mercredi 4 novembre 2020

La nouvelle mascarade masques-confinement brise l’économie et nos libertés


Les recommandations anxiogènes continuent par la triple voix du Président Macron, du 1er Ministre et du Ministre de la Santé. Le conseil sanitaire s’appuie sur des mesures à prolonger ad libitum mais au moins jusqu’à l’été… pour passer le pic de la grippe saisonnière… et pour attendre le vaccin. Heureusement que la thérapie pour le SIDA n’a pas attendu le vaccin sinon c’est de lui que l’on parlerait aujourd’hui et non d’un variant du virus de mars qui ressemble aux dégâts sur notre santé d’une grippe saisonnière. Je comprends que nos concitoyens cèdent à la peur tant le message revient en boucle dans tous les médias ou presque, comme ils ont cédé au charme d’un jeune Président propulsé par une campagne médiatique sans précédent de 18 mois.

Mais ce qui est insupportable c’est l’utilisation de ce qui est appelé la « publicité mensongère » laquelle dans ce cas sanitaire devient un « enfumage liberticide et mortifère » de la part d’un pouvoir dont on se demande s’il a encore sa raison pour finir par conclure qu’il a effectivement sa propre raison qui n’est pas celle de la santé au sens large de notre pays. Je retiens cette phrase prononcée par des médecins marseillais à l’encontre du pouvoir et des médias en général « Vous êtes en train de devenir tous cinglés » ! Finalement j’aimerais presqu’il en soit ainsi, mais la réalité m’apparait comme beaucoup plus perverse. Les ordres et les contre-ordres, les faux espoirs et les peurs, qui se succèdent, créent en effet un tourneboulage des esprits qui rendrait un chien incapable de pouvoir être dressé et de comprendre quoi que ce soit. On prend ceci pour une incapacité du pouvoir. Il n’en est rien, car au fil des jours vous voyez se constituer un peuple moutonnier, apeuré et des libertés progressivement rognées. Le pouvoir sait lui où il veut nous conduire et toute la sphère mondialiste des ploutocrates qui tirent les ficelles, se concertent à Davos et mettent l’UE sous contrôle.

Alors en dehors des attentats, de quels outils dispose le pouvoir ? La communication et le confinement au sens large, équivalent à la « privation de libertés » de se déplacer, de se réunir et de propager un message autre que celui du pouvoir. La communication doit être relayée en permanence par des messages anxiogènes soigneusement distillés au compte-gouttes comme un empoisonnement à l’arsenic. Souvenez-vous de Marie Besnard l’empoisonneuse jugée en 1949 et qui a pu masquer longtemps ses crimes. On nous empoisonne à petit feu. Mais le deuxième outil c’est le confinement au sens large, masques et confinement à résidence, pour provoquer une lente asphyxie des esprits et de notre économie, en dehors des grandes sociétés multinationales et quelques sociétés privilégiées et opportunistes, en répandant une aumône pour que les suicides physiques et mentaux n’encombrent pas brutalement les hôpitaux surchargés depuis plusieurs années.

Sommes-nous dans un nouveau tsunami sanitaire européen ?

Avant de donner crédit aux mesures prises pour la fin de l’année, posons-nous la question de la véracité du message du pouvoir basé sur deux idées fortes. La première martèle que l’épidémie se propage avec la même violence qu’en mars, la seconde affirme qu’elle touche toute l’Europe de plein fouet. C’est le coup de massue sur l’opinion qui, pour le pouvoir, justifie toutes les mesures prises sans même qu’il soit besoin pour lui d’en justifier l’efficacité ni même de les faire voter. Le pouvoir dit donc il sait, l’obéissance est notre sauvegarde, et la punition est prête pour les contrevenants. Alors sommes-nous dans une reprise violente ou potentiellement plus importante que la première épidémie de mars-avril-mai ?

La réponse se trouve dans la comparaison illustrée sur ce graphique qui compare sur les deux périodes de propagation de l’épidémie le nombre de décès supplémentaires provoqués. Je viens de le remettre à jour car il donne une réponse incontestable sur l’énorme différence entre la période mars-avril-mai et celle de septembre-octobre.

Non en France la deuxième vague a une brutalité et une ampleur 4 fois plus faibles que lors de la première vague.

En mars-avril-mai nous étions sur une progression journalière moyenne de 460 décès/jour et de 115 en septembre-octobre soit exactement 4 fois moindre. On comprend donc mal que la politique sanitaire s’appuie sur l’engorgement des hôpitaux. D’autant plus que le nombre de décès de la deuxième vague atteint au bout de 56 jours des deux vagues est aussi 4 fois inférieur à celui de la première vague. Sachant qu’il ne s’agit vraisemblablement pas du même virus mais d’un variant, sa dangerosité ne paraît pas plus inquiétante qu’une grippe saisonnière et ne peut justifier la mise au ralenti de notre pays par un tel confinement.

L’argumentation du pouvoir s’appuie sur une autre contre-vérité, celle de nous faire croire que tous les pays européens font face au même nouveau tsunami viral et prennent les mêmes mesures sanitaires que nous. Alors intéressons-nous à l’augmentation du nombre de décès/million d’habitants dans la période septembre-octobre de l’épidémie pour pouvoir comparer en dehors de l’effet du nombre d’habitants et comparer ce qui est comparable. On trouve deux groupes de pays avec moins ou plus de 50 décès/million d’habitants depuis le 31 août. Le premier groupe au-dessous de 50 décès/million comporte 11 pays dans l’ordre croissant (Corée du Sud, Norvège, Finlande, Suède, Allemagne, Danemark, Irlande, Biélorussie, Grèce, Suisse, Autriche), et 9 pays au-dessus de 50 (Italie, Portugal, Pays-Bas, Royaume-Uni, France, Hongrie, Espagne, Belgique, Andorre). Le cas de Andorre est anecdotique mais à comparer à Monaco qui n’a pratiquement pas de décès. Bizarre non ?

Il est clair que l’épidémie ne touche pas les pays de l’Europe de la même façon et l’affirmer au plus haut niveau de l’Etat est un mensonge.

Certains diront qu’il s’agit d’un pieux mensonge pour cacher que la France est dans le groupe de tête des pays qui gèrent le plus mal cette nouvelle période épidémique. C’est donc au mieux un cache-misère et au plus une trahison du peuple. Remarquons que tous les pays qui sont dans le groupe de tête ont tous lancé une campagne de dépistage plus ou moins impressionnante et ouverte à tous. L’important est de remarquer que ces campagnes de tests démarrent longtemps avant l’augmentation des décès comme je l’ai montré dans mon article précédent. La différence entre la France et l’Allemagne est même considérable (6 fois plus d’augmentation du rapport décès/habitant en France) et met directement en cause notre politique sanitaire. Avec une politique sanitaire française aussi performante que l’Allemagne c’est 5 400 décès qui auraient pu être évités sur les 6 400 décès entre le 1er septembre et le premier novembre, et 5 500 avec une politique à la suédoise !

Les masques, utiles mais pour qui et où ?

Maintenant que nous savons que, d’une part cette deuxième vague est 4 fois moins brutale et moins dangereuse que la première, et d’autre part qu’elle n’est pas gérée de la même façon et avec plus ou moins de succès dans les autres pays d’Europe, intéressons-nous à la politique sanitaire. La France ne brille évidemment pas sur ce sujet et on peut se poser la question de l’efficacité du confinement particulier et collectif ordonné avec le duo masques-confinement à résidence.


Il ne s’agit pas ici de parler de l’efficacité des masques en terme hydraulique mais de se contenter de comparaison avec les pays d’Europe ayant ordonné ou non le port du masque dans plus ou moins d’occasions. Les études scientifiques sérieuses et indépendantes sont peu nombreuses et l’efficacité n’est pas prouvée en particulier pour les aérosols en particules ultrafines porteuses de virus. Les avis divergent de plus sur le principal vecteur de propagation de la contamination en balançant entre les émissions buccales, nasales, les contacts, et les aérosols. Sans doute cela dépend-il de plusieurs facteurs, le lieu, l’environnement, la ventilation de l’espace, etc. Mais la comparaison entre les deux groupes de pays ordonnant ou non le port du masque nous amène une réponse cinglante pour la politique sanitaire française si l’on chiffre les résultats sanitaires obtenus dans la journée du 1er novembre.

Le 2 novembre le nombre de décès/jour et par million d’habitants est plus de 10 fois supérieur dans les pays avec le port du masque que dans ceux sans cette obligation.

On constate que les pays du nord sont majoritairement sans port de masque et sont aussi ceux réussissant le mieux leur politique sanitaire. L’explication donnée par des autorités sanitaires comme quoi le virus repart avec le froid en prend un coup dans l’aile où alors les scandinaves sont victimes d’un réchauffement climatique exceptionnel.

Le confinement à résidence, tueur d’économie, tue-t-il aussi le virus ?

Le confinement en est à son deuxième coup d’essai et le pouvoir se vante de sa réussite sans amener d’ailleurs de preuves sérieuses qui ne relèvent que de son intime conviction. Comme pour toutes les épidémies le virus initial a donné un nombre de décès/jour en forme de courbe en cloche et s’est assagi, et il n’est pas du tout dit que le confinement y soit pour quelque chose. Mais pour étayer une conviction d’inefficacité il faut regarder ce qui se passe dans les différents pays ayant utilisé le confinement dans des périodes plus ou moins longues. La France s’est distinguée par un confinement à résidence parmi les plus stricts sur toute la durée de la première vague jusqu’à fin mai. A l’inverse la Suède n’a pas pratiqué une politique de confinement mais celle de l’immunisation collective et des gestes barrières classiques en situation épidémique.


Le graphique présenté ici montre l’évolution en jours du nombre de décès/million d’habitants. La courbe de chaque pays est initialisée à la date où le nombre de 1 décès/million a été atteint. Le cas de l’Argentine est très représentatif du fiasco du confinement puisque le confinement, décrété en même temps que nous, dure depuis 7 mois et demi avec quelques aménagements parfois passagers. Or on constate d’une part que l’évolution des décès est loin d’être maîtrisée, et que d’autre part le nombre de décès/million d’habitants a largement dépassé celui de la Suède qui n’a jamais confiné, et ce n’est pas fini. Au passage on voit que la France qui a insisté sur le confinement, la distanciation, les mesures barrière et les masques est en train de rejoindre et dépasser la Suède dans les prochains jours. Le Danemark et la Finlande ne confinent pas dans cette deuxième phase de l’épidémie après l’avoir fait beaucoup moins longtemps que nous de façon stricte dans la première phase. On constate que dans ces derniers pays le très bon résultat acquis dans la première phase reste acquis dans la seconde même si une augmentation faible et lente se constate pour le Danemark.

On voit que le confinement n’a pas prouvé son efficacité sur le nombre de morts. On peut supposer qu’il freine la propagation du virus mais qu’au bout du compte il retarde l’immunisation et que c’est le cas de la France où on peut avancer l’hypothèse que n’étant pas immunisée la population française est sensible même à un variant du virus initial. Mais, au vu d’un confinement aussi long qu’en Argentine, le confinement finit par affaiblir la résistance des individus à l’agression virale et engendre des pathologies et des effets psychiques graves affaiblissant ses défenses. Alors le confinement non seulement n’évite pas des décès au bout du compte mais tue plus que l’aurait fait le virus sans confinement. Ce serait le cas de l’Argentine. Si l’Allemagne a d’aussi bons résultats cela tient à plusieurs facteurs, dont l’abondance des moyens hospitaliers, mais on ne peut exclure la politique de confinement ciblé utilisée. La fermeture des frontières qui a réussi à la Grèce est certainement un élément important qui a manqué à la France. Si on mise sur le confinement, il faut alors miser sur le confinement du territoire tout entier vis-à-vis de l’extérieur. A quoi sert de chauffer votre maison si vous laissez les portes ouvertes ?

On peut commencer à dire que le confinement de courte durée, le temps de préparer les moyens de lutte contre le décès, et ciblé sur les personnes symptomatiques et celles contaminées à risques au sens large, âgées ou exerçant dans un milieu très contagieux, peut être bénéfique. C’est alors un subtil ajustement entre perte économique, immunisation collective et adéquation des moyens hospitaliers. Mais un confinement prolongé pour des raisons de moyens hospitaliers est à proscrire le plus vite possible et peut s’avérer à terme plus mortifère que le but soi-disant assigné. La France n’a pas utilisé la période de répit de 3 mois entre le 1er juin et le 1er septembre pour mettre à niveau les moyens hospitaliers et fait porter aujourd’hui cette carence prévisionnelle sur l’économie, la liberté de son peuple, une dette et une pauvreté grandissante à laquelle il ne pourra pas faire face.

Le confinement ne peut se concevoir que dans l’isolement territorial d’une zone ou sous-zone sous contrôle souverain et de façon ciblée sur les personnes symptomatiques ou contaminantes isolées en septaine. Il doit être le plus court possible.

Le confinement à contre-temps pratiqué désormais par la France avec des perspectives de prolongement ad libitum est une tragédie pour notre pays dont le pouvoir devra répondre. Il va tuer l’économie et tuer plus que si nous laissions l’immunisation collective se développer avec un confinement en septaine des personnes déclarées contaminantes et une mise sous surveillance médicale les personnes à risques contaminées. La politique intensive de tests se révèle incapable de freiner la propagation et finalement pousse vers l’hôpital des personnes qui n’y développent qu’un stress inutile ou qui y meurent d’une comorbidité autre. Les pays qui se tirent le mieux de cette deuxième vague n’ont pas lancé des campagnes de tests de précaution avant de constater l’augmentation des décès. L’utilité de surcharger les laboratoires d’analyse pour détecter tous les cas potentiels de décès n’est pas avérée. J’ai montré que si toute la population non testée l’était aujourd’hui avec le taux de létalité actuel on aurait dans une quinzaine de jours 116 000 décès (et non 400 000 dont on se sert pour nous affoler). L’objectif de pousser les tests dans ce but n’a pas de sens si ce n’est que de prolonger le confinement et les tests encore de nombreux mois (5 mois et demi si on a 500 décès/jour).

Alors que cette deuxième vague d’un nouveau virus

Est 4 fois moins dangereuse que la première

Prolonger ce confinement et les masques

Sous couvert d’un objectif de santé

Est inopérant, coûteux et nuisible.

La France n’a montré depuis

Le début de cette épidémie

Qu’incapacité au mieux,

Machiavélisme au pire !

Claude Trouvé

03/10/11

vendredi 23 octobre 2020

Masques et confinements multiformes sont-ils utiles ou néfastes pour le pays ?

 Le point sur l’effet des mesures sanitaires

Le bilan du 20 octobre de 262 décès du COVID-19 nous ramène à celui du 24-25 mars soit sept mois en arrière au commencement de l’épidémie avec la montée des décès. L’accroissement de 90 décès/jour depuis 2 jours ressemble à celui du début de la 1ère phase de l’épidémie. Cela pourrait laisser craindre un emballement des décès nous poussant à plus d’un millier de décès/jour. La différence c’est que le nombre de cas le 25 mars était de 2 929 et de 25 008 le 20 octobre soit plus de 8 fois plus élevé. Si on estime un décalage de 12 jours entre le constat des cas et celui des décès on avait 788 cas dans la journée du 13 mars et 18 129 le 8 octobre soit 23 fois plus. Le graphique ci-contre montre sans ambiguïté que cette deuxième vague s’annonce comme une vaguelette, et n’a rien à voir avec la première dans sa vitesse d’évolution. Il est très probable qu’elle va atteindre rapidement un plateau puis redescendre malgré (et je dis bien malgré) une campagne de dépistage sans commune mesure avec celle pratiquée en mars-avril. Au bout de 45 jours d’évolution de ces deux vagues le nombre cumulé de décès de la deuxième est déjà 6,3 fois inférieur à celui de la première. Mais luttons-nous efficacement ?

France-Suède : deux stratégies différentes de lutte contre le COVID-19


Le cas de la Suède est particulièrement intéressant parce que la courbe des cas entre la 1ère phase de l‘épidémie est différente de la plupart des autres pays et en particulier de la France. La Suède a eu jusqu’au 31 mai une évolution de l’épidémie assez semblable à la France. Le rapport décès/cas a été de l’ordre de 7 pour les deux et le 31 mai le nombre de décès par million d’habitants était voisin de 430. L’énorme différence c’est le confinement à résidence pour la France, et des mesures incitatives à la pratique des gestes habituels en cas d’épidémie par appel au civisme mais sans restriction des libertés de déplacement et dans une vie sociale, éducative, culturelle et économique peu perturbée. La suite après le 21 mai est différente dans le résultat sur les décès. Tandis que la France mettait en sommeil la pratique des tests et déconfinait partiellement avec une incitation au port de masque et à la distanciation dans les lieux publics, la Suède relançait une campagne importante de tests. On peut penser que dans l’esprit de l’immunisation collective prônée par la Suède, l’accalmie de l’épidémie incitait à accélérer le dépistage pour éviter un rebond et connaître le taux d’immunisation acquis. Il s’en est suivie une décroissance beaucoup plus lente des décès en Suède alors que la France connaissait une stagnation du dépistage et une décroissance rapide des décès jusqu’à fin juillet. Le nombre de décès/million d’habitants de la Suède s’est rapidement augmenté et les courbes d’évolution de ce marqueur se sont distancées avec un rapprochement du résultat obtenu par l’Italie. Au 15 juillet le nombre de décès/million en Suède était supérieur de 21% à celui de la France et 6% inférieur à celui de l’Italie. On peut penser que le taux d’’immunisation des Suédois était très supérieur à celui de la France vu la liberté totale de mouvement chez eux. Cette phase suédoise de dépistage accéléré a connu son apogée fin juin et s’est prolongée jusqu’à fin août. Le nombre de décès étant alors retombé à un très faible niveau, la Suède a tenté de nouveau une campagne accélérée de tests, sans doute dans le même esprit que précédemment. On constate aujourd’hui que le résultat obtenu depuis septembre est cette fois totalement à l’avantage de la Suède par rapport à la campagne forcenée de dépistage menée par la France sur la même période. Le nombre de décès/million d‘habitants a été de 64% moins élevé qu’en France et le nombre total de décès/million depuis le début de l’épidémie n’est plus que de 14,6% supérieur à celui de la France. Ajoutons à cela que le nombre de décès journalier reste faible et non évolutif en Suède alors qu’en France sur les trois derniers jours on est sur une progression de 90 décès/jour ! La France se paralyse toujours, la Suède vit normalement ou presque depuis le début de l’épidémie.

J’ai pris la comparaison avec la Suède qui est un cas à part en Europe depuis le début de l’épidémie. La stratégie suédoise est bâtie sur un concept totalement différent de celui retenu par la majorité des pays européens et se voit même sur sa politique de dépistage. Si j’avais pris la comparaison avec la Norvège, la Finlande, le Danemark ou la Biélorussie, on n’aurait pas eu la même différence de stratégie, à part le port du masque, et on n’aurait pas à réfléchir ni sur la dualité sanitaire et économique sous-jacente au choix des stratégies dont on va parler, ni finalement sur le rapport à la mort de notre civilisation. En effet tous ces pays ont un bilan sanitaire très inférieur au bilan sanitaire français contrairement à la Suède et ne posent que la question de l’efficacité des mesures prises et des moyens mis en œuvre.

Y a-t-il un lien direct entre le nombre de décès/habitant et la perte de croissance ?

Après avoir prôné le « Quoiqu’il en coûte », la France a finalement tergiversé et donné des moyens de survie aux entreprises en assouplissant les mesures sanitaires et en les subventionnant ou en permettant des reports de charges. Les mesures sanitaires liberticides ont au contraire pesé lourdement sur la population dans sa vie sociale, culturelle, éducative et même économique par l’augmentation du chômage et de la pauvreté. Puisque le paramètre économique a été finalement dans la tête de tous les dirigeants européens, il est temps de mettre en regard le résultat sanitaire et celui économique. Le graphique présenté ci-dessous montre le résultat obtenu à fin juin sur la variation de la croissance du PIB en abscisse et le nombre cumulé de décès/million d’habitants au 31 mai, l’économie ne réagissant qu’avec retard. Nous ne disposons pas encore des résultats sur le PIB pour le 3ème trimestre mais, mis à part que la situation relative des pays a pu un peu évoluer dans ce trimestre, les conclusions générales ne devraient pas être fondamentalement changées.



La réponse au lien fort entre le résultat sanitaire et la croissance apparaissant visuellement n’est pas statistiquement prouvée, ce qui sous-entend qu’un paramètre au moins s’avère plus important encore que celui du résultat sanitaire du nombre de décès. Néanmoins on perçoit bien que la stratégie de lutte utilisée a une importance considérable si l’on regarde les pays du Nord et particulièrement la Suède. Cette dernière apparaît comme le point le plus divergent par rapport à la droite de tendance avec un bilan sanitaire égal à la France au 31 mai mais une décroissance 2 fois et demie plus faible. Mais les 3 pays Norvège, Finlande, et Danemark montrent qu’ils avaient appliqué une bonne stratégie jusqu’à fin mai. Celle-ci minimisait les décès et la perte de croissance. Ceci veut bien dire que chez eux les contraintes sanitaires étaient moins invalidantes pour l’économie, ce qu’ont moins bien fait par les Pays-Bas qui ont aussi appliqué une politique plus laxiste sur les contraintes sanitaires. A l’autre extrémité on a la Belgique dont on peut dire que ses gouvernants ont protégé au maximum l’économie sans trop se soucier du résultat sanitaire ou n’ayant pas les moyens hospitaliers permettant de soigner efficacement. Quant à l’Espagne et au Royaume-Uni ils ont eu sans doute la plus désastreuse politique globale avec un mauvais résultat sanitaire et une terrible décroissance. La France et l’Italie obtiennent un résultat global un peu moins désastreux. Parmi les pays ayant obtenu un excellent bilan sanitaire au prix d’une décroissance significative on peut voir l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Grèce. Pour cette dernière on sait les efforts qu’elle a fait pour rendre ses frontières imperméables tout en subissant une perte touristique sur son économie. Pour la perte touristique on peut citer le Portugal et bien sûr l’Espagne. Il ne faut pas oublier la performance économique de l’Irlande au prix d’un résultat moyen sur le plan sanitaire mais meilleur que la Suède.

Que déduire de cela sur le lien entre le taux de mortalité et la perte économique ?



On voit que le lien n’est pas significatif mais on peut pousser plus loin l’analyse sur ce graphique. Il apparaît alors deux groupes distincts basés sur une appréciation différente du « prix à payer » pour sortir de l’épidémie. Il y a les tenants du « quoiqu’il en coûte » ou avec une acceptation d’un prix fort à payer, et ceux du « ce n’est pas la peste et le choléra » et l’économie ne peut pas supporter n’importe quel prix à payer pour sauver des vies. On en revient à la Suède qui a choisi l’immunisation collective en considérant que cette épidémie de type grippal ne méritait pas de bouleverser gravement l’économie du pays après avoir mesuré la dangerosité du virus. Dans les 17 pays étudiés on peut alors distinguer 2 groupes de pays. Le premier regroupe 8 pays (Finlande, Norvège, Danemark, Suisse, Irlande, Pays-Bas, Suède, Belgique), le second 9 pays (Allemagne, Grèce, Autriche, Hongrie, Portugal, France, Italie, Royaume-Uni et Espagne). Cette fois le lien indirect entre le nombre de décès/million d’habitants et la croissance est significatif dans les deux groupes. La variation de l’économie en fonction du nombre de décès est très proche dans les deux groupes. Dans le premier groupe que je nommerai « L’économie d’abord » la perte de croissance de 1% est liée à une augmentation de 100 décès/million d’habitants.  Dans le second groupe « La santé d’abord » la perte de croissance de 1% est liée à une augmentation de 81 décès/million. La sensibilité au nombre de décès est un peu plus grande dans le second groupe, ce qui paraît logique, mais dans les deux groupes les politiques sanitaires menées sont statistiquement liées aux pertes de croissance. Mais le facteur du choix d’une stratégie s’avère très important dans l’esprit des mesures sanitaires prises, puisqu’à nombre égal de décès/habitant le premier groupe « Economie d’abord » minimise dès le départ la perte de croissance en moyenne de -7,4%. Ce chiffre est énorme, c’est une perte de 440 milliards sur le PIB pour le semestre, lié au choix stratégique de la France, sans parler de son endettement.

C’est ce choix stratégique de départ dans l’esprit des mesures sanitaires à prendre qui influencera le plus le résultat final économique et sanitaire des pays européens. Evidemment le choix des mesures sanitaires et de leur efficacité va différencier ensuite les pays dans chacun des groupes. Les pays du Nord ont pris les bonnes dispositions sanitaires et la Belgique les mauvaises dans le premier groupe. L’Allemagne et le Danemark ont pris les bonnes et l’Espagne et le Royaume-Uni les mauvaises dans le second groupe. L’adéquation des moyens sanitaires aux politiques suivies est certainement ensuite la principale raison des succès ou des échecs. La politique sanitaire française du choix « Santé d’abord » et « Quoiqu’il en coûte » n’a visiblement pas trouvé l’adéquation entre les mesures sanitaires sur la population et les moyens. La mascarade des masques inutiles puis obligatoires en est l’illustration. Mais les « accommodements » pour les entreprises n’ont pas non plus donné une ligne claire compréhensible et finalement peu efficace tant sur le plan économique que sanitaire. Dans une politique brouillonne du « en même temps » la France n’a pas brillé dans ce premier semestre 2020. La comparaison de la France et de la Suède montre clairement que la France a fait un choix stratégique mal assumé alors que la Suède a clairement appliqué son choix stratégique de l’immunisation collective et a sauvé son économie sans avoir un bilan sanitaire plus mauvais que le nôtre jusqu’au 31 mai.

Le port du masque a-t-il fait ses preuves dans la 1ère phase épidémique ?

Cette politique suédoise du non-confinement généralisé et du non-port de masque nous amène à constater que dans le premier groupe « L’économie d’abord » 5 pays sur 8 n’ont pas recommandé le masque dans la période suivante jusqu’à fin septembre et en plus parmi eux la Suède n’a pas confiné. Dans les 9 pays du groupe « La santé d’abord » le confinement plus ou moins généralisé et le port du masque ont rapidement été obligatoires avec un retard sur ce dernier point en France. Le taux moyen de décès/million d’habitants étant de 296,7 dans le 1er groupe et de 281,0 dans le second, on peut en déduire que le port du masque n’apparaît pas comme un facteur déterminant dans les mesures sanitaires durant la première phase la plus active de l’épidémie. La question se pose donc de son utilité actuelle en dehors des personnes infectées et projetant des miasmes dans leur entourage. On est alors sur les mesures de bon sens qui prévalent en période épidémique grippale sans masquer toute une population avec les inconvénients sanitaires et psychologiques qui apparaissent désormais.

Le confinement est-il un passage obligé en cas de rebond des décès ?

La réponse est plus difficile par une étude statistique car on ne dispose en Europe que d’un seul pays où le confinement partiel ou généralisé a été clairement abandonné. Si l’on admet que la propagation du virus en Europe se fait très rapidement, puisque les mouvements de population d’un pays à l’autre sont importants vu les courtes distances et le filtrage aux frontières politiquement difficile dans l’espace Schengen, on peut considérer que la France et la Suède subissent la même attaque virale avec un faible décalage dans le temps. De plus il faut définir ce que l’on entend par confinement car il est multiforme, depuis la ville morte et le chacun chez soi avec le minimum d’activités dans les entreprises et les services publics indispensables, jusqu’au port du masque recommandé qui est un confinement volontaire ou au couvre-feu qui fige le confinement dans un espace-temps plus ou moins long. Tout est plus ou moins un confinement même la distance de 2m entre les tables d’un restaurant qui délimite votre droit de déplacement. On pourrait dire que la restriction de liberté est un confinement en soi. La distanciation sociale est un confinement par éloignement des autres et amenuisement de la liberté d’échanger.

Une fois que ceci a été dit, entre la France et la Suède on a une conception différente à la fois sur la mort et sur l’attachement à la liberté. Or ce n’est pas le pays qui met « Liberté » sur ses mairies qui en ce moment montre son plus grand attachement à la liberté. Le Suédois accepte le principe de la loi de la nature qui s’attaque aux plus fragiles, et il ne consentira pas d’y revenir au prix de sa liberté de vivre comme lui permet la conception civilisationnelle de son pays. Alors on peut regarder encore ses deux pays si différents dans la géographie, l’histoire, la proximité, le climat et enfin dans la façon de faire face à l’adversité d’un virus jusqu’ici inconnu après avoir vu les différences sanitaires et économiques dans le premier semestre.

Après avoir comparé la France et la Suède sur le premier semestre regardons maintenant ce qui se passe sur la période 1er juin-15 juillet où on assiste à une accalmie des décès en France mais à une fin de 1ère phase poussée à fin juillet pour la Suède.  Ceci est probablement dû à une propagation plus lente du virus sur une population qui s’immunise plus vite qu’en France. Les chiffres sont éloquents sur ce point. L’augmentation du nombre de décès/million d’habitants est de 115,6 pour la Suède et 6,0 pour la France. Ceci a permis dès la mi-juillet de claironner que la France avait de meilleurs résultats que la Suède mais sans parler du taux d’immunisation obtenu dans la population suédoise ni de sa minimisation de la perte économique.


Mais revenons maintenant sur la situation du 15 juillet au 21 octobre visualisée sur les graphiques ci-contre. Il apparaît qu’en effet la 1ère phase de l’épidémie se termine fin juillet pour la Suède au lieu de fin mai pour la France. Mais il est aussi évident que la Suède vit mieux au-delà du 15 juillet et jusqu’à maintenant. Les chiffres sont aussi là pour le prouver avec une augmentation des décès/million d’habitants de 35,1 en Suède et de 58,6 en France soit 70% de décès/million d’habitants en plus. Par ailleurs on note que la Suède est sur une constance journalière de décès mais à un faible niveau, alors que la France subit une montée exponentielle des décès depuis le 8 septembre même si les nombres atteints restent faibles par rapport à ceux de début avril. La Suède reste néanmoins à un nombre de décès/million le 21 octobre supérieur de 14,6% depuis le début de l’épidémie.

Que peut-on en conclure ?


On en revient au débat de fond sur l’objectif recherché dans la lutte contre le virus. Autant de pays, autant de stratégies se sont faites jour mais il y a bien fondamentalement une différence nette sur les sacrifices que l’on consent à assumer. Le « Quoiqu’il en coûte » de Macron est bien la position électoralement favorable dans un pays devenu frileux et considérant que la mort doit être repoussée le plus loin possible. Cette position n’a pas été tenue fermement mais s’est cantonnée en fait dans l’indécision et le « en même temps ». Alors a-t-on fait mieux que la Suède ? Oui pour l’instant sur le plan sanitaire puisque notre taux de mortalité est plus faible. Toutefois la partie n’est pas finie car la Suède résiste mieux que nous à une nouvelle attaque virale si tant est qu’elle n’est pas provoquée chez nous par une folle politique de dépistage saturant les moyens et les personnels de santé sur des parcelles de territoire de plus en plus étendues quand on constate que de nombreux pays ne sont pas impactés. D’ailleurs à raison de 200 décès/jour comme le 19 octobre il ne faudra qu’un mois pour dépasser la Suède en nombre de décès/million d’habitants. Mais à quel prix obtient-on ce gain temporaire sur les décès ? Notre économie a une perte de croissance 2,3 fois plus élevée, nos moyens hospitaliers ont été saturés et le restent encore localement, les personnels de santé sont tellement harassés que certains sont en congé longue durée ou démissionnent, la vie sociale, culturelle, éducative, économique est de nouveau en passe de se dégrader, notre déficit commercial s’aggrave, notre dette explose, les dégâts psychiques et physiologiques avec le port du masque croissent et nous vivons dans la peur d’un confinement généralisé à domicile. Le taux d’immunisation obtenu est de plus faible et les nouvelles mesures coercitives du couvre-feu vont diminuer encore la progression de celle-ci. Aucune étude sérieuse ne garantit l’efficacité sanitaire du couvre-feu sur le taux de mortalité alors que l’impact économique est lui certain.

La France navigue à vue sans savoir vraiment après quoi elle court.

On a l’impression d’un équipage sur un navire qui prend l’eau.

Les canots de sauvetage ne sont pas en état de marche.

Les marins s’épuisent à pomper l’eau sans cesse.

Le capitaine donne ordre et contre-ordre.

Et le barreur ne tient plus le cap

Tant il varie selon le vent.

Le navire s’enfonce

Et tourne en rond.

Claude Trouvé

22/10/20 

lundi 19 octobre 2020

De plus en plus muselé, maintenant j’aboie

 De plus en plus muselé, maintenant j’aboie

Les métropoles sont mises sous couvre-feu et restrictions de réunion pour cause de relâchement coupable, comportement dont il est prié de se défaire au plus vite et de faire repentance en s’adonnant à l’autoflagellation. On nous fait revivre ou vivre pour la plupart ce que les plus anciens ont vécu pendant la période d’occupation de notre territoire comme s’il ne suffisait pas que celui-ci soit contesté par une partie de la jeune génération musulmane. D’ailleurs on remarque que ce couvre-feu permet de mieux surveiller les territoires encore sous contrôle en plaçant des guetteurs policiers comme le font les territoires perdus par la France désormais sous contrôle de Mahomet et des mafias. Alors que dans ces derniers on se réunira comme on en a envie, dans les autres où vivent en majorité ceux qui ne renient pas la France on coupe le lien intergénérationnel et on restreint au maximum le cercle familial et amical.

Ce constat délétère est accepté par la majorité des français au nom de la peur du pire à venir. Cette France se tire une balle dans le pied en s’auto-muselant et s’auto-confinant avec des applaudissements à un gouvernement qui mène lentement son peuple vers une dictature républicaine où l’état d’urgence veut devenir une situation normale. C’est ainsi que l’on décrète sa prolongation jusqu’en avril avec la promesse de le poursuivre jusqu’à l’été. L’arme fatale du pouvoir c’est le COVID-19 et pour lui tout est permis, il est tellement effrayant ce coronavirus que notre confinement total nous pend au nez selon ce pouvoir et cet aéropage médical qui s’en délecte à l’avance comme une pythie qui tire sa renommée de prévisions funestes. Nombreux sont ceux qui fuient le dentiste parce que les arracheurs de dent ne sont pas des vendeurs de bonheur, mais l’abcès éradiqué redonne de la joie de vivre. Avec les décisions du COVID-19 et nos mois de rééducation ne promettent eux rien du tout, pas même de se mouvoir normalement après. Alors ces restrictions de liberté sont-elles appropriées à la lutte contre le virus ou à tout autre chose ?

Tester à grande échelle sans discernement, confiner et masquer, est-ce la solution ?

On va donc faire l’hypothèse que le but est la santé de la population et que la meilleure comparaison est de regarder ce qui se passe dans les pays européens dont nos voisins proches. Si l’on fait sien le principe que débusquer le virus le plus tôt possible ouvre la porte aux soins les plus efficaces, principe de bon sens, on se félicite de constater que l’arrivée d’un approvisionnement pérenne des tests permet de dépister beaucoup plus de monde. Pourtant force est de constater que la croissance des tests, des cas positifs et des décès va de pair avec un décalage de quelques jours comme je l’ai montré dans un article précédent. Le Président a fait un nouveau bilan et s’est exprimé, il est donc intéressant de revoir aujourd’hui la situation sanitaire comparative entre les pays européens. A première vue on nous fait passer l’idée que l’augmentation de la propagation du virus, nous entraîne à augmenter les tests. Ceux-ci engendrent plus de cas (tests positifs) et naturellement plus de décès. Le fautif désigné est donc le virus qui se regimbe et l’inconséquence, l’incivisme d’une population déraisonnable. C’est ce que l’on veut nous faire accepter.

Je défends la thèse inverse. La peur d’une nouvelle attaque du virus, annoncée par les pythies sanitaires, est traduit par le pouvoir comme une nécessité d’augmenter les tests et pour raison électorale de faire de la France, l’une des nations qui teste le plus. On a testé d’abord en masse au maximum des capacité d’analyses jusqu’à saturation mais n’a pas incité à réduire la voilure. Ce brusque dépistage de masse s’est rapidement traduit par un rallongement des délais de rendu des résultats par suite de l’encombrement des moyens matériels et humains. Naturellement le nombre de cas a augmenté grâce en plus à une préférence accordée au dépistage dans les « clusters ». Certains hôpitaux ont atteint une saturation de lits et du personnel en particulier en réanimation où le cumul des malades COVID-19 se superposait à la reprogrammation des interventions urgentes retardées ou nouvelles. Ces hôpitaux sont souvent les mêmes que ceux qui manifestaient le plus vigoureusement déjà en 2018 et 2019 contre le manque de moyens et de personnel dans les services soignants. L’arrivée préférentielle de malades âgés avec des polypathologies, à comorbidité forte, un service hospitalier travaillant dans l’urgence, plus des identifications parfois douteuses de décès du COVID-19 et non de décès avec le COVID-19, ont généré une vaguelette de décès d’une ampleur nettement plus faible qu’en avril mais significative. Dans ce cas ce n’est ni le virus ni le peuple qui sont coupables mais le pouvoir.

Alors regardons autour de nous dans les pays les plus touchés d’abord. La Belgique, en tête de tous les pays européens par le nombre de décès/million d’habitants dans la première phase de l’épidémie jusqu’au 31 mai, se trouve de nouveau dans les pays les plus touchés depuis le début septembre. A la suite d’une première alerte dans la première quinzaine d’août, la Belgique commence une grande campagne de tests le 13 septembre qui atteint un maximum de cas le 15 octobre avec un nombre de cas 5 fois supérieur au maximum atteint dans la 1ère phase le 12 avril. Le 29 septembre marque déjà le départ d’une augmentation sensible du nombre de cas soit 16 jours après le 13 septembre.

On visualise mieux sur le graphique traitant de l’évolution des décès/million d’habitants à partir du 15 juillet où la montée exponentielle des cas est suivie par une montée également exponentielle des décès La durée moyenne d’hospitalisation étant de 10 jours, on voit que la décision d’augmentation du nombre de tests directement liée au nombre de cas n’est pas l’augmentation directe des personnes symptomatiques mais bien une décision du pouvoir belge, et que cela a amené une augmentation du nombre de décès une dizaine de jours plus tard. On notera que la hauteur de la vaguelette de décès est faible par rapport à celle d’avril bien que supérieure à la plupart des pays européens en dehors de l’Espagne, et que le rapport cas/test est complètement inversé. En continuant cette politique la Belgique va devant une asphyxie de ses moyens hospitaliers.

Ce constat sur la Belgique est-il le même sur un autre pays ayant pratiqué une grande campagne de tests dès septembre et beaucoup plus importante qu’au mois d’avril ?

L’Espagne se situe après la Belgique comme le pays européen ayant le plus mal traversé la phase épidémique jusqu’à fin mai et elle suit la même politique que la Belgique pour la nouvelle phase épidémique à partir de septembre comme on peut le constater sur le graphique ci-contre. Elle présente toutefois une évolution des cas, donc des tests, dans cette nouvelle période épidémique qui tend à s’affaiblir à partir du 29 septembre et est suivie par une tendance à l’affaiblissement des décès. C’est une nouvelle preuve de la corrélation entre tests et décès. Le lancement de la grande campagne de tests débute avant le 20 juillet et la montée des décès se révèle dès le 10 août. Là encore on a un écart de 12 jours avec les cas qui montre bien que les décès ont suivi la montée des tests et des cas. On n’a pas déclenché la campagne de tests après avoir constaté les décès. C’est d’ailleurs à partir de l’exemple espagnol que la France a développé une stratégie semblable.

Sur le graphique à partir du 15 juillet on visualise mieux la montée des décès/million d’habitants avec la même échelle que pour les décès en Belgique. Les décès culminent au même niveau dans les deux pays mais l’Espagne a commencé plus tôt et semble ne plus voir progresser ses décès avec toutefois un niveau élevé même s’il est plus de 4 fois moins élevé que le maximum du 2 avril. Les mêmes conclusions s’imposent pour l’Espagne. La décision du pouvoir de lancer une grande campagne de tests se répercute sur une augmentation de cas puis sur un nombre de décès, même si cela choque notre logique qui voudrait que prévenir les décès a tendance à les faire diminuer. Les faits sont plus têtus que l’apparente logique.

La France, la plus impactée après ces deux pays et le Royaume-Uni, est-elle passible des mêmes conclusions ? La montée en puissance de la campagne de tests a commencé dès le 1er août avec une montée des cas 2 à 3 jours plus tard. Les délais d’analyse étaient encore courts à ce moment-là. Mais la montée des décès ne s’est produite qu’à partir du 8 septembre soit plus d’un mois plus tard. Durant ce mois d’août il apparait que la stratégie de dépistage s’est déroulée dans l’esprit de celle pratiquée dans la première phase de l’épidémie en ciblant les symptomatiques avérés ou potentiels sur des populations globalement jeunes comme par exemple les sportifs ou les personnels de santé. Cette stratégue a dû évoluer vers un dépistage beaucoup plus systématique au retour des vacances avec près d’un triplement brutal du nombre de tests journaliers de 100 000 à 300 000 le 25 août donnant une élévation du nombre de cas le 28 août à une valeur proche de celle de fin mars. On retrouve alors le décalage d’une douzaine de jours entre les tests et les décès comme pour la Belgique et pour l’Espagne.

La représentation, à même échelle du nombre de décès/million d’habitants que pour la Belgique et l’Espagne, montre que la France a néanmoins eu un nombre moindre de décès comparativement à ces deux pays mais la tendance reste encore à l’augmentation du nombre de décès contrairement à l’Espagne compte-tenu de notre augmentation permanente du nombre de tests journaliers. La course folle à la première place dans le nombre de tests laisse à penser que ce nombre de décès aura du mal à baisser s’il n’y est pas mis un frein (15 796 cas le 1er avril au plus fort de l’épidémie et 32 427 cas le 17 octobre). En effet les conclusions sont les mêmes que pour la Belgique et l’Espagne : plus de tests, plus de cas, plus de décèsIl est injuste de désigner le laxisme des français et leur incivisme, le coupable de cette vaguelette de décès, ce n’est même pas le virus c’est le pouvoir !

Peut-on dire que ce constat est valable pour tous les pays européens ?

Justement non mais cela reste vrai pour tous les pays pratiquant plus ou moins un dépistage systématique. C’est le cas du Royaume-Uni qui a déclenché un dépistage de grande envergure le 23 septembre provoquant une explosion des décès le 6 octobre suivie d’une montée exponentielle des décès. Elle avait d’ailleurs été précédée par une campagne plus modeste de dépistage qui avait provoqué une légère augmentation des décès. La deuxième campagne de tests copie ce qui est fait dans d’autres pays européens avec plus ou moins d’impact sur les décès selon sa vigueur et la restriction de son ciblage.

C’est le cas du Portugal qui suit le même cheminement que le Royaume-Uni avec des résultats quasiment identiques, une forte campagne de tests suivie d’un démarrage exponentiel des décès. Pourtant le Portugal s’était illustré dans la 1ère phase de l’épidémie comme un pays l’ayant assez bien géré celle-ci et au moins trois fois mieux que nous. Il semble que le laisser-aller ensuite sur une base d’immunité collective entraînant un nombre régulier de décès mais un peu plus important qu’ailleurs, a finalement recentré la politique sanitaire sur des comportements individuels et collectifs stricts et sur une campagne forte de tests. Malheureusement le résultat n’est pas pour l’instant à la hauteur de l’espérance mise en elle. C’est aussi le cas de l’Italie qui a changé de politique de dépistage ciblé fin septembre pour un dépistage plus généralisé et voit son nombre de décès brusquement monter le 14 octobre et se poursuivre les jours suivants. Si elle poursuit elle rejoindra le nombre de décès/habitants des pays précédemment cités.

Il semble que le mot d’ordre se soit répandu largement en Europe poussant même les Pays-Bas, résistants au port du masque, à se lancer dans une campagne forte de tests le 11 septembre avec une brusque montée des décès le 24 septembre. Mais il est intéressant de constater que dans une population ayant laissé s’effectuer la propagation naturelle du virus après la 1ère phase de l’épidémie, on ne constate pas d’augmentation exponentielle du nombre de décès. Ceci vient conforter le point de vue d’une part sur le lien tests-décès, et d’autre part sur l’influence bénéfique du non-port du masque sur l’immunisation collective en période post-épidémique.

Cette vaguelette de décès a-t-elle évité certains pays ?

Oui c’est le cas de la majorité des pays de l’Est et du Nord de l’Europe auxquels on peut ajouter l’Irlande qui n’ont pas pratiqué une forte politique de dépistage généralisé. On peut citer la Suisse, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, la Norvège et la Suède entre autres. Le cas du Danemark qui n’a pas recommandé le port du masque est remarquable. Après une courte politique forte de tests culminant entre le 17 et le 23 septembre et le constat d’une augmentation du nombre de décès mais dans les proportions acceptables, la politique de tests a été largement diminuée avec une baisse en cours du nombre de décès. Après avoir traversé la première phase de l’épidémie avec 4,5 fois moins de décès que chez nous comme l’a fait l’Allemagne, le Danemark, qui ne recommande pas le masque, fait aussi mieux dans la phase actuelle. De plus on y vit presque normalement.

La France fait fausse route !

Comme presque tous les pays de l’Ouest de l’UE, en dehors de l’Irlande et de l’Allemagne pour l’instant, la France fait fausse route. La politique sanitaire menée actuellement est suicidaire. Non seulement elle provoque plus de décès dont on n’est même plus sûr qu’ils soient réellement dus au COVID-19 mais les mesures sanitaires et de comportement individuel ont des répercussions graves. La France va devant une perte économique abyssale et un décalage grandissant par rapport à l’Allemagne et même l’Italie. Désormais la France est en guerre… mais contre elle-même, contre son existence même en tant que nation souveraine dans un couple économique bancale avec l’Allemagne où la domination germanique sera de jour en jour plus forte. Mais l’abêtissement du pays, devenu craintif et moutonnier, dominé par la peur, est sans doute le plus inquiétant pour son avenir. L’atteinte au psychisme de nos compatriotes est de plus en plus visible, les troubles post port du masque se manifestent, la vie culturelle devient peau de chagrin, l’éducation est gravement perturbée, le rapport social n’est plus qu’en filigrane, et même les rapports familiaux sont cassés. Le pays plonge chaque jour plus profondément dans la paralysie alors que le virus circule mais ne justifie en rien les mesures prises.

L’Etat pousse les tests qui poussent les décès notés COVID-19, mais on sait que certains sont sciemment déclarés par les médecins dans l’urgence ou pour arracher des crédits ensuite. Cette poussée de décès crée une surcharge dans certains hôpitaux mais les mesures prises se veulent de précaution d’un danger que l’Etat crée lui-même par sa politique forcenée de tests. Cette affaire est folle et le peuple est tout simplement honteusement manipulé. Le virus court toujours mais l’épidémie est pour l’instant finie. On fait courir le peuple derrière un leurre pour le priver de liberté et juguler toute rébellion devant la catastrophe crée en France par une gestion ubuesque de la 1ère phase de l’épidémie. Posez la question du : « Pourquoi cela se passe mieux en Suisse et en Allemagne sur les plans sanitaire et économique ? » Posez la question du : « Pourquoi cela se passe bien au Danemark où on y vit actuellement normalement ? » Posez la question du : « Devant un tel déferlement de privation de liberté et un tel fiasco sanitaire, quel but poursuit réellement le pouvoir ? » Là sont les 3 questions que le monde politique et médiatique devrait poser au pouvoir ! En avez-vous entendu l’une d’entre elles ?

Les logorrhées de Macron ne sont que l’enfumage

D’un peuple tétanisé par la peur et abêti

Par un Premier Ministre qui le prend

Pour une classe de maternelle !

Rien ne justifie de mettre

Notre peuple en cage

Et pour longtemps !

Claude Trouvé

19/10/20

jeudi 15 octobre 2020

Une vaguelette provoquée qui ne devrait plus bloquer la vie normale

 Une vaguelette provoquée qui ne devrait plus bloquer la vie normale

J’espérais pourvoir vous informer sur plusieurs autres sujets très importants mais l’actualité me force à réagir aux nouvelles mesures gouvernementales ciblées sur quelques grandes villes mais qui, avec les avertissements de danger associés, préparent une nouvelle restriction générale des libertés.

Est-on devant une montée rapide et forte des décès comme dans la 1ère vague ?

La réponse est dans les chiffres et dans les graphiques du nombre de cas et de décès jusqu’au 14 octobre. Du 17 mars au 27 mars on est passé de 27 décès à 299 soit une multiplication par 10 en 10 jours. Le 22 septembre on comptait 78 décès et le 8 octobre on est à 76 décès 16 jours plus tard ! Où est la progression géométrique à raison de 1,27 fois plus de décès en moyenne chaque jour vécue dans la 1ère phase du 17 au 27 mars ? Autre exemple : 85 morts le 18/03 et 16 jours plus tard, le 3 avril, 1120 décès. Dans ces 16 jours de la 1ère phase active du COVID-19 on a assisté à une multiplication du nombre de décès par un facteur 12,6. On était alors sur la base d’une progression géométrique à raison de 1,54 fois plus de décès en moyenne chaque jour ! Non seulement dans la phase actuelle du virus nous ne sommes pas dans une montée rapide du nombre de décès, mais au contraire on atteint un plateau du nombre de décès/jour.

Pourtant on ne cesse de multiplier les tests et de débusquer des personnes à risque testées positives et souvent hospitalisées avec des polypathologies. Ces personnes grossissent le nombre des décès COVID mais sont décédées souvent avec le virus mais pas à cause du virus. Néanmoins le plateau de décès actuels situé entre 60 et 75 décès par jour est 14 fois moins élevé que le maximum des décès du 3 avril. Il ne s’agit en France que d’une vaguelette pour l’instant et rien ne permet de dire qu’elle va brusquement devenir un tsunami. Il en est de même dans tous les pays européens même si l’Espagne est à un niveau de plateau des décès 2 fois plus élevé qu’ici en rapport à sa population. On note aussi une vaguelette au Royaume-Uni et au Portugal. Ces trois pays ont déclenché une campagne de tests sur des populations non différenciées comme nous, l’Espagne étant d’ailleurs la championne des tests. L’Italie n’y consent que depuis le 10 octobre et avait jusqu’alors un nombre de décès 4 à 5 fois inférieur au nôtre compte-tenu des populations respectives. Le rebond est passé inaperçu jusqu’à ce jour mais cela pourrait donc changer. L’Allemagne a commencé à tester dès le début septembre et sur une population plus triée qu’en France et reste à un nombre de décès 4 fois inférieur à nous compte-tenu des populations respectives.

Que penser des campagnes de tests indifférenciées et de grande envergure comme en Espagne et en France ?

On ne peut pas cacher la corrélation entre le nombre de tests et le nombre de cas (tests positifs) et de toute évidence cela agit sur le nombre de décès pour des raisons évoquées plus haut en particulier par l’accueil de plus en plus important de personnes âgées à polypathologies en réanimation. D’ailleurs on nous parle de l’augmentation taux d’incidence ou de morbidité (tests positifs/population) comme d’un marqueur pour juger des mesures à prendre. C’est encore une entourloupe de plus. En effet plus on teste, plus on trouve de tests positifs, mais la population étant en nombre constant le rapport tests positifs/population ne peut qu’augmenter et ceci par la simple augmentation des tests pratiqués. Autrement dit c’est comme tirer la sonnette d’alarme dans un train parce qu’on veut pouvoir descendre devant sa ferme. De même le taux de positivité (tests positifs/tests) dépend des populations qui se présentent, et leur composition n’est pas une constante.

Mais la politique de tests visant le plus grand pourcentage possible de la population n’a de sens que si le taux de décès dû à cette épidémie est élevé. Ce n’est plus le cas dans cette phase de son développement et même on est sans doute devant un variant (mutant avec un autre virus) du coronavirus d’origine chinoise et italienne. D’autre part la politique de tests généralisée à l’ensemble de la population se justifie si l’on veut contrôler une immunisation collective en détectant les cas symptomatiques pour les soigner. Mais si l’on développe par ailleurs une politique cherchant à s’opposer à la contagion naturelle par le virus, on est alors en peine contradiction. Soit on refuse la propagation de la contamination en isolant au maximum les individus des situations de contagion et on ne teste que les personnes présentant des symptômes ou à risques pour faire le tri dans ces malades de ceux devant être hospitalisés, soit on laisse le virus circuler librement sans contrainte sur la vie sociale, économique, culturelle et éducative et on teste largement pour évaluer le taux d’immunisation et détecter les malades à hospitaliser.

La politique de tests pratiquée par la France en y associant un confinement par le masque et de multiples contraintes dans la vie des particuliers et des entreprises, applique une double peine à notre pays sans que le résultat sanitaire obtenu soit globalement meilleur que les pays ayant cessé dans cette deuxième phase de recommander le masque et levé les contraintes économiques et sociétales comme le font les pays du Nord de l’Europe (Suède, Norvège, Finlande et Danemark). On remarquera que les Pays-Bas qui ne recommandent pas non plus le port du masque, ont finalement décidé une politique intensive de tests depuis la mi-septembre. Dès la semaine suivante le nombre des décès a montré un rebond significatif après une période antérieure avec très peu de décès depuis le 15 juillet.

L’Espagne, le Portugal, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, la Hongrie, la Grèce et même les Pays-Bas sont visuellement repérables dans un rebond significatif sur le graphique ci-dessous et ont tous les six largement dépassé le nombre maximum de tests/jour de la première phase épidémique terminée fin mai. On notera que ce n’est pas le cas de la Suisse, du Danemark, de la Suède, de l’Autriche, de l’Allemagne et de l’Italie qui ont pratiqué une politique de tests beaucoup moins ambitieuse et plus ciblée. On notera que les Pays-Bas, qui ne recommandent pas le masque mais pratiquent désormais une politique ambitieuse de tests, voient croître plus vite leur nombre de décès. L’Irlande, de taille équivalente et de résultat sanitaire identique mais qui ne pratique pas une telle politique de tests depuis quelques semaines, ne subit pas cet accroissement de décès. Le Danemark, sans port de masque et sans politique non ciblée de tests, ne voit pas croître le nombre de décès. Il se dessine un constat que l’augmentation du nombre de décès est liée au nombre de tests et que le port ou non du masque n’y change rien. Ceci mérite d’être approfondi.


Une comparaison entre les différents pays européens montre que plus la politique de tests est ambitieuse et non ciblée plus le nombre de décès augmente. Ceci est vrai que le port du masque soit ou non recommandé et que le nombre de décès de la première phase soit élevé ou non. Les plus atteints par ce rebond des décès et pratiquant le plus fort dépistage restent dans l’ordre l’Espagne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Hongrie. A l’inverse rien de se passe ou presque en Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Irlande, Suisse et Autriche où le dépistage reste faible jusqu’à présent. Les politiques sanitaires suivies y sont bien pour quelque chose car le virus ne connaît pas les frontières malgré les précautions prises !

Peut-on y voir une politique délibérée d’accroissement des décès COVID-19 en France ?

Il s’agit là de ne pas avancer cette hypothèse sans aller plus loin dans l’analyse. A partir des données du Ministère de la Santé, on peut produire le graphique ci-contre du 14 mai au 9 octobre. On distingue nettement sur le nombre de cas (tests positifs) la période s’étendant jusqu’au 15 juillet et couvrant la fin de la phase I jusqu’à fin mai et de la totalité de la phase II jusqu’au 15 juillet. On note une décroissance importante du nombre de cas/test et du nombre de décès/cas. Autrement dit la propagation de virus était en voie de ralentissement, les tests étant principalement ciblés sur les personnes symptomatiques. Par ailleurs la baisse de sa dangerosité et les progrès dans le traitement des patients expliquent certainement la baisse des décès/cas jusqu’au 14 juillet.

La période suivante se présente totalement différemment. On peut encore y voir deux sous-périodes, du 15 juillet au 15 septembre, et celle au-delà. Jusqu’au 15 septembre le taux de positivité croît régulièrement avec un nombre de tests par jour passant de 114 219 tests le 14 juillet à 455 853 tests le 15 septembre avec une accélération à partir du 22 août, soit une multiplication par 3,2 du nombre de tests. La politique de tests était non ciblée et a abouti à une surcharge des moyens humains et matériels de dépistage. L’augmentation du taux de positivité est l’indicateur de la progression de la contagion et de l’immunisation concomitante. Le taux de mortalité reste faible et de l’ordre de 0,25 décès/jour/million d’habitants. A partir du 15 septembre la politique de tests privilégie les personnels de santé, les personnes arrivant en France ou en partant, les symptomatiques et les personnes à risques. Il s’ensuit une décroissance du nombre de tests journaliers et une augmentation régulière du taux de positivité jusqu’au 3 octobre. Mais le ciblage sur une population potentiellement plus atteinte se traduit par un triplement du taux journalier de mortalité tout en restant en moyenne très inférieur à celui de la 1ère phase de l’épidémie. Du 17 mars au 31 mai celle-ci a donné 28 617 décès soit pendant 75 jours une moyenne de 382 décès/jour, alors que nous en sommes à 1 199 décès du 15 septembre au 3 octobre soit à moins de 67 décès/jour pendant 18 jours donc 5,7 fois moins de décès que dans la 1ère phase et sur une période 4 fois plus courte.

A partir du 3 octobre le nombre de tests journaliers passe de 455 853 tests à 324 044 le 9 octobre soit 40% de moins. Le ciblage du dépistage se traduit évidemment par une augmentation beaucoup plus rapide du taux de positivité mais aussi par une hausse du taux de létalité, la proportion de personnes symptomatiques et à risques étant là aussi probablement encore plus élevée grâce au ciblage plus restreint. La baisse du nombre de cas suit la baisse du nombre de tests mais dans une proportion moindre faisant grimper brutalement le taux de positivité. Alarmer par cet indicateur n’a donc pas de sens. On teste moins mais on vise mieux les cas positifs par le dépistage ciblé. Sur un graphique représentant les décès/cas et les décès/test on note que le nombre de décès décroit moins vite que le nombre de décès/test décroit plus de 2 fois moins vite que le nombre de décès/cas. Nous sommes entrés dans une phase de ciblage plus strict du dépistage entraînant un nombre plus faible de tests journaliers, une positivité en conséquence plus élevée, mais finalement un taux de mortalité peu en régression. On perçoit donc bien un changement récent de politique de dépistage et en même temps la déconnection avec le nombre de décès puisque du 3 au 9 octobre la moyenne de 64 décès/jour n’est pas très différente de la période précédente du 15 septembre au 3 octobre.

Mais depuis la fin de la première phase du virus a-t-on réellement une surmortalité ?

Compte-tenu qu’il est souvent difficile de faire la part des décès dus au COVID-19 et ceux avec le COVID-19, on peut valablement se poser la question de savoir si depuis le 1er juin on a réellement une surmortalité. Le tableau ci-contre montre qu’il n’en est rien si l’on tient compte du vieillissement de la population (+0,53% en 2019 et +0,52% en 2020) et de l’augmentation de population selon l’INSEE (+0,14% en 2019 et +0,13% en 2020). Ces deux constats donnent une augmentation probable des décès de +0,67% en 2019 et +0,65% en 2020. Or on observe selon les données du Ministère de la Santé publique que l’augmentation réelle des décès dans la période du 1er juin au 21 septembre est +0,68% en 2019 et de +0,70% en 2020. Compte-tenu que la variation de l’âge moyen de la population est un indicateur approximatif du risque de décès, on peut affirmer que depuis le 1er juin il n’y a pas d’augmentation de la mortalité globale en 2019 et 2020.

A ce stade d’analyse on peut noter les points suivants :

Une dépendance forte entre d’une part le nombre de tests/jour, son ciblage plus ou moins restreint potentiellement sur les personnes les plus à risque et symptomatiques, et d’autre part le nombre de décès/jour.

Une probabilité non négligeable de transferts de décès avec le virus dans la catégorie des décès dus au virus… les exemples se multiplient, et cela d’autant plus que l’on dépiste et que les personnes âgées et à polypathologies sont les plus nombreuses en réanimation. On peut même constater que depuis le 1er juin jusqu’au 21 septembre il n’y a eu aucune surmortalité.

Une tendance à dépister un pourcentage de plus en plus faible de cas de personnes asymptomatiques mais encore trop timide.

Une certaine constance du nombre de décès/jour lorsque l’on pratique une politique forte de dépistage non ciblée ou une moins forte mais ciblée

Tout ceci amène à penser que :

La vaguelette que subit la France est le fait d’une politique de tests à grande échelle et sans commune mesure avec celle pratiquée pendant la 1ère phase d’attaque du virus jusqu’à fin mai. La comparaison que l’on peut faire avec les autres pays européens permet de conforter mon analyse sur notre pays.

On peut donc dire que la vaguelette de décès est dans une certaine mesure volontairement provoquée qui ne se répercute très probablement pas sur une surmortalité toutes causes confondues par rapport à 2018 et 2019.

Les messages anxiogènes sur les cas ne sont pas représentatifs de la dangerosité d’une seconde attaque du virus, pas plus que le nombre de décès désormais. On est devant une arnaque de la peur.

Aucun signe d’évolution réelle de cette vaguelette ne peut être mis en évidence car d’une part les pays ne pratiquant pas une politique forte de dépistage ne subissent pas une telle évolution des décès et des cas, et d’autre par la surmortalité depuis juin n’est pas prouvée.

La politique de diminution des tests et de meilleur ciblage commencée le 3 octobre va dans le bon sens mais il faut poursuivre beaucoup plus loin pour en terminer avec la peur de cette épidémie. Nous sommes arrivés au stade où le pari de l’immunisation collective naturelle devrait être engagé comme nous le montre les pays du nord, et dans une moindre mesure l’Allemagne et l’Italie jusqu’au 9 octobre.

En conclusion :

Les messages anxiogènes et les contraintes imposées au pays dans tous les domaines conduisant à la rupture sociétale, à des décès supplémentaires pour non-soins, à des suicides pour cause de désespérance devant des situations ingérables, à des troubles psychiques graves et à la continuation de l’effondrement économique, culturel et éducatif, ne peuvent plus trouver d’arguments valables.

La psychose entretenue du « il faut vivre avec virus » n’a pas de raison d’être car nous vivons en permanence avec des milliards de virus et celui-ci ne montre plus une dangerosité inacceptable. Le but recherché n’est plus la santé du peuple mais sa mise sous muselière et sous soumission par peur inoculée. Nos dirigeants ne jouent plus pour le peuple français mais pour des empires de l’argent et de la compromission. Peu leur importe que la pauvreté gangrène bientôt le pays, il leur importe seulement que le peuple obéisse et renonce de plus en plus à ses libertés fondamentales. A cause de l’inoculation permanente de la peur, la tristesse, le repli sur soi, l’évitement social, le désintérêt croissant pour le pouvoir et la démocratie, le découragement, et la neurasthénie font leur œuvre destructrice dans un peuple déboussolé. L’heure des comptes à rendre doit sonner pour Macron, passons de la peur à la colère, il faut réagir vite sinon…

Le peuple français va oublier son passé prestigieux,

Vendre son âme aux puissances de l’argent,

Remettre ses forces vives et son destin,

Entre les mains d’un pays voisin,

Accepter de vivre sans espoir,

Cultiver la peur de mourir,

Et se laisser museler

Pour vivre encore

De mort lente !

Claude Trouvé

14/09/20