lundi 31 octobre 2011

Une euphorie qui a la consistance d’un soufflé !


Les marchés n’attendaient que cela pour rebondir, la Grèce est sauvée. Les européens ont fait plein de promesses. Le FESF va porter sa force de frappe à 1400 milliards d’euros, la Grèce voit sa dette diminuée de 50% (réduite à 30% parce qu'elle ne comprend pas la dette détenue par la Banque centrale européenne ni les prêts que le FESF a fait à la Grèce depuis début 2010) et va se voir attribuer un fond de renflouage de l’ordre de 90 milliards d’euros.

Les Grecs ne peuvent déjà pas payer leurs factures et on va leur imposer un nouveau tour de vis. Il en résultera moins de rentrées d’argent pour l’état, ce qui alimentera la dette. Celui-ci empruntera aux autres pays européens qui ont aussi du mal à ne pas augmenter leur dette. La Chine va intervenir avec du vrai argent (jusqu’à 100 milliards de dollars dans le fonds de stabilisation européen), celui qu’elle a obtenu en vendant des produits à des gens qui ne peuvent pas payer leurs factures. 
                                      
 Cette réduction de la dette grecque n'est de toute évidence pas suffisante pour remettre son économie sur les rails durablement. Elle ne mettra pas fin aux émeutes ni aux grèves et conduira à une autre période de tensions sur les financements, plus tôt que prévu. Il est temps qu’elle pose à son peuple la question de son maintien dans l’euro. De plus chacun sait qu’entre les promesses des européens et la réalité, il faut passer par l’adoption des « points de détail » qui ponctuent chacune des bonnes résolutions. Il y a fort à parier que certains détails ne sont pas prêts d’être résolus.

Par contre les banques devront relever leurs fonds propres de 9% par rapport à leurs « actifs » et devront trouver 106 milliards d’euros. Si elles le peuvent sans emprunter cela diminuera d’autant leur capacité de prêt pour les états et les entreprises. Les nouvelles économiques qui font bouger Wall Street sont à interpréter, car si la croissance américaine a été nourrie par une hausse de la consommation, l’épargne a chuté dans le même temps.

J.C. Trichet quitte aujourd’hui la BCE avec un message qui en dit long : “malgré les réformes engagées par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Zone euro pour réduire les dettes colossales en Europe, la crise n’est pas terminée. La mise en place complète et rapide des décisions prises à Bruxelles est absolument capitale. Nous devrons surveiller ce processus avec grande attention. Il est désormais temps d’agir”.

Il a ajouté : “la crise a mis à nu la faiblesse des pays développés. Nous constatons celle des économies américaine et japonaise, mais également, les faiblesses de l’Europe”. Il aurait aussi pu révéler que les caisses de la BCE sont vides. L’Italie est menacée par sa fragilité politique et financière, la consommation a baissé le mois dernier de 0,5% en France et de 1,3% en Allemagne. Ce sont autant de facteurs qui justifient une récession à venir en Europe.

Les 55% de français, qui ont trouvé « convainquant » le discours du président Sarkozy, risquent fort d’être amenés à revoir leur opinion comme le PS pour son programme. L’austérité n’a pas encore touché suffisamment les portemonnaies, mais la fermeture des entreprises et la vingtaine de milliards de ressources nécessaire pour 2012 va mettre beaucoup de monde dans la rue. L’état en faillite, légué à François Fillon, a l’air d’un coq encore plus déplumé !

 La zone euro est une tortue

Sa lourdeur, sa lenteur et son euro-carapace limitent ses mouvements

Elle va se noyer dans la tempête des marchés !

Claude Trouvé

dimanche 30 octobre 2011

Et si l’Allemagne quittait l’euro ?

Cette éventualité, échangée dans des discours de couloir, est souvent traitée comme un gag. Nos grands politiques sourient pour ne pas considérer le porteur de cette idée comme un abruti. Plus sérieusement, la France s’est forgé son avenir dans son lien avec l’euromark. Elle n’a plus d’autre ambition que de se cacher derrière l’Allemagne et une gouvernance économique protectrice pour les pays en difficulté… parce qu’elle sent que cela pourrait être son tour !


Cette éventualité est rejetée avec un empressement qui finit par ressembler à de la méthode Coué. Il est vrai que la sortie de l’Allemagne de la zone euro donnerait immédiatement une réévaluation du mark qui minerait les exportations de celle-ci dont celles majoritaires en Europe. Il est vrai aussi que l’Allemagne a finalement admis l’intérêt d’une gouvernance économique, se disant qu’elle est désormais assez forte pour y imposer sa loi de la rigueur budgétaire à l’allemande.


Mais, avec le souvenir de la république de Weimar, elle s’oppose fermement à l’utilisation de la planche à billets et s’oppose sur ce point à La France qui a besoin d’argent pour financer un plan de relance. Les deux compères peuvent rapidement se trouver sur des objectifs différents. Pour faire pression sur la France, l’Allemagne pourrait avoir deux stratégies possibles et celle du départ de l’euro serait la seconde, car une rumeur commence à courir.


"De La Rue, une entreprise britannique, leader mondial dans l'impression de billets, aurait reçu une commande pour imprimer des 'nouveaux deutschemarks' selon une fuite d'un employé, postée sur un forum. Par ailleurs, dans un récent interview au Spiegel, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, évoque la sortie possible de l'Allemagne de la Zone euro à mots à peine voilés".


« Dans cet interview sont ensuite évoquées l'inflation et/ou la guerre comme moyen d'éroder la dette. En final, le Spiegel pose la question d'une réforme monétaire (a monetary reform) ». Le mot 'monétaire' est très important, ce n'est pas 'fiscal'. Or les allemands ont l’habitude d’être précis. Il peut s’agir d’une rumeur non fondée, d’une manœuvre montée par l’Allemagne ou d’une réalité. Dans ces deux derniers cas on devine l’utilisation qui peut en être faite par Angela Merkel dans les négociations sur la gouvernance économique, qui pourrait se résumer ainsi…


Ou la France accepte mes conditions


Ou je quitte l’eurozone !

Claude Trouvé

samedi 29 octobre 2011

Rire jaune et jouer à se faire « beur »


La croissance est en berne, l’austérité à nos portes mais la Chine est là avec ses milliards pour racheter nos obligations pourries dont ils raffolent puisqu’ils en ont déjà une pincée de 500 milliards. Les chinois ont besoin de nous et ils ont envie de nous aider. Par ailleurs le FMI, aux mains des américains, nous donnera le dernier biberon.

Sauf que les Chinois ont eu vent de certaines idées de protectionnisme visant leurs produits et qu’ils ne vont certainement pas laisser passer l’occasion de nous fermer cette éventualité. Par ailleurs américains et chinois tiennent à un euro surévalué par rapport au dollar et au yuan. C’est ce que l’on nomme en Europe « rire jaune ».

Pendant ce temps c’est 6 à 8 milliards supplémentaires que nous devons trouver pour 2012 soit de l’ordre de 20 milliards en tout, ce qui pourrait bien s’avérer insuffisant quand il faudra faire les comptes à fin 2012. Il faut trouver des ressources supplémentaires pour le budget de la sécurité sociale. C’est notre apport d’immigrés qui profite le plus des prestations sociales. Nous allons donc devoir mettre d'aventage de notre poche pour payer nos mutuelles qui vont récupérer un peu plus de médicaments moins remboursés par la Sécurité Sociale. Il ne reste plus qu’à jouer à se faire « beur ».

Trêve de plaisanteries car on ne croit plus à rien. Nous avons ouvert la boîte de Pandore en Libye, le printemps arabe c’est terminé dans un automne sanglant. Personne ne peut croire vraiment que la Grèce s’en sortira malgré cette aide compte-tenu de ses structures administratives de collecte de l’impôt et de la colère de son peuple pressuré jusqu’au sang. Personne n'ose parier sur le maintien du triple AAA de la Face au-delà de janvier 2011, le président ne sera d’ailleurs candidat qu’en février… demandez pourquoi ?

On va bricoler les traités pour sauver l’euro

Pourtant certains pays bas se portent bien

Les français vont-ils fuir en « Hollande » ?

Claude Trouvé

jeudi 27 octobre 2011

Succès de l’Europe ou victoire de l’Allemagne ?


Les deux me direz-vous et peu importe que ce soit l’un ou l’autre ou bien l’un et l’autre, l’euro est sauvé et notre président revient sous les louanges. Pas si sûr ! Non seulement Angela Merkel a gagné sur toute la ligne mais l’idée d’une gouvernance économique fait son chemin et l’Allemagne, réticente au départ, sent que celle-ci peut être désormais à la merci de sa puissance. La concession allemande sur le rôle de la BCE intervenant dans le rachat des obligations pourries des états en difficulté était déjà en cours. Il s’agit d’une autorisation temporaire en violation des traités.

L’Allemagne parle haut et fort désormais et le couple franco-allemand par lequel nous pensons être les maîtres du destin de l’Europe me fait penser à une image plus réaliste. Souvenez-vous du temps de la machine à vapeur. Il y avait aussi un couple, la locomotive à vapeur et le tandem. L’un avait la force motrice et l’autre le carburant. L’Allemagne a besoin de nous pour alimenter son économie , mais qui commande ? La locomotive ou le tandem ?

Les marchés se réjouissent, les banques aussi, le monde de la spéculation en somme. La Grèce n’est pas pour autant sauvée car elle ne revient qu’à sa dette de 2009 et l’on sait ce qui est arrivé après. Les plans d’austérité drastique qui lui sont imposés risquent en plus de devenir insupportables et mettre la population dans la rue, ce qui n’arrangera rien. Par contre dans le même temps l’économie réelle de la zone euro, dont la France, est en recul, les perspectives de croissance en berne et le chômage en hausse. La France est sous surveillance et a dû s’engager plus loin que prévu dans un plan d’austérité devant l’Allemagne.

Le retour du président nous annonce de nouvelles mesures touchant obligatoirement notre pouvoir d’achat car on ne parle guère d’économies mais surtout de ressources nouvelles. L’augmentation de la TVA et la baisse des cotisations sociales des salariés ne peut se compenser totalement car elle ne sera pas suffisante pour relancer nos exportations sur les pays à faible coût de main-d’œuvre, les écarts sont trop grands. Pour la même raison elle ne freinera pas les délocalisations.

Notre déficit commercial ne va pas s’en trouver amélioré car l’économie mondiale est touchée par une baisse de la demande. Les Etats-Unis en font les frais actuellement et nous n’y échapperons pas. Notre croissance est liée à la consommation intérieure et elle ne peut âtre relancée que si la baisse des cotisations sociales des salariés augmente plus leur pouvoir d’achat que ce qui le baisse par l’achat des produits de première nécessité au moins. Dans ce cas l’Etat en serait de sa poche. Il s’agirait d’un plan de relance de l’économie comme le font les Etats-Unis avec le succès que l’on sait (1$ de relance = 3,14$ de dette).

La partie est loin d’être gagnée pour la France et pour les PIIGS, notre note AAA ne tient toujours qu’à un fil même si le président en a fait une condition nécessaire à sa réélection. Le peuple tiendra-t-il aussi longtemps que les agences de notation, rien n’est moins sûr.

Attention aux victoires à la Pyrrhus !

C’est un avenir Spartiate qui nous attend !

Claude Trouvé

mercredi 26 octobre 2011

La croissance… mais pourquoi ? Pour qui ? Et comment ?

Nos politiques de gauche et de droite n’ont qu’un mot à la bouche… la croissance. La croissance est la panacée universelle, le monde ne peut tourner sans elle. Sans croissance, pas de diminution du chômage ou encore sans croissance, pas de réduction de la dette entend-t-on. Pourtant elle semble fuir les USA et l’Europe, alors qu’elle est revenue en Argentine qui était en récession et endettée.

La croissance est un dogme que plus personne ne songe à remettre en cause comme si elle avait définitivement prouvé que nul état ne peut s’en passer. On nous l’a fait admettre sans que nous ayons eu la moindre démonstration du pourquoi. On ne se pose plus de questions. C’est sans doute pourquoi la croissance peut provoquer beaucoup de dégâts, c’est que l’on ne s’en méfie plus. Et si nous nous posions la question du pourquoi faut-il de la croissance ?

Certains vont répondre, c’est pour faire marcher la machine économique et s’enrichir. Mais pour enrichir qui ? Si c’est pour enrichir les lobbies, les multinationales, les puissances financières privées, les banques a-t-on vraiment besoin de la croissance ? La réponse de l’humble citoyen est non, c’est pourquoi il manifeste devant Wall Street et est enfumé au gaz lacrymogène. Si la croissance nourrit l’emploi et augmente les salaires et les prestations sociales, elle sera mieux comprise par l’ensemble de la population. C’est donc bien le mieux vivre qui doit être l’objectif de la croissance.

Supposons que tous les prix de nos achats baissent, nous vivrions mieux. Mais si tous ces achats étaient faits sur des produits fabriqués dans notre pays, notre PIB serait en baisse. Nous serions en récession, c’est-à-dire en décroissance, tout en vivant mieux. Comment faire baisser les prix alors que tout augmente autour de nous me direz-vous ? La réponse est par des gains de productivité. Grâce à elle le réfrigérateur que l’on peut acheter en 2011 coûte une part beaucoup moins importante du salaire de l’ouvrier qu’en 1960. Il n’est donc pas si sûr que la croissance soit nécessaire au mieux vivre.

Il est évident que nous ne vivons pas dans une économie fermée et que le jeu des échanges commerciaux entre pays favorise certains pays plus que d’autres. Notre balance commerciale est en déficit de 75Mds€ pendant que celle de l’Allemagne doit atteindre 125Mds€. Mais il est évident que tous les pays ne peuvent être simultanément en excédent commercial. Dans un monde idéal, dont l’Europe est considérablement éloignée ce qui crée la crise actuelle, une balance commerciale équilibrée pour tous devrait être l’objectif de chacun.

Il apparaît que dans ce monde idéal la croissance n’existerait que si la productivité augmente. Notre mieux vivre viendrait de ce que nous pourrions acheter un bien à coût moindre ou acheter plus de biens pour le même coût. Malheureusement dans ce monde fou, l’augmentation de la productivité ne suit pas au doigt et à l’œil les désirs des politiques et l’appétit d’argent de ceux qui tirent le meilleur parti de la croissance. On a pris l’habitude de forcer l’allure avec des résultats parfois contraires.

C’est ainsi que pour payer ses dépenses militaires, les USA ont délié l’or et la monnaie, autrement dit se sont octroyés la possibilité d’émettre de la monnaie à leur guise. L’économie finit par s’emballer et l’on a des « bulles » qui finissent par éclater parce que ni la consommation intérieure ni la balance commerciale ne peuvent suivre. Alors l’état pousse à la consommation en prêtant à taux d’intérêt très faible et sans soucier des capacités de remboursement des prêts, ce qui finit par aboutir à la crise des « subprime ».

Pour relancer la croissance les Etats-Unis ont dépensé 1700Mds$ en deux plans successifs, lesquels ont produit 541Mds$ de croissance, soit 1$ de relance = 3,14$ de dette. Grâce à cela la dette des Etats-Unis atteint 14.000Mds$. Mais cette politique de création de la monnaie pour alimenter la croissance a envahi les pays du G20 dont le ratio d’endettement est supérieur à 100% du PIB !

La croissance ne se décrète donc pas d’un coup de baguette magique et pour qu’elle soit durable et efficace elle ne peut s’appuyer sur la création d’une monnaie virtuelle. Plus la masse monétaire augmente, plus la valeur de l’argent diminue. Les allemands en savent quelque chose et c’est ceci qui explique leur attitude actuelle. L’histoire de l’Etat-providence, sauveur des banques et des citoyens, a toujours une fin tragique qui met le poppolo minuto en route vers les barricades.

La véritable croissance qui peut nous assurer un mieux vivre durable et stable vient des gains de productivité. C’est donc par nos entreprises, notre agriculture que peut venir la croissance. La vraie croissance fait appel à notre génie créatif, à notre sens de la saine gestion des entreprises et notre capacité d’innovation et de recherche. L’injonction d’argent dans ce circuit peut diminuer le sens du risque calculé qui est l’apanage du chef d’entreprise. La masse monétaire dont ont bénéficié Renault et Peugeot se traduit finalement par un déséquilibre de l’offre et de la demande qui conduit inexorablement aux licenciements à terme.

Aucune avancée dans la crise ne sera possible tant que nos politiques n’auront pas compris que, pour relancer la consommation intérieure, l’augmentation dirigiste des salaires, du secteur privé et du secteur public forcément liés, n’est pas une solution, puisque l’Allemagne a suivi avec succès le chemin inverse. Il en sera de même tant qu’ils n’auront pas compris que la croissance n’est ni une panacée ni à leur disposition par l’injection aveugle d’argent dans le circuit économique. Des grands projets sur les infrastructures sont possibles, encore faut-il avant juger des retombées qu’ils auront pour l’économie.

L’Etat-providence est fini. L’Etat doit bien gérer dans une saine rigueur ce pourquoi il est irremplaçable et arrêter de vouloir gérer le potentiel économique du pays pour lequel les industries, PME, PMI sont les acteurs responsables car pour eux la faillite change leur avenir professionnel !

A chacun son métier

Dirigisme et capitalisme ne vont pas ensemble

Nos politiques ont failli depuis trente ans

Rendons à la France le goût d’entreprendre

Claude Trouvé

mardi 25 octobre 2011

Le trio incontournable : emploi, rigueur, intégration (10)

L’Europe vacille sous le poids des dettes mais elle vacille aussi sous le poids de l’immigration. Les gouvernements européens ont ouvert les vannes d’une immigration sans précédent vers l’Europe. Il est donc nécessaire d'évaluer l’impact de l’immigration sur la vie économique, sociale, culturelle  et cultuelle au niveau européen depuis que nous y avons supprimé les frontières internes.

Nous avons, à l'origine, introduit une immigration pour des besoins temporaires de main-d’œuvre, besoins que signalait déjà le Général De Gaulle mais lui ne voulait qu’une main-d’œuvre immigrée européenne. Après lui les immigrés du sud sont arrivés en masse et nous avons créé les conditions pour qu’ils restent, en particulier le regroupement familial et les mariages mixtes. Ceux-ci ont attiré, sédentarisé ces populations et permis des naissances sur notre sol. Notre législation en a donc fait des français. Nous avons ajouté à cela, comme l’Allemagne, des aides sociales particulièrement incitatives garantissant, entre autres, des revenus aux immigrés au chômage.

L’immigration pose un problème économique qui le lie à l’emploi et aux prestations sociales. En effet ce sont ces immigrés qui émargent le plus sur ces dernières. Il faut arrêter de dire que l’immigration est nécessaire et nous rapporte. Il ne peut en être ainsi dans un pays où le chômage tourne autour des 10% et où la Sécurité Sociale, dont ils profitent le plus, est en déficit.

En effet les études économiques omettent pour la plupart « les coûts liés à la gestion de l’immigration et des relations interethniques, les coûts spécifiques en matière d’éducation, de santé et de logement des immigrés, les effets sur l’éducation des enfants des autochtones dans les quartiers immigrés, le besoin constant de régénérer les zones urbaines de peuplement immigré au lieu de les démolir, les problèmes de criminalité et d’ordre public et l’effet multiplicateur sur l’immigration future. » (du démographe Oxford David Coleman).

Mais, même si on observait un léger gain, ce sont les retombées socioculturelles et cultuelles qui sont les pierres d’achoppement de l’intégration des immigrés. Il faut comprendre que l’immigration massive, à laquelle nous assistons depuis au moins 1974, pose des difficultés que l’on ne rencontre pas avec des individus isolés qui émigrent pour des raisons personnelles. Ils se retrouvent dans un pays souvent inconnu où leur survie, donc leur intégration, ne tient qu’à eux-mêmes.

Ce n’est plus le même comportement dans le cas d’une immigration massive. Les nouveaux arrivés s’agglutinent naturellement aux précédents auprès desquels ils trouvent tous les renseignements et aides nécessaires à leur insertion. Mais de l’insertion à l’intégration il y a un grand pas à franchir, l’insertion n’est qu’une juxtaposition sans effort d’adoption du pays d’accueil. Si ce pas n’est pas franchi, l’individu se blottit dans le groupe d’immigrés qui l’a accueilli. Si la culture et le culte de ce groupe ne se sont pas précédemment intégrés, il ne le fera pas non plus.

Cette difficulté de non-intégration s’aggrave avec le nombre et la non-insertion dans le monde de l’éducation et du travail. La culture musulmane est une culture de groupe, l’individu n’existe qu’à travers le groupe d’où la surveillance constante exercée par la mère sur ses enfants, le frère sur ses sœurs, etc. L’éducation laïque qui développe l’individualité, le sens de l’observation personnelle et de la critique vient se télescoper avec celle que les enfants vivent dans leur famille. Ces deux mondes sont antagonistes. Souvent l’enfant immigré ne peut adopter notre laïcité et comprendre notre culture qu’en rompant avec sa famille. Ceci limite considérablement les chances d’intégration d’autant plus que la religion musulmane ne sépare pas le spirituel du temporel, spirituel délaissé par la laïcité.

La politique française actuelle est une politique de recul de nos valeurs pour faire une place à celles de cette culture musulmane importée. Car ne nous leurrons pas, c’est bien essentiellement avec cette population que les problèmes de non-intégration sont les plus difficiles à résoudre même si l’arrivée d’immigrés sans qualification de l’Europe de l’Est nourrit aussi la paupérisation. Il est reconnu que les immigrés, non-musulmans, venant d’Asie du Sud-est s’intègrent facilement. C’est donc bien la religion et le nombre qui constituent un barrage à l’intégration. Le chômage, la délinquance n’en sont que les conséquences et non l’inverse comme on veut nous le faire croire.

C’est cette politique de recul incessant qui fait fausse route car nous mettons notre culture sous l’éteignoir, la leur trouve alors un terrain d’expansion sans faire d’effort d’intégration. Il faut agir au niveau des familles et de l’éducation pour faire comprendre que notre culture est judéo-chrétienne et que notre république est laïque. Ce sont des valeurs fondamentales de notre pays, comme d’autres en Lybie s’empressent de dire que les préceptes du Coran régiront le pays. La mobilisation pour réussir l’intégration, pendant qu’il en est encore temps, est vitale pour notre survie et que, comme nous l’avons fait pour les italiens, les espagnols, les portugais, les polonais nous puissions rapidement considérer ces nouveaux arrivants comme assimilés, ce qui est le stade ultime de la réussite de l'immigration.

J’avais publié un calcul sur l’immigration, à base de données INSEE, en partant de l’hypothèse minimaliste de 42% de musulmans dans les immigrés, ce qui correspondait aux seuls immigrés en provenance du Maghreb. Pour se faire une idée, si l’on considère un pourcentage de 50%, sûrement plus réaliste, avec l’immigration de l’Asie et du reste de l’Afrique, on obtient, avec un solde migratoire de 170.000, une augmentation de 450.000 du nombre de musulmans entre 2010 et 2011.

Ceci montre bien que c’est par la fécondité supérieure de cette population que l’essentiel de l’augmentation est faite. En 2015 la population musulmane aura augmenté de plus de 2.000.000 mais pendant le même temps la population autochtone aura diminué de 1.500.000. La répartition n'étant pas homogène, certaines villes seront à majorité musulmane comme Roubaix. Dire, comme François Fillon, que notre natalité est une chance pour la France, c'est préférer la culture musulmane à celle de nos aïeux. Le multiculturalisme n'est bon que s'il est pratiqué à petite dose, ce qui n'est plus le cas.

En conséquence, compte-tenu en plus de l’arrivée de la récession donc du chômage, l’arrêt du flux migratoire est une nécessité logique mais il est encore plus urgent de mettre sur pied un véritable programme d’intégration et de relancer la natalité en France par une politique incitative puisque les autochtones représentent encore près de 90% de la population.

Comme pour sa place en Europe,

La France est au carrefour des routes.

Dans quelle culture veut-elle vivre ?

Si elle hésite, l’utérus des musulmanes le fera pour elle comme le disait Arafat !

Claude Trouvé

lundi 24 octobre 2011

Gouvernance économique de l’Europe ou Empire germanique ?

L’Europe est à un tournant. L’Allemagne mène la danse sous les encouragements des USA. L’ensemble est influencé par les grandes fortunes et les lobbies d’Europe et d’Outre-Atlantique. C’est pas à pas vers une gouvernance économique que se dirige l’Europe. L’état d’endettement de pays majeurs du sud de l’union est une occasion pour l’Allemagne de faire un nouveau pas vers une gouvernance renforcée au moins de la zone euro. Cela fait partie de la vision géopolitique de l’Allemagne qui tient enfin une occasion de réaliser sa prédominance sur l’Europe.

« Progressivement, l'Allemagne impose aux pays européens ce qu'elle veut. Elle est la maîtresse du jeu européen. Elle le joue très habilement, toujours en se référant aux États-Unis. Les Américains ne se rendent pas compte qu'ils sont considérés par les Allemands un peu comme des cow-boys. Mais ce sont des cow-boys utiles parce qu'ils imposent de faire baisser pavillon à la France. » (Général Pierre Marie Gallois »

Le rôle fédérateur de sa langue l’y aide. De l’Irlande à la Suède les langues nordiques ont des racines germaniques. L’Allemagne a depuis longtemps nourri une vielle rivalité avec la France même avant le traité de Westphalie de 1644 qui disait :
 
« L'Europe devient un ensemble d'Etats, disposant de frontières précises et reconnues par les autres, et sur lesquels le prince ou le monarque exerce sa pleine et entière souveraineté. Parmi les caractéristiques de ces Etats modernes, citons la constitution d'armées permanentes (pour remédier aux insuffisances et des méfaits du système de mercenariat), ou l'expression par les élites du fait national. La langue apparaît comme un facteur d'unité. »

L’Allemagne a, à juste raison, une haute idée d’elle-même et de ses qualités. Elle a très vite fait sa repentance de l’histoire hitlérienne alors que nous ressassons encore les relents de notre propre histoire de colonialisme et de toutes nos actions militaires dans le monde. L’Allemagne a fini de se fustiger, elle sait qu’elle est au centre de l’Europe et qu’elle a retrouvé sa puissance économique. Seule la France, avec son rayonnement universel, sa présence partout dans le monde avec les restes du colonialisme, sa langue qui se perpétue au Canada et en Afrique, ses armes nucléaires et son armée peut contester son hégémonie.

Après avoir échoué à l’issue des deux guerres mondiales, l’Allemagne revient sur ses idées de conquête de l’Europe, pacifiquement et intelligemment cette fois. Nous, nous reculons sans cesse depuis l’accord De Gaulle-Adenauer, accord sur la constitution d’une Europe sans les Etats-Unis où, par l’ajout d’un préambule sur le traité, Adenauer a rendu cette clause inopérante. Nous voulions l’écu et le serpent monétaire, nous avons eu l’euro et la monnaie unique. Nous voulions conserver une Yougoslavie unie, nous avons eu sa dislocation en violation de la Constitution yougoslave qui prévoyait une consultation de son peuple. Huit jours après Maastricht, l’Allemagne imposait à ses partenaires l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie. Nous ne voulions pas de la BCE à Francfort où la régulation économique se joue, nous avons eu le parlement à Strasbourg sans réel pouvoir sur les grandes décisions.

Tous nos dirigeants français depuis De Gaulle ont fini par devoir admettre les vues allemandes. Mitterrand fut le jouet d’Helmut Kohl qui voulait « une Europe fédérale des régions ». Sarkozy a plié à Lisbonne en perdant des voix au profit de l’Allemagne pour les votes de l’UE.  Celle-ci a toujours le projet de réaliser la dislocation des États-Nations au profit de régions conformément à son propre fonctionnement qu’elle ne fait qu’étendre. L’unité de langue lui ouvre l’Europe du Nord, sa puissance économique lui permet de s’imposer sur l’Europe du Sud.

C’est la chancelière qui tance Berlusconi sur sa politique économique et c’est la France qui se fait le porte-parole de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et de la Grèce. Nous sommes dans une rivalité nord-sud mais nous reculons. L’Allemagne joue à fond sur sa puissance économique et, vu la situation de la dette des pays du sud, elle va nous placer devant un marché : ou elle quitte l’euro, perspective qui remplit d’effroi nos dirigeants comme l’a implicitement avoué hier Xavier Bertrand, ou nous acceptons une gouvernance économique forte.

La force économique est de l'autre côté du Rhin, ils savent où ils vont et nous allons plier en persuadant le peuple français que l’abandon du pouvoir de gérer nos finances est la meilleure solution ! Nous avons déjà plié pour le rôle de la BCE et nous allons plier pour le fonctionnement du FESF. Nous allons aussi plier pour une rigueur immédiate et drastique qui va miner encore plus notre croissance. Nous allons nous coucher par peur du lendemain dans le cauchemar du AAA.

La solution allemande n'est pourtant pas forcément la meilleure pour nous, c'est d'ailleurs le problème de fond de la zone euro. Ce qui est certain c'est que la France perdra de son rayonnement et de ce qui fait sa grandeur… le pouvoir de gérer son destin, car qui tient les finances tient le pays.  Elle peut pourtant, sans fanfaronnade, jouer un grand rôle. Elle reste une puissance écoutée et peut fédérer l’Europe du Sud, partie importante de l’Europe ouverte sur la Méditerranée et l'Océan. Malheureusement je crains fort que nos dirigeants se soient endormis en parodiant Florian…

« Pour vivre heureux, vivons c(ou)chés ! »

Mais qu'est-ce qu'un Empire ?

C'est la juxtaposition d'États différents sous une même autorité.


Claude Trouvé

dimanche 23 octobre 2011

Pour qui sonne le glas ?


Hollande qui veut « ré enchanter le rêve français » a dû lire « Alice au pays des merveilles » avant de présenter sa candidature à la primaire socialiste ! Il y a en tous cas quelque chose de vrai dans ce propos c’est que nous rêvons depuis trente ans, incapables que nous sommes de réaliser des budgets à l’équilibre.

La situation extrêmement grave dans laquelle nous nous trouvons n’avait évidemment rien d’imprévisible mais les chefs d’état et en particulier le nôtre vont devoir présenter à leur peuple une lourde addition pour les années à venir. Hollande a dit « Je suis un homme normal dans une situation exceptionnelle », mais aujourd’hui il nous faut « un homme exceptionnel pour revenir à une situation normale » !

Car ils ont tous failli depuis trente ans, nous les avons crus souvent et quand nous avons vu clair, on ne nous a pas écoutés. Les Monnet, Delors, Mitterrand, Jospin, Chirac, Bayrou, Sarkozy nous ont entraînés dans une Europe mal fagotée, inadaptée, illusoire et un euro carcan qui craque dès que le vent de tempête souffle. Les DSK, Lagarde, Baroin nous ont enfumé et ont manqué de courage ou de vision. Le résultat est là, l’Europe est au bord de l’implosion et les remèdes, au mieux, ne feront que retarder l’échéance.

Après Moody’s, S&P envisage de dégrader la note de plusieurs pays européens, dont la France, si nous entrons dans la récession. Les 2% de croissance pour 2012 avaient déjà été réajustés à 1,75%, mais ce chiffre n’est plus tenable et on parle de 0,9%. Le budget 2012 vole en éclats. De nouvelles mesures d’austérité vont devoir être prises. Elles se traduiront par une baisse de la consommation et alimenteront la récession… comme dans le cas de la Grèce.

Le couple franco-allemand étale ses divergences, L’Allemagne ne veut plus payer au-delà des engagements pris. On ne se met d’accord que sur le dos des autres, en particulier des banquiers qui devront accepter un effacement de la dette grecque d’au moins 50%. Il est probable que certaines banques françaises seront au bord du gouffre… dans ce cas l’Etat devra intervenir… mais avec quel argent ? La panique est telle que l’on se tourne vers le FMI qui n’interviendra que si les Etats-Unis l’y poussent.

L’effacement de la dette grecque va pousser le Portugal, l’Espagne et l’Italie, sur lesquels la pression est mise, à demander des aménagements de leur dette ou à bénéficier de taux d’emprunt garantis… par qui ? Par un FESF renforcé ayant le droit de garantir ou de prêter via la BCE ? Tout cela ressemble à un échafaudage branlant qui mise sur un avenir de croissance, hors l’avenir est sombre pour l’Europe et les Etats-Unis et moins riant pour la Chine !

J’avais écrit que l’Allemagne serait peut-être la première à sortir de l’euro, cette prévision prend de plus en plus corps. La Chancelière ne pourra pas prendre de décisions mercredi  avant d’avoir l’aval mardi du Bundestag comme la constitution allemande l’exige (en France on décide sans les représentants du peuple). Rien n’est gagné car la Chancelière est en difficulté électorale. L’Allemagne parle de punir les pays qui ne sont pas capables de rigueur budgétaire. Aucune décision ne sera prise dans ce sens, il y a trop de pays qui seraient visés, mais c’est dire l’exaspération allemande.

Les traités risquent d’être remis en cause et l’éclatement de l’UE se profile à court terme. Il est temps de repenser l’Union européenne et l’euro, rien de tel pour cela que des situations exceptionnellement graves. La situation actuelle n’est plus tenable. La France, représentante des pays du Sud, peut avoir un grand rôle à jouer à condition de reconnaître ses erreurs… c’est cela le plus difficile ! La reconnaissance des écarts existants entre les membres de l’UE est indispensable pour recréer une Europe viable. L’euro est le révélateur qui a mis la charrue avant les bœufs, avant que les pays concernés se soient rapprochés suffisamment, économiquement et socialement, pour en faire un outil de progrès social et de plein emploi. C’était le vœu de création de l’Europe… c’est raté !


Nous allons vivre des heures exceptionnelles

Avec des hommes politiques qui ont failli

Le temps du coup de balai arrive !
Claude Trouvé

samedi 22 octobre 2011

MUSULMANS contre CHRÉTIENS


L’immigration n’est plus une nécessité économique comme on aime à nous en rabattre les oreilles. Le taux de chômage qui ne descend guère au-dessous de 10% est là pour nous le rappeler depuis trente ans. Par contre elle pose des problèmes socioculturels évidents. L’intégration des populations étrangères, particulièrement celles venant du Maghreb, n’est pas en train de se réaliser en particulier chez les jeunes immigrés ou enfants d’immigrés. Les cultures judéo-chrétiennes et musulmanes sont difficilement miscibles comme le disait, en son temps, le Général De Gaulle.


Pourtant nous avons pris l’habitude de dédouaner les musulmans de leurs actions et engagements déplaisants, y compris le terrorisme de certains d’entre eux. C’est une grande condescendance à leur égard qui s’accorde mal avec l’idée d’égalité des êtres humains. Le philosophe Christopher Caldwell écrit ceci :
« Si les musulmans sont des humains comme les autres, ils ont tendance à partir des valeurs et des aspirations qui leur sont propres et non de celles des autres ».

C’est pourquoi un choc des cultures est à prévoir au fur et à mesure que leur nombre augmente en Europe sans parler des pays où les chrétiens sont minoritaires. Il est nécessaire de montrer les faits de « racisme »  d’une culture importée qui présagent une multiplication de ceux-ci.


 Non, cela ne s’est pas passé en Palestine, en Judée, Samarie ou en Egypte.

"C’est à Nîmes, dans le Gard, département français, que des musulmans ont attaqué, à jets de pierre, des chrétiens. Ce n’est pas un fait banal. C’est un pas de plus dans l’intolérance des musulmans à l’égard des autres religions pratiquées en France. On ne compte plus les nombreuses agressions contre les juifs et les chrétiens, contre les synagogues et les églises catholiques, parce qu’elles ne font plus la une des journaux de France. Plus grave, encore, il semblerait que le silence des media, sur ces faits de plus en plus fréquents, soit une manière d’exonérer, voire de protéger, les musulmans de leurs actes racistes et antireligieux. Devrons-nous attendre de subir des émeutes meurtrières comme elles font, aujourd’hui, l’actualité en Égypte pour que les Français prennent conscience du danger qui menace les fidèles non-musulmans ? La communauté catholique des rapatriés d’Oran en a fait les frais ces jours derniers à Nîmes. La réunion annuelle des anciens de la Joyeuse Union Don Bosco se déroule à Nîmes, au Sanctuaire de la vierge Notre Dame de Santa Cruz, bâti par les rapatriés d’Oran. Après une journée de recueillement et de retrouvailles, vers 19 heures, alors que les participants repartaient dans les autocars et véhicules particuliers, «les jeunes immigrés, arabes» de la cité, se mirent à lancer des pierres sur les véhicules qui descendaient du sanctuaire. La police municipale dont le poste est situé dans ce quartier a été immédiatement prévenue et les organisateurs de cette réunion ont dû mettre en place une déviation vers un autre itinéraire pour protéger des attaques sauvages les occupants des véhicules qui continuaient de partir. La Joyeuse Union Don Bosco et l’Amicale des Amis de Notre Dame de Santa Cruz ont saisi le Préfet de Région pour lui signaler ces actes racistes et antireligieux dont ils ont fait l’objet. Quant à la presse, hormis un entrefilet honnête paru dans « la Provence », aucune mention n’a été faite des attaques  "intifadiennes " (guerre des pierres) qui ont eu lieu à Nîmes contre la communauté religieuse chrétienne. Nous vous tiendrons informés des suites données par les autorités de la région si celles-ci répondent."

Sans fécondité incitée des « autochtones »

Sans intégration des immigrés et arrêt du flux migratoire

La paix et la prospérité de l’Europe ne pourront exister !

Claude Trouvé

vendredi 21 octobre 2011

Après la Libye… le Pakistan

Kadhafi est mort, la paix est déclarée en termes militaires et une explication plausible sera trouvée pour expliquer que le dictateur est mort sous les blessures infligées par les forces du CNT. L’Otan et la France préfèrent qu’il soit plutôt mort que vif, cet homme savait beaucoup de choses sur les relations qu’il avait avec eux avant que le vent tourne. Sarkozy avait volé la vedette à Obama avant que la guerre soit finie, Obama exploite au maximum la mort du guide suprême. Tout ceci mêle politique et géopolitique. Sarkozy et Obama ont besoin de victoires, ils n’ont pas raté d’en tirer parti.

La paix civile est encore loin d’être obtenue dans ce pays en guerre depuis toujours et que seul un dictateur pouvait tenir sous le joug et en faire un pays riche avançant à grand pas pour devenir un pays leader du continent africain. Comme pour tout dictateur dans ce tiers monde les exécutions sommaires, les tortures, les charniers sont et seront dénoncés. Il en est ainsi dans toutes les dictatures et dans toutes les guerres. Kadhafi n’est pas pire que Staline, Hitler, les Khmers rouges, les américains au Vietnam et même nous sur plusieurs théâtres d’opération. Cela n’excuse rien, c'est humainement horrible mais c’est ainsi.

Pour Obama, tout cela importe peu, le but visé est atteint. Le CNT ne peut donner le jour qu’à un régime faible, redevable à ses créateurs, avec lequel les négociations sur le pétrole doivent permettre d’éloigner la Chine, le Brésil et la Russie. Les yeux vont se tourner ailleurs.

La Chine a damé le pion aux Etats-Unis en Irak en implantant une société pétrolière et en construisant un pipe-line. L’approvisionnement le plus important pour la Chine est le pétrole, indispensable à son développement. Depuis 10 ans la Chine signe des contrats avec tous les pays producteurs Africains : Nigeria, Algérie, Angola, Libye, Egypte, Soudan, Guinée Equatoriale, Congo Brazzaville, Gabon, Tchad, Tunisie, Cameroun, Cote d'Ivoire, Congo Kinshasa, Mauritanie, Ghana, Maroc, Zambie, Somalie, Sierra Leone. Elle a signé également des contrats avec des pays qui ne sont pas producteurs mais qui peuvent le devenir un jour : Kenya, Mali, Niger, Madagascar, Comores, Ethiopie, Erythrée, Zimbabwe, Namibie, Centre Afrique, Ouganda et Sénégal. La Chine investit pour son avenir, elle en a les moyens. Mais elle a aussi des contrats avec l’Iran et avec le Kazakhstan pour lequel elle doit construire aussi un pipe-line jusqu’à la Chine.

Charbon, gaz, uranium, etc. tout est patiemment et méthodiquement ratissé. La Chine vise le long terme et l’hégémonie mondiale. La stratégie des USA est donc claire. L’AFRICOM, créé par le président Bush, s’occupe de l’Afrique pour barrer la route à la Chine. Le printemps arabe a permis de contrôler la Libye dont les réserves seraient plus importantes que prévu et pays proche de réserves encore plus importantes découvertes entre le Soudan et la Mauritanie. Il reste l’Asie où la guerre en Afghanistan est interminable et n’assure aucune sécurité sur un lien solide avec les USA à terme.

Pour créer un barrage efficace à l‘influence russo-chinoise, il reste le Pakistan qui n’est pas un allié sûr mais de plus une puissance nucléaire. Son importance devient stratégique. Deux politiques, entre autres, sont possibles soit soulever le peuple contre le régime en place incapable de mettre au pas les talibans et les extrémistes soit mettre en lumière l’incapacité à éradiquer les implantations des talibans dans ce pays et amener « l’aide des USA ». La deuxième solution est privilégiée pour l’instant et c’est l’objet de la présence d’Hilary Clinton hier. De toute façon la pression va être mise sur ce pays, les Etats-Unis cherchent à y étendre leur contrôle au fur et à mesure qu’ils se retirent d’Afghanistan.
 
Le Pakistan est un point de passage entre la Chine et l’Iran, pays grand producteur de pétrole et qu’il faut ménager. Les troupes américaines encore en Afghanistan peuvent faire rapidement mouvement vers le Pakistan et se retrouver aux portes de la Chine. La stratégie américaine se déploie de nouveau sur cette partie du monde, il lui faut empêcher la Chine de piller les réserves pétrolières du monde. En plus des liens existants avec l’Arabie Saoudite, les Emirats et le Qatar, il convient de ne pas laisser la Chine seule en Iran alors qu’elle a raflé la mise en Irak !

Kadhafi est mort, un pion fort est tombé

Il reste un régime faible, redevable, donc contrôlable !

Désormais l’urgence est ailleurs…

Claude Trouvé

jeudi 20 octobre 2011

Il fut un jour funeste… la signature du traité de Maastricht

La zone euro ne tient plus qu’à un fil. La France ne sait pas boucler un budget 2012 qui le protège de la dégradation de sa note AAA, donc d’une hausse du taux de ses emprunts. L’UE n’est pas à son chevet, seule l’Allemagne s’inquiète de voir son plus gros client en difficulté. Elle regarde notre incapacité à réduire notablement notre dette et rechigne à investir plus dans le FESF et dans toute mesure solidaire, elle n’a plus confiance qu’en elle-même.

Grâce aux agences de notation la fumée mise sur l’état des finances de la nation se dissipe et la réalité vient brusquement d’obliger le gouvernement à faire part de son inquiétude, sous l’effet de panique engendrée par la perspective de la perte de la note AAA. Personne n’a de solutions dans le cadre actuel des traités et l’Allemagne ne veut pas y toucher sans admettre la fin de l’euro. Les solutions avancées ne sont que des vêtements destinés à réchauffer les pays en guenilles en priant que le froid ne tue pas ceux qui se sont dévêtus pour eux.

Dans ces instants périlleux les sentiments nationalistes reprennent le dessus car tous les pays ne sont pas au tapis mais la solidarité pourrait les y conduire. L’accord dans le cadre d’une réunion européenne ne peut qu’aboutir à une solution minimaliste qui ne rassurera pas les marchés bien longtemps. L’Italie et l’Espagne seront de nouveau attaquées et cette fois les vêtements manqueront. L’effacement des dettes des pays va mettre les banques en difficulté et ni les Etats, ni les banques ne pourront faire face.

La France a peur et il y a de quoi pour 2012. Les chiffres sont là, implacables. Les économies des administrations publiques ne sont que de 1 milliard et les ressources supplémentaires attendues sont de 11 milliards avec les dispositions actuelles d’allègement des aides et l’augmentation des taxes. A fin juin 2011 la dette est de 1692Mds€, avec une augmentation de 100,8Mds€ en un semestre. En supposant qu’elle n’augmente plus et en ajoutant les 15 milliards à verser pour la Grèce, elle serait donc de 1707Mds à fin 2011. Si notre dette n’augmente que de 85Mds€ en 2012, suite à 15Mds€ issu d’un plan d’austérité, la dette passera à 1792Mds€ à fin 2012.

Avec toutes ces suppositions minimalistes on peut prévoir que l’objectif d’une dette de 87,4% du PIB pour 2012 ne sera pas atteint. En effet si une croissance de 1,5% est atteinte, ce à quoi personne ne croit, le PIB devrait être de l’ordre de 2023Mds€ soit une dette de 1768Mds€ pour respecter nos engagements. Avec toutes ses prévisions minimalistes on voit qu’il manque une bonne vingtaine de milliards ! Ceci n’inclut ni les aides à la solidarité auxquelles nous nous engageons, ni la détérioration de notre balance des paiements, ni le probable fléchissement de la consommation, suite au plan d’austérité, qui jouera sur les rentrées de TVA. Ne parlons pas de ce qui se passera si notre note est dégradée.

C’est la triste réalité que nous livrent les différents traités depuis Maastricht. Pourtant le gouvernement actuel et le candidat socialiste à la présidence s’accrochent toujours à la pensée unique d’une monnaie unique et d’une Europe qui protège… Seuls les peuples dans la rue peuvent faire plier les dogmes à moins que le principal bénéficiaire, l’Allemagne, siffle la fin de la partie parce qu’il a peur de devenir le perdant.

Souvenez-vous :

Les partisans du "non"] sont des apprentis sorciers. […] Moi je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d’attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n’y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements... (Jacques Delors à Quimper, 29.8.92)

« Si vous voulez que la Bourse se reprenne, votez “oui” à Maastricht ! » (Michel Sapin, université d’été du PS à Avignon, 31.8.92) 

« L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)

Il est bon de se souvenir que Philippe De Villiers fut de ceux qui refusèrent de signer ce traité parce qu’il en percevait les dangers, c’est à cela que l’on reconnaît les grands hommes d’Etat. Nous menons actuellement une politique avec le nez dans le guidon, subissant les évènements sans nous y préparer et nous nous entêtons dans des directions qui s’avèrent désormais mauvaises ou inadaptées. On ne veut pas avouer nos erreurs, les grands financiers et les multinationales nous graissent la patte et font de l’obstruction, alors on fait payer le peuple… mais tout a une fin.


Il n’est point de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre

Seuls les indignés leur feront entendre raison !