jeudi 31 mai 2012

Le malheur c’est que Philippe De Villiers l’avait prévu en...1992 !

« Une monnaie unique pour quinze ou vingt économies différentes, ça ne peut pas marcher ! Nos salariés, commerçants, entreprises, consommateurs vont le payer cher. D’abord pour y entrer, un jour pour en sortir. L’euro est la religion des élites. Pas celle du peuple ». (12/09/1992)

«  C’est vraiment une idée folle et suicidaire de réclamer une organisation mondiale libre-échangiste. On voudrait détruire l’Europe qu’on ne s’y prendrait pas autrement ». (1/10/1993)
Il y a vingt ans la date du moment où il allait falloir payer nos erreurs n’était pas connue, maintenant nous savons qu’elle est très proche de nous. Le nouveau gouvernement vient de recevoir un démenti sur la politique qu’il veut mener. A l'inverse les premières mesures qu’il a prises sont à noter dans la colonne dépenses et laissent à penser que sa priorité n’est pas l’austérité. Les mesures envisagées pour relancer la croissance sont en contradiction avec le coup de pouce au SMIC.

En fait la France a un licou à nœud gordien autour du cou. L’austérité à l’allemande est d’une brutalité que le peuple n’est pas en mesure d’accepter sans courir vers la paralysie et la baisse du pouvoir d’achat. Une relance efficace de la croissance entraîne des dépenses supplémentaires dans un pays très endetté, alourdit le poids des intérêts d’emprunt et détruit la confiance sur la solidité du pays . C’est un problème sans solution qui ne peut se résoudre quand ajoutant un paramètre ajustable. Ce paramètre est la monnaie.

La monnaie unique nous l’a fait disparaître. Nous sommes comme un bateau qui a perdu son gouvernail. Nous voguons au gré du vent, en pleine tempête, jusqu’à ce que nous nous fracassions sur les écueils ou qu’une vague plus haute que les autres nous fasse chavirer. Avec un bateau fragile nous avons accepté d’affronter la tempête de la mondialisation. Nous avons accepté la circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. Le résultat de tout cela, ce sont des pays dont le niveau économique et la dette sont de plus en plus disparates.

La Grèce se trouve déjà dans la faillite et mise sous « contrôle judiciaire ». Les grecs ont faim et espèrent dans l’euro comme on espère aller aux « restos du cœur ». L’Europe paye mais lui impose à chaque fois de serrer sa ceinture d’un cran supplémentaire…. Jusqu’à ce que mort s’en suive. L’Espagne va avoir besoin d’une aide supplémentaire. Le signe qui ne trompe pas, c’est qu’elle crie haut et fort qu’elle n’en demande pas. A contrario l’agence Fitch vient de dégrader trois de ses régions dont l’endettement est l’un des soucis majeurs de l’état et il reste 19 milliards à trouver pour sauver Bankia, première banque espagnole qui vient d’être nationalisée.

La France est en sursis mais les récentes déclarations de Baroso ainsi que les aveux de la Cour de Comptes vont avoir un retentissement négatif très rapidement. L’ensemble des mesures avancées par le nouveau gouvernement n’est pas à la hauteur du problème et n’avance aucune idée crédible sur la résorption du chômage qui est l’un des critères les plus parlants de la santé d’un pays.

Le dogme de l’euro frappe toujours mais il va s’épuiser avec la Grèce qu’il faudrait aider encore une dizaine d’années et le nouveau sauvetage des autres pays en difficulté. La facture pour l’Allemagne et la France va s’alourdir jusqu’à dépasser les moyens que l’UE peut mettre en œuvre sans faire appel au FMI d’abord et aux pays émergents ensuite. A ce stade l’indépendance de l’UE est compromise et la lente descente aux enfers est enclenchée. 

On ne peut imposer à tout le monde

De s’habiller chic dans une taille mannequin unique

Mais on peut bien s’habiller dans le prêt à porter commun

Où il y a plusieurs tailles !

Claude Trouvé
Candidat MPF aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault

mercredi 30 mai 2012

Le temps des promesses tiendra... jusqu’au 17 juin.

Le président a fait un discours normalement conforme à ses promesses électorales dans un flou artistique sauf en ce qui concerne la Syrie où les grands pays occidentaux s‘étaient mis d’accord sur une position commune. Le renvoi des ambassadeurs syriens s’est fait sans attendre les conclusions du rapport des observateurs de l’ONU, lesquels absoudraient le gouvernement syrien aux dernières nouvelles. Cette précipitation occidentale est devenue suspecte, aussi suspecte que la décision d’envoyer des armes à des rebelles contre un gouvernement légal qu’il soit dictatorial ou non.

On retrouve la volonté d’éviction de toutes les dictatures ou régimes forts qui sont peu manipulables au gré de la stratégie américaine. Celle-ci est toujours la stratégie d’éviction de la Russie et de la Chine hors des zones de production des denrées énergétiques et minières. La Russie ayant sur la méditerranée un seul port d’accueil permanent pour ses navires de guerre, on voit mal celle-ci céder sur un point capital de sa stratégie depuis le temps des tsars !

La promesse de continuer la pression sur la Syrie est donc tenue et Bernard Henry-Lévy réapparaît en chantre de la démocratie occidentale, directement applicable à des peuples qui n’ont aucune idée des dangers de sa pratique sans y être progressivement formés. Tout cela ne peut qu’aboutir à un conflit d’ampleur mondiale si l’on continue sur la voie entreprise.

La promesse sur le retrait des troupes de l’Afghanistan ne demande qu’un effort de logistique puisqu’il était déjà prévu mais plus lentement. Nous ne disposons pas de moyens opérationnels pour effectuer un retrait rapide. Il nous faut des avions porteurs que nous n’avons pas et négocier des voies de passage au Pakistan. Il faudra sans doute plus de temps et d’argent que l’en veut bien nous dire. Peu importe, la promesse est tenue… aujourd’hui.

Mais le temps des promesses de dépenses a sombré aujourd’hui déjà dans le rapport de la Cour des Comptes qui annonce que, sans nouvelles mesures de réduction des dépenses, nous ne pourrons pas tenir nos engagements de réduction de la dette. Devant une croissance insuffisante, le président va devoir revoir sa copie. Mais la Commission de Bruxelles tance littéralement la France qui ne prend ni les mesures d’austérité suffisantes ni les bonnes mesures de relance de la croissance. Cela fait beaucoup pour un seul homme qui a tendance à penser que les choses s’arrangent toutes seules.

En plus notre président a une façon assez particulière d’évaluer ses dépenses de déplacement pour apparaître un homme « normal ». L’économie de deux avions sur son trajet Paris-Bruxelles n’est en fait que d’un car en cas de déplacement terrestre, un avion de secours doit toujours être affecté et fait le déplacement au cas où… En plus tout son parcours terrestre doit être sécurisé en particulier sur tous les ponts et localités traversées. Bref le coût total n’a pas été fait visiblement. Ces promesses d’économie ne sont que de la communication.

Alors que l’Europe du sud prend l’eau et que la France se fait tancer, le président réaffirme aux français, droit dans les yeux, qu’il va tenir ses promesses des présidentielles… le temps d’une nouvelle campagne électorale.

La seule promesse qu’il serait sûr de tenir

C’est celle d’années difficiles

Dont on ne peut sortir tant qu'on n’a pas la recette.
Claude Trouvé
Candidat aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault

mardi 29 mai 2012

La chasse au « politiquement correct » est ouverte…

Le virage à gauche du gouvernement français se traduit déjà par un climat de restriction du langage admissible et par des changements dans les hauts fonctionnaires de l’état. Ce dernier point avait été annoncé dans le programme du président nouvellement élu. Il tient parole comme il vient encore de le réaffirmer ce soir.

De puis l’arrivée au pouvoir de ce nouveau président, Eric Zemmour, le chroniqueur de RTL, est viré. On peut y voir une simple coïncidence mais ses propos sur Christiane Taubira ont dû précipiter les choses. Il avait déjà été condamné pour propos racistes en affirmant que les prisons sont peuplées de gens de la « diversité » en grande majorité, ce qui n’est que la stricte vérité. L’affirmer relève désormais du « racisme », de l’acharnement contre une population qui n’est coupable que de vouloir vivre dans notre pays. 

Le MRAP et SOS racisme ne tolèrent aucune parole pouvant avoir un aspect discriminant… quand il s’agit de la « diversité » ! Je n’ai pas encore entendu parler d’organisations ayant un tel pouvoir dans les pays à majorité musulmane. On aimerait les voir prendre la défense de la race blanche, oui « race » car dans ce cas seulement, d’utilisation de ce mot, on n’est pas passible des tribunaux. Ce sont-ils préoccupés ainsi de l’incident relevé par le Midi Libre le 27 mai 2012 ?

« Carcassonne. Des fidèles caillassés pendant la messe à Saint-Joseph. Hier, à 18 h 20, alors que l’abbé Roger Barthès commençait à célébrer la messe, quatre jeunes, âgés de 14 à 18 ans, ont fait irruption dans l’église Saint-Joseph, avant de lancer des poignées de cailloux sur les 150 fidèles présents à l’office. »

Pour eux sans doute, ce genre d’agression ne pouvait venir que de jeunes voyous de race blanche et non de ses jeunes « sauvageons » qui sont perpétuellement victimes d’un délit de faciès alors qu’ils ne font jamais aucune agression ou action illégale. D’ailleurs il est normal que les jeunes récidivistes ne soient pas victimes d’un acharnement judiciaire qui les pousse à récidiver perpétuellement avec un risque pénal grandissant. C’est sans doute ce que nous devrions appliquer sur nos enfants, plus ils feraient de « conn… », moins la punition devrait être lourde… On comprend pourquoi le service militaire a été supprimé, l’armée n’avait rien compris à l’éducation des jeunes !

Ce laxisme va malheureusement à l’encontre du but que certains disent rechercher, la paix dans le multiculturalisme. Ceci ne fait qu’opposer les cultures, les origines, les religions. La victimisation systématique de la diversité entraîne fatalement des réactions de rejet de la part des autres français qui notent au contraire que c’est laxisme d’un côté et répression de l’autre.

La France va aborder une période sombre de son histoire.

Sectarisme, laxisme, multiculturalisme, mondialisme

Vont ouvrir des plaies béantes dans la liberté et la démocratie.

Claude Trouvé


lundi 28 mai 2012

Après les Etats nous allons « banquer » pour les banques européennes

Les signes de détérioration de la situation financière des banques ne cessent d’affluer. Bankia, la première banque espagnole vient d’être nationalisée et va se voir injecter 19 milliards pour se recapitaliser.  La cotation de la banque en bourse s’est immédiatement effondrée de 29%. Ceci montre le doute de voir l’Espagne en mesure d’assumer cette dette qu’il va falloir trouver sur les marchés à des taux qui dépassent les 6%. De plus cette aide s’ajoute à celle décidée le 9 mai pour 4,5 milliards soit un total de 23,5 milliards pour l’État espagnol.

« Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a reconnu lundi que, pour le pays, il était "très difficile de se financer" avec la tension actuelle des marchés, qu'il a tenté de rassurer en écartant l'éventualité d'une aide extérieure pour secourir les banques. »(AFP)

Le sauvetage de Bankia par l'État devrait faire grimper la dette publique espagnole bien au-delà de l'objectif de 79,8% du PIB visé par Madrid à fin 2012. Par ailleurs la prime de risque augmente au moins aussi vite que les taux d’emprunt et atteint 509 points par rapport à l’Allemagne qui sert de référence.  L’Espagne s’accroche à la  solidité de l’euro mais on voit le doute s’installer. Mariano Rajoy , le premier ministre espagnol, a appelé à une action européenne: il faut "des réformes structurelles dans l'Union européenne" et "l'Europe doit dissiper tout doute sur l'euro", a-t-il estimé. Ce sont des signes d’inquiétude qui ne trompent pas.

L’Espagne s’apprête à demander une aide supplémentaire car les comptes des autres banques sont loin d’être assainis et l’aide extérieure va certainement leur être refusée. Le Fond public d’aide au secteur ne dispose que de 5 milliards, l’État doit fournir le complément. Elle va se tourner d’une manière ou d’une autre vers la BCE. Si les tensions des marchés persistent, "l'Espagne pourrait demander de l'aide au Fonds européen de stabilité financière (FESF)", voire du FMI, a expliqué une source gouvernementale au quotidien de centre-droit. L’Espagne est aux abois !

Pendant ce temps les grecs règlent leurs comptes avec la corruption. Le 17 avril, ce cacique et membre fondateur du Pasok, a été inculpé de blanchiment d'argent et de constitution d'organisation criminelle pour des commandes controversées d'armement, et placé en détention provisoire dans une prison d'Athènes. Son arrestation, la première d'un ministre depuis 20 ans pour ce genre d'affaire, constitue une "mise en cause de tout le système politique"(AFP)
.
Les banques grecques prennent l’eau et il faut les renflouer. Les quatre principales banques grecques ont reçu lundi 18 milliards d'euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) en vue de leur recapitalisation, a indiqué à l'AFP une source au sein du Fonds grec de stabilité financière. "L'ordre de virer les fonds a été donné et cela signifie que la procédure est achevée", a indiqué cette source. La Banque nationale de Grèce (BNG), numéro un du pays, a reçu 7,43 milliards d'euros, Alpha Bank 1,9 milliard, Eurobank 3,97 milliards et la Banque du Pirée 4,7 milliards d'euros.

Tout ce ci montre la fragilité de la zone euro et il est intéressant de lire la presse étrangère alors qu’une partie de poker menteur va se jouer entre la Grèce et l’Allemagne, partie dont personne ne connait l’issue. Le New York Times nous en dit plus : “Les données économiques de jeudi montrent que les perspectives de l’Europe s’assombrissent à mesure que la longue bataille pour défendre l’Eurozone continue à miner la confiance, tout en augmentant les possibilités d’un renouveau du cycle de demandes d’austérité”.

L’Allemagne constate un ralentissement économique et le Royaume-Uni vient de publier des révisions de ses chiffres qui montrent que l’économie britannique se comporte moins bien que la moyenne de la zone euro. L’Europe entre progressivement en stagnation ou en récession. L’euro bloque toute possibilité d’initiative rapide de 17 états suspendus à la santé encore bonne de l’Allemagne qui impose ses vues. 

Le pire est de ne pas reconnaître ses erreurs

De s’enferrer dans le déni…

L’Eurozone est un malade sous oxygène

Que l’on maintient en vie artificiellement.

Claude Trouvé

dimanche 27 mai 2012

Mensonges et vérités sur une Grèce en perdition

Les européens ont réaffirmé leur volonté de maintenir la Grèce dans la zone euro sauf que les grecs ne croient pas à la sincérité de ces propos circonstanciels comme ce dirigeant grec. "Personne ne vous préviendra que la zone euro est sur le point de craquer, ou qu'un pare-feu est mis en place pour le cas où un pays devait sortir de l'euro". Les Européens "disent une chose et en font une autre", a-t-il ajouté.

Lorsque l’on se pose des questions sur une monnaie il faut regarder vers la Suisse, passée maître dans les manipulations monétaires. Thomas Jordan, nommé le mois dernier à la tête de la Banque nationale suisse (BNS), a estimé que la crise de la zone euro s'est aggravée au cours des dernières semaines et prédit des temps difficiles à venir. La Suisse, tout en envisageant pas d'éclatement de la zone euro, prépare un plan pour le cas où cela se produirait, a indiqué dimanche le président de la Banque centrale.

On ne peut être plus clair dans le non-dit. Ce qui permet de rajouter : "Nous devons nous préparer à un scénario d'écroulement de la zone euro, bien que je ne pense pas que cela va se produire", a ajouté le président de la BNS. Leur préoccupation essentielle est celle-ci : "Le groupe de travail se focalise sur des instruments destinés à combattre un renchérissement du franc. L'une des mesures envisageables serait un contrôle des capitaux, c'est à dire un contrôle direct sur le flux des capitaux en Suisse".

Ces propos sont frappés au coin du bon sens et devraient faire réfléchir nos gouvernants sur la nécessité de contrôler sa monnaie. C’est le premier réflexe des suisses lorsque des évènements économiques et monétaires s’avèrent très probables. La monnaie est le principal outil pour faire face à des temps difficiles. En effet si les investisseurs sont très attirés par la solidité du franc suisse, cela entraîne un renchérissement des exportations et pénalise l’industrie du tourisme. Leur Banque centrale veille à maintenir un cours plancher de 1,20 FS face à l’euro.

Hélas la France n’a pas cette possibilité et pire ne veut pas prendre conscience que l’euro joue contre elle, vu l’état de son économie et de sa désindustrialisation.

Mais il y a des vérités qui blessent  et la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde s'est attiré les foudres des Grecs, qui se disent "humiliés" par ses propos sur le paiement des impôts, mais aussi les critiques de Paris qui a qualifié sa vision d' « un peu caricaturale et schématique ». Elle a mis le feu aux poudres en estimant, dans une interview au quotidien britannique Guardian, que "les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement", et ce, en "payant tous leurs impôts", et se dit moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d'Afrique.

Ce n’est pourtant que la pure vérité car les grecs n’ont jamais mis en place un système fiable et organisé de collecte des impôts. Le propos est cinglant mais justifié. La grande erreur a été d’admettre la Grèce dans la zone euro sans un contrôle approfondi de sa situation. Mme Lagarde a par la suite adouci ses propos. Ceux-ci montrent l’exaspération qui se fait jour chez les fournisseurs d’aide à la Grèce et indiquent clairement que la porte de sortie est ouverte.

Les réactions grecques ne se sont pas faites attendre dans un pays au bord de la faillite et de la crise de nerfs, pays où les armateurs et les riches fortunes ont mis leur argent à l’abri mais où le peuple souffre d’une austérité insoutenable. "Merci pour votre amour et votre soutien et sachez que les Grecs ne sont pas stupides. Nous connaissons votre jeu et nous n'allons plus l'autoriser!" assure Elena Papoutsi. "Le 17 juin les Grecs vont répondre aux usuriers du monde entier qui exploitent notre pays", prévient de son côté Eleftheria.

Il y a du vrai dans cette réaction à chaud car une partie de l’Europe, et en particulier l’Allemagne, s’est enrichie par l’euro. L’euphorie donnée au gouvernement grec par la possibilité d’emprunter à des taux beaucoup plus bas qu’antérieurement a annihilé toute volonté de restructurer le pays pour assainir ses finances… la maladie de l’enfant gâté. Mais cette inconscience a beaucoup profité à d’autres pays et personne n’a rien dit jusqu’à ce que le problème éclate au grand jour sur l’incapacité de la Grèce à faire face à sa dette.

En juin la Grèce ne pourra plus payer ses fonctionnaires

Sans une aide supplémentaire.

Que les fonctionnaires et les retraités français

Se posent la question de savoir jusqu’à quand eux le seront !

Claude Trouvé

samedi 26 mai 2012

Pour une nouvelle droite républicaine et une monnaie commune européenne

Philippe De Villiers a essayé de faire comprendre que la route que nous prenions pour l’Europe ne pouvait conduire qu’à un fiasco… il y a de cela bien longtemps et une génération est arrivée depuis. Aurait-on toujours tort d’avoir raison trop tôt ? Fort heureusement Philippe est toujours parmi nous et il peut modestement savourer la justesse de ses prédictions.

Ce n’est pas un homme à s’attarder sur le passé, c’est l’homme d’action du Puy du Fou et du Vendée Globe. Le temps est venu, alors que la France est réellement en grand danger, de rassembler tous ceux qui, dans des partis différents, font le même constat. Le débat gauche-droite n’a plus de sens, sinon qu’il est bloqué par des rivalités que les grands partis entretiennent dans l’esprit de nos concitoyens.

Il n’y a que deux options politiques qui aient une cohérence, soit une véritable Europe fédérale avec un président et un gouvernement, doté de tous les pouvoirs régaliens et d’une monnaie unique, soit une Europe des peuples où ceux-ci gardent une maîtrise de leur monnaie d’une façon ou d’une autre. Nous sommes actuellement dans une situation économique et monétaire qui est celle du « cul entre deux chaises ».

Nous subissons plus ou moins le dictat de l’Allemagne vu l’impuissance de notre économie à rivaliser avec eux. Nous nous en tirons mieux, pour l’instant, que les grecs, les portugais, les irlandais, les espagnols et à peine mieux que les italiens. Avec eux pourtant nous sombrons à une vitesse qui s’accélère avec la dette. C’est donc avec grand plaisir que je répercute le communiqué de presse de Jacques Myard qui fait partie de l’ancienne majorité. Sa vision est très proche de la nôtre et passablement éloignée des discours du précédent gouvernement.

Le 24 mai 2012. « La zone euro ou le règne du négationnisme ! 

La dernière réunion du Conseil européen à Bruxelles laisse pantois d’irréalisme et de naïveté utopique.

On a d’une part Angela MERKEL qui campe sur sa position de la « trique budgétaire » qui étrangle ses partenaires européens, alors que l’Allemagne se maintient grâce à sa force exportatrice et sa faiblesse démographique. Elle risque pourtant de perdre rapidement ses clients de la zone euro qui seront bientôt incapables de lui acheter ses produits.

On a d’autre part François HOLLANDE qui clame haut et fort la nécessité d’émettre des euro obligations, c’est à dire de mutualiser les dettes des Etats faibles, alors même que la France est déjà créditrice de plus de 65 milliards d’euros sur la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, qu’elle a toute les chances de ne jamais revoir. A l’évidence les emprunts russes n’ont pas servi de leçon au parti socialiste ! 

Les euro-obligations ne feront ainsi qu’augmenter les dettes françaises et allemandes, et « plomber » davantage la croissance que seul M. HOLLANDE voit repartir. A très court terme, il n’y a qu’une seule solution : la monétisation de la dette, par des avances directes du système des banques centrales aux Etats, comme le font les Anglais et les Américains sur la base du « quantity easing ».

Mais ces avances directes – création monétaire – ne peuvent être qu’un répit. La question fondamentale est bien celle de l’inadaptation d’une monnaie unique à des économies divergentes. Il est urgent que les dirigeants européens regardent les réalités en face, et sortent de leur credo utopique, et cessent d’être des cabris de l’euro, qui conduit à la catastrophe économique, sociale, et politique. L’émergence d’un parti néonazi à Athènes ne lui ouvre-t-elle pas les yeux ?

 La monnaie unique n’est pas viable, elle est en sursis, et plus on attendra pour l’admettre, plus les peuples le payeront en récession, chômage et révoltes sociales. Seule une monnaie commune, monnaie de référence permettant des ajustements monétaires, a une chance de sortir l’Europe de la crise.

On assiste aujourd’hui au refus des réalités. C’est un véritable négationnisme politique et monétaire.

Jacques MYARD - Député UMP - Président du Cercle Nation et République »

La France est à l’heure des choix de son avenir,

Le débat gauche-droite actuel est mortifère,

Il faut rebâtir l’Europe avant qu’elle sombre !
Claude Trouvé

vendredi 25 mai 2012

Tout se prépare pour le « Grexit » !

Lors du sommet informel du 23 mai, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont répété leurs vœux de croissance et leur volonté de garder la Grèce dans l'euro. L’euroscepticisme se développe pourtant après la réunion de Bruxelles, réunion des bonnes intentions et des bonnes reculades devant l’action. Tout le monde s’apprête néanmoins à voir la Grèce sortir de l’euro parce qu’il n’y a pas d’autre solution raisonnable. Aider la Grèce à en sortir coûtera moins cher que de l’aider à y rester.

En fait tout le monde affirme haut et fort que la Grèce restera dans l’euro mais en y mettant des conditions intenables par le peuple grec, c’est donc la pousser vers la sortie. L’important pour l’UE est de ne pas perdre la face car les dirigeants politiques des pays de la zone euro en particulier y voient deux inconvénients majeurs. Le premier c’est la peur de l’effet domino car les dominos prêts à sombrer concernent toute l’Europe du sud et la deuxième, liée à la première, c’est le cruel désaveu de l’Europe qui protège.

Il reste à la Grèce de jouer sur la peur que suscite sa sortie pour obtenir les avantages les plus substantiels possibles. Il faut attendre les élections du 17 juin pour que les discussions reprennent mais la Grèce s’enfonce chaque jour un peu plus. La remontée n’en sera que plus pénible pour ce pays.

Une grande partie des français n’ont pas encore réalisé la gravité de la situation actuelle de notre propre pays. Les présidentielles, où les sujets importants ont été masqués ou à peine effleurés, laissent le pays dans une désinformation totale. Celle-ci engendre une euphorie surtout à gauche qui va d’ailleurs se retourner contre le gouvernement en place. On s’empresse de promouvoir, même par décret dans le cadre de la concertation promise, les mesures les plus spectaculaires sans regarder réellement comment les financer. On verra plus tard.

Malheureusement la réalité nous rattrape toujours et les gouvernements n’y échappent pas. Les euro-obligations, voulues par Hollande vont faire long feu et ce qui peut sortir des taxes sur les opérations financières, pratiquées par quelques pays, n’est pas à la dimension du problème. Dans l’Europe du sud particulièrement, états et banques sont endettés ou n’ont pas les fonds propres nécessaires pour faire face aux besoins des pays concernés.
Je pense qu’il faut fournir quelques chiffres révélateurs à l’opinion publique. 

« Chaque jour, la France dépense 280 millions d'euros... qu'elle n'a pas !

La France a actuellement une dette se montant à près de 1 717 milliards d'euros -- soit environ 26 000 euros pour chaque homme, femme et enfant de notre pays.

Pour financer cette dette, les autorités empruntent... sans compter ! En 2011, la France a ainsi emprunté 184 milliards d'euros sur les marchés. Cette année, nous aurons besoin de 179 milliards d'euros.

Sans ces milliards, il deviendrait rapidement impossible de payer les fonctionnaires, les retraites, ou encore maintenir notre système de Sécurité sociale.

Mais alors que l'Etat français joue les cigales en se portant au secours de pays encore plus mal en point que lui et dépensant de l'argent qu'il n'a pas... les Français, eux, sont des fourmis.

L'épargne des Français a atteint des records en 2011 -- au plus haut depuis 1983 -- atteignant 16,8% de leur revenu et représentant près de 11 000 milliards d'euros !
Oubliez la retraite, oubliez les rémunérations de livrets, oubliez vos rendements d'assurance-vie... Il va falloir payer la dette française d'abord -- et que les gouvernements l'avouent ou non, ce qu'il y a dans vos poches les intéresse au plus haut point ! » (Simone Wapler)

Rassurez-vous, la France ne devra emprunter que 300 milliards en 2013… On ne vous dit pas tout, de peur que vous ne votiez plus et que vous disiez « Sortez les sortants et n’entrez pas les entrants »… de peur que la contagion soit partout.

Le drachme de la Grèce c’est qu’elle meurt de l’euro,

Le drame de la France c’est qu’elle y croît trop !

Claude Trouvé

jeudi 24 mai 2012

Journée bruxelloise riche en utopies et clivages révélés

Cette journée bruxelloise du jeudi 24 mai 2012, journée dont les participants avaient pris la précaution de dire qu’il n’en sortirait aucune décision, a tout de même eu des résultats concrets. La première c’est la réaffirmation de la volonté de l’Europe de garder la Grèce… à condition qu’elle respecte les critères d’austérité qui lui ont été imposés.

Comme l’a affirmé le parti de gauche grec, qui a de fortes chances de gagner les élections prochaines et qui a été à l’origine de la chute du précédent gouvernement, la Grèce ne peut plus supporter ce plan d’austérité. Il affirme néanmoins vouloir rester dans l’euro. C’est un véritable dialogue de sourds… apparemment. En fait la Grèce va jouer sur la peur de l’effet domino sur l’UE et en tirer le maximum d’avantages… financiers, l’UE de son côté veut pouvoir sortir la Grèce avec le bon motif… d’indiscipline !

Le résultat ne fait plus aucun doute, la sortie de l’euro pour la Grèce est dans les têtes et tout le monde s’y prépare. La Grèce dans l’euro avec acceptation de l’austérité de l’UE est bien une utopie savamment entretenue. Une autre utopie est la taxe sur les transactions financières. L’Allemagne y souscrit avec nous. Le Royaume-Uni s’y oppose à cause de la City qui est le carrefour de la plupart de celles-ci en Europe. Dominique Strauss-Khan s’y est opposé en son temps car lourde à mettre en œuvre pour un résultat faible. Si elle porte sur les transactions quasi instantanées par les ordinateurs, transactions qui sont en nombre considérables, elle devient beaucoup trop pénalisante pour le bon fonctionnement des échanges.

Si le Royaume-Uni ne lâche pas le morceau, l’os à ronger donnera l’illusion d’un grand pas franchi et permettra au politique de crier victoire… pour un miroir aux alouettes. C’est encore une illusion de plus.

On rentre ensuite dans les clivages à géométrie variable. En effet, alors qu'ils partagent une certaine volonté de croissance, les chefs d'Etat et de gouvernement sont divisés, dès qu'il faut envisager les moyens pour y parvenir. Comme pour la taxe sur les opérations financières (TTF), les avis divergent sur les eurobonds.

 Selon le Figaro, "les Allemands sont exaspérés par l'intransigeance d'Hollande", notamment au sujet des obligations européennes. Ces titres, garantis par l'Union européenne permettraient, selon ses partisans, de mutualiser la dette et de rééquilibrer les taux d'emprunt entre les Etats membres. Pour Angela Merkel, par contre, les eurobonds ne favorisent pas la croissance.

François Hollande cherche des appuis pour affronter l’Allemagne et espère en trouver un en la personne de l’italien Mario Monti. Ceci montre la puissance allemande dans ce débat, débat dans lequel on ne perçoit aucune solution viable pour l’Europe du sud. La croissance européenne est vue comme devant être générée par un apport massif d’argent mais le principal contributeur restera l’Allemagne. C’est donc lui demander un nouvel effort… pour les autres. Notre seul argument est de faire remarquer que l’Allemagne s’enrichit principalement sur le dos des autres européens. Ceux-ci, subissant plus ou moins une baisse de leur croissance allant jusqu’à la récession comme l’Espagne, le Royaume-Uni et bientôt la France, la décroissance l’atteindra aussi.

L’idée d’une Europe coupée en deux va resurgir. L’Europe du sud se meurt avec un euro trop fort pour son économie. Si la France et l’Italie en sont convaincues, elles peuvent jouer cette carte en face de l’Allemagne qui peut y trouver un intérêt. L’Europe du Sud pourrait soit garder ses monnaies nationales ou mieux se doter d’une monnaie commune pouvant fluctuer par rapport à l’euro du nord.

En tout état de cause de grands évènements se préparent au gré ou non des états européens car la situation devient intenable. Les plans d’austérité à l’allemande sont un remède de cheval qui détruit l’organisme fragile de l’Europe du sud. La potion trop forte est indigeste. Un euro dévalué qui rejoindrait le dollar soulagerait les pays en difficulté mais il n’y a pas de volonté politique et il faut se plier à son évolution dans le degré de confiance qu’il suscite. Il n’est pas une variable de pilotage de l’économie européenne.

L’Europe des marchés, l’UE fédération,

Nie la disparité de toutes ses nations,

Tente de recoller des morceaux incollables

Et par obstination nous rend tous misérables.

Claude Trouvé

mercredi 23 mai 2012

La Grèce nous renvoie l’image de ce qui nous attend.

J’aurais aimé vous entretenir d’un autre sujet que celui de cette Europe du sud qui franchit de plus en plus vite les étapes qui mènent à la faillite. Mais l’actualité devient brûlante. Les gens que je contacte durant cette campagne électorale montrent une inquiétude grandissante en particulier ceux qui sont des acteurs attentifs et concernés directement par la santé économique de notre pays, les commerçants, les PME, les professions libérales, les paysans et les retraités.

Cette inquiétude contraste encore avec le discours des fonctionnaires qui, dans l’ensemble, se réjouissent de l’arrivée d’un nouveau gouvernement. Ils restent dans l’espoir du changement et du confort des postes d’état assurés pour la durée de leur vie professionnelle. Cela se comprend de travailleurs qui se sentent (ou se croient) à l’abri. On me dit pourtant que certaines catégories d’entre eux sont payées avec retard. 

Cette population reste dans une douce illusion du pouvoir que peut avoir le nouveau gouvernement sur le cours des choses alors que les dogmes qui les meuvent sont les mêmes que ceux des précédents et aboutiront aux mêmes résultats.  Comme le disait Einstein, une expérience peut ne pas donner les résultats attendus mais la bêtise est de croire qu’en la recommençant elle va donner des résultats différents.

Au cours de ces deux dernières années, mus par l'angoisse, les Grecs ont retiré la somme nette de 72 milliards d'euros du système bancaire -- soit près d'un tiers du total des dépôts bancaires court terme. Il se murmure même que les retraits se sont accélérés ces derniers jours, alors que la possibilité "inimaginable" que la Grèce puisse sortir du bloc de l'euro devient de plus en plus imaginable.

Qui pourrait leur reprocher quand ils pressentent que demain leur argent peut ne plus rien valoir puisque la situation de leur pays et d’une partie de l’Europe s’aggrave chaque jour. Ils le retirent avant qu’on leur transforme leur avoir en drachmes qui ne vaudront plus rien ou si peu. Mais le domino Grèce pousse celui de l’Espagne.

« Les Espagnols, tout aussi angoissés, font également la queue pour retirer leurs euros du système bancaire. Ils ne sont pas les seuls : beaucoup d'investisseurs obligataires se comportent de même : ils écoulent à bas prix les obligations de l'Etat espagnol et/ou achètent des assurances contre un défaut du gouvernement espagnol. » (Chronique Agora)

L'attisement des troubles en Grèce, interfère sur le  marché obligataire espagnol alors qu’il est connu que l’Espagne a des difficultés budgétaires.

Le graphique ci-joint montre clairement l’accélération des évènements pour ce pays qui, avec le Portugal, est le plus menacé à court terme. On voit en plus que l’augmentation des CDS croît encore plus vite que le rendement des obligations, ce qui traduit une accélération de la perte de confiance des assureurs. Le défaut de l’Espagne est considéré comme de plus en plus probable.

Aucun des problèmes qui frappent l’Europe, et en particulier celle du Sud, n’est résolu. A force de n’apporter aucune solution aux vrais problèmes, le risque grandissant de désintégration a poussé la BCE a sorti le LTRO de son chapeau. Elle a envoyé une masse énorme de liquidités mise à la disposition des banques qui ont fait sourire les marchés pendant… trois mois et le soufflet est retombé au même point boursier qu’avant. Le plus drôle, si j’ose dire, c’est que vu les menaces qui pèsent sur l’Italie, le Portugal, l’Espagne, les banques ont préféré prendre des obligations de la BCE. Ce qui veut dire retour à l’envoyeur… 

Faudra-t-il que les français se ruent sur les banques,

Comme les grecs et les espagnols,

Pour que les prédictions et les solutions

Du Mouvement Pour la France soient entendues ?

Claude Trouvé
Candidat dans la 5ème circonscription de l’Hérault

mardi 22 mai 2012

Le domino grec va tomber et la zone euro avec lui !

Au début de cette année, nous nagions dans l’optimisme et – s’il faut en croire notre ancien Président – la crise était « derrière nous ». On constate aujourd’hui que les différents indicateurs passent les uns après les autres au rouge. La Grèce est au bord du gouffre. Le bank run fait rage, les particuliers grecs se ruent sur les guichets pour retirer leur cash. Les comptes se vident à un rythme alarmant : chaque jour se sont quelque 800 millions d'euros qui sortent des distributeurs automatiques ou des agences. Pour endiguer l'hémorragie, il est maintenant envisagé de limiter à 1 000 euros par personne et par mois les retraits autorisés. Ces sommes se rajoutent aux 16 milliards d'euros qui ont déjà été sortis et virés à l'étranger depuis 2009.

La Grèce restera dans l'euro s’il gagne les prochaines élections législatives de juin, a affirmé mardi à Berlin le leader de ce parti, Alexis Tsipras. A la veille d'un sommet européen à Bruxelles consacré à la crise, Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale Syriza, affirme que dans ce cas la Grèce restera dans l’euro. Ce pays a jaugé la peur que procure sa sortie éventuelle de la zone euro. Il en joue, pathétiquement dirais-je, pour demander de nouvelles aides. L’Allemagne, consciente que toute aide supplémentaire est non seulement donnée à perte mais qu’elle encourage ce pays à la facilité, va s’y opposer fermement. C’est le principal payeur et les poches vides des autres pays ne vont pas les pousser à aller bien loin sur ce point.

Le Portugal est dans une situation critique. Les représentants des créanciers du Portugal entament mardi une nouvelle évaluation de la mise en œuvre du plan d'aide de 78 milliards d'euros au moment où la crise grecque suscite la crainte d'une éventuelle contagion. Le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 4 milliards d'euros dépend d'un nouveau satisfecit de la Troïka. Le Portugal a déjà reçu de ses bailleurs de fonds près de 53 milliards d'euros soit près de 70 % de l'aide totale.

« Le nouvel examen intervient dans un climat assombri par une hausse sans précédent du taux de chômage qui n'est plus qu'à 0,1 point de la barre des 15% et dépasse les 36% pour les jeunes qui de plus en plus nombreux quittent le pays pour tenter leur chance à l'étranger. La hausse du chômage risque de peser sur les déficits en raison d'une augmentation imprévue des dépenses en matière d'allocations. Parallèlement, les mesures d'austérité vont, selon des prévisions officielles, aggraver la récession, l'économie devant reculer cette année de 3,3% du PIB. » AFP 22/05/12

Les taux se tendent à nouveau sur l’Espagne. Vendredi, ils sont montés à 6,33%. De plus les clients de la banque espagnole Bankia, récemment nationalisée, ont retiré plus de 1 milliard de leurs comptes. Le pays est tombé en récession et comme les investisseurs internationaux ont peur d'un défaut de paiement, ils ne prêtent plus. La situation s'aggrave, l'immobilier tombe au fond du trou et le chômage s'amplifie. L'Espagne est en train de rejoindre la Grèce sur le chemin de la faillite, même si son économie est à l’évidence plus solide.

Les taux se tendent aussi en Italie. Vendredi, ils sont montés à 5,84% tout prêt du seuil de 6% considéré comme celui au-delà duquel on rentre dans une spirale dangereuse. Quant à la France, elle a retrouvé l’écart de taux d’intérêts avec l’Allemagne qu’elle avait avant la création de l’Euro. Il devient très probable que la France sera en faillite en 2014. L'arrivée de François Hollande au pouvoir signe un durcissement de la fiscalité et sans doute une aggravation de la dette publique que nous devrons finalement payer.

La croissance par des investissements européens sur les infrastructures demande d’injecter des masses monétaires importantes dont l’UE ne dispose pas puisqu’elle doit se préparer à faire face à la faillite de la Grèce et à des aides importantes très probables au Portugal, à l’Espagne et à l’Italie. On va alors tout droit vers la création de monnaie dont on connait la dangerosité parce qu’elle n’est pas une monnaie de réserve comme le dollar.

En ce qui concerne la dette publique, son financement est visé par les « eurobunds » sur lesquels la France et l’Allemagne s’affrontent. Cette dernière ne cèdera pas. L’horizon est donc passablement bouché et la lourde machine européenne, frileuse de surcroît, tentera encore désespérément de sauver l’euro. Elle ne fait que gagner du temps, temps pendant lequel les difficultés de l’Europe du sud s’aggravent. Pendant combien de temps est la seule question à laquelle on ne peut répondre, sinon jusqu’à… épuisement !

Un tsunami s’abat sur l’Europe,

Les digues sous-dimensionnées ne résisteront pas.

Il ne servira à rien de s’accrocher aux épaves de l’euro.

Claude Trouvé

lundi 21 mai 2012

La Grèce dans l’euro ou le ver dans le fruit

Que fait un ver installé dans le fruit ?  Il s’y nourrit aux dépens de son hôte.

Au 31 décembre, la dette budgétaire de la Grèce s’élevait à plus de 367 milliards d’euros. Compte-tenu de la diminution des dettes de son administration par l’effacement de quelques 107 milliards de créances grecques détenues par les prêteurs privés du pays, celle-ci ne s’élèverait plus qu’à 280 milliards au 31 mars. Mais le ministère des Finances annonce que le chiffre est désormais supérieur. La dette doit d’ailleurs repartir à la hausse au fil des versements des prêts promis au pays d'ici 2014 par l'UE et le FMI.

De plus il va leur falloir ajouter un montant de 25 milliards d'euros versés au pays en avril pour assurer la recapitalisation du système bancaire national qui avait participé à la « restructuration » de la dette, à son effacement partiel dit moins pudiquement. Les vases communicants vous connaissez ?

Nous en sommes au deuxième plan de sauvetage de novembre pour un montant de 130Mds après celui de mai 2011 de 110Mds. C’est donc une pluie d’argent que l’UE doit déverser sur la Grèce jusqu’en 2014 pour un total de 365Mds. Moyennant quoi la Grèce est supposée faire chuter sa dette de 160% à 120% ; c’est-à-dire au niveau de l’Italie dont les signes de bonne santé inquiètent la communauté internationale !

Là il s’agit plutôt du tonneau des Danaïdes. En Grèce, les déposants, eux, ont complètement perdu confiance dans leurs banques et se précipitent dans leurs agences pour retirer leurs économies. Depuis 2010, c'est 72 milliards d'euros qui auraient ainsi été retirés des banques grecques, soit près de 30% des dépôts. Le rythme s’accélère et est actuellement de l’ordre de 700 à 800 millions par jour. Le pire c’est que cet argent quitte le pays pour d’autres plus sûrs ou réputés comme tels. Cette course à l’argent cash, dénommée bank run pour ne pas parler tout simplement de banqueroute, épuise la trésorerie des banques et aggrave leur fragilité.

Selon certaines évaluations ces banques grecques disposeraient encore de 65 à 85Mds€ soit de quoi fournir pendant trois à quatre mois au rythme actuel. Mais celui-ci ne peut que s’accélérer puisque la confiance s’autodétruit. Elles vont alors se tourner vers la banque centrale du pays. C'est ce qu'elles ont fait en récupérant ainsi environ 50 milliards. A l’épuisement de cette banque centrale celle-ci va se tourner vers le dernier recours… la BCE. « Le problème, c'est que les banques grecques ne sont pas les seules à avoir besoin d'aide. La situation du réseau bancaire espagnol et irlandais est pire. La semaine dernière, c'est l'Espagne qui a dû affronter des rumeurs grandissantes de bank run. Un milliard d'euros aurait été retiré des banques espagnoles depuis le 6 mai.» (Agora 21/05/12)

Le gouvernement espagnol vient une nouvelle fois de demander aux banques d'augmenter leurs fonds propres pour faire face aux pertes potentielles. Malgré les démentis du gouvernement espagnol il y a fort à parier sur l’indispensable intervention de la BCE et de l’eurozone. Selon l’ Herald Tribune, les dépôts en Espagne, Italie, Irlande et Portugal (les pays dont le système bancaire est le plus fragile) représentent au total 5 500 milliards d'euros. C’est 7 fois plus que le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Le risque de voir, par effet de contagion, l’ensemble des épargnants de ces pays faire de même puis pourquoi pas nos épargnants français est loin d’être une vue de l’esprit. Les liquidités des banques seraient alors rapidement asséchées. Ce n’est pas le sommet du G8 qui fait entrevoir une solution. Au-delà du communiqué final de bonnes intentions, le contenu est vide. La réunion de l’eurozone ne va pas décider dans l’urgence, comme toujours, même si le compte à rebours est enclenché pour quelques semaines ou quelques mois au plus.

Que l’on regarde le problème sur une face ou une autre, il faut stopper la gangrène et la solution la plus évidente, même si elle est douloureuse c’est :

Accepter et organiser

La sortie de la Grèce de la zone euro,

Même si cette sortie n'est que provisoire !
Claude Trouvé

dimanche 20 mai 2012

On change tout et on recommence !

Billet dominical d’humour…  noir ( pardon excusez-moi... divers)

Le décor est planté. Le Président s’est doté d’un premier ministre et d’un gouvernement… du changement. Si, si, la preuve on a baissé le salaire des ministres, clac, d’un seul coup de baguette magique… et passé dans le même temps de vingt ministres à trente-quatre. Bravo, on a en même temps fait un beau coup de pub et doté la France d’une puissance de frappe presque doublée. Ils ne sont pas géniaux nos socialistes ? Cela valait vraiment le coup de changer de ce groupe de bêtes de somme mala...droites et chèrement payées. Cela coûte combien tout ça en fin de compte, dites-vous ? Plus ? Oui, mais pour un ravalement pareillement médiatisé, on ne va tout-de-même pas chipoter pour de la broutille.

Car enfin regardez cette « égalité de la femme », splendidement réalisée par la parité homme-femme dans ce gouvernement, après ce mépris indécent pour la gente féminine de nos prédécesseurs. Une réussite d’autant plus remarquable que, nous les hommes, on s’est octroyé presque tous les ministères importants. D'autant plus que les femmes nous sont gré de leur avoir rendu Justice. Pas génial ce coup double ! Mais ce n’est pas fini, après l’égalité de la femme, on a « l’égalité des territoires ». Certains esprits fragiles ont déjà pensé que nous allions redessiner la carte de France qui date de Napoléon. Pas du tout, nous avons eu l’idée génialement nouvelle, que les départements pauvres doivent être relativement plus aidés que les riches. Certains l’ont déjà fait dites-vous, mais attention, nous, on l’écrit en lettres d’or au fronton du gouvernement de l’égalité.

Je vois que vous êtes déjà scotchés, remettez-vous, ce n’est pas fini. La droite moribonde avait un ministère des finances dont le financier se riait du savetier. Nous on va faire de « l’économie sociale et solidaire ». D’abord la formule a une emphase proprement wagnérienne mais elle stipule bien que les impôts et taxes, que nous concocterons comme les autres et mieux encore, auront ce parfum de solidarité qui rendra leur paiement socialement imparable et non plus égoïstement exigible. Chapeau bas devant ce respect du contribuable ! Non ?

Nous le social, c’est notre logo, notre dichotomie entre la richesse antisociale et la pauvreté sociale. Alors désormais tout dialogue devra être social puisque c’est ainsi que nous débaptisons ce ministère du travail. Avouez que ce nom de ministère ça sentait l’abrutissement des masses laborieuses, métro, boulot, dodo quoi. C’est comme l’ancien ministère de l’industrie, ça rimait à quoi ? On ne savait même pas à quoi il servait, puisque l’industrie existait sans lui. Nous, on a donné un sens à ce ministère, il est devenu l’emblème du « redressement productif ».

Oui je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais le mot « économie », qui s’accoquine avec  l’horrible « austérité », fait s’effondrer tous les pays autour de nous. C’est donc une raison de plus de le supprimer du vocabulaire gouvernemental. Seul le mot « croissance » est désormais permis. On va passer de l’adolescent boutonneux à un bel adulte puisque, comme vous le savez, la « croissance » entraîne le « redressement productif »… de ce que vous savez. La croissance c’est ce que Pasteur a bêtement démoli, la génération spontanée. A partir de rien, car les caisses sont vides, on génère de la croissance en fabricant seulement des billets… doux pour les banquiers et les lobbies. Après quoi on peut « buller » tranquillement.

D’ailleurs pour buller il y a de plus en plus de monde d’accord. Martine se frotte les mains, elle qui a été précurseur en la matière avec les 35 heures qu’on a réussi à payer 39. Et puis vous avez vu la crise n’est qu’un mauvais moment à passer, il n’y a pas de quoi en faire une crise de nerfs. Rassurez-vous on a mis au gouvernail du redressement, le meilleur spécialiste possible, un avocat… pour plaider coupable auprès d’Angela le cas échéant.

D’ailleurs si vous voulez le changement, il faut du sang neuf, des ministres dont les connaissances n’encombrent pas leur compétence… vous me suivez j’espère. Tenez, Christiane Taubira a le verbe juste assez haut pour celui de la justice immanente. Elle a de plus l’avantage d’avoir tout à apprendre sans aucune idée préconçue. C’est comme Nicole Bricq qui va rentrer dans un environnement dans lequel elle va refroidir les velléités de réchauffement global… de vieilles idées éculées et insuffler un oxygène dynamisant par perfusion cérébrale candide.

Par contre nous devons insister sur les deux notions bien distinctes de « développement » et de « développement durable ». Ce n’est pas la même chose ? Pas du tout, la preuve c’est que nous avons deux responsables différents, Pascal Canfin et Nicole Bricq respectivement. Il s’agit là encore de deux spécialistes qui ont le cerveau vide de toute connaissance dans ce domaine mais entièrement disponible pour des idées nouvelles. C’est le changement… il y en aura un qui sera plus durablement que l’autre aux commandes.

Mais le coup qu’il fallait réussir c’est de mettre la Cécile Duflot de paroles au logement après des jours d’effort pour la déloger des Verts. Si, si, elle ne voulait pas être ministre alors que nous avons un besoin impérieux de construire des logements en pagaille, enfin je voulais dire dans l’ordre logique écologiquement parlant. Ouf, elle a enfin accepté et nous tenons là la perle rare dans ce domaine de compétence. C’est le François Baroin de notre équipe quoi.

Plus fort encore, c’est l’aptitude à la prévision de notre président. Il sait bien que tous ces « Ayrault » en herbe, qu’il a promus, font s’acharner à réglementer, à taxer, à dépenser, ne serait-ce que pour justifier leur utilité, et que ceci est incompatible avec ses promesses. C’est là que le génie de notre chef atteint son apogée… il l’a prévu ! Il a deux trucs imparables qu’il va imposer à Angela Merkel. Comment non ? Vous ne le connaissez pas, il a toute l’Europe derrière lui. Elle va plier… son porte-documents.

Depuis qu’il a dit qu’il faut de la croissance par la relance de la consommation, tout le monde en redemande. Alors lui il va imposer les « eurobunds » et la planche à billets à la BCE avec droit de tirage illimité en cas d’urgence et ce, directement aux états. Comme c’est inédit, tout le monde va applaudir. Les « eurobunds » c’est super. Tu mises 10 au pot, les autres 90 pour faire 100. Après tu peux tirer 20, c’est les autres qui payent.

Avec ces deux trucs là on se paye des « superdépenses » structurelles européennes aux frais de la princesse. Il n’y a même plus besoin de pomper l’argent des français sur le livret A, comme prévu. Ils peuvent continuer à y perdre de l’argent. L’ENA tout de même ça vous forge un cerveau génial ! Quand je pense que sans le vote de la « diversité » vous auriez pu nous oublier. Heureusement que, nous, on y a pensé !

Ce coup-ci on va frapper fort,

Pareil qu’avant mais avec un meilleur art de l’enc…

Si vous ne sentez rien ou pas davantage

C’est que vous êtes morts !

Claude Trouvé

samedi 19 mai 2012

La quadruple menace des « ismes »

La quadruple menace c’est  le mondialisme, « l’eurofixisme », le totalitarisme et le multiculturalisme.

Qu’est-ce que « l’eurofixisme » ? C’est l’idée fixe que l’euro est la seule voie possible pour la France dans le mondialisme sans contrainte d’aujourd’hui où toute protection douanière est prohibée en Europe et pratiquée ailleurs. C’est l’idée angélique qu’une Europe disparate de peuples parlant une trentaine de langues, disparate économiquement, socialement, juridiquement, militairement voire culturellement, va trouver son unité grâce à une monnaie unique.

Heureusement un certain nombre de nations ont refusé cette monnaie et nous permettent de juger, par comparaison, du dogme de la monnaie unique. Si le cas du Royaume-Uni n’est guère meilleur que le nôtre, il faut noter que ce pays est très particulier avec une vie économique, on pourrait dire financière, centrée sur la City et ses relations particulières avec Wall Street et les Etats-Unis. Mais parmi les pays qui montrent une santé bien meilleure que la nôtre avec leur propre monnaie, il faut regarder la Suède dont les européistes évitent soigneusement de parler.

« The Economist » publie en dollars les chiffres suivants de 2011 pour ce pays de 9,374 millions d’habitants :
Rubriques
Suède
France
Dette publique en milliards
165,2
2089,4
Dette publique/habitant en dollars
17.652
37073
Dette publique/PIB
39,2%
87,4%
Variation du déficit annuel
4,52%
4,3%

Si la variation du déficit public suédois 2011 est de l’ordre de celui de la France, sa situation est incomparable car le poids de la dette y est plus de deux fois plus faible donc en gros aussi l’intérêt de la dette. Ce simple constat montre que ce pays qui a effectué deux dévaluations successives au plus fort de la crise a beaucoup mieux résisté que nous. De plus la couronne suédoise a retrouvé sa parité précédente par rapport à l’euro.

Que voit-on venir avec ce duo mirifiquement compatible croissance-austérité quand les caisses sont vides ? De l’argent de la planche à billets. La BCE l’a utilisée, plus largement que ne lui permet normalement ses statuts, depuis la mi-décembre, et la bourse en a profité pour retomber comme un soufflé cette semaine pratiquement au même niveau qu’en décembre. L’argent ? Envolé… pour rien… Si ! Un sursis cher payé.

"Quand nous avons été chassés du Paradis, Dieu ne nous a pas dit « Consommez, empruntez, la croissance suivra », mais bien «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Ce qui veut dire, si je comprends bien : Tu bosses et après tu consommes, si tu as bien bossé. Autrement tu la sautes ». A mon humble avis, Dieu n’est pas keynésien. Comme le disait Reagan : « Les économistes sérieux croient en Dieu, les keynésiens croient au Père Noël. L’embêtant c’est que le Père Noël n’existe pas.»"(Charles Gave)

Alors nous avons un nouveau gouvernement de spécialistes de la croissance, ayant prouvé par leurs actions de managers de l’industrie qu’ils avaient les recettes. Fichtre ! On remarquera que ce gouvernement est constitué à 100% de fonctionnaires, de professionnels de la politique et de personnes dont les ressources proviennent en totalité de l’argent public.

Nous entrons dans une ère de parti unique socialiste, élargi aux supplétifs de la pseudo écologie et à un soi-disant parti radical. Tous sont issus de la sphère publique. Ils ne peuvent qu’être dévoués à son service et attendent avec impatience de disposer d’une Assemblée à leur botte. C’est comme si on leur votait les pleins pouvoirs que le Général avait demandé et qui a été traité, par les mêmes, de dictateur. Nous risquons d’entrer dans l’ère du totalitarisme qui imprimera toute l’administration publique et parapublique de marques quasi indélébiles avec des médias aux ordres et récompensés par des avantages précédemment attribués sous l’ère Jospin.

Angela Merkel et Sarkozy ont dénoncé la faillite du multiculturalisme, les socialistes ont font un atout pour la France et pour leur incrustation au pouvoir. De même qu’ils avaient forgé leur socle sur l’éducation nationale, ils le renforcent avec la « diversité » et sont fêtés par les drapeaux étrangers et les manifestations de prévision de confiscation du pouvoir. La procréation de ces nouveaux occupants étant largement supérieure à celle des « souchiens », ceux-ci n’ont plus qu’à attendre d’être soumis en « dhimmis ».

Nous avons assimilé des allemands de l’armée d’occupation,

Nous devons faire de même avec les nouveaux arrivants.

La France n’accueillera que ceux qui l’aiment et la respectent

Ou bien rejoindra le Tiers-Monde islamiste.

Claude Trouvé
Candidat dans la 5ème circonscription de l’Hérault