 27 août 2011

Plus les vérités sont assénées, moins elles sont crédibles…

Ce qui va suivre n’engage que son auteur et non le MPF. Il s’agit en effet de faire marcher notre esprit critique, la seule garantie que nous ayons de ne pas être victimes du totalitarisme des puissants. La force de la pression médiatique est si grande aujourd’hui et les collusions d’intérêt sont si fortes entre les puissances connues ou secrètes et la presse conformiste que la plus grande prudence s’impose.

Je vous ai fait part de mon grand scepticisme sur l’assassinat de Ben Laden par les américains. J’avais des raisons de le penser car je disposais d’informations assez sûres par ailleurs. J’ai dénoncé la mascarade de notre intervention en Libye sous couvert d’acte humanitaire, autorisé par l’ONU sous dépendance américaine. Nous avons d’ailleurs largement dépassé le cadre autorisé en étant au sol depuis le début. Le pétrole est la seule motivation raisonnable. Les évènements de Syrie où la population est, non pas menacée comme en Libye, mais effectivement massacrée, n’ont pas été suivis d’une intervention immédiate de nos forces. S'il en était encore besoin, ce « deux poids, deux mesures » serait le meilleur indicateur de la mauvaise foi affichée par le cartel atlantique.

Un ancien ambassadeur français, spécialiste de ces régions, ne se prive pas de dire qu’il aurait mieux valu laisser Khadafi tranquille car nous venons d’ouvrir une nouvelle boîte de Pandore dont nous allons avoir tous les effets négatifs pour longtemps. Ceci ne désavoue en rien la position du MPF lors du vote pour la continuation du conflit car lorsqu’une décision, aussi contestable soit-elle, a été prise, ne pas aller jusqu’au bout devient sûrement une erreur. "Quand le vin est tiré, il faut le boire."

Je profite de la pause dominicale pour vous conseiller de regarder cette vidéo de Aaron Russo, producteur de film à Hollywood.

<iframe frameborder="0" width="480" height="360" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x8ek0m"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x8ek0m_la-face-cachee-du-11-septembre_news" target="_blank">La face cach&eacute;e du 11 septembre</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/robin1423" target="_blank">robin1423</a></i>

Un esprit libre a essayé de voir plus clair dans l’attentat du 11 septembre. En dehors de toute publicité pour le parti pour lequel il milite, nous devons nous informer lorsque des informations très étayées nous parviennent. Je vous laisse juges, mais prenez de votre temps, cela en vaut la peine. Vous regarderez le monde, les médias et les vérités assénées d’une autre façon….




L’Histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord.
Napoléon Ier

Claude Trouvé

L’État n’est pas bonne ménagère

Nous ne sommes pas dans la rigueur paraît-il. De l’austérité nous glissons doucement dans une inconscience que nous facilite le discours gouvernemental. Nous allons être maintenus dans cet état jusqu’en avril, où il faudra néanmoins « se découvrir de plus d’un fil ». Les politiciens ont ce grand avantage sur la ménagère, c’est que quand les choses vont mal ils ont plusieurs raisons de ne pas s’inquiéter.

Ils peuvent recourir à l’impôt (au nom de la solidarité nationale), à l’emprunt ou encore à la création monétaire comme la BCE est en train de le faire sous les sollicitations des Etats. L’Etat peut se permettre ce que la ménagère ne peut pas faire, il peut de manière autoritaire avoir recours à l’impôt. Il ne risque rien car ce n’est jamais de sa faute, il y a toujours une justification possible, la crise, l’incapacité des prédécesseurs, les marchés, etc. Ceci induit d’ailleurs, chez nos politiques dirigeants ou opposants, une tendance à la déresponsabilisation génératrice des pires erreurs.

Le dernier exemple de la TVA remontée de 5,5% à 19,5% pour les parcs d’attraction à thèmes en est l’illustration frappante ! L’Etat, sans concertation et d’une manière autoritaire décide brusquement de rompre le contrat qu’il avait avec les dirigeants de cette activité. Il menace ainsi de la détruire. Toute entreprise a besoin d’un environnement stable pour prévoir l’avenir de son activité et elle a des « contrats » à respecter avec ses clients et ses fournisseurs. Une intervention de l’Etat de ce type, arbitraire, sans concertation et brutale est la pire des choses. Philippe De Villiers est fondé d’être atterré devant tant de désinvolture et de méconnaissance de l’activité économique.

La ménagère qui se trouve en difficulté lorsque moins d’argent rentre à la maison, commence par « éplucher » les dépenses qui ne sont pas liées aux besoins vitaux, à la santé, à l’outil de travail, et se pose la question de ceux qui pourraient être supprimés par ordre d’importance ou d’intérêt. L’Etat ne procède pas ainsi. Il se persuade rapidement que les dépenses qu’il fait pour lui-même sont des besoins vitaux incompressibles et analyse avec la plus grande minutie toutes les ressources qu’il pourrait encore obtenir sur le dos du contribuable et des entreprises. Il entre de ce fait dans le royaume des actions inutiles voire nuisibles.

