vendredi 24 juillet 2020

Les grandes questions sur la gestion sanitaire de l’épidémie

Le Président de la République se targue d’une remarquable gestion sanitaire et socio-économique de l’épidémie COVID-19, je montrerai qu’il n’en est rien. Toutefois il y a entre les pays proches de nous des différences énormes sur la gestion de l’épidémie tant sur le plan sanitaire que sur le plan socio-économique. Nous allons examiner les cas les plus significatifs des couples de pays frontaliers. Le graphique ci-contre représentent les évolutions comparatives par jour des décès/million d’habitants de 4 couples de pays voisins : Belgique-France, Espagne-Portugal, Royaume-Uni-Irlande, France-Allemagne. S’y ajoutent, d’une part le constat finalement identique d’évolution des décès entre l’Italie et la Suède, mais avec des stratégies opposées, et d’autre part la divergence d’évolution des décès après le 41ème jour entre l’Italie et la France. Les deux pays Belgique-Pays-Bas ont mis en place des stratégies les plus différentes de gestion sanitaire de l’épidémie des 4 couples examinés.
 
Belgique et Pays-Bas 

La Belgique a suivi en gros la politique de gestion de crise de la France mais d’une façon moins stricte sur la durée du confinement, les déplacements autorisés sans justification écrite, et sur la pratique du sport. Mais elle s’est trouvée en pleine crise gouvernementale lorsque le virus est apparu sur son territoire. Pour répondre à la crise sanitaire, les principales forces politiques se sont accordées sur la formation d’un gouvernement minoritaire pour une période de six mois dès le 17 mars. Handicap supplémentaire, les tensions et conflits entre les Flamands et les Wallons ont été particulièrement fortes lors des discussions concernant le plan de déconfinement. Contrairement à la France, elle n’a pas manqué de lits d’hôpitaux, ni de respirateurs, mais a fait face à une pénurie de matériel de protection, notamment de masques, de gants et les blouses, et à une pénurie structurelle de professionnels de la santé. Prise de cours pour disposer des moyens de tests, la Belgique a rapidement concentré ses efforts sur l’acquisition et la mise en œuvre de tests, ainsi que sur le traçage des personnes infectées en particulier lors de la période de déconfinement commencée dès le 4 mai et montée en puissance jusqu’au 8 juin. La mise en place d’un vaste plan de dépistage et la théorie des "bulles sociales", afin de tracer les contacts, font partie de la stratégie belge. Le confinement n’a été imposé que du 18 mars au 18 avril mais le port du masque a été rendu obligatoire dans les transports en commun dès le 4 mai. Dès le 10 avril 2020, face à la mortalité importante enregistrée dans les maisons de repos, débuta un test systématique tant du personnel que des résidents.
 
Malgré une politique de santé moins stricte qu’en France mais un dépistage massif, la Belgique est championne du monde des décès/habitants avec un bilan de 0,086% au lieu de 0,045% en France. Les Belges ont cependant fait une comptabilisation plus large des décès dans les maisons de retraite. Tous les résidents suspectés d’y être décédés du Coronavirus ont été comptabilisés comme victimes de l’épidémie, même lorsqu’ils n’ont pu être testés et le taux de létalité (décès/cas) est élevé avec 15,2%, pour 13,8% en France et de 4,1% dans le monde. Compte-tenu d’une surestimation probable dans les maisons de retraite, on peut dire que ce taux est proche du taux de létalité français, donc une performance hospitalière très voisine. Il n’en reste pas moins vrai que la Belgique a concédé le plus lourd tribut au coronavirus et que dès le 1er trimestre sa croissance du PIB est affectée à -3,6% contre -3,2% en moyenne dans l’UE. Elle espère maintenir à -6,4% la perte de croissance avec un déficit public supplémentaire de 40 milliards soit 10% de son PIB. Cet objectif paraît trop optimiste au vu du 1er trimestre et de plus la dette belge avec 110% passe la barre des 100% du PIB dès 2020.

Avec les Pays-Bas on est dans une stratégie extrêmement différente dite du « confinement intelligent » et de « l’immunité collective » basée sur le confinement des personnes à risques et présentant des symptômes, la distanciation physique à 1,5m, le port du masque obligatoire seulement dans les transports collectifs publics et privés et la distanciation sociale à l’extérieur ainsi que dans les magasins, la fermeture des bars, restaurants, et des professions à contact (coiffeurs, esthéticiens), l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes (du 12 mars au 1er juin), la fermeture des écoles (15 mars), et l’incitation au télétravail. Pendant le confinement, dans le respect de ces contraintes, la libre circulation à l’intérieur et à l’extérieur du pays est autorisée mais la population est invitée à limiter la circulation à l’indispensable de vie, à l’aération physique et au sport. Tous les espaces publics, des parcs aux plages, sont restés accessibles. La frontière avec la Belgique n’est pas fermée même si celle-ci l’a maintenue fermée. Celle avec l’Allemagne ne l’est pas non plus et la circulation se fait dans les deux sens.

Le déconfinement a commencé par la réouverture progressive des écoles (à partir du 11 mai) et des collèges/lycées (à partir du 2 juin), l’ouverture de tous les commerces et lieux publics dès le 11 mai, puis celle des bars, restaurants et cafés le 1er juin, et des campings le 1er juillet. Remarquons aussi que si la population a été fermement invitée à rester chez elle, à ne pas sortir par groupe de plus de deux personnes, et si la police a été autorisée à verbaliser les contrevenants, elle a aussi été invitée à pratiquer une attitude de persuasion plus qu’autoritarisme. Le rebond du déconfinement, qui se fait légèrement sentir dans le nombre de nouveaux cas par jour, ne se fait que très légèrement sentir au niveau des décès.

Avec un PIB/habitant néerlandais parmi les plus élevés de l’UE et de 20% supérieur à la France, une vocation exportatrice prononcée, une densité élevée de population, et confrontés à une pénurie de masques, de tests, de lits de réanimation et de respirateurs, ceci dans une économie très tournée vers les services, les Pays-Bas présentaient un facteur de risque sanitaire et socio-économique élevé. Mais sur le plan sanitaire avec un taux de mortalité de 0,036%, 25% moins élevé que la France et 42% de moins que la Belgique, les Pays-Bas ont intelligemment tiré leur épingle du jeu. Toutefois seuls les décès à l’hôpital ont été pris en compte contrairement à la Belgique et le bilan sanitaire n’est sans doute pas aussi bon que les chiffres le laissent paraître. Néanmoins on ne peut nier que la contagion a été moindre avec 42% de cas de moins que la Belgique et 7% de moins que la France.

L’aspect socio-économique a été aussitôt traité avec une couverture jusqu’à 90 % des salaires par le recours au chômage partiel et un soutien sans limite ("whatever it takes") par des mesures fiscales et des garanties bancaires massives à une économie exportatrice particulièrement exposée à l’effondrement des échanges internationaux, une économie où de puissantes multinationales (Shell, Unilever, Philips, Akzo Nobel) côtoient une myriade de micro-entreprises, menacées subitement d’asphyxie. Au 1er trimestre 2020 ils ont limité la perte de croissance à -2% soit bien en-dessous des moyennes de l’UE à 3,1% et de la zone euro à 3,6%. L’objectif annuel de -6,8% de croissance n’est pas irréaliste et la dette est espérée au pire à 74% du PIB. Avec un chômage à 2,9% en 2019 et un taux d’emprunt aujourd’hui de -0,62% à 10 ans, taux inférieur à celui de la France à -0,26%, les Pays-Bas vont présenter d’excellentes conditions de rebond économique.
En résumé les Pays-Bas ont mis en œuvre une stratégie payante basée sur trois objectifs :
  1. Éviter la thrombose économique menaçant les pays à confinement strict ;
  2. Rendre le passage moins brutal du confinement au déconfinement ;
  3. Permettre enfin un retour en arrière plus aisé en cas de reprise de l’épidémie.
La comparaison entre la Belgique et les Pays-Bas est incontestablement en faveur de ces derniers. De plus la confiance des hollandais envers leur gouvernement ne s’est pas affaiblie, alors que la rivalité entre Wallons et Flamands rend la Belgique empêtrée dans une querelle sans fin. Même si la Belgique peut toujours emprunter à un taux négatif de -0,27% à 10 ans légèrement inférieur au taux français, ce pays a un avenir plus proche de la France que de celui des Pays-Bas.

Conclusion

La politique autoritaire à la française finalement suivie par la Belgique, avec pourtant une densité de population inférieure aux Pays-Bas, se révèle être beaucoup moins performante que celle basée sur l’immunité et la persuasion collectives, la distanciation physique, dans un esprit de liberté individuelle préservée au maximum, celle des Pays-Bas. Il apparaît que les Pays-Bas ont trouvé le meilleur compromis entre les dangers sanitaires, sociaux et économiques provoqués par l’épidémie COVID-19. Plus fortement immunisés que la Belgique grâce à une plus grande liberté de circuler, moins impactés par les décès et les pertes économiques, plus unis derrière un gouvernement stable, les Pays-Bas font non seulement mieux que leur voisine, mais deviennent un modèle de gestion d’une épidémie par un virus inconnu. Les articles suivants traiteront des trois autres couples de pays voisins.

Le pragmatisme, loin des envolées universelles à la française, 

S’avère d’une redoutable efficacité s’il s’appuie fermement 

Sur une intelligence du pouvoir et une confiance 

Du peuple dans celui-ci et sur un appel 

A l’intelligence collective spontanée. 

C’est le triomphe de la liberté.
 
Claude Trouvé
24/07/20

samedi 18 juillet 2020

Bas les masques


Une panique générale est en train de s'installer dans la population française avec la décision du port obligatoire des masques dans les endroits confinés, donc les commerces. Tout cela est assorti d'une menace de re-confinement à la rentrée voire avant "si la situation l'exige". Ceci aboutit à un clivage de plus en plus net de la population entre les "soumis" aux décrets gouvernementaux et les "rebelles" aux mêmes décrets.

Les premiers arguent d’un rebond dans certaines parties du territoire du nombre de cas de porteurs du virus, argument vérifiable, les seconds disent que les suédois, qui n'ont pas porté de masques et non pas confinés à résidence leurs habitants, n'auront guère plus de décès/million d'habitants que nous et une économie intacte. De plus les Pays-Bas, bien moins impactés que nous, ont privilégié la communication sur la distanciation physique en faisant appel à l'intelligence collective. 

Alors on peut dire ceci aux tenants de l'obéissance sous prétexte que la science a parlé. La science n'est d'abord pas infaillible, on en est loin, mais lorsqu'elle répond à des demandeurs qui la financent, elle devient suspecte. Or on a constaté avec la publication dans la revue "The Lancet" pour la chloroquine qu'elle devenait même malhonnête. Mais il y a aussi la déformation insidieuse des informations. C'est ainsi que du nombre de cas testés et entrés en hospitalisation, on a dérivé vers le nombre de cas testés porteurs du virus, nombre évidemment beaucoup plus grand. Par ailleurs lorsque l'on multiplie les tests on trouve de nombreux porteurs sains qui n'étaient pas entrés dans les statistiques.

A partir de chiffres qui amplifient le nombre de cas on pratique ainsi une désinformation anxiogène. C'est le premier point. Ensuite on constate que des régions comme le Finistère, indemnes de contamination, donc aucunement auto-immunisées, développent maintenant un nombre de cas avec l'instauration de la libre circulation. L'étonnant serait qu'il n'en soit pas ainsi mais il appartenait au gouvernement de prévoir cette arrivée dès le choix économique de libérer la circulation. Il lui appartenait de vérifier avant si les professionnels de santé avaient l'équipement et le personnel nécessaires pour tester, diagnostiquer, trier et traiter. Apparemment cela a été fait à la légère comme depuis le début des premières informations parvenues de Chine. 

Dans la mesure où le gouvernement a été obligé d'admettre que le peuple ne comprendrait plus que l'on ne traite pas immédiatement les foyers de contamination, il n'y a plus de danger de propagation comme en mars-avril. Nous sommes donc passés dans l'intox au sujet du port des masques sur l'ensemble du territoire au lieu du confinement. On réitère la même bêtise de généralisation dont on commence à mesurer le désastre économique engendré. C'est un handicap supplémentaire à l'économie du pays, compliquant la vie des entreprises et incitant les étrangers à éviter la France. Les annulations de voyage se multiplient et certains étrangers repartent avant la fin de leur séjour prévu.

Mais qu'en est-il de la soi-disant protection assurée par les masques ? Il faut tout d'abord comprendre que pour notre santé, microbe et virus ne présentent pas les mêmes dangers et ne se traitent pas de la même façon. Par exemple on ne traite pas une maladie virale par les antibiotiques mais seulement les complications microbiennes si besoin. Mais d'une façon plus imagée on n'a pas affaire à des organismes de même taille. Si je me fais photographier au pied de la tour Eiffel je suis le virus et elle est le microbe. L'efficacité du masque pour arrêter les virus est donc en cause. 

Si le virus est porté par des gouttelettes de salive expulsées hors du corps, l'efficacité est supérieure à 60% sur les masques homologués grand public et supérieure à 90% pour les masques chirurgicaux. Mais si le virus est porté par de fines particules en suspension dans l’air, les aérosols, on a affaire à des particules bien inférieures à la taille des gouttelettes les plus fines qui tombent au sol très rapidement et très inférieures aux grosses gouttelettes que l’on peut expulser à plusieurs mètres.

Le masque dans ce cas s’avère très efficace sur les grosses gouttelettes et si les autres sont moins bien filtrées, elles tombent rapidement sur le sol. Or dans le cas du portage des virus par les aérosols, les masques grand public n’arrêtent rien et les masques chirurgicaux pratiquement rien. Or de récentes études américaines alertent les spécialistes sur le mode de propagation privilégié du virus à savoir les gouttelettes de salive ou les aérosols. Il semblerait que cela soit finalement les aérosols. Je ne suis pas un spécialiste mais cela expliquerait pourquoi l’Ouest de la France, en bord de mer bien ventilé, et même les côtes méditerranéennes aient échappé à la propagation du virus.

Malheureusement si tel est le cas toute la politique de traitement de l’épidémie s’avère un véritable fiasco. Dans la période de confinement, le fait de mettre des familles isolées chez elles, dans une atmosphère confinée où les aérosols tourbillonnent en permanence et d’autant plus que le nombre de personnes dans le logement est important, est un vecteur idéal de propagation du virus. Le port du masque rendu obligatoire dans les milieux confinés dans la période de déconfinement est tout aussi nuisible. En effet le port du masque n’est pas anodin. Le taux de CO2 entre la peau et le masque est plus élevé qu’en air libre et diminue notre oxygénation naturelle du sang. De plus notre expiration projette des gouttelettes et humidifie la paroi du masque, créant ainsi un piège à microbes.

Cette information sur les aérosols commence à tourner sur les réseaux sociaux et même vient de transparaître dans les propos du Pr Juvin, principal adversaire du Pr Raoult. En effet tout en parlant de l’information anxiogène de la propagation du virus, il laisse passer une raison sur le portage du virus par de « fines particules en suspension dans l’air et agitées de mouvement browniens », d’où dit-il la nécessité de porter des masques. 

Alors là c’est le summum, il reconnaît le transport du virus par les aérosols, et s’en fait un argument pour faire porter le masque. Or s’il s’avère que le transport par aérosol est la principale voie de contamination, le port du masque a finalement plus d’inconvénients sur la santé que le non-port. Il faut au contraire dire que la présence en nombre dans un lieu confiné produit des aérosols potentiellement porteurs de virus, que la climatisation fait plus tourbillonner ceux-ci dans l’air, et que l’aération naturelle des pièces est d’autant plus nécessaire. Il faut vivre dehors le plus possible dans des endroits les plus calmes possibles. Par exemple la fermeture des plages bretonnes peu fréquentées devient une aberration.

Il est donc à craindre que le gouvernement ne cherche pas à se préoccuper de cette voie de contamination pour ne pas se déjuger. Il continuera ainsi une œuvre de destruction de la santé et de l’économie de notre pays par entêtement pour d’autres buts qui apparaissent déjà clairement à beaucoup d’entre nous. En résumé le rebond qui justifie le port du masque n’est qu’un phénomène de faible ampleur que l’on sait endiguer s’il est pris en charge immédiatement. Il ne justifie pas le port du masque sur tout le territoire en milieu confiné car celui-ci est défavorable à notre santé. Le nombre de céphalées dues au masque se multiplie.

Mais pire il n’est plus certain que le masque puisse nous protéger de ce qui pourrait être le vecteur de propagation principal du virus, les aérosols. En résumé le confinement en famille et généralisé à tout le territoire a été une énorme erreur. C’est la vie à l’air libre et la distanciation physique qui sont très probablement les meilleures réponses à la propagation du virus. Les rassemblements de personnes soulèvent des aérosols qui restent alors dans un nuage en suspension et peuvent contaminer un grand nombre de personnes. Le port du masque sur les plages est non seulement un non-sens mais une atteinte à la santé. L’exercice physique devrait être recommandé, et la vie à l’intérieur réduite au minimum avec aération naturelle le plus souvent possible. Pour les locaux commerciaux ce devrait être non pas le port du masque qui soit demandé mais une ventilation permanente renforcée des locaux. 

On voit combien il serait important de lever le doute de la voie de propagation car les mesures qui en découleraient sont diamétralement opposées. Comme on cache l’effet de la chloroquine parce que cela va contre la doxa de l’OMS, il est très probable que l’on fera tout pour que ce débat scientifique n’ait pas lieu. Si vous pensez que mes propos ne sont que des billevesées, je vous propose de lire un point de vue similaire publié sur ce sujet.

« Bas les masques

par olivier cabanel

lundi 13 juillet 2020 


La cruelle absence de masques a déjà fait couler beaucoup d’encre, et pourrait en faire couler encore plus, bientôt... 

En effet, une nouvelle polémique s’est invitée dans cette pandémie-tragédie, et au-delà de la valse-hésitation du gouvernement sur les masques qui ne servaient à rien, puis qu’il fallait mettre à tout prix, voilà que des scientifiques viennent semer le trouble affirmant que les masques n’empêchent pas la transmission du virus...et pire qu'ils pourraient être dangereux. 

En effet, s’il faut en croire le docteur Denis Rancourt : « les masques ne fonctionnent pas pour prévenir les maladies respiratoires de type grippal, ou les maladies respiratoires que l’on pense être transmises par des gouttelettes et des particules d’aérosol ». 

Il ajoute que les particules d’aérosol sont trop fines pour être bloquées, et la dose infectieuse minimale est inférieure à une particule d’aérosol.

Mais ce n’est pas tout. 

Nos voisins helvètes connaissent quelques déboires avec leurs masques...des analyses ont démontré qu’ils avaient été contaminés par un champignon (aspergillus fumigatus), ce qui a conduit les autorités helvètes à « rappeler » 13,5 millions de masques..., lesquels seront remplacés ultérieurement.

Ce champignon est responsable de maladies sévères chez les humains, comme l’aspergillose broncho-pulmonaire, pouvant provoquer des irritations, des allergies, de l’asthme, ou des pneumonies. 

Continuons...
On savait déjà qu’il y avait masque...et masque, et que certaines pratiques pouvaient rendre le port du masque plus dangereux que son absence. 

Notamment, de le descendre régulièrement en le prenant au niveau du nez, ou en le descendant sur la gorge...voire les deux à la fois.

Ce geste que l’on constate régulièrement est consécutif à la gêne occasionnée par le port du masque, mais hélas, se toucher fréquemment le visage avec des mains possiblement contaminées, accroit le risque d’attraper le virus. 

C’est exactement ce que dénonce le Professeur Didier Pittet, chef du service de prévention et contrôle de l’infection des Hôpitaux universitaires de Genève.
Et puis, il faut savoir que nous rejetons du gaz carbonique, et que lorsque nous portons un masque, nous ré-inhalons ce gaz carbonique, ce qui n’est pas très bon pour notre santé, comme on peut s’en douter. 

En effet, nos poumons ont besoin de s’oxygéner, et non pas de respirer le gaz carbonique que nous avons relâché.

Ce gaz que nous expulsons crée ce qu’on appelle des exosomes, qui sont toxiques pour notre corps à long terme, alors que l’oxygène provoque la création de microzymas, lesquels sont évidemment bénéfiques à notre santé. 

On se souvient aussi que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) avait souligné qu’on ne doit utiliser un masque que si on s’occupe d’une personne présumée infectée par le coronavirus, ajoutant : « il n’existe aucune preuve que le port d’un masque par des personnes en bonne santé puisse empêcher d’être infecté par des virus respiratoires ».

Ce qui n’a pas empêché l’Académie de Médecine d’appeler tous les Français à porter un masque de protection grand public, même artisanal, dès qu’ils sortent de chez eux, insistant sur le fait que « veiller à ne pas contaminer les autres n’est pas facultatif, c’est une attitude citoyenne qui doit être rendue obligatoire dans l’espace public ». 

Pourtant, le 12 avril 2020, une étude sud-coréenne concluait à l’inefficacité des masques, y compris chirurgicaux, dans la limitation de la transmission, en raison notamment de la taille des particules virales, capables de traverser les masques.

Un autre scientifique a tenté d’expliquer toutes ces contradictions. 

Il s’agit du professeur Maël Lemoine, de la faculté de médecine de Bordeaux et lui aussi insiste sur un point crucial : « si le port du masque a un effet sur la propagation de la maladie, celui-ci est modeste. L’effet protecteur reste incertain pour 2 raisons : le virus est présent dans les fines gouttelettes de salive projetées quand on parle, mais cela ne fait pas consensus.Seules les gouttelettes les plus grosses porteraient incontestablement le virus d’un organisme à l’autre... 

La deuxième raison est qu’il est difficile de mettre en évidence un effet de réduction de la contagion en situation réelle.

D’abord les études randomisées menées sur l’efficacité du masque n’ont pas permis de mettre en évidence un effet significatif. 

Certains disent que dans le monde réel, en revanche, le port du masque entraîne des conséquences indirectes.

En effet, porter un masque, c’est aussi limiter le nombre de fois ou les individus mettent la main à la bouche, au nez, voire aux yeux... » 

Et le scientifique, s’interrogeant sur le revirement du gouvernement : constatant l’absence de stock suffisant, il a d’abord déclaré que c’était inutile d’en porter, mais, « c’est la perspective de la fin du confinement, et la montée en puissance de la production (de masques) qui conduisent à ce revirement. 

Qu’on ne s’y trompe pas, ce revirement est politique, pas scientifique » conclut-il.
Pour en finir, provisoirement, sur la question, donnons la parole à Antonio Lazzarino, du département d’épidémiologie et de santé publique de l’University Collège de Londres, qui a donné cet avertissement aux gouvernements : « avant de mettre en œuvres des interventions publiques impliquant des milliards de personnes, il nous faut des essais contrôlés randomisés au niveau de la population ou au moins des études de suivi par observation avec des groupes de comparaison ». 

Ce qui n’a pas empêché un groupe de médecins de publier, le 11 juillet dernier, une tribune, réclamant l’obligation de porter des masques dans les lieux publics clos, (lien) mais comme dit mon vieil ami africain : « une fois, c’est oublié, deux fois c’est méchanceté ».


« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » 

On voit aussi que le virus conduit à notre ruine

En nous faisant croire à un sophisme : 

« Si le savoir est bon pour l’homme,

S’il lui donne en plus le pouvoir, 

Alors le pouvoir est bon

Pour l’homme »


Claude Trouvé 
18/07/20

mardi 14 juillet 2020

La peur, toujours la peur, la peur c’est bon et rebond

Le gouvernement est à peine formé que déjà l’inoculation de la peur est repartie pour entretenir une hystérie collective et plus précisément une hystérie épidémique. La phobie de la propagation du coronavirus introduite en permanence dans les esprits est comme une dose de morphine qui annihile toute résistance à la réflexion personnelle. C’est une maladie, invalidante pour les patients, nous disent les médecins. Mais on nous prépare à une autre phobie, le port du masque obligatoire. On a des masques à ne plus savoir qu’en faire, d’où la nécessité d’écouler les stocks. Ainsi contrairement à la période où le masque était inutile lorsque nous en manquions, il se prépare à être obligatoire de nouveau. Mon épicière, qui ne portait plus de masque depuis près d’un mois, l’a remis hier. La peur rend le français moutonnier, anxieux, névrotique  mais obéissant. La nécessité du chef, du guide lui est maintenant prouvée. Il ne va plus broncher… C’est le vœu des gouvernants qui n’ont plus peur de rien sauf du peuple.

Alors le joker du gouvernement c’est le « rebond » pour qui on trouve facilement des personnels de santé plus ou moins qualifiés, certains soudoyés par les grands labos, pour nous affirmer comme très probable le rebond et nous convaincre de la nécessité à se préparer au pire vu l’évolution de la propagation du virus. De toute évidence le couple rebond-masque est l’outillage nécessaire pour tenir le peuple sous contrôle et lui faire attendre le vaccin que l’on essaiera de rendre aussi obligatoire avec une argumentation basée sur la peur et la conscience collective de la santé nationale. 

Alors le rebond ? Oui ou Non ?
 
Oui nous dit-on par les médias, il est de plus en plus probable, 5 médecins viennent de le confirmer dans un communiqué à la presse. Vous voyez que c’est sérieux. Des études fournies à l’OMS viennent d’affirmer que c’est possible car le virus aurait un aspect saisonnier. Cela expliquerait qu’il se calme en Europe, et surgit dans l’hémisphère sud. Principe de précaution oblige, il faut éviter toute tentation de ressurgir dans notre Europe, car nous allons le voir revenir avec l’hiver. La science a parlé. Elle n’a pas de certitude mais de très fortes présomptions. N’en demandez pas plus, les vraies études scientifiques fiables n’existent pas dans la littérature médicale sur les virus au contraire de celle sur les microbes. C’est là toute la différence et elle est de taille si je puis dire. Depuis la publication sur la chloroquine de la revue The Lancet, on sait que l’on fait parler la science pour qu’elle publie ce dont on a envie qu’elle écrive. Il se dégage en réalité un objectif à double détente pour le gouvernement, à savoir forcer les français à rester tranquilles, et les préparer à la vaccination contre le Covid-19 sous forme très pressante voire obligatoire comme cela se prépare aux Etats-Unis dans des universités américaines (Yale, Stanford Law School) avec une publication des juristes et experts de santé publique, en juin dernier dans le New England Journal of Medecine. 

Alors est-on sur une menace urgente de rebond ?
 
Cela ne ressort pas du constat visuel de l’évolution du virus dans les principaux pays impactés dans le monde. La Belgique reste la championne du monde, et de loin, du nombre de décès/million d’habitants. Elle est en fin de nocivité du virus. Le Royaume-Uni est seulement en phase de ralentissement avec un retard d’un mois sur la Belgique et devrait garder sa deuxième place derrière la Belgique. L’Espagne en a fini avec la nocivité du virus et l’Italie y est presque. La Suède accentue son ralentissement mais va rejoindre ou dépasser l’Italie à la 4ème place. Contrairement aux trois pays précédents la Suède n’a pris aucune mesure de confinement, a refusé l’usage de la chloroquine et a une économie intacte. Il sera très intéressant de la comparer à la France qui finit à 5ème place, avant d’être dépassée par les Etats-Unis, et a confiné tout son territoire à résidence et plombé son économie. Les Etats-Unis suivent une évolution moins rapide que la Suède et seront très probablement à un niveau de décès/million inférieur à la Suède et légèrement supérieur à la France. Tous les chiffres alarmistes sur les Etats-Unis ne tiennent qu’à l’importance de la population et non au taux de mortalité, seul indicateur permettant des comparaisons. Les Pays-Bas arrivent en fin de propagation, de même que la Suisse. Le Brésil qui défraie la chronique est dans sa phase évolutive de la nocivité du virus mais avec une accélération nettement inférieure à celle qu’a connue l’Italie, et son taux de mortalité devrait rejoindre celui des Etats-Unis dans deux semaines à ce rythme. Le Portugal amorce une légère reprise après le déconfinement. La Russie est en phase de propagation du virus mais reste à un taux très faible de mortalité. L’Iran est en phase de décollage de la nocivité du virus mais pour l’instant à un faible taux de mortalité.

Rien ne permet donc d’alarmer déjà la population en mettant en avant le foyer de contamination découvert ici et là, comme celui de la Mayenne, pour maintenir une information anxiogène avec menace de re-confinement et port de masque obligatoire. C’est d’autant plus grave que l’on oublie de dire qu’il n’y a pas eu en France de nouveau décès depuis 2 jours consécutifs. On préfère enfumer le peuple avec des menaces de R0 auquel les gens ne comprennent pas grand-chose d’autre que si c’est plus de 1 c’est grave et qu’alors il faut avoir peur. Si cet indicateur intéresse les autorités de santé et les gouvernants, le seul vrai indicateur du risque pour le peuple c’est l’évolution des décès corrélées aux hospitalisations sévères. D’ailleurs on ferait bien de faire comprendre que l’important n’est pas le nombre en valeur absolue mais le taux de mortalité. Cela éviterait d’alarmer la population avec les chiffres des Etats-Unis, du Brésil et même de la Guyane. Oui même de la Guyane où le taux de mortalité est de 90 décès/million d’habitants, soit 5 fois moins élevé que celui de la métropole ! La Guyane a un problème grave de structures médicales et de professionnels de santé mais pas spécialement dû au COVID-19 !

La France n’a aucune raison d’alarmer sa population pour l’instant, même si l’Etat doit prendre des dispositions pour l’avenir. Mais on nous parle d’évolution alarmante mondiale, et la peur solidaire du monde repart. En réalité sur les 121 pays les plus importants du monde, seuls 13 pays dépassent le taux de mortalité de 0,03% ou 300 décès/million d’habitants à savoir dans l’ordre décroissant (Belgique, Andorre, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Suède, France, Etats-Unis, Chili, Pérou, Irlande, Pays-Bas, Brésil) soit moins de 11% des Etats. Ce chiffre de 0,03% est celui d’une forte grippe saisonnière qui n’a jamais déclenché des mesures de confinement des populations. On voit que le virus a tué dans l’Ouest de l’Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et dans une partie ouest de l’Amérique du Sud. 12 autres pays ont un taux de mortalité entre 0,01% et 0,03%, soit de l’ordre des décès d’une grippe saisonnière, et 96 pays n’ont même pas vu réellement le passage du virus. C’est le cas globalement de l’Afrique (où l’on devait avoir des millions de morts) et de l’Asie, même si dans cette dernière des mesures contre la propagation ont été prises très tôt en particulier à Taïwan, Singapour et en Corée du Sud. Les doutes émis sur les chiffres de la Chine n’ont aucune importance car multipliés par 10, ce pays resterait à un taux de mortalité encore 15 fois moins élevé que celui de la France. Les persifleurs feraient bien de se regarder dans la glace !

Il n’y a dans la littérature médicale aucune étude médicale sérieuse qui mentionne des rebonds saisonniers pour les épidémies virales, mais on ne peut pas l’exclure totalement. Toutefois aucun indice sérieux ne permet de parler d’un véritable rebond de l’épidémie en cours dans les 13 pays les plus touchés par le virus. L’épidémie est encore en phase évolutive au Royaume-Uni, en Suède, aux Etats-Unis et particulièrement au Brésil, au Pérou, et au Chili sans présenter des signes plus alarmants que les trois autres. L’Espagne, l’Italie et la France sont en phase terminale. On doit noter que nos voisins suisses et surtout allemands ne font pas partie de la liste des pays en surmortalité grippale.
Il n’y a donc aucune raison de faire peur à la population française et de la menacer de re-confinement et de masquage dans les lieux même fermés, en plus des précautions d’usage en période grippale, distanciation physique, lavage des mains. La pratique des tests permet, malgré un pourcentage non négligeable de fausses indications, permet de mieux cerner les derniers foyers de contamination nés de la libre circulation des personnes. L’auto-immunisation suit son cours plus rapidement et, avec une meilleure application des mesures de bon sens et de l’expérience médicale acquise, la peur n’a plus aucune raison d’être propagée pour raison de protection de la santé de la population. Si ce n n’est pas le cas, alors les buts recherchés sont autres. Evidemment bien des questions restent en suspens car visiblement il y a une grande disparité des taux de mortalité dans le monde. On devra approfondir la raison des différences de taux de mortalité entre l’Afrique et l’Europe, et entre pays voisins, France-Allemagne, Belgique-Pays-Bas, Royaume-Uni-Irlande, Espagne-Portugal. On devra expliquer aussi pourquoi les évolutions du couple France-Italie se sont brusquement séparées 40 jours après l’atteinte du 1 décès/million d’habitants.

Une France masquée masque-t-elle autre chose ? 

La population française a la tête tourneboulée avec le port ou non du masque par des déclarations contradictoires, des recommandations appliquées ou non selon le cas, des rassemblements admis avec ou sans masques, etc. Tout cela n’est pas fait au hasard puisque désormais le gouvernement a constaté que globalement la population réagit avec civisme et finit par ne plus se poser de question… de peur du virus. Il est cocasse de voir le gouvernement demander le port du masque dans les espaces confinés alors qu’il a confiné la population chez soi sans recommander le masque. J’ai même entendu dire que cela n’était valable que dans les lieux confinés, publics ou commerciaux. Autrement dit on peut toujours se contaminer sans masque en famille ! Evidemment là c’est difficile de distribuer des PV ! Mais si je comprends bien c’est beaucoup plus dangereux d’être confiné qu’être à l’extérieur, car là il faut se masquer. Expliquez-moi alors pourquoi on a tous été confinés chez soi avec interdiction de sortir sauf si on se l’autorise par écrit pour raison sérieuse. Alors moi je m’autorise à dire que l’on a fait du n’importe quoi. En effet nombre de sommités dans la propagation des épidémies, mais surtout étrangères, ont dit très vite que le confinement des familles chez elles était le meilleur moyen de propager le virus.

Mais ce n’est pas tout. Vous avez sans doute remarqué que le taux de mortalité est beaucoup plus faible dans les régions de bord de mer, en particulier dans l’Ouest. Apparemment ceci n’a pas l’air de soulever la curiosité des chercheurs et encore moins des gouvernants. Il y a pourtant une explication possible intéressante à partir de publications américaines récentes. La propagation du virus se ferait essentiellement par les aérosols et non par les gouttelettes projetées par la respiration et la toux. Cette propagation serait facilitée par les airs secs et le confinement. Par exemple le confinement chez soi avec un climatiseur qui assèche l’air serait une aide à la transmission. Donc les bords de mer, souvent ventilés mais plus humides que dans l’intérieur du pays présenteraient des conditions défavorables à la propagation. L’humidité plaquerait les aérosols  justement dans la chute des gouttelettes vers le sol. N’étant nullement spécialiste de ces questions je n’irai pas plus loin mais cela ne heurte pas le bon sens et apporte au moins une explication à la répartition très différente entre l’intérieur de la France et ses bords de mer.

Toutefois tirer au clair les répercutions de ces publications est d’une importance considérable. On sait que le masque grand public ne filtre pas les aérosols, et que l’efficacité des masques chirurgicaux pour les aérosols n’est pas bonne car on est sur un diamètre très inférieur à celui des gouttelettes. L’obligation du port du masque et le confinement deviennent alors un non-sens. Le Premier Ministre, pour qui le refus de port du masque n’est qu’un mouvement d’humeur, ne le porte pas suffisamment car le nombre de gens qui se plaignent de maux de tête et dont le taux d’oxygénation du sang est en baisse n’est pas une humeur mais une atteinte à leur santé. Un célèbre virologue a dit cette phrase qui devrait faire réfléchir. « Le masque c’est un comme un grillage en bois à qui l’on demande d’arrêter les moustiques ». Cela prend tout son sens si l’on ne parle plus de filtrer des gouttelettes mais des aérosols porteurs de virus. Rappelons que le coronavirus est une nanoparticule et qu’il n’est pas arrêté par le maillage du masque, ni par l’impact, mais par agrégation. La nanoparticule se diffuse en effet par mouvement brownien, elle accompagne le flux d’air dans tous ses méandres sans en dévier, sinon pour s’agréger. De toute façon le port du masque en été n’est pas sain puisqu’à cause de l’humidité, il va rapidement devenir un nid à bactéries, multipliant notamment celles qui sont naturellement présentes à la surface de la peau.
C’est un carnaval dantesque qui se profile 

Où nous serons tous sans identité,

En guenilles certes mais invités

Par un rebond-masqué.
Claude Trouvé
13/07/20

jeudi 9 juillet 2020

La France dans la tourmente, l’Allemagne aux commandes

La situation de la France devient un vrai Casse-tête
 
Olivier Véran et Agnès Buzyn mis sous le feu d’une enquête judiciaire, Didier Raoult vilipendé et humilié par toutes les instances médicales françaises, le confinement se termine en règlement de comptes. La bataille des chiffres se fait dans la plus basse malhonnêteté. On reproche au Pr Raoult les chiffres avancés alors que ceux-ci émanent des statistiques publiées dans les médias. Ou ces chiffres sont faux et ce sont les auteurs ou les journalistes qu’il faut accuser, alors pourquoi ne pas les avoir dénoncés plus tôt, ou ils sont vrais et une enquête sur le mauvais score de santé en Ile-de-France doit être diligentée. Tout sera fait pour étouffer l’affaire et pour manœuvrer par derrière pour empêcher le Pr Raoult de troubler les responsables politiques et médicaux du système de santé sous la coupe des grands laboratoires. Gilead ne lâchera pas son remdesivir avant l’arrivée du vaccin et poussera de toutes ses forces pour que l’Etat alimente la peur du rebond.


Le satisfecit affiché par Edouard Philippe et Castex est une hypocrisie éhontée. La France vit la levée de l’état d’urgence auréolée du titre de vice-championne du monde du plus grand dégât global, sanitaire et socio-économique, de la pandémie du COVID-19. Si sur le plan santé nous sommes à la 6ème place, nous sommes à la première sur la perte de croissance et l’augmentation de l’endettement à prévoir. La Suède, à la 5ème place des décès/million d’habitants, fait un peu plus mal que nous sur le plan des décès, mais a sur la France un avantage économique considérable en n’ayant pas confiné à résidence. Si la Belgique va finir au plus haut niveau de décès par habitant, elle semble avoir moins souffert économiquement. Si l’Italie a moins protégé sanitairement sa population, je dois montrer de nouveau que l’évolution des décès dans les deux pays par rapport à leurs populations respectives a été rigoureusement la même durant les 40 jours qui ont suivi le jour d’atteinte du 1 décès/million. Pour la France ce 40ème jour correspond au 10 avril. Dès le lendemain les évolutions se séparent au bénéfice de la France. Force est de constater que, hasard ou pas, cela correspond à la période de début avril où l’usage de la chloroquine a commencé même officieusement dans de nombreux hôpitaux. On ne peut pas pour l’instant trouver une autre explication sauf par une étude comparative de chercheurs spécialisés sur les pratiques de chaque côté des Alpes après le 40ème jour d’évolution de la pandémie.


Mais un fait géopolitique majeur émerge de cette crise épidémique transformée en crise économique par les pays de l’Europe de l’Ouest, trois pays ont échappé à la forte mortalité, la Suisse, le Portugal et l’Allemagne. Avec une politique de dépistage précoce, de tri, de confinement ciblé et d’incitation à la distanciation physique, l’Allemagne a préservé au mieux son économie. Elle a déconfiné plus tôt avec moins de contraintes imposées durant cette phase avec une souplesse d’action donnée aux Lands. Ses frontières avec les Pays-Bas et la Belgique sont restées très permissives. Avec 4,5 fois moins de décès qu’en France, l’Allemagne sort grandie de cette épreuve. Parmi les pays les plus touchés au monde (Belgique, Royaume-Uni, Espagne, Italie, France) notre pays affiche le plus désastreux impact économique.


La gestion française de l’épidémie avec le « quoiqu’il en coûte » est le choix de la dette à long terme, celle que l’on repousse devant soi quand on ne sait pas traiter les causes et que l’on minimise les effets. À défaut de prendre les bonnes mesures comme l’a fait notre voisine allemande, la France plonge son économie déjà en perte de vitesse avec -0,1% de croissance au 4ème trimestre 2019 dans une chute vertigineuse qui pourrait aller jusqu’à 20% de perte de PIB en 2020. Notre dette vue par l’UE pourrait dépasser les 120% du PIB en 2020, mais vue par l’OCDE qui tient mieux compte de tous les engagements de l’Etat, elle est déjà de 122% et pourrait s’approcher des 150% en 2020. La dette pour l’OCDE est la somme des catégories d'engagements suivantes (le cas échéant) : numéraire et dépôts, titres de créance, crédits, droits sur les régimes d’assurance, de retraite et de garanties normalisées, et autres comptes à payer. Nous risquons de devenir le 4ème pays le plus endetté du monde derrière le Japon, la Grèce, l’Italie, et les Etats-Unis. Mais le Japon a l’essentiel de sa dette détenue par les ménages japonais, ce qui n’est pas notre cas. D’où les regards du pouvoir sur l’épargne des français. La perspective la plus dangereuse pour l’Italie et la France, c’est de se voir incapable de rembourser le capital des emprunts arrivant à terme, de demander de les repousser dans le temps, et de se voir imposer des taux d’intérêts usuraires. C’est la situation grecque, où les grecs travaillent pour payer les intérêts de la dette avec une épée de Damoclès de la dette repoussée au-dessus de la tête pour des dizaines d’années et une mise sous tutelle de fait.


La perte économique va générer une perte d’emplois comme la France ne l’a jamais connue qui va pousser le taux de chômage largement au-dessus des 10% dès la rentrée d’octobre. Le rebond économique de sortie de confinement n’aura qu’un effet passager quand les grands moteurs économiques auront pris toutes les mesures pour survivre. Les licenciements, les délocalisations, les faillites vont se succéder sur toute l’année car les mesures d’aide provisoires tiendront hors de l’eau les plus réactifs et les plus solides mais laisseront finalement couler les autres. On va aller beaucoup plus loin dans la perte d’emplois que ce que génère l’assainissement normal qui veut que l’évolution économique tue les entreprises les moins solides et les moins adaptatives pour en promouvoir de nouvelles en plus grand nombre dans une économie de croissance. De la 7ème place de notre taux de chômage dans l’UE, nous risquons de passer à la 2ème place du plus élevé derrière l’Espagne !


            L’Allemagne aux commandes de l’Europe


Par sa perte de croissance, son endettement, et son chômage, la France devient un pays à risque et un grand pays malade dans l’UE des 27. A l’inverse l’Allemagne se sert de l’épidémie du COVID-19 pour réaffirmer sa suprématie et sort de son doute sur l’intérêt de l’Allemagne à continuer à appartenir à une UE en souffrance. Désormais l’Allemagne fait le choix de pousser l’UE en avant parce qu’elle y voit son intérêt. Son économie relativement peu atteinte, son équilibre budgétaire peu fragilisé, son endettement possible vu qu’il était en phase de résorption, son faible taux de chômage, son plus haut solde du commerce extérieur dans le monde, la placent de facto comme la super puissance européenne. L’UE sous influence allemande devient un objectif depuis le départ du Royaume-Uni et la chute économique de la France. L’Allemagne peut reconstruire l’UE à sa manière et se placer comme le pays leader de la relance en portant secours à la France, principal client et enrichisseur de l’Allemagne. Plus les capacités économiques de la France seront en-dessous de celles de l’Allemagne, plus le lien entre l’Allemagne et la France seront étroits mais dans une dépendance de plus en plus grande. Angela Merkel résume parfaitement sa pensée à propos du plan de relance franco-allemand : « Ce faisant bien sûr, nous agissons aussi dans notre propre intérêt. Il est dans l’intérêt de l’Allemagne que nous ayons un marché unique fort, que l’Union européenne devienne de plus en plus unie et qu’elle ne s’effondre pas. Ce qui était bon pour l’Europe était et demeure bon pour nous » Le Monde, 1er juillet 2020, p. 6.

Angela Merkel va assurer la présidence du Conseil des Ministres de l’UE et elle veut en terminer avec l’opposition entre les pays « frugaux » du nord de l’Europe, dont l’Allemagne faisait partie, (Autriche, Danemark, Pays-Bas, Suède qui rejettent le principe de subventions proposé par la Commission européenne) à l’égard des pays les plus touchés par la pandémie. L’heure est à la solidarité sous la houlette allemande :

« La pandémie a entraîné un énorme fardeau pour l’Italie et l’Espagne, par exemple, tant sur le plan économique et médical que, en raison de nombreux décès, sur le plan émotionnel. Dans ces circonstances, l’Allemagne ne peut pas seulement penser à elle-même, mais doit aussi être prête à faire un geste de solidarité extraordinaire. C’est dans ce sens qu’Emmanuel Macron et moi-même avons fait notre proposition »


La position allemande est pragmatique, mieux vaut pour l’Allemagne une UE unie et demandant un effort financier allemand plutôt qu’une UE brisée en deux ou trois blocs où l’Allemagne serait perdante économiquement et où le rêve pangermanique serait perdu pour longtemps. A l’heure de la pandémie où a régné le chacun pour soi, l’Allemagne veut recentrer les Etats sur leurs points communs et lutter contre le protectionnisme. L’éclatement de l’UE avec la possibilité de résurgence de droits de douane pourrait être plus fatal à l’Allemagne qu’un fardeau alourdi pour elle dans l’entraide mutuelle. Mais l’Allemagne tient désormais l’UE dans sa main. La présidence de la Commission européenne est assurée par une Allemande, Ursula von der Leyen. Toutes les missions importantes au sein de l’UE ont des représentants allemands en particulier pour tout de qui touche à la Finance. L’Allemagne verrouille pratiquement toute la marche de l’UE et même influe lourdement sur le choix des représentants étrangers. La présidence de la BCE, attribuée à Christine Lagarde, si tant est que celle-ci ne soit pas plus américaine que française, est un organisme indépendant dont la mission est définie par les traités et vient d’être recadrée d’ailleurs par la Cour constitutionnelle allemande de Karlsrhue pour dépassement de ses missions dans l’attribution directe de prêts aux Etats.


La partie n’est pas gagnée pour Angela Merkel mais elle a tracé la voie allemande en reléguant les visions idéologiques de Macron sur l’UE dans un pragmatisme qui enferme notre Président. Elle a posé les bornes de l’effort allemand en refusant la mutualisation des dettes. L’Allemagne entend mesurer son effort sans contrainte de l’UE. Cela étant les pays « frugaux » et le groupe Visegrad, des pays de l’Est très à cheval sur la défense de leur identité propre et signant entre eux des accords sans l’aval de l’UE, sont des obstacles de rébellion toujours en éveil. Les relations avec l’OTAN sont de plus en plus compliquées, avec Trump qui entend faire payer plus l’UE pour l’OTAN, et le conflit avec lui sur le gazoduc Norh Stream 2 amenant du gaz russe pour faire de l’Allemagne la plaque tournante de la distribution du gaz sur l’Europe. D’ailleurs l’Allemagne veut devenir aussi le château d’eau de la distribution électrique en devançant la France comme plus gros exportateur. Tout recul de la France, pays exportateur d’électricité, comme la fermeture de Fessenheim, renforce sa position de leader.


Par la primauté de l’importance de son soutien financier de sortie de crise, sa mainmise sur les principaux rouages du fonctionnement de l’UE, son importance stratégique pour l’OTAN, sa prédominance dans la fourniture des énergies, gaz et électricité, l’Allemagne dispose désormais des atouts de dépendance des autres Etats pour mettre l’UE à sa botte. L’affaiblissement spectaculaire de la France lui ouvre les portes. C’est sa position qui va prévaloir face aux deux grandes puissances du monde, Etats-Unis et Chine, et elle sera la seule à pouvoir garder une relation économique forte avec la Russie. Chaque chose en son temps mais l’habileté, et le pragmatisme patient d’Angela Merkel ne lâchera pas dans le court terme l’arrivée de l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU dans un siège présenté par la France qui lui sera de plus en plus redevable.


Empêtrée dans une catastrophe économique et sociale qui va véritablement marquer ce pays dans le quatrième trimestre 2020, la France va devoir se retrouver des alliés pour pouvoir peser sur les décisions européennes. Malheureusement les contacts avec l’Italie sont empreints d’une teinte de rivalité de leadership des pays cigales, et la mayonnaise ne prend guère avec l’Espagne. La France est désormais isolée et cela d’autant plus que le Royaume-Uni va quitter définitivement l’UE probablement avec un « No deal » ou presque. Les français, qui n’ont toujours pas tiré un trait sur le lyrisme arrogant de Macron et vont encore croire que ce nouveau gouvernement est susceptible de créer un rebond nous évitant de continuer à descendre relativement au reste de l’UE, n’ont pas d’analyse des médias pour les avertir du danger d’une revanche allemande. Cette victoire allemande se prépare et se fera en douceur avant que le joug se fasse sentir. Attachés aux idées généreuses et de pensée mondiale, les Français aiment qu’elles soient reconnues dans le monde entier mais s’oublient ensuite dans leur application et dans les bénéfices à en tirer. André Comte-Sponville : « Les Français adorent donner des leçons au monde entier sans en recevoir de personne ».


De la déconsidération d’une partie du peuple 

De la fracture des systèmes de protection

De la désinformation et de la peur 

Va sortir une France affaiblie

Qu’une Allemagne 

Revancharde

Engloutira.


Claude Trouvé 
08/07/20