dimanche 30 juin 2013

Le dimanche on peut rire sérieusement !

Il ne fait aucun doute que c’est la science et les avancées technologiques qui font un grand pays. La guerre met des peuples en esclavage ou au moins détruit leur identité pour former des empires qui ne sont finalement que des tours de Babel que l’histoire met à bas. Le même sort attend les conglomérats qui sont faits contre nature sans que les peuples en aient décidé ainsi… Parions que l’UE en fait partie…

Mais revenons à la science qui bouleverse nos civilisations beaucoup plus profondément que nos soi-disant avancées qui font fi de l’ordre naturel, lequel nous a permis 4 à 5000 ans d’histoire humaine. Les progrès dans tous les domaines se sont accélérés grâce d’abord à l’électricité et surtout le calcul numérique dont la puissance devient sans limite dans les réseaux d’ordinateurs qui ceinturent le monde. Il est en un sens merveilleux de penser que des machines qui ne manient que deux chiffres, 0 et 1, sont devenues non seulement indispensables mais se substituent aux activités humaines et désormais aident les hommes à découvrir l’infiniment petit et l’infiniment grand, à réfléchir et à progresser.


Les automates deviennent de plus en plus des humanoïdes et l’intelligence artificielle progresse si vite que l’on ne peut exclure que dans un avenir pas si lointain notre intelligence carbonée comme notre corps sera submergée par l’intelligence artificielle du silicium, son constituant de base. Une question se pose désormais. L’homme est-il capable de suivre le progrès sans se laisser dominer et aliéner ? Je n’irai pas plus loin dans cette réflexion philosophique de la plus haute importance mais je vous propose d’en mesurer l’un des effets avec un peu d’humour.


Les portables ont envahi nos vies à un point tel que certaines personnes n’envisagent plus de vivre sans et l’ont à portée en permanence. On parle même de vêtements les intégrant presque charnellement à notre vie. Regarder ces jeunes qui ne communiquent plus qu’avec un langage écrit phonétique et s’imbibent d’images, de musique et de vidéos. Autour d’une table l’échange verbal n’est plus nécessaire.





Mais ce n’est pas seulement dans ce moment privilégié d’une réunion d’amis que les comportements sont modifiés. Ils envahissent les moments de nutrition dits conviviaux ! La frénésie du presse-boutons n’a pas d’accalmie et tout signal sonore mérite qu’on y réponde même avec la bouche pleine. Cela devient du chacun pour soi, chacun dans son monde dans la fièvre de l’instant capté sur un écran. Le monde extérieur s’évanouit et la présence humaine des convives devient le monde virtuel. Le réel est dans les cerveaux abreuvés d’informations instantanées et qui ne méritent souvent que des actions réflexes.



On peut penser que ce besoin d’isolement soit un palliatif à ce que nous ressentons dans une soirée ennuyeuse où l’on s’efforce de garder les yeux ouverts et de répondre de temps en temps par un court message du type « Je suis totalement de votre avis ». On ne sait plus de quoi il était question, mais on fait acte de présence en abondant ce qui évite de devoir justifier un point de vue contraire.


Mais le progrès des portables c’est qu’on peut procéder de la même façon en tête-à-tête que dans une réunion à plusieurs. Votre interlocuteur ne s’offusque plus car il est lui-même à cent lieues de vous dans un monde parallèle où vous n’avez pas accès. Pas un éclat de voix, pas un chuchotement, le doux bruit des touches pressées n’est interrompu que par des sonneries auxquelles on s’empresse de répondre.


D’ailleurs même dans une rencontre d’amoureux on peut se tourner le dos pour mieux déchiffrer les SMS,  et regarder les MMS. Cela devient beaucoup plus urgent que les MMamourS qui peuvent attendre que la batterie soit déchargée. On s’aime toujours mais entre deux appels et on peut même se le dire en envoyant un message ou une photo de soi prise au moment même. Sympa non de pouvoir faire comme si l’on était l’un près de l’autre tout en faisant comme si l’on ne l’était pas !