Par exemple supprimer la réduction d’impôts de 10% sur les retraites, mesure proposée par les fouineurs de ressources du ministère, est une aberration. Elle va diminuer le pouvoir de consommer ou d’épargner des retraités. Par ailleurs on va relancer de l’argent dans l’économie pour booster la croissance. Il n’est que d’écouter Xavier Bertrand pour percevoir qu’il n’a aucune notion de ce qu’il faut faire. Il affirme tout de go que l’augmentation du chômage est induite par le zéro de croissance et que celui-ci va se réduire par les actions que va mener le gouvernement.

Mais de quels moyens dispose-t-il ? D’argent à réinjecter dans le circuit. D’où vient-il ? Des trois sources citées plus haut et qui nous concernent directement ou indirectement. Autrement dit, c’est prendre dans notre poche de l’argent pour inciter à consommer plus tout en nous enlevant l’argent pour le faire ! La seule différence c’est que c’est l’Etat qui décide où et comment nous devons dépenser ! Belle leçon d’économie !

Un autre bel exemple est les subventions importantes versées pour la construction des éoliennes. En dehors du fait qu’elles n’embellissent pas forcément le paysage, que les off-shore prennent sur les zones de pêche (Cf. Philippe De Villiers pour la Vendée) et qu’elles ont aussi des nuisances comme les infrasons, nous versons de l’argent dans une industrie non rentable sans se demander si nous en avons réellement les moyens au détriment d’autres utilisations qui peuvent être beaucoup plus productives.

La recherche, qui est le parent pauvre comparée à beaucoup d’autres pays, peut par contre permettre de rendre le solaire rentable pour plus tard. Pour ce dernier nous payons collectivement, et d’une façon totalement imposée, pour des installations non rentables dont une bonne partie d’entre elles est fabriquée ailleurs qu’en France, un comble… nous enrichissons l’étranger.

Quand nos dirigeants auront compris que la vraie rigueur commence d’abord par diminuer fortement les dépenses de l’Etat dans son fonctionnement propre et non par l’impôt, l’emprunt ou la planche à billets, la France pourra peut-être envisager de sortir naturellement de l’impasse dans laquelle elle s’est volontairement engagée depuis plus de trente ans.

Ronald Reagan l’avait compris et ce fut une belle période économique des Etats-Unis. La Chine aujourd’hui, avec son taux d’épargne à 40%, a compris également ce que la ménagère sait instinctivement.

La croissance ne naît que de la diminution des coûts de production d’un bien donné. Elle ne nait pas par enchantement ou par des manipulations monétaires virtuelles. La croissance réelle ne peut naître de la dépense d’argent que l’on crée artificiellement. Un jour ou l’autre la bulle éclate, ce qu’elle a déjà fait, et qu’elle s’apprête à faire encore.

Si cela coûte moins, j’achèterai plus et j’épargnerai pour investir chez ceux qui feront que cela coûte encore moins demain. Grâce à Keynes, on nous entraîne à faire l’inverse. La consommation doit être soutenue à tout prix, consommez, consommez, empruntez, empruntez, l’argent coule à flot aujourd’hui, profitez-en ! Je sais, mais je vois aussi où cela nous mène. Je vois que la politique du court terme, de la satisfaction immédiate, si facile pour trouver des électeurs, creuse les difficultés de demain.

Le dirigisme illusionniste et l’interventionnisme permanent sur l’appareil productif

L’incompétence économique de nos dirigeants irresponsables

Notre passivité dans notre rôle de vache à lait

Le déni démocratique permanent

Sont les moteurs de crise !

Claude Trouvé

jeudi 25 août 2011

1 milliard d’euros dans un écran de fumée

Le gouvernement a donné son premier plan de réduction de la dette publique. Il a admis que la croissance ne serait pas celle prévue, quelques jours après l’affirmation contraire de son ministre des finances. La vérité des chiffres est enfin bonne à dire mais la communication est souvent cacophonique.

Si le chiffre de 1,75% au lieu de 2% paraît pour 2011, il est moins sûr que le léger rabotage de ceux de 2012 et 2013 soient une prévision raisonnable. Il faut néanmoins remarquer  que l’abaissement de 0,5% du PIB entraîne en gros 4,8Mds€ de PIB en moins et des recettes fiscales diminuées de 2,1Mds€. Ces dernières sont en effet de l’ordre de 46 à 47% du PIB.

Il y aura donc 1 milliard de plus de dette publique. Ce n’est pas un drame mais les « recettes de poche » et l’apport des gros revenus apparaissent comme une action assez dérisoire vu l’ampleur de notre dette qui va dépasser les 1700Mds€. Il s’agit donc d’un petit « bricolage » comme le dit Philippe De Villiers qui n’est pas à la hauteur des enjeux. La taxe sur les parcs d’attraction en est d’ailleurs l’illustration car on se demande, comme François Copé d’où vient cette idée assez incongrue. Pourquoi ne pas taxer alors les cinémas, les théâtres, etc. ?

Relèvement TVA parcs à thème : Philippe de Villiers (Puy du Fou) "révolté" 

Le fondateur du parc du Puy-du-Fou (Vendée), Philippe de Villiers, s'est déclaré "révolté" et "indigné" jeudi après l'annonce du passage de 5,5% à 19,6% de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des billets d'entrée dans les parcsà thème français.
"En tant que créateur du Puy-du-Fou, je suis indigné par une mesure qui risque de briser une dynamique d'investissement remarquable", a déclaré M. de Villiers, également président du Mouvement pour la France (MPF), à l'AFP.
"Nous avons déjà fait nos catalogues pour envoyer nos tarifs, nous ne pourrons pas répercuter cette hausse sur nos tarifs de l'année prochaine", a-t-il indiqué. "C'est un véritable risque de mise à mort: nous allons devoir arrêter tout recrutement nouveau, ainsi que les investissements", alors que le Puy-du-Fou "est un moteur économique national, avec 3.200 bénévoles, 1.200 salariés et 5.000 emplois indirects", a ajouté M. de Villiers.
"Ce sont des rigolos, des bricoleurs", qui ont inventé cette mesure: "ce ne sont pas des gens riches qui viennent chez nous", a-t-il ajouté. "Ce gouvernement aux abois préfère écouter les spéculateurs des marchés que les Français moyens qui n'ont plus assez d'argent pour faire leur marché et demain, pour partir en vacances".
Sur l'ensemble des mesures annoncées mercredi par le gouvernement, M. de Villiers a jugé que "la France est gouvernée par +M. Bricolage+, alias François Fillon, qui est allé chercher quelques étagères pour faire un panier bricolé de petites économies et de recettes de poche".
Pour lui il s'agit de "taxer et retaxer les Français plutôt que de s'attaquer aux dépenses publiques".
"Naturellement le Puy-du-Fou se fait fort d'informer les 1,5 million de visiteurs qui sont venus cette année" de cette mesure, a-t-il ajouté »

Par contre l’année 2012 va être beaucoup plus difficile car l’engagement sur l’augmentation de la dette est porté à 4,6% avec une croissance ramenée à 2,25% au lieu de 2,5%. Une inflation de 1,5% ramène la croissance réelle à 0,75% au mieux. Le PIB, de 1932,8Mds€ en 2010, devrait s’établir donc vers 1971,5Mds€ en 2011 et la dette attendue à 118,3Mds€ (6%). Le PIB devrait être de 1986,2Mds€ en 2012 (+0,75% en euros constants 2011) et la dette limitée à environ 91,4Mds€ (4,6%). La dette prévue de 6% du PIB, objectif du budget de 2011, est attendue à 118,3Mds€ (6%).

Si de nouveaux impôts et taxes ne sont pas créés, la croissance ne donnera que de l’ordre de 6,8Mds€ de ressources supplémentaires. C’est donc, à euros constants 2011, une différence (118,3 - 6,8 - 91,4) d’environ 20Mds€ qu’il faut trouver en 2012 ! On voit mal comment les 11 milliards prévus peuvent suffire, à moins de ramener l’objectif de diminution de la dette à 5,6%, ce qui serait un aveu d’impuissance.

De plus ces chiffres pour 2012 sont conditionnés à une hypothèse de croissance et une inflation qui sont encore sujettes à interrogation, vu la conjoncture actuelle mais le challenge pour 2013 est encore plus difficile à tenir. Avec le même type de calcul, une inflation contenue à 1,5%, et une dette limitée à 3%, on aboutit à une dette annuelle de 60Mds€ (en euros constants 2011) à réaliser, à condition que l’objectif de 2012 ait été tenu. Malgré un apport fiscal supplémentaire de 6,9Mds€, c’est un effort de près de 25milliards supplémentaires pour 2013.

En euros 2011, 20 milliards en 2012, 25 milliards en 2013, 10 milliards en 2014 sont des efforts qui n’ont plus rien à voir avec la recherche des « recettes de poche ». Sans grande relance de notre compétitivité, ou (et) hausse des recettes fiscales, ou (et) baisse des dépenses budgétaires dans un vrai plan de rigueur, les objectifs ne seront pas atteints.

Il va falloir ouvrir très vite le grand chantier des réformes structurelles et se pencher sur la nécessité de maintenir le fonctionnement actuel de la sécurité sociale (+20,6Mds€ au premier trimestre 2011 !). De plus sur les 118 milliards de dette publique prévue en 2011, le premier trimestre 2011 a vu celle-ci s'augmenter déjà de 54,9 milliards. Il serait étonnant que l'objectif soit tenu avec seulement 63 milliards sur les trois trimestres restants et un chômage en hausse de 1,3% en juillet.

Le bricolage budgétaire n’est qu’un emplâtre électoral 

La vraie rigueur est pour demain

Claude Trouvé