vendredi 31 juillet 2015

Front contre Front ! L’euro au milieu !



Front national contre Front de Gauche, c’est comme deux taureaux corne contre corne que s’affrontent ces deux partis classés aux extrémités de l’échiquier politique. L’enjeu c’est la Grèce et son incroyable référendum qui a mis les deux adversaires soit dans une euphorie chantante puis une apnée prolongée pour le Front de Gauche, soit un crochet du droit FN sur la gauche grecque et ses turpitudes suivi d’une accolade admirative à Tsipras sur le référendum puis d’une prudente retraite sur la sortie de l’euro. Les deux partis veulent saisir l’occasion de gagner des voix dans les urnes mais la Grèce est devenue une patate chaude.

Les médias toujours à la recherche de nouveautés plus ou moins sensationnelles surfent sur l’alliance des extrêmes et dans ce survol prennent au passage Cécile Duflot, Jean-Pierre Chevènement, Henri Guaino, Jacques Myard, les frondeurs, dont le banquier Matthieu Pigasse, nouvel ami d’Arnaud Montebourg, Edwy Plenel, Natacha Polony, Thomas Piketty, Frédéric Lordon ou encore Jacques Sapir et les souverainistes en général. C’est comme si vous mettiez deux boxeurs sur le ring, que peuvent-ils souhaiter d'autre que le K.O. Mais cet ensemble disparate a trouvé un sujet d’accord dans l’ensemble des désaccords qu’ils affichent ou font semblant de montrer. En France il n’est pas de bon aloi de montrer un accord gauche-droite, le gouvernement de coalition n’existe jamais réellement. Même dans la période de cohabitation, on n’avait d’accord pour la Nation, mais un accord sur la répartition des portes-feuilles ministériels. 

Un nom les réunit, Alexis Tsipras. Un éclair de démocratie les a éblouis puis l’obscurité s’est faite, les voix se sont tues ou presque, soit comme pétrifiées à la gauche-gauche, soit prudentes devant l’issue incertaine d’une bataille qui n’est pas la leur à la droite-droite. Dans le Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, sonné après la capitulation de Tsipras, est d’autant plus amer que Marine Le Pen fait l’éloge de Tsipras et n’approuve pas une sortie grecque de l’euro. Il se fend d’un communiqué : « La montée de Syriza et des forces progressistes en Europe est un bastion contre la montée de l’extrême droite que représente Marine Le Pen. » Il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur ! Ajoutons que le FN, englué dans des histoires de famille, a fortement tergiversé avant de prendre un cap audible. Pourtant souhaiter la sortie de l’euro pour la France et pas pour la Grèce manque de cohérence. Les communistes ont aussi hésité et même ont attendu la dernière minute pour voter Tsipras. 

Les deux fronts sont réunis dans un sentiment d’hostilité à l’égard de Bruxelles que le Front national et le Front de gauche rêvent de capitaliser dans les urnes. L’euro divise encore profondément la droite et la gauche, Jean-Pierre Chevènement mis à part. Jean-Luc Mélenchon songe toujours à une Europe plus sociale qui peut encore être possible et qu’il faut encore sauver l’euro en étranglant les prédateurs, banques et lobbies que représente la troïka en Grèce. Comme la plupart du temps Mélenchon fait une excellente analyse politique de la situation grecque, française et européenne, mais il ne peut se résoudre à des solutions pratiques viables et non idéologiques. La sortie de l’euro reste pour lui, une solution de dernier recours pour le mieux, une catastrophe politique au pire. 

Le FN a du mal à accepter que ce soit des mouvements de gauche-gauche qui secouent l’euro et l’UE, que ce soit en Grèce, en Italie ou en Espagne. Ceci rend moins audible, la nécessité du FN pour faire bouger les choses. Par ailleurs il ne rassure pas le peuple français sur la sortie de l’euro car c’est bien ainsi que les partis de la pensée unique capte les voix européistes en claironnant le catastrophisme. En position centrale sur l’échiquier politique, les européistes voient les deux fronts se heurter jusqu’à agenouiller l’autre pour un même but s’éloigner de Bruxelles. Ils ont encore de bons jours à vivre mais c’est de l’extérieur que viendra pour eux la menace.

