lundi 25 février 2019

Du bateau France, Italie et Grèce en vue.

En plein enfumage du peuple français, en pleine confusion du pouvoir qui ressemble de plus en plus à celui d’une république bananière, le commandant du bateau France maintient l’équipage à l’écoute de ses instructions dans une longue logorrhée destinée à le conduire vers l’assoupissement. Ce dernier oscille entre l’expectative, le ras-le-bol, la stupéfaction devant les dérives du pouvoir où on entrevoit un copinage de type mafieux, le show de Macron en précampagne électorale aux frais de la princesse donc nous, et cette découverte de gens de rien qui veulent reposer les principes de la démocratie. La motivation est toujours la même chez les peuples qui se révoltent, c’est le niveau de vie qui crée la pauvreté ou la fait craindre à court terme. La pauvreté ne se résume pas à considérer le nombre de SDF, ni même les habitués des secours caritatifs. Elle s’insinue dans des catégories jusqu’alors épargnées. Le blocage des retraites pour le moins et l’érosion de la CSG pour nombre d’entre eux touchent une nouvelle tranche d’entre eux. Le chômage ne diminue pas et les conditions pour le toucher deviennent de plus en plus strictes. La France plonge économiquement et le tableau ci-dessus montre que notre croissance réelle de 2018 nous place en mauvaise posture par rapport à l’UE, la zone euro, mais aussi face aux pays de l’Est asiatique, australien, néo-zélandais, et américains. Il faut abandonner le slogan de l’UE qui protège notre pays et aussi celui de l’union fait la force.

De nouveaux résultats de 2018 sur la croissance arrivent dans les statistiques d’Eurostat et les graphiques ci-joints en rendent compte. La France apparaît de plus en plus comme en retard avec l’Italie mais le cas de l’Allemagne mérite d’en expliquer la raison car apparemment l’effondrement de la croissance allemande est même plus important que celui de la France. On devra aussi s’intéresser a Royaume-Uni qui réalise une croissance supérieure à celle de l’UE. De plus elle ne subit pas une décrue aussi importante que la nôtre et se place parmi les pays les mieux placés sur ce point, au contraire de la France qui passe de 2,83% en 2017 à 0,92% en 2018. Un autre pays demande une attention particulière, c’est l’Espagne qui maintient sa croissance de 3,09% en 2017 à 2,38% en 2018, se plaçant en tête des grands pays de la Zone euro. C’est l’occasion de remarquer que la dynamique des pays hors Zone euro est bien supérieure à celle des pays de cette zone. Les pays de l’UE hors Zone euro ont une croissance de 2,14% pour 1,51% dans la Zone euro. 

Je lis beaucoup d’erreurs dans les commentaires sur l’appréciation des résultats économiques, même chez des spécialistes, je vous propose donc jeter un regard sur la dette publique car elle est révélatrice de la politique menée par chacun des pays à court et à long terme. Le graphique de gauche montre le pourcentage de la dette publique atteinte au 3ème trimestre 2018 par rapport au PIB selon Eurostat. On mesure l’ampleur de la catastrophe grecque et de la situation très difficile de l’Italie dont une très grande partie de la dette est dans les comptes de la Bundesbank. Mais si la France n’a pas dépassé les 100% à contrario de la Belgique, elle est en passe de le faire avec 99,5% du PIB. Par ailleurs la dette privée dont on ne parle jamais est à 120%. On note que l’Espagne et le Royaume-Uni sont aussi fortement endettés. C’est beaucoup moins le cas pour l’Allemagne qui dépasse légèrement les 60% au-dessus desquels on ne peut rentrer dans l’UE ! Seuls 14 pays respectent ce critère d’adhésion. Parmi eux on trouve entre autres la Finlande, les Pays-Bas et la Pologne au-dessus de 40% et par exemple la Suède, le Danemark en-dessous. L’Estonie ferme la marche avec 8%. Le Luxembourg montre l’intérêt d’être un paradis fiscal avec 21,7%. Le graphique de droite représente la variation de la dette corrigée de l’inflation entre 2017 et 2018. La situation catastrophique de la Grèce se confirme car son endettement s’est gravement aggravé, mais la situation de Chypre suscite les plus graves inquiétudes avec la plus grande dérive de son déficit public. La dérive préoccupante de la Hongrie s’appuie néanmoins sur un taux d’endettement bien plus faible que le nôtre. L’Espagne et le Royaume-Uni s’endettent, mais la dette espagnole rattrape celle de la France, le Royaume-Uni part de plus loin avec 86,3%. A l’autre bout on découvre la baisse spectaculaire de la dette de Malte, autre paradis fiscal avec le Luxembourg qui la rembourse significativement. Parmi les pays qui se désendettent il faut citer les Pays-Bas à -4.37% et l’Allemagne à -4,35%, ce qui montre l’imbrication de leurs politiques économiques. On trouve aussi le Danemark, le Portugal et la Belgique.

Je vais terminer par la France et l’Italie dont l’accroissement de la dette est faible mais l’endettement élevé, ce qui signifie une pratique d’une politique d’austérité comme le demande l’Allemagne mais dont les résultats sur la croissance sont complètement différents. Si l’on croise les indicateurs de croissance et d’endettement connus à ce jour par Eurostat, on obtient les deux représentations ci-dessus. Le graphique de gauche positionne les pays suivant les valeurs de ces 2 indicateurs. On obtient des résultats très différenciés. L’Espagne a une forte croissance et un fort déficit, ce qui indique que c’est ce dernier qui a boosté la croissance. C’est une politique du sauve-qui-peut mais qui a l’avantage de faire baisser le chômage. L’Allemagne a une faible croissance mais un fort désendettement, c’est la politique de précaution dans des temps présagés difficiles mais pour l’instant sans risque de chômage, démographie aidant. L’Italie a une croissance proche de zéro, et même une récession sur le second semestre, malgré une poursuite de l’endettement. C’est le cas de la France à un moindre niveau. La représentation de droite cumule croissance et dette pour donner une idée de l’enrichissement de ces pays en 2018. On voit la nette différence entre les 4 pays, Lituanie, Allemagne, Autriche, Pays-Bas et les autres, en particulier envers les pays du club Med, France, Espagne, Italie auxquels s’adjoint le Royaume-Uni en pleine transition pré-Brexit. Ce graphique montre que l’Allemagne et ses satellites ont continué à se nourrir des pays du Sud.

En conclusion on voit que la situation de l’Espagne est précaire comme celle de la France et que l’Italie entre dans une période difficile vers laquelle l’Espagne et la France sont en train d’aller. Si l’Espagne cesse son endettement, elle va vers la récession. Si la France continue sa politique actuelle, la dégradation très rapide de sa croissance va non seulement augmenter sa dette mais la conduire vers la récession. Elle a désormais non pas l’Allemagne comme partenaire, mais comme prédatrice, et c’est à l’Espagne et à l’Italie qu’elle devrait tendre la main. Ces trois pays n’ont pas une compétitivité qui permet de garder l’euro comme monnaie. Avant d’être réduits à l’état de la Grèce, ces trois pays devraient sortir de la Zone euro, donc de l’UE. La France joue la mauvaise carte avec l’Allemagne, carte qui la conduit vers la dépendance au plus fort qui sucera la France sur tout ce qu’elle peut encore amener dont sa présence au Conseil de Sécurité de l’ONU et sa force nucléaire, sans parler de sa présence de deuxième étendue maritime du monde.


La France se vend littéralement à son ancien occupant 

Et détruit ses chances de rebond économique.

Le matraquage médiatique de pensée 

Cache l’horizon à notre peuple,

Celui du déclin enclenché. 

Sortons vite de l’UE !
 
Claude Trouvé 
25/02/19

mercredi 20 février 2019

Méli-mélo : gilets jaunes, casseurs, antisionistes

Incapable de répondre aux demandes des Gilets Jaunes, pourtant clairement résumées par les manifestants à savoir RIC, hausse du SMIC, suppression de l’ISF, baisse des taxes sur le carburant et les produits de première nécessité, Macron essaie donc de détruire un mouvement sur lequel il n’a pas de prise. La force de ce mouvement est de rester dans le débat d’idées en excluant des porte-paroles, ce qui fait que ceux-ci ne peuvent être phagocytés par leur absence même. D’ailleurs les tentatives de certains pour prendre un leadership sont vite mis hors d’état de nuire.

Que peut faire un Président quant il est incapable de satisfaire les trois principales revendications, et je dirai même qu’il n’en a pas le pouvoir car il doit rester dans la ligne de l’œil de l’UE qui le regarde. Or le référendum est non-grata aux yeux de Jean-Claude Junker, la pression sur les salaires est prônée par l’UE comme la taxe carbone et la baisse des taxes doit être validée par elle (souvenez-vous de l’échec final de Chirac sur les taxes sur les restaurateurs). Ajoutons la pression de toute l’oligarchie pour maintenir l’exonération de l’ISF sur la spéculation. Enfin l’épée de Damoclès du déficit en-deçà des 3%/PIB interdit d’aller plus loin alors que le budget 2019 est déjà bâti sur une hypothèse de croissance optimiste, même beaucoup trop optimiste selon les prévisions actuelles de la croissance au sein de l’OCDE. Enfin j’ai publié la croissance annuelle réelle 2018 de la France, de décembre 2017 à décembre 2018. Celle-ci est de 0,92% à partir des chiffres fournis par Eurostat à comparer au 1,5% publié par l’INSEE, et à la croissance réelle de celle de la Zone euro de 1,2% selon Eurostat (cf. mes articles précédents). 

Macron, stupéfait et inquiet de la tournure insurrectionnelle des deux premières manifestations, a fait donner la poudre et a engagé l’épreuve de force dotant rapidement celle-ci d’armes dissuasives mais dangereuses. Les yeux crevés sont dus à la volonté des tireurs dotés d’une arme précise, ce ne peut être une maladresse. La dissuasion policière a fait partir un certain nombre de gilets jaunes mais la relève continue de perpétrer un mouvement de demandes au nom d’une démocratie jugée sourde et malade à reconstruire. C’est un changement complet de paradigme que suscitent les quatre demandes des GF. C’est tout le Système, dans lequel s’agrippe les syndicats et les représentants du Parlement, jusqu’au Conseil constitutionnel, qui est en fait remis en cause dont certains ont l’impudence de parler de manifestants au QI faible. Que l’on déplore les dégâts causés et les entreprises détruites par les manifestations est normal mais la cause c’est l’Etat qui a poussé les gens dans la rue, et celui-ci devrait prendre en charge les dégâts commis, comme le demande la Mairie de Paris. La punition des casseurs professionnels, des radicalisés ou des exaltés GF, ainsi que des bavures policières, est évidemment à espérer de la Justice. Mais les images vidéo sont là pour aussi dire que cette violence arrange Macron puisqu’il a ordonné ou couvert l’action de policiers déguisés pratiquant la casse dans la confusion générale.

Cette première action, à défaut de faire stopper le mouvement, a permis d’informer la population sur la réaction forte de l’autorité présidentielle et de jeter une accusation de violence sur un mouvement qui se dit pacifique par nature surtout dans cette première phase. La deuxième action est le lancement du Grand Débat National avec le slogan de la parole au peuple. En dehors des commentaires écrits sur les cahiers municipaux, et quelques réunions spontanées de débat, l’essentiel s’est résumé à des dizaines d’heures de télévision où Macron a répondu qu’en somme tout était déjà dans les tuyaux et qu’il suffisait de patienter pour obtenir la satisfaction des attentes. Cette idée de communication a fait remonter la cote de Macron, beau parleur et encore capable de vendre de l’illusion en excellent bonimenteur. Mais l’objectif plus caché à été de se servir de cet instrument pour argumenter auprès de Maires, à défaut de réellement prendre en compte les demandes. Ce faisant cette considération des élus municipaux oubliés, permet d’agir sur la récupération de ceux-ci pour leur rôle dans l’élection européenne et la présidentielle, et de créer le socle territorial qui lui manque.
 
La première action sur l’autorité de l’Etat et sur la violence des GJ et cette deuxième action de communication, qui s’essouffle néanmoins, a détaché une partie de la population de la bienveillance pour les GJ. La focalisation des médias sur les violences et les dégâts causés ainsi que sur la prestation d’un Macron omniscient, chemise ouverte et en bras de chemise, n’ont toutefois pas tari le mouvement GJ. Il continue de faire parler de lui dans le monde entier. Il fallait donc alimenter la machine à endormir le peuple et stigmatiser le mouvement GJ par une autre affaire qui puisse mobiliser un peuple français qui adore discuter à perte de vue sur des sujets philosophico-politiques. Le meilleur dans ce domaine est la bête noire du racisme, dont la définition de base n’a d’ailleurs plus rien à voir avec la réalité actuelle de ce mot. Vidéo aidant quelques manifestants habillés de Jaune sont repérés lançant un flot d’injure à l’une des figures charismatiques de la religion juive. Une aubaine que Macron ne laisse pas passer. Les GJ atteints par la bête noire deviennent l’objet d’un discrédit indélébile. On ne sait toujours pas la motivation et l’appartenance politique ou religieuse des lanceurs d’invectives, mais les GJ sont accusés de ne pas avoir fait taire ces excités manu militari. Le fait que l’invectivé ait été écarté de la manifestation par un GJ de façon douce n’est nullement retenu comme une absolution pour l’ensemble du mouvement. 

Mais Macron et tout le gouvernement s’emparent des trompettes de Jéricho, la main sur le cœur, pour sonner urbi et orbi, que le racisme et l’antisionisme ne passeront pas dans la République Française. Ils vont sévir et nous concocter une nouvelle loi ou ordonnance qui va limiter un peu plus la liberté d’expression. Mais l’amalgame des GJ à la violence, à l’impossibilité de discuter avec eux faute de représentants, ajoute désormais la suspicion sur une propension au racisme et, péché ultime, à l’antisionisme. Du coup tous nos penseurs et médias enflamment un débat public sur les différentes motivations de la haine des juifs et sur les différences entre antisémitisme et antisionisme. Voilà d’une part une discussion dont raffolent les français et d’autre part un sujet qui permet de projeter des gens dans la rue pour une manifestation dont le nombre doit dépasser celui des GJ à Paris. On lance le grand jeu de la communication avec la visite de Macron au Mémorial de la Shoah à Paris pour dénoncer la montée de l'antisémitisme en France. Il en rajoute avec également celle au cimetière juif de Quatzenheim, en Alsace, profané dans la nuit de lundi à mardi, l’occasion fortuite ( ?) est trop belle. La profanation de la stèle du pauvre Halimi est une horreur mais connait-on l’auteur ? Toute cette précipitation a un fort goût de récupération politique d’un pouvoir aux abois.

Cette politique de communication dans l’urgence ne peut qu’engendrer des incompréhensions et ranimer des clivages dans l’opinion publique. Le sujet est d’importance car le racisme ambiant dans la culture française, connu depuis l’affaire Dreyfus, trouve de nouvelles motivations dans l’opposition arabo-juive. C’est bien elle qui se manifeste le plus désormais avec la progression inexorable de la religion musulmane en France. Il y avait environ 2,2 millions de musulmans en France en 2005 et l’on est proche de la vérité en parlant de 7 millions en 2018, sachant que les représentants du Culte Musulman avaient annoncé 6 millions début 2016, soit plus de 10% de la population française. Il y a dans les représentants arabes de cette religion une forte dissension avec le sionisme. Il date d’avant la création de l’Etat d’Israël. Ceci s’est concrétisé ensuite par la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la guerre des Six jours (1967) et celle du Kippour (1973). Sur cette opposition à l’existence même de l’Etat d’Israël qui a occupé les terres des bédouins, s’ajoute désormais l’hostilité à l'extension d'Israël, notamment à sa politique de développement de colonies en Cisjordanie. Exemple : Boycott de produits israéliens ou en provenance de ses colonies. 

Le mot antisionisme est ainsi devenu un mot passe-partout, pouvant prêter à confusion. Il est donc parfois considéré comme étant utilisé pour masquer une nouvelle forme d'antisémitisme, accusation qui est à son tour dénoncée comme une manipulation pour étouffer toute critique du sionisme ou de la politique expansionniste de l'Etat d'Israël. Le débat entre antisémitisme et antisionisme devient donc rapidement spécieux et sans intérêt pour la plupart des gens. Mais essayons de clarifier les choses en observant d’abord que, pour l’antisionisme et l’antisémitisme, le suffixe -isme est ajouté pour désigner une doctrine, une idéologie ou une théorie. C’est aussi le cas pour l’européisme. Ensuite il faut connaître quelle population est visée. Les sémites sont les personnes qui appartiennent au groupe linguistique dont Sem est considéré comme l'ancêtre. Ce sont des peuples qui parlent ou ont parlé dans l'Antiquité des langues sémitiques dont sont dérivés, notamment, l'Hébreu, l'Arabe et le Syriaque. On voit déjà que la langue qui réunit les hommes et leur donne une identité a une origine commune entre juifs et arabes. Contrairement à l’histoire mondiale nous considérons actuellement comme antisémite celui qui a une aversion envers les Juifs (et non les sémites) en tant que peuple ou "race", supposée inférieure. 

Cette confusion étymologique amène à chercher ce qui nourrit cette aversion qui prend des formes plus ou moins violentes allant d’une simple hostilité (« je n’aime pas les juifs, donc je les évite »), à la discrimination (ghetto, expulsion), jusqu’à un racisme prônant l’extermination (les camps de la mort). Compte-tenu de l’histoire du peuple sémite, originaire du Moyen-Orient et du nord-est de l'Afrique qui s’est différencié par la langue, on peut considérer qu’il s’est créé une opposition religieuse entre juifs et arabes que nous pouvons comprendre à travers notre Saint-Barthélemy. Mais ces deux peuples ont appris à vivre ensemble ou côte à côte. C’est donc la volonté de prééminence qui fait exploser une hostilité sous-jacente chez les Palestiniens contre l’expansionnisme d’Israël, et on parle alors d’antisionisme. Il n’en reste pas moins que le lien entre les deux est évident, et que ces deux formes de racisme peuvent facilement s’ajouter ou se confondre.

Sur le point de vue religieux, il faut aussi s’intéresser à la 3ème religion du Livre, l’église romaine catholique. L'hostilité envers les Juifs, qui remonte à l'Antiquité païenne, a pour origine leur fidélité à un Dieu unique et leur conviction d’être le peuple élu. Au IVe siècle après notre ère, ils furent accusés de la mort de Jésus-Christ (notion de peuple déicide). L'antisémitisme n'a dès lors pas cessé de croître au cours des siècles. Tout porte à croire qu’il ne va pas cesser quelle que soient les mesures coercitives prises pour l’éradiquer. Mais cette hostilité confessionnelle (contre la religion judaïque), se nourrit d’une hostilité socio-politique et économique. Elle se sert de vecteurs constants pour sa propagation dans le temps, laquelle a subi un coup d’arrêt temporaire avec l’horreur de la shoah. Le juif traîne avec lui l’image des banquiers juifs, l’image même de l’ancien usurier honni, et il faut reconnaître que la famille Rothschild domine un monde bien plus vaste que le monde occidental. Le précepte qui veut que l’on ne se marie qu’entre juifs, sous peine d’être banni de la communauté, crée un sentiment d’exclusion dans les autres confessions et chez les agnostiques ou les athées. La Licra exerce de plus un pouvoir constant sur les gouvernements français par la puissance financière qu’il représente. Son diner officiel annuel n’en est que la face émergée. 

La stagnation démographique des juifs en France, voire leur diminution avec des départs vers Israël, nourris essentiellement par l’impossibilité grandissante de vivre dans les ghettos musulmans des grandes agglomérations ou en périphérie, incite ses représentants à proclamer leur victimisation à tout propos en y associant le gouvernement et les médias. L’arrivée constante d’une immigration à forte proportion musulmane, au moins 60% du flot, et la fécondité des femmes musulmanes, s’ajoute à une baisse de la natalité du peuple assimilé ou ancien. La France présente désormais l’aspect démographique d’Israël et se trouve devant le problème de cohabitation d’une laïcité récente, d’un catholicisme ancien, et de deux confessions rivales, juive et musulmane. Son étendard claqué à tout vent de pays d’accueil s’est transformé en une idéologie complètement détournée d’un pragmatisme élémentaire. Aucun soutien massif à une politique de natalité n’a été mis en place lorsqu’il en était encore temps. Aucune véritable politique d’assimilation n’a vu le jour, si ce n’est une propagande pour justifier une acceptation de juxtaposition des communautés.

La période des vaches grasses étant derrière nous, l’arrivée de nouvelles bouches à nourrir a dépassé les possibilités d’embauche et généré chômage et insécurité. La montée mondiale de la religion musulmane, donne à ses divers chefs religieux l’ambition de dominer l’Europe, proie facile et historiquement visée. La conquête s’appuie sur un bras armé qui distille la peur et un bras pacifique qui crée une invasion démographique. Je ne suis pas loin de penser que le mouvement des GJ trouve une explication dans un sentiment de perte d’identité qui trouve ses racines dans la construction de l’UE mais dont les principes fondateurs sont le multiculturalisme, le mondialisme et désormais « l’immigration-isme ». Tout se mêle donc dans un pays de plus en plus difficile à gouverner parce qu’il perd ses repères et sent venir la perte de ses valeurs historiques et confessionnelles. Macron joue le méli-mélo d’une communication opportuniste sans apporter aucune autre solution que celle de la lente disparition de l’identité française dans un ensemble dominé par la coalition de l’hégémonie américaine alliée de circonstance avec la puissance du pétrole musulman en phase de reconquête de l’Europe. Les discussions oiseuses et inutiles sur l’antisémitisme et l’antisionisme ne sont qu’un détournement volontaire des vrais enjeux de la France aujourd’hui, enjeux aux conséquences touchant à son existence même, car c’est au fond ce qu’a entrepris Macron en vendant notre âme à l’Allemagne et à une nébuleuse ploutocratique, technocratique et antidémocratique, l’Union Européenne.

Le mouvement des gilets jaunes pointe la démocratie en danger 

Celle des leaders qui ont oublié qu’elle vise le bien du peuple

Pour de sordides combines existentielles et de pouvoir.

La France est réellement en danger de disparition.

Son spectaculaire effondrement économique

Est soigneusement masqué par le pouvoir

Qui use de tous les artifices possibles

De la communication pour

Enfumer son peuple ! 

Ouvrons les yeux !
 
Claude Trouvé 
20/02/19

lundi 18 février 2019

Le plus grand pourvoyeur de Fake News c’est Macron


Macron et ses sbires mènent une bataille médiatique contre les Fake News avec des lois ou des ordonnances qui malmènent la liberté d’expression. Mais force est de constater que les frontières qui séparent le vrai du faux sont floues et la qualification de Fake News est plutôt bâtie sur la correspondance ou non des propos ciblés avec la doxa gouvernementale. Mais Macron prononce ou fait prononcer des contre-vérités sans aucune censure et là il ne s’agit plus de subjectivité de jugement quand on parle de chiffres. J’ai publié deux articles sur la croissance du PIB en 2018 en ouvrant les yeux des lecteurs sur l’illusion des 1,5% de croissance. Ce chiffre donne une vision intermédiaire de la croissance entre 2017 et 2018 car calculé sur le rapport des PIB annuels de ces deux années. La vraie croissance se mesure sur l’ensemble des mois ou des trimestres de l’année 2018, autrement dit il s’agit du rapport des PIB entre décembre 2017 et décembre 2018. 

La croissance réelle française de 2018 est alors de 0,92% et non de 1,5%. Selon le même calcul la croissance de la Zone euro est de 1,2% (chiffre publié par Eurostat). Le même mode de calcul pour la France sur 2017 donne 2,8%, et ce fut également une bonne année pour l’ensemble des pays européens. Le passage de 2,8% en 2017 à 0,9% en 2018 explique le chiffre intermédiaire de 1,5% donné par Macron. Ce chiffre de 0,92% est important car la dernière révision budgétaire était bâtie sur 1,6%. Or c’est bien sur une croissance de 0,92% que sont rentrés les impôts sur les sociétés et non sur 1,5% ou 1,6%. On peut donc s’attendre à un accroissement important du déficit public. On se doute que Bercy est en surchauffe pour camoufler au maximum cette dérive aux citoyens d’une part et négocier avec l’UE d’autre part. Il a déjà annoncé que les 3%/PIB ne seraient pas tenus. Si l’on se rapporte aux injonctions de l’UE concernant le budget 2019 de l’Italie, on devrait s’attendre à une admonestation sévère sur la France, car de plus le budget 2019 est à revoir à la baisse même sans tenir compte des cadeaux de Macron en fin d’année 2018. Le rapprochement franco-allemand tout à l’avantage de l’Allemagne pourrait y trouver sa raison d’être, car c’est bien l’Allemagne qui impose le retour à l’équilibre budgétaire. Elle pourrait ainsi inciter Moscovici à être très indulgent avec la France, contrairement à la révision budgétaire imposée à l’Italie. 

Cette croissance de 2017 au-dessus des 1,5% devait faire baisser mécaniquement le taux de chômage, comme le disent les économistes. C’est bien ce que l’on constate avec une baisse de 0,9% du chômage depuis le 4ème trimestre 2016 pour atteindre 9,1% au 4ème trimestre 2017. La précipitation de Macron sur le chiffre de l’INSEE donné à 8,8% de chômage pour 2018 tombait donc à pic pour confirmer la décrue. Malheureusement il est tout simplement l’officialisation du chiffre du 3ème trimestre 2018 publié par l’UE, sans préciser d’ailleurs qu’il est de 0,1 point supérieur à celui du 2ème trimestre. Une correction de l’INSEE est généralement publiée en mai. Or les chiffres qui circulent dans l’UE et dans l’OCDE sont les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières et pour la France le chiffre du chômage est de 9,1% de chômage annuel 2018 par rapport à la population active. Ce n’est plus -0,3% de chômage qu’il faut afficher mais une stagnation du chômage en 2018, ce qui est déjà bien compte-tenu du résultat réel de croissance de l’année et grâce à l’impulsion de croissance de l’année 2017. 

Le graphique ci-dessus à partir des données publiées d’Eurostat et de l’OCDE (pour certains pays le taux est estimé sur une année glissante du 4ème trimestre 2017 au 3ème trimestre 2018) montre la place désastreuse de la France en compagnie des pays méditerranéens Turquie, Italie, Espagne et Grèce. Ceci est complété par deux autres pays méditerranéens, Chypre et la Croatie juste derrière nous. Ces 7 pays font moins bien que la Zone euro et surtout que l’UE. Notre appartenance à l’UE et à la Zone euro depuis 2002 n’apporte donc aucun avantage par son adhésion bien au contraire. Car sa 5ème place sur les 42 pays représentés dans les plus forts taux de chômage est un verdict sans appel quand l’Allemagne bat des records avec ses 3,4% de chômeurs et est à la recherche de main-d’œuvre. Nous voilà dépassés par le Portugal et notre voisine la Belgique qui a un taux inférieur à ceux de la Zone euro et même de l’UE. Le Royaume-Uni, dont la France dit tant de mal et qu’il faut faire souffrir selon Macron prétendant même récupérer une bonne partie de la City, a un taux de chômage plus de deux fois inférieur au nôtre ! Il fait même mieux que la Suisse avec laquelle il vient de signer un accord de libre-échange… comme avant son entrée dans l’UE. Mais l’UE elle-même se porte moins bien que l’OCDE et que les Etats-Unis. Où sont les rêves d’une UE dynamisée par l’union qui fait la force ?

Mais ce qui est beaucoup plus gênant pour la France c’est que dans les données fournies actuellement par Eurostat nous sommes le seul pays à avoir une stagnation du chômage. Même les -0,3% évoqués prématurément par la Ministre ne nous donne pas une bonne note dans ce domaine. Le graphique de gauche ci-dessus donne le pourcentage de variation du nombre de chômeurs entre les 4èmes trimestres 2017 et 2018. On ne peut pas se consoler du faible résultat de l’Allemagne car le taux de chômage y est très bas. Toutefois on peut regretter de n’avoir pas réussi la baisse spectaculaire de l’Espagne et du Portugal. Ce dernier a de plus un taux de chômage inférieur au nôtre. Même l’Italie, pourtant en perte de croissance, fait mieux que nous. Nous sommes toujours incapables d’égaler les baisses du taux de chômage de la Zone euro et de l’UE. Le graphique de droite montre l’ampleur de la contre-performance de la France avec une représentation croisée du taux de chômage et de sa variation annuelle. Celle-ci est naturellement plus importante sur des taux de chômage élevés à raison, pour cette année 2018, d’une baisse de 0,13 pour 1 point de taux. Or si nos pays voisins suivent plus ou moins cette règle annuelle, la France s’en détache nettement et montre son incapacité à faire baisser le chômage contrairement à l’ensemble des pays de l’UE et de l’OCDE ! Nous sommes donc non seulement devant une désinformation volontaire du peuple français mais devant une contre-performance tragique de la politique menée actuellement par Macron.
Les tableaux ci-dessus donnent un résumé des performances de la France en matière de chômage et de croissance. Le graphique du chômage donne cette fois le taux de chômage du 4ème trimestre et non celui de l’année représenté plus haut. Ce sont donc les données les plus récentes publiées. Il se dit par les sondages que les français laissent soi-disant encore une chance à Macron, mais ils ont déjà la preuve de sa défaite économique à condition que celui-ci ne les enfume pas. Les chiffres réels, de 0,92% de croissance et de 9,1% d’un chômage élevé et stagnant, sont le signe évident de la décroissance relative française. Les tableaux ci-dessus résument la situation désastreuse de la France qui se trouve d’une part dans les taux de chômage les plus élevés et en stagnation, et d’autre part avec une croissance très faible par rapport à la zone euro et à l’UE. Le fait que l’Allemagne ait une croissance encore plus faible est inquiétant pour l’impulsion que donne le couple à l’UE et montre la limite de la politique d’austérité allemande qui a déjà épuisé la France, l’Italie et la Grèce. On notera la performance de l’Espagne. De plus la bonne croissance relative du Royaume-Uni et sa décroissance d’un taux de chômage déjà faible devraient rabattre le caquet de ceux qui versent des larmes de crocodile sur les difficultés de ce pays après son vote de sortie de l’UE et ses difficultés à trouver un accord avec l’UE. Il va bien mieux que nous. 

Non il n’y a rien à attendre de bon de la politique de Macron et les français se laissent encore enfumer. Lorsque le voile va se déchirer la France risque fort de rentrer dans une crise d’autorité du gouvernement qui peut nous valoir des moments dramatiques. L’incapacité de l’opposition parlementaire à proposer quoi que ce soit de neuf, et à sortir d’une course à l’électeur, laisse présager une nouvelle victoire de Macron. Mais les perspectives mondiales de 2019 ne sont pas bonnes et la France fait presque toujours moins bien que l’UE. C’est la voie sans issue de l’Italie qui est devant nous. La France ne peut que produire de la dette ou de l’austérité qui détruit le pouvoir d’achat. On prend de l’argent d’un côté pour donner de l’autre, la politique du sapeur Camembert. La France ne s’endette pas pour investir massivement dans des grands travaux ou de la recherche de pointe (ou si peu) comme l’a fait De Gaulle, mais pour survivre, pour enrichir les multinationales et les paradis fiscaux, et éviter un soulèvement populaire. La peur du référendum, choisi par le peuple qui se gèle sur les ronds-points, la politique de l’offre et non de la demande, qui exclut la hausse notable du SMIC, ne laissent aucun espoir. Le fait de compter sur l’Allemagne, pays beaucoup plus puissant, ne peut que conduire à une perte d’indépendance. Mais l’Allemagne est elle aussi en perte de vitesse de croissance, son partenariat sera donc celui d’un prédateur encore plus affamé pour conforter son leadership sur l’UE.
Macron s’ingénie à fermer les yeux des français

Et à montrer le chaos pour tuer la démocratie

Dans un faux débat qui n’échappera pas au

« La démocratie, c’est cause toujours ».

Ses discours et ses poches sont vides,

Et l’UE allemande veille au grain.

Pas de place pour la démocratie,

Pas plus de place pour le RIC,

Si nous restons dans l’UE !
Claude Trouvé
18/02/19