vendredi 18 mai 2012

Une France d’auto-flagellation qui va vers le tiers-mondisme

François Hollande a honoré de sa présence la journée commémorative de la fin de l’esclavage, Nicolas Sarkozy avait fait ses excuses pour notre action coloniale. Les français se repentent à longueur de temps comme si notre histoire était bourrée de tares et que des expiations sans fin étaient nécessaires.

Peu importe que les principaux pourvoyeurs de l’esclavage soient des arabo-musulmans, eux n’ont pas à s’en excuser puisque nous les avons colonisés. Les coupables c’est nous. Nous avons spolié des peuples de leurs biens et de leur liberté. Peu importe qu’Alger n’ait plus ressemblé en rien, quand nous l’avons quittée, à ce qu’elle était en 1850. Peu importe que des colons aient développé la vigne et les cultures fruitières, en donnant du travail et en enrichissant la terre. Peu importe que la richesse de ce pays tienne désormais au pétrole que nous avons découvert et exploité.

Nous avons cru, c’est vrai, à l’Algérie Française, tellement nos compatriotes ont transformé ce pays. De Gaulle a pensé un instant ce qu’il disait à Tamanrasset. Il nous a fallu partir, souvent en laissant tout, l’opprobre au front. De français travailleurs vivant dans un département français, nous sommes devenus des indésirables, des exploiteurs et des mécréants que l’islam chassait. Nos cimetières ont été profanés et nos églises fermées.

On pourrait parler ainsi de toutes nos anciennes colonies d’Afrique. Nous finissons ainsi, à force de repentance de nos dirigeants, à avoir honte de notre identité, honte de notre passé. J’ai retrouvé une « composition française » écrite en 1928 par ma mère dont le sujet donné par l’école laïque était « Que pouvez-vous dire sur les apports du colonialisme ? » dans une classe de préparation au Brevet d’Etudes. Au passage, le niveau de rédaction (et d'orthographe !) de l’élève, dans cette classe correspondant à la seconde, ferait aujourd’hui pâlir d’envie les professeurs de philosophie en terminale.

Il émanait de la rédactrice du devoir une fierté qui augurait d’une jeunesse conquérante et sûre d’elle-même. Le commentaire de la correctrice ajoutait de plus que les aspects économiques bénéfiques pour les coloniaux et les « colonisés » n’étaient pas assez mis en valeur ! Aujourd’hui le sujet serait dans cette même école laïque « Que pouvez-vous dire des méfaits et des spoliations du colonialisme sur les peuples africains ? »

Cette attitude de perte de fierté et d’identité est mortifère. Nous ne reconnaissons plus dans nos politiques que ceux qui défendent la France par la reconnaissance de l’identité des autres, de ceux qui viennent en particulier des pays « colonisés », faisant ainsi notre devoir de repentance. Les dernières élections sont ainsi très parlantes. Les candidats défendant une certaine idée de la France où l’identité nationale est clairement exaltée n’ont obtenu en gros que 20% des voix. 

On peut donc dire qu’un cinquième seulement de l’électorat se reconnait dans une France fière de son identité et de son passé. Un cinquième des français pensent que nous n’avons pas à rougir de notre passé colonialiste et que nous ne devons regretter les négriers français que lorsque les arabo-musulmans le feront avant nous ou avec nous. A contrario dès que cette communauté de la « diversité » croit voir un signe vers elle, c’est 93% de ceux-ci qui votent, comme un seul homme, pour le politique qui l’a prononcé. Il est clair que leur force est relativement multipliée par cinq, ce qu’avait d’ailleurs bien vu Terra Nova, conseillère du socialisme.

Peu importe pour eux le reste du discours, il a dit faire quelque chose pour leur cause. Leur sentiment identitaire est placé bien au-dessus de tout. C’est ce qui fait leur force et qui nous tire vers le tiers-monde dans un pays qui n’arrive même plus à défendre sa langue à l’intérieur du pays et dans le monde où les crédits affectés sont en peau de chagrin. Cet abandon de ce qui fait la force d’un pays, son identité et sa fierté, l’anémie et le pourrit de l’intérieur.

Il n’y aura pas de jeunesse conquérante pour redresser le pays si elle baigne dans un climat de repentance, de soumission. La jeunesse assimilée et autochtone doit au contraire être fière d’elle-même, de nos ancêtres, de nos racines et entraîner avec elle, dans un même élan, cette jeunesse issue de la diversité dont les repères s'enracinent dans leur religion et leur pays d’origine. L’école et la volonté politique en sont les moteurs, l’avenir de la France est entre leurs mains et en particulier du premier d’entre eux à l’Elysée.

Les heures qui arrivent seront difficiles,

Sans sursaut national, elles seront terribles !

Claude Trouvé
Candidat MPF dans la 5ème circonscription de l'Hérault