Il faut reconnaître que ce sont les souverainistes qui ont la position la plus claire et la plus cohérente. La sortie de l’euro est nécessaire pour la Grèce comme pour la France. C’est une condition nécessaire et non suffisante. La sortie de l’euro peut se faire sans catastrophe à condition de maîtriser la sortie de capitaux dans un premier temps. Elle redonnera rapidement au pays une dynamique économique vis-à-vis de l’Allemagne entre autres. La monnaie unique peut devenir une monnaie commune servant aux transactions bancaires et au commerce international. Le traité de Schengen ne peut subsister en l’état si l’on veut maîtriser l’immigration. Le fonctionnement de l’UE doit être revu dans le sens d’une union de nations souveraines, décidant par la voix du peuple, si des tâches régaliennes doivent être mises en commun. L’UE doit se recréer progressivement sur la base des intérêts communs et d’une volonté d’adhésion des peuples sans volonté de fédéralisme à tout prix. La voix de Bruxelles doit être la voix des peuples et non de politiques au service de la finance, des lobbies et de technocrates aux ordres. La souveraineté refuse les hégémonies que ce soit celle de l’Allemagne ou des États-Unis. 

Rome est morte du gigantisme, l’URSS du communisme.

La Suisse rayonne dans la souveraineté et la votation. 

Le Royaume-Uni continue à faire du libre-échange.

La France s’englue dans la dépendance 

Ὰ l’Allemagne, aux Etats-Unis,

Et à l’euro dans une Union 

Qui se voudrait fédérale

 Sans espoir d’y arriver ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

jeudi 30 juillet 2015

Yanis Varoufakis nous montre où va la France !



Cet ex-Ministre des Finances grecques montré une telle clairvoyance de l’économie de son pays et de l’économie en général qu’il devenait la cible privilégiée des institutions et de l’Allemagne. Ce n’est pas Pierre Moscovici ou Michel Sapin qui auraient pu et su faire entendre un son de cloche aussi différent car ils tremblent, l’un de perdre son poste, l’autre de devoir faire face aux diktats allemands sur l’austérité. Varoufakis était condamné à quitter la table des négociations car il avait vu clair dans le jeu de ses adversaires. Il était condamné car son affrontement ne pouvait se solder que par la sortie au moins provisoire de l’euro. Tsipras n’a pas osé aller jusqu’à l’explication à son peuple qu’il fallait en sortir. Le référendum a affirmé le contraire, Tsipras était condamné à la capitulation. Varoufakis a été éjecté pour pouvoir faire l’aumône avec des certitudes d’austérité plus dure et des promesses sous conditions… lorsque les créanciers auront décidé qu’elles sont remplies. 

C’est pour ne pas avoir eu le temps de préparer la population que Tsipras a reculé. Varoufakis l’a très bien expliqué sur radio « OMFIF » : « Si nous ne pouvions pas avoir un accord viable, nous aurions dû envisager de sortir. Le problème était que, une fois que vous êtes à l'intérieur du cadre d'une union monétaire, il est toujours aussi difficile de créer ce genre de dialogue avec le public, ce qui est nécessaire pour préparer les gens à ce qui vient, pour un processus de désengagement de l'union monétaire, tandis que dans le même temps il faut éviter la précipitation d'un effondrement. C'est un peu comme, imaginez si vous aviez à préparer une population, un électorat pour une dévaluation, une très forte dévaluation 12 mois avant qu'elle ait lieu, par le dialogue, vous pouvez comprendre que c'est une impossibilité. »  Avant les élections de janvier et avec l’autorisation de Tsipras, Varoufakis avait élaboré un plan B de constitution d’un système parallèle de paiement en « piratant » l’administration fiscale grecque sous contrôle de la troïka. Car la Grèce en est arrivé a point où le Ministre des Finances n’a plus la main. Le Secrétariat Général des Finances Publiques au sein de mon ministère est contrôlé entièrement et directement par la Troïka donc par Bruxelles.

En gros il se servait des paiements fiscaux pour créer une espèce de banque de réserve permettant un accès à tout contribuable et à l’Etat de payer des tiers avec des numéros d’identification (code PIN) dans un système monétaire de paiement parallèle. C’était s’affranchir des banques qui sont sous dépendance de la BCE et peuvent être fermées à tout moment, se donner un peu d’air et permettre même de passer progressivement au drachme au lieu d’effectuer une dévaluation brutale. On a bien sûr accusé Varoufakis d’avoir ourdi des malversations sur les compte de l’Etat. Tout était bien préparé avec un spécialiste de l’informatique mais Tsipras n’a pas eu le courage de le mettre en œuvre quand il a eu le couteau sous la gorge. C’était pourtant une manière particulièrement astucieuse de faire tourner l’économie en échappant partiellement aux aides hors remboursement de la dette.  

Varoufakis a également perçu le danger qui menace son pays après le vote des mesures d’austérité et la promesse de 80 milliards d’euros : « Ma grande inquiétude à propos de Euclide Tsakalotos [le nouveau ministre des finances], est que le FMI et le Dr Schäuble et le MES (Mécanisme européen de stabilité financière (MESF)), sont engagés dans un jeu qui est exactement à l'opposé de la simplicité. D'une part, on nous dit que le MES ne pourra fournir ce prêt très discuté de plus de 80 milliards d'euros que si le FMI est à bord. Le FMI vient de publier une analyse de viabilité de la dette, qui déclare de toute évidence et officiellement que la dette grecque est insoutenable et que selon ses propres règles, le FMI ne peut pas participer à un renflouement. […] Je pense qu'il y a une lutte majeure entre les institutions : le MES, la Commission européenne, le FMI et le Dr Schäuble. Le Dr Schäuble et le FMI ont un intérêt commun, ils ne veulent pas que cette affaire se fasse. Wolfgang m'a dit très clairement qu'il veut un Grexit. Il pense que continuer à "Extend and pretend" ("étendre et faire semblant") est inacceptable. »   

Varoufakis poursuit : « Le FMI ne veut pas d'un accord, car il ne veut pas avoir à violer à nouveau sa charte et fournir de nouveaux prêts à un pays dont la dette n'est pas soutenable. La commission veut vraiment que cet accord se fasse, Merkel veut que cet accord se fasse, de sorte que ce qui s'est passé au cours des cinq derniers mois est maintenant projeté dans le très court terme - sauf que c'est artificiel, à cause de cette absence totale de coordination entre les créanciers. » 

Mais où sa vision devient particulièrement lucide et prémonitoire c’est quand il déclare officiellement que l'enjeu de tout cela, c'est la France et que M. Schäuble se sert de la Grèce comme une sorte de pion essentiel dans un jeu d'échecs beaucoup plus grand dont la France fait partie. « Les Français sont terrifiés. Ils sont terrifiés parce qu'ils savent que, s'ils réduisent leur déficit budgétaire aux niveaux que demande Berlin, le gouvernement parisien tombera certainement. Il leur est absolument impossible politiquement de mettre en place le type d'austérité qui est exigé d'eux par Berlin. Et quand je dis par Berlin, je veux dire par Berlin, je ne veux pas dire par Bruxelles, je veux dire par Berlin. Alors ils essaient de gagner du temps. C'est ce qu'ils font, comme vous le savez, depuis quelques années. Ils essaient de gagner du temps en repoussant le moment où ils devront réduire leur déficit en dessous de 3,5%, 3%, selon les critères de Maastricht et le pacte de stabilité et de croissance. » 

Varoufakis confirme bien que l’Allemagne est désormais au centre du jeu dans la zone euro et même l’UE. Et en même temps, Wolfgang Schäuble a un plan. […] « Il croit que la zone euro n'est pas durable telle qu'elle est. Il croit qu'il doit y avoir des transferts fiscaux, un certain degré d'union politique. Il croit que, pour que l'union politique fonctionne sans fédération, sans la légitimité qu'un Parlement fédéral régulièrement élu peut accorder à un exécutif, il faut l'imposer d'une manière très disciplinaire. Et il m'a dit explicitement que le Grexit, une sortie de la Grèce, va lui fournir un pouvoir de négociation suffisant, un pouvoir de terreur suffisant, pour imposer aux Français ce à quoi Paris [le gouvernement français] résiste. Et qu'est-ce que c'est ? C'est un certain degré de transfert des pouvoirs de décisions budgétaires de Paris vers Bruxelles. » Bercy concocte actuellement des mesures d’austérité sur les retraités, nous savons désormais pourquoi… à cause du diktat allemand. 

La France est sous tutelle de fait et sauve les apparences

Nos élites sont près à toutes les bassesses 

Pour sauver l’euro, leur raison d’être

Et de sauver la face d’un pari perdu ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

mercredi 29 juillet 2015

Chômage et immigration deux plaies qui s’infectent



Le chômage croît toujours en juin 2015 malgré les propos apaisants du gouvernement qui salue du bout des lèvres un ralentissement… de sa progression. C’est tout-de-même 209.200 demandeurs d’emploi de plus depuis le début de l’année toutes catégories confondues soit une moyenne de 39.600 demandeurs de plus par mois. DOM-TOM compris nous atteignons le chiffre de 6.409.900 dont 6.073.600 en métropole pour l’ensemble des catégories A, B, C, D, E. Curieusement le chiffre total, DOM-TOM compris, n’est jamais signalé. D’ailleurs on ne parle que de la catégorie A avec ses 3.553.500 demandeurs, elle a crû de 4,7% en un an. Les chiffres au mois le mois n’ont qu’une valeur très relative. Par exemple  il y a eu 308 700 radiés des listes (59,6 % des sorties) ce mois en dehors des stages parking, maladie, maternité, etc. En revanche les 104.100 reprises d'emploi déclarées ne représentent que 21 % des sorties des listes de pôle emploi. (+13,5 % sur 1 an). Ceci veut dire que seulement moins de 2% des 5.390.400 demandeurs inscrits dans les catégories A, B, C peuvent chaque mois retrouver un emploi. 

Dans les catégories B et C sur juin, on voit diminuer les demandeurs travaillant plus de 78 heures (-2,1%) et augmenter ceux qui travaillent moins de 78 (+6,9%). On assiste à une spectaculaire augmentation des chômeurs longue durée, respectivement +7,5% pour 2 et 3 ans et +19% pour plus de 3 ans ! La précarité de l’emploi de l’emploi augmente mais la pauvreté aussi car plus d’un demandeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52,2 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER). Si l’on ajoute aux inscrits à Pole Emploi, les bénéficiaires du RSA, les handicapés bénéficiaires d’une pension d’invalidité et non-inscrits à Pole Emploi, les jeunes de moins de 25 ans primo demandeurs d’emploi, etc. on arrive à des chiffres impressionnants que certains estiment à 10.000.000 de pauvres cherchant un emploi, soit connus des administrations soit cherchant par eux-mêmes à compléter des revenus en-dessous du seuil de pauvreté. 

La France n’est pas la Grèce, ni le Portugal, ni même l’Espagne mais le chômage devient endémique et les perspectives de le faire baisser de façon significative s’éloignent. La France n’est pas assez compétitive, son tissu industriel a fondu et réduit à une peau de chagrin. Les métiers de service emploient mais amènent peu de croissance sauf dans le tourisme. La masse de fonctionnaires reste pléthorique par rapport à l’Allemagne. A l’inverse du Royaume-Uni, aucun effort n’a été fait dans ce sens. Avec une réglementation du travail qui paralyse l’embauche et la mobilité, une réglementation qui surenchérit par rapport aux normes et directives de Bruxelles, notre pays prend du retard et passe en-dessous de la moyenne en croissance et au-dessus en chômage.

Nous accueillons une masse d’émigrés venant pour la plupart du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne attirés par la langue et les aides sociales, sanitaires et alimentaires mais leur prédominance dans le flux migratoire continue à importer une civilisation différente qui amplifie la radicalisation des jeunes immigrés de deuxième ou troisième génération. Le phénomène de non-assimilation est conforté d’autant plus que le chômage dépasse les 15% dans cette catégorie de population qui s’incruste. Pourtant toute une masse d’émigrants arrivent en France mais s’agglutinent à Calais ou autour. Pourquoi ? 

Il est particulièrement intéressant de répondre à cette question. Pourquoi la population africaine s’incruste chez nous alors que nous avons un taux de chômage élevé et qu’une autre se dirige vers le Royaume-Uni au péril de sa vie et dans des conditions précaires, voire insalubres, d’attente ? Cette dernière ne vient pas des mêmes régions mais du Soudan, d’Erythrée, d’Irak, de Syrie, de Palestine. Il y a évidemment le barrage de la langue. Elle connaît mieux l’anglais que le français mais ce n’est pas seulement cela. Elle évoque d’abord la possibilité de travail là-bas que nous n’avons plus en France même si il y a beaucoup de travail au noir. Les aides pécuniaires de survie sont pourtant nettement inférieures bien que les aides médicales et de logement soient du même ordre que chez nous.

On peut noter que cette population est demandeuse de travail, même au noir, au point de mourir en traversant clandestinement la Manche. C’est tout la différence entre la France et le Royaume-Uni. On va au Royaume-Uni pour trouver du travail dans un pays où on reste chômeur peu longtemps même si l’on doit être très mobile et accepter des temps partiels. On va en France parce que on peut y vivre légalement naturalisé ou non, chichement certes mais sans travailler tout en bénéficiant d’aides alimentaires et médicales, de logement, de prestations scolaires. De là à dire que la population de l’Orient et de l’Est de l’Afrique est plus travailleuse, je n’irai pas jusque-là mais cela demande à être approfondi. Cela nous amène à un triste constat, la France n’est plus attractive pour le travail mais reste un pays de cocagne qui attire ceux qui pensent pouvoir y survivre mieux qu’ailleurs sans emploi licite car les autres permettent de vivre sur un grand pied avant et après quelques séjours en prison. L’immigration à Calais résume toute la différence entre un pays qui se bat et un autre qui se laisse vivre en espérant que la croissance européenne, états-unienne, chinoise la sauve. 

La France balbutie sa croissance, s’endette, perd son identité

En ratant l’assimilation d’une civilisation différente, 

Multiplie les entraves à la liberté individuelle,

Et s’installe dans un chômage endémique 

Comme on s’installe dans un fauteuil ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon