lundi 10 juin 2013

La violence irresponsable baigne dans la violence policière

Le meurtre avec intention ou non de donner la mort montre que le climat de violence s’aggrave en France. Ce fait, issu d’une dérive de notre civilisation qui banalise la violence par les médias, les jeux vidéo, le laxisme de l’autorité à l’école, le choc culturel, la pauvreté, la perte d’identité, ne mérite que de subir la punition, juste et sans compassion, de la justice.
 
La violence mérite toujours d’être condamnée car le loup sommeille toujours dans l’homme et seule la civilisation, à base religieuse qu’on le veuille ou non, a pour but de régler ses comportements dans un cadre acceptable de vie en commun. Que vivons-nous actuellement ? Une division profonde de la population française, qui réagit aux règles de la législation qui limite le cadre de nos libertés  et exprime son désaccord avec une loi pour laquelle on a refusé le référendum d’initiative populaire pour s’appuyer sur une démocratie parlementaire aux ordres du gouvernement.


D’un côté on note une violence irresponsable de jeunes excités et de l’autre des manifestations pacifiques de masse. La faiblesse de l’encadrement policier, l’interdiction des Champs-Elysées ont laissé quelques échauffourées se développer sans que cela n’atteigne les violences commises pour un simple évènement de football au Trocadéro précédemment. Par contre l'anti « Mariage pour tous » est désormais l’objet de répressions policières inadmissibles au point de mettre la France en accusation à l’ONU au nom du non-respect des droits de l’homme.


Ceci s’est produit dans le cadre de l’EPU (Examen Périodique Universel). L’EPU est un mécanisme des Nations-Unies par lequel le Conseil des droits de l’homme passe périodiquement en revue les actions des 192 États membres de l’ONU dans le domaine des droits humains. Chaque État examiné fait l’objet de critiques et de recommandations. En retour l’État se doit de présenter les mesures qu’il va entreprendre en vue d’améliorer la situation sur son territoire.


Le 6 juin 2013 la France a été mise en accusation dans le cadre de cette procédure par l’ECLJ (l’Européan Center for Law and Justice) représenté par son directeur Grégor Puppinck. Celui-ci a dénoncé devant le Conseil des droits de l’homme la répression policière à l’encontre des manifestants en faveur de la famille et des droits de l’enfant, comme en témoigne la vidéo consultable sur http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=dRyXkhLZoBw.


Voici le texte de son intervention :


« Monsieur le Président,

Du 24 au 26 mai, ce sont 350 personnes qui ont été interpellées (par la Police parisienne) et détenues en garde à vue jusqu’à trois jours durant. Sur ces 350 détenus, sept seulement ont été condamnés, et ce très légèrement. L’arrestation des 340 autres manifestants était arbitraire et politique. En plus, des centaines d’autres personnes ont été arrêtées et retenues pendant plusieurs heures au prétexte de contrôles d’identités. Souvent, elles ont été arrêtées « au faciès », parce qu’elles portent ce vêtement marqué du symbole du Mouvement. A aucun moment, la légalité de ces arrestations n’a été contrôlée par un magistrat indépendant. Ces manifestants sont à présent fichés, leurs identités et empreintes sont conservées par la police. En outre, le gouvernement a ordonné l’identification dans l’armée des officiers proche du mouvement. L’ECLJ documente tous ces cas de répression : nous recevons de très nombreux témoignages, notamment de victimes de brutalités policières, y compris sur des enfants et des mères de famille.


Monsieur le Président, cette répression doit cesser et être dénoncée. Elle démontre en particulier un détournement des procédures de contrôle d’identité et de garde à vue. L’ECLJ invite donc respectueusement le Conseil des Droits de l’Homme à se saisir de ces violations particulièrement graves pour un pays qui se targue d’être exemplaire dans le respect des droits de l’homme. Je vous remercie. »


D’autres ONG ont également dénoncé le côté abusif des gardes à vues et des contrôles d’identité. S’agissant là d’un problème structurel, il doit être réglé au plus vite. Quant aux victimes ayant subi des violences policières, ils doivent pouvoir exercer des recours en justice. C’est pourquoi plusieurs centaines de personnes ont défilé sur la place du Trocadéro le 7 juin comme vous pouvez le voir sur cette vidéo http://www.dailymotion.com/video/x10p7sl_07-06-2013-manifestation-contre-la-repression-policiere-20-h-10_news


Après les arrestations pour port de tee-shirt anti Mariage pour tous, dispersion des « Veilleurs de nuit », tous agissant dans le cadre légal de la liberté d’expression, la police française commence à se comporter dans le cadre de l’illégalité et de la répression qui sont les caractéristiques du totalitarisme. Quels médias ont relayés cette mise en accusation de la France, la première pour un pays de l’Union Européenne ? On est loin de la tolérance britannique qui laisse s’exprimer toutes les opinions dans Hyde Park et toutes les tenues vestimentaires ne relevant pas de l’attentat à la pudeur.

La répression policière en France dépasse le cadre de nos frontières pour faire l'objet de commentaires dans les pays étrangers, pas forcément les mieux placés pour critiquer la France mais qui trouvent là l'occasion de rabattre notre caquet de grand pays démocrate qui commence à ne retenir de la Révolution française que l'esprit des horreurs qu'elle a commis en 1793 comme le génocide vendéen. Doit-on rappeler au gouvernement la répression très dure, comparable à certaines actions sous l'Occupation, des mineurs en 1948... par un ministre socialiste ?

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9D-xEJIHhnw


Liberté, liberté, sans toi que reste-t-il,


Du pouvoir de ton peuple, de la démocratie,


Si de la répression la police est l’outil ?


Lève-toi Liberté ! Sus à l’impéritie !


(Jacques Ouvert)


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon


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