Mais le plus c’est que l’on peut continuer ainsi pour toutes les occupations de la journée et même de la nuit… Pourquoi pas ? Jugez plutôt.







 Si les jeunes sont les plus touchés par cette nouvelle civilisation accrochée au silicium de leur portable, comme une implantation d’un nouvel organe dont les fonctions ne cessent de s’étendre, il n’y a que les « out » de la société qui y résistent. Rien ne peut plus mobiliser l’attention quand le portable s’impose comme un compagnon exigeant, le spectacle n’est plus dans le monde réel et l’on navigue dans un vaisseau spatio-temporel qui se déplace à la vitesse de la lumière. 

Ne rions pas, l’aliénation n’est pas une conquête de l’homme qui l’a fait progresser jusqu’à nos jours. Elle est combattue pour la cigarette, la drogue, l’alcool et l’abrutissement dont le communisme et désormais certains intégristes font leur méthode de persuasion. Tout le monde économique se réjouit de cette dépendance dont il ne veut faire percevoir que les attraits. Mais l’homme qui n’a plus le temps de réfléchir, se pose-t-il la question de l’avenir qu’il se prépare ? Quelles générations futures se préparent entre l’homme aliéné et la machine envahissante ? Ne serait-ce pas déjà une explication de l’incompétence grandissante de notre monde politique qui ne connaît plus que la politique de l’instant, qui pense que le consensus tient lieu de réflexion et que la démocratie se résume à contenter d’autant plus les corporatismes qu’ils ont de votants ? J’aimerais que l’on se pose pour réfléchir avant de décider. Un vœu pieux ?


Bon dimanche et que le portable vous bénisse ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

samedi 29 juin 2013

Et si l’on regardait du côté du Royaume-Uni ?




Il existe une méfiance historique envers la blanche Albion et avec l’emblème de Jeanne d’Arc, pris par le FN, cela n’arrange rien ! Pourquoi toute comparaison économique avec celui-ci n’est pratiquement jamais évoquée ? On peut se poser la question après les affirmations de François Hollande lors du dernier Conseil européen. Il a visiblement mis l’accent sur la zone euro comme seule représentante d’une Europe forte. Ceci rejette plusieurs pays du nord dans l’ombre, alors que le Royaume-Uni reste un grand pays et surtout une place financière incontournable. 

L’union bancaire, comme rempart contre tout risque de crise à la Lehmann Brother, ne résisterait pas à un crash bancaire touchant les 11 pays hors zone euro, l’Allemagne qui tergiverse le sait. La taxe sur les transactions financières ne peut qu’avoir des effets globalement négatifs si elle n’est pas appliquée au moins sur l’UE et tout est construit à l’avenant. La politique de la France ressemble de plus en plus à un sauve-qui-peut où l’on se cache de plus en plus dans la zone euro et mettant en place des bouées de secours en pensant que nous pouvons en avoir besoin d’une part et s’affranchir d’autre part de responsabilités que l’on n’est plus capable d’assumer. 

On a peu entendu de commentaires sur l’aide des 400 millions attribués à la France pour lutter contre le chômage à plus de 25% des jeunes, attribués comme à  la Grèce ! Ce n’est évidemment pas un fleuron de faire partie des pays à aider. La recherche d’une zone euro protectrice devient de plus en plus évidente au fur et à mesure que les difficultés s’amoncellent sans trouver ni de véritables solutions ni une volonté de mesures efficaces au risque que d’être impopulaires. 

Le Président ne veut pas se hasarder à donner un chiffre pour le déficit public en 2013 mais il sait déjà qu’il sera supérieur à celui de 2012… Le budget ça sert à quoi ? Il prévoit 1,5 milliards d’économie en 2014 dont on sait que c’est une paille de 1,4% des dépenses publiques et bien au-dessous de ce que Bruxelles est en droit d’attendre. La réduction significative de nos dépenses publiques était la condition de report à 2015 de l’atteinte du 3% du PIB. 

