vendredi 8 février 2019

De toute évidence ce qui restait de démocratie dans notre pays est en train de fondre comme neige au soleil. La démocratie représentative ne garantit la prise en compte des doléances et des aspirations du peuple que dans la mesure où ces représentants sont les porte-paroles fidèles de leurs électeurs et ont un sens du bien de l’Etat qui dépasse largement leur bien propre. Quand on n’oblige plus ceux-ci  à avoir un casier vierge, ce qui était déjà vrai, mais est désormais passé par un vote à l’Assemblée, quand on se vote des augmentations de salaires alors que l’on discute d’un budget prônant l’austérité et prenant de l’argent aux inactifs pour le donner aux actifs, on n’a plus un sens élevé de l’intérêt supérieur du pays. 

Quand on laisse partir notre patrimoine à l‘étranger pour pouvoir assumer les dons aux entreprises qui vont pour l’essentiel vers les grandes multinationales, expertes en « optimisation fiscale », on spolie les richesses accumulées par le travail du peuple depuis des générations parfois. Le peuple est dépouillé sans qu’il puisse donner son avis. Quand les partis d’opposition ne jouent plus leur rôle et couvrent la dizaine de violations de la Constitution par Macron en refusant d’engager une procédure de destitution, le peuple est pris en otage dans une République qui tourne à la dictature. J’en veux pour preuve le traité de Marrakech, signé par Macron sans en référer à personne, et trouvant comme excuse que ce traité n’est pas contraignant. Mais alors pourquoi signer un traité en douce, qui s’il est mis en œuvre par un certain nombre de signataires deviendra contraignant par la pression qui sera alors exercée sur la France ? J’en veux pour preuve le traité d’Aix-la-Chapelle qui crée une liaison particulière entre nos deux pays, au nez et à la barbe, d’une part du peuple français qui ne l’a jamais explicitement souhaité, et d’autre part des autres pays de l’UE. On peut d’ailleurs se douter que ceci a été ressenti comme un camouflet par l’Italie et éloigne ces deux pays fondateurs de l’UE.

Dans les deux cas Macron fait fi du peuple et même de ses représentants. Il se permet même de ne pas respecter le traité de l’ONU en s’ingérant dans les affaires du Venezuela alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU, élargi à 35 membres a voté par 19 voix le 26 janvier une motion de non -intervention en dehors d’une incitation au dialogue interne entre les deux prétendants au pouvoir. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur le président élu Maduro, on sait qu’il s’agit en fait d’une mainmise des grandes entreprises pétrolières sur le pétrole vénézuélien. Comme en Syrie, l’ingérence des Etats-Unis et de la France suiveuse a une odeur de pétrole. Dans les deux cas Macron ne respecte pas les votes de l’ONU qui n’a jamais donné le feu vert pour ce type d’action, et est en violation patente du traité signé avec l’ONU. 

Macron ne respecte plus les traités, alors qu’il en est constitutionnellement le garant, mais ne respecte pas non plus son peuple. La France est l’objet d’un mouvement pacifique mais profond d’une partie agissante de son peuple en mal-vivre, mouvement soutenu majoritairement par les français. Les doléances premières se sont transformées en une prise de conscience de la perte de démocratie et d’une fracture béante entre les représentants politiques et syndicaux, et le peuple profond du monde du travail peu rémunéré et des retraités spoliés de leurs droits acquis. La réponse de Macron est un Grand Débat transformé en campagne électorale dirigé essentiellement vers les maires qu’il espère convaincre de le rejoindre pour créer l’assise de terrain qui lui manque. Les discours fleuves de sept heures sont forcément bourrées de réponses sur des questions secondaires qui masquent les véritables demandes des Gilets Jaunes touchant non seulement à leur niveau de vie, mais de plus en plus à la pratique de la démocratie.

La couverture médiatique est une redite de la campagne présidentielle où Macron se montre en prestidigitateur, connaissant tous les tours de magie capables de résoudre tous les problèmes petits ou grands. Pour une simple question il produit dix minutes de discours en Président omniscient et omnipotent. A tel point que l’on se demande à quoi servent ses conseillers, puisque l’on dit qu’il n’écoute personne… sauf son épouse. Sa prestation devant les jeunes d’une école militaire est l’exemple de type chinois de leçon genre petit livre rouge. Auréolés du satisfecit décerné par leur Président, ils sont mûrs pour le suivre les yeux fermés. Après tout cela Macron se permet une boutade sur le RIC et Jojo le Gilet jaune, une occasion de plus d’afficher son mépris de cette France qui veut remettre tout en question. 

On va peut-être avoir droit à un référendum, non pas sur les questions posées par les GJ, mais sur un choix multiple proposé par Macron lui-même. On peut subodorer des questions comme « Voulez-vous ou non restreindre le nombre de parlementaires ? ». Avec des questions de ce type on est sûr du résultat qui confortera justement ce qu’il a prévu de faire. On sait déjà que la question ne sera pas « Voulez-vous ou non sortir de l’UE ? » ou « Êtes-vous pour l’instauration du RIC ? » ou encore « Faut-il donner un gros coup de pouce au SMIC au-delà de l’inflation ? ». Pourtant cette dernière question a été posée en Suisse par référendum. Ce simulacre de démocratie, ce foutage de gueule du peuple en colère est ce que je nomme la démocratie tenue en laisse. 

Mais il y a bien d’autres simulacres de démocratie comme celles, de restreindre le cadre des manifestations pour protéger la liberté d’expression, d’utiliser des armes de guerre pour éviter des contacts avec les policiers, de faciliter les licenciements pour faciliter l’embauche, de préserver les riches pour aider les plus modestes, de supprimer des fonctionnaires pour améliorer les services publics. Voilà une illustration des entourloupes. Dans le domaine du raccourcissement de la liberté, on peut citer le fichier des manifestants, la fin de l’anonymat en ligne, la reconnaissance faciale associée à la vidéo-surveillance, l’organisme de contrôle de la presse, l’accès à l'intégralité de nos données personnelles, même les plus inconséquentes en apparence (Linky, smartphone, voitures et tous objets connectés) sans intervention d'un magistrat, etc. Tranche de salami, par tranche de salami, notre liberté de vivre, de communiquer et de nous déplacer, est mis sous la surveillance du pouvoir. 

Mais une autre restriction de liberté est concoctée depuis longtemps par l’UE, c’est la fin du cash. L’astuce est de justifier cette mesure par la lutte contre la fraude fiscale. De qui ? Du petit épargnant, de l’artisan, du commerçant, du médecin, de l’infirmière, de l’ouvrier ? De qui se moque-t-on ? Les 100 milliards de fraude fiscale dont on parle, c’est eux ? C’est eux qui cachent dans les paradis fiscaux ? Alors pourquoi le Luxembourg et Malte sont-ils opposés à une taxe sur les transactions financières ? Parce que ceux qui y cachent leur argent, c’est sans doute un certain nombre de riches footballeurs mais c’est surtout les grandes multinationales qui jouent à cache-cache avec les paradis fiscaux dans le monde entier pour brouiller les pistes. Mais non la fin du cash voyez-vous, c’est la traque sur notre liberté de dépenser, de payer au noir une femme de ménage (délit passible d’une sanction exemplaire). Supprimer le cash c’est avoir accès à l'intégralité de vos données personnelles, même les plus inconséquentes en apparence (Linky, smartphone, voitures et tous objets connectés) sans intervention d'un magistrat. Nous serons enfin transparents donc sous haute surveillance.

Avec la connaissance de toutes ses données le pouvoir de l’Etat, lui-même sous dépendance de l’UE managée par une ploutocratie toute puissante, deviendra sans partage, sans limite et sans possibilité d’échapper au servage des masses. Toute possibilité de rébellion sera jugulée par les forces policières et financières qui sauront tout de vous. Alors on continue dans l’UE avec Macron ? Pour lancer un satellite on profite d’un créneau spatial et météorologique pour assurer son succès. Les élections européennes sont un des derniers créneaux avant la révolution, qui ne pourra qu’être sanglante, pour faire entendre que les français ne veulent pas devenir des zombies tenus en laisse et asservis. La règle de l’unanimité pour changer les dispositions des traités de l’UE est plus que jamais, compte-tenu des divergences de plus en plus grandes entre les Etats, un blocage à toute possibilité dans ce domaine. Ceux qui prétendent réformer l’UE ne sont que des affabulateurs. Alors dites-le autour de vous et votons pour ceux qui veulent vraiment nous sortir de l’UE.


Il n’y a pas de possibilité de renégocier les traités de l’UE. 

L’UE est irréformable et reste la propriété de l’oligarchie.

Par essence antidémocratique elle veut nous asservir. 

La France va tomber sous la triple dépendance

De l’UE, des Etats-Unis et de l’Allemagne. 

La France y perd pied jour après jour

Le seul espoir est’en sortir !


Claude Trouvé
08/02/19

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