Pour compléter l’effort spectaculaire de la France, on apprend que la diminution du nombre de fonctionnaires n’est pas à l’ordre du jour, que la réforme des retraites sera la plus indolore possible et que les régimes spéciaux ne seront pas touchés ou peu. Que peut-on attendre d’un pays où la consommation intérieure fléchit sous la pression fiscale, où on se propose d’en remettre une couche avec une taxe écologique sur le gas-oil et d’augmenter la TVA en 2014 ? Que peut-on attendre d’un pays qui survivait par la consommation intérieure si celle-ci baisse alors que notre compétitivité continue à diminuer ? La régression ! 

Inutile de poser la question de savoir si nous pouvons faire mieux, le traitement du chômage par les emplois aidés vient nous montrer que nous en sommes à l’heure du pansement social… avec l’aide de la zone euro pour les jeunes ! La crise et le gouvernement précédent commencent à avoir bon dos pour cacher notre incapacité à remettre ce pays sur les rails et notre vassalisation à la zone euro, à l’UE et aux Etats-Unis. 

Il ne viendrait pas à l’idée de traiter une maladie infectieuse par l’homéopathie, pour notre gouvernement si, en l’accompagnant d’incantations pour faire arriver la croissance. Alors jetons un petit coup d’œil sur ce pays bizarre où la tradition ne signifie pas forcément conservatisme, le Royaume-Uni. Alors qu’il y a moins d’eurosceptiques qu’en France, on prépare un référendum sur le maintien dans l’UE alors que l’on a déjà gardé sa monnaie nationale. On ne se cache pas dans une zone protectrice, on s’assume et on fait parler le peuple.

Après la vague d’austérité des budgets 2013-2014, on continue pour 2015… Nous on balbutie le budget 2014 sur des hypothèses optimistes. Le gouvernement britannique a confirmé mercredi son intention d'économiser 11,5 milliards de livres (13,5 milliards d'euros) supplémentaires, pour lutter contre le déficit public, mais a promis des investissements dans les infrastructures. Nous on économise des fifrelins et on gèle les dépenses d’infrastructures.

"Ce pays doit continuer à réaliser des économies" en raison de "défis en provenance de l'étranger" comme la crise dans la zone euro et la hausse des prix du pétrole, a déclaré le ministre des Finances conservateur George Osborne, en donnant devant les députés le détail des dépenses publiques prévues pour l'exercice budgétaire 2015/16.

Les économies proviendront du gouvernement lui-même et du secteur public, avec par exemple la fin des hausses de salaires automatiques pour les fonctionnaires, ainsi que la limitation de certaines prestations sociales. Près de 144.000 postes de fonctionnaires supplémentaires doivent disparaître d'ici à 2015-16.

Alors qu’en France, on est déjà sur le « reculoir » en prévision des élections municipales, au RU ces nouvelles coupes doivent commencer au moment où les Britanniques seront appelés à voter pour les élections législatives en 2015 ! Et pour terminer ce tableau volontariste : « M. Osborne a aussi promis de préserver les aides aux pays pauvres dans le cadre du développement international, ainsi que les dépenses de santé et d'éducation. Il a en outre annoncé de nouveaux investissements, dans les transports, l'énergie, ainsi que dans la recherche, investissements qui seront détaillés jeudi. » (AFP)

Il ne faut pas s’étonner que le taux de chômage soit très inférieur au nôtre et pire que le taux d’emploi soit nettement supérieur (74,2% pour 69,2% chez nous). L’austérité doit s’accompagner d’une relance par l’investissement, le gouvernement de coalition de ce pays l’a compris, la démocratie et la mobilisation devant le danger y ont encore un sens !
  
« Aide-toi le ciel t’aidera »
  
Le londonien y a gagné sa survie contre Hitler.
  
De Gaulle nous avait redonné notre identité,
  
Nous la vendons à l’UE et aux USA
  
Pour un licou de chien !
  
Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon