vendredi 15 décembre 2017

Nucléaire : Voulons-nous perdre encore un autre fleuron ? (1ère partie)



La planète brûle, oui, et Emmanuel Macron est formel :
« Si on décide de ne pas agir et de ne pas changer la manière dont nous produisons, dont nous investissons, dont nous nous comportons, nous serons responsables de milliards de victimes. »  (CBS, 12 décembre 2017).

Cette vérité catastrophique assénée se base sur des prévisions assénées également mais nullement corroborées par l’évolution des températures depuis 20 ans. Peu importe le couvercle de CO2 va revenir bien vite, et nous serons bientôt soit cramés, soit engloutis sous les eaux. En effet la température a augmenté de 0,6°C au XXème siècle, mais le « hiatus » de quasi-stabilité depuis 20 ans, ne présage rien de bon. Quand la nature se calme c’est pour mieux repartir, craignez le pire. « D’ailleurs la teneur dans l’atmosphère a vertigineusement augmenté de 0,032 % à 0,04 % entre 1960 et aujourd’hui… ce qui prouve bien que le CO2 est la cause de l’enfer qui nous attend », me dit-on. « Non ce n’est pas une preuve », dis-je. « Mais si puisque CO2 et température augmentent ensemble. CQFD », me dit-on. « Le CO2 a continué à augmenter depuis 20 ans mais la température presque plus », dis-je. « Oui mais justement c’est ce "hiatus" qui ne présage rien de bon », me dit-on. 

« De toute façon des milliards (sur les 9 prévus sur terre) de victimes seront à déplorer sous les eaux. Les océans montent inexorablement de 1,8mm par an, et de 3 mm depuis le début du siècle », me dit-on. « Depuis deux ans ils ne montent plus du tout selon la NOAA », dis-je. « Peu importe d’ici la fin du siècle, les océans auront monté de 3m et engloutiront toutes les îles paradisiaques que nous connaissons, les lagunes auront disparu, des villes entières seront rayées de la carte. Les humains ayant réussi à devancer la montée des eaux sur les montagnes compteront la cohorte des leurs engloutie sous les eaux. » « Mais 1,8mm/an cela fait au pire 1m40 d’ici 2100, et à la même hauteur que depuis deux siècles, non ? Les polders vous connaissez ? », dis-je. « Voilà c’est avec des remarques de ce genre que l’humanité va rester les bras croisés et que nous allons périr. Avec 3mm par an, cela fait 2m50 et comme il faut s’attendre au pire, on prend 3m. Vous commencez à m’échauffer les oreilles sérieusement par votre façon de mettre en doute le réchauffement, sa cause, et ses effets. Vous me faites perdre mon temps et justement il n’y en a pas à perdre. Lisez tous les médias de l’oligarchie, et apprenez ce qu’est un consensus que 15.000 scientifiques ont signé. », me dit-on. « Oui mais parmi eux 1/3 sont réellement scientifiques et dix fois moins des vrais spécialistes. Par contre il y a des milliers de scientifiques qui contestent la causalité anthropique du CO2 », dis-je. « Pfutt ! Il reste quelques ignares obtus, qui croupissent à la NASA et dans les universités dont vous faites partie sans nul doute qu’il va falloir faire taire pour avancer. », me dit-on.

La politique a donc pris le pas sur la science et lui indique ce qu’elle doit prouver. Pour le reste les politiques s’en occupent sur le thème « Il faut sauver la planète ». La France a deux ennemis désignés la Russie, et le CO2. Le remède pour le second c’est les énergies renouvelables, les EnRia, et pour les deux les premières armes d’attaque ce sont la propagande et la destruction médiatique de l’adversaire. 

Le nucléaire ne produit pas de CO2 et s’avère donc un concurrent redoutable qu’il faut éliminer sur le thème de la dangerosité. Tchernobyl et Fukushima sont mis à toutes les sauces de l’épouvante, même si les 20.000 morts et disparus du tsunami, première cause de la catastrophe nucléaire, n’émeuvent guère ailleurs qu’au Japon. On s’efforce de propager l'idée que les japonais subissent contamination et irradiation aux conséquences mortelles, même si on n’a pas pu mettre des morts en évidence sauf ceux dus à la panique mise dans la population. On balance des chiffres auxquels personne ne comprend rien mais qui font d’autant plus peur que le nombre est élevé. Depuis, de nombreuses études ont mis en évidence les pathologies entraînées par le déplacement des populations et considèrent désormais que cette évacuation a été excessive. Toutes leurs conclusions s’accordent à considérer que les doses reçues ont été faibles, même sur les travailleurs de la centrale, qu’à ce jour, aucune modification statistique des pathologies n’a été décelé, et qu’aucun élément ne permet encore de savoir si des effets ultérieurs seront, ou non, susceptibles de se manifester. 

Une campagne d'un suivi sanitaire de 30 ans a été aussitôt entreprise et concerne 2 millions d’habitants de la préfecture de Fukushima et spécifiquement 360 000 thyroïdes d’enfants. Cette campagne est pilotée par l’Université médicale de Fukushima en collaboration avec d’autres centres médicaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport en 2013, le Comité scientifique de l’ONU, sur les conséquences des émissions radioactives (UNSCEAR), a publié le sien en 2014. En France, l’IRSN publie régulièrement les résultats de ce suivi. Cette étude du Comité est suivie par l’ONU qui demande : « au Programme des Nations Unies pour l’environnement de continuer, dans la limite des ressources existantes, à fournir un appui énergique au Comité afin de lui permettre de poursuivre efficacement ses travaux et d’assurer la diffusion de ses conclusions auprès d’elle-même, de la communauté scientifique et du public »  

Mais grâce au déchaînement médiatique, les chiffres font toujours leur effet. C’est pourquoi il est impératif de les remettre dans la réalité des dangers. Une mission française s’est rendue à Fukushima en 2017 et a mesuré les débits de dose journaliers moyens dans les principales villes impactées. Ces mesures se sont révélées inférieures à celles enregistrées à Cherbourg la même semaine (en rouge sur le graphique). Les mesures correspondant aux 15 minutes à 40 m du réacteur accidenté restent même d’ailleurs inférieures à celles des 11h du vol Tokyo-Paris (en vert sur le graphique) !



Ces mesures ne faisaient que confirmer celles du Pr R. Hayano, de l’Université de Tokyo, qui concernaient 8 étudiants et quatre professeurs, à l’occasion d’un voyage depuis la France en 2015. Toutes ces mesures rappellent également l’importance de l’exposition aux rayonnements liée aux transports aériens, aux portiques de sécurité, ou d’ailleurs à l’imagerie médicale. Elles faisaient suite à 2 semaines d'enregistrement de l’exposition de 206 de ses étudiants, en Europe, au Japon, ainsi qu’à Fukushima même. Celles-ci ont mis en évidence la plus forte exposition en France, à Bastia, et l’absence de la moindre anomalie à Fukushima.

A propos d’imagerie médicale, il faut rappeler qu’un scanner de l'abdomen vous fait absorber une dose de 10mSv et que la limite annuelle pour la population est de 1mSv, en dehors de l'imagerie médicale et de la radioactivité naturelle de 2,4mSv en France mais qui peut atteindre des dizaines de mSv en Inde. Pour les travailleurs dans le nucléaire elle est de 20mSV par an et de 50mSv pour 5 ans. Qui parmi vous s’en soucie vraiment pour passer un scanner ? De deux choses l’une, ou bien le corps est capable d’accepter cette dose sans dommage connu, ou bien il s’agit d’une rétention d’information coupable de l’État et du monde médical sur le risque auquel est soumis un patient. Tout laisse à penser que c’est la première raison qui est la bonne. Dans ce cas l’alarmisme entretenu, sur ce qui reste d’une catastrophe nucléaire, ne sert que des intérêts qui n’ont rien à voir avec la protection des populations.


On a beaucoup parlé du nuage de Tchernobyl qui s’arrêtait à la frontière ridiculisant le nucléaire français, alors qu’il s’agissait d’une phrase d’un responsable de Ministère qui a transformé l’information scientifique qui lui était donnée à savoir « la radioactivité mesurée ne nécessite pour l’instant aucune mesure particulière de protection de la population. » Pour prendre réellement conscience du danger par le public, il faut toujours parler par comparaison. Le graphique ci-contre en est un bon exemple. Qui se souvient du passage de la radioactivité due aux essais nucléaires dans l’atmosphère ? Qui a pu noter un accroissement des décès dans le monde ? Mais on voit que Tchernobyl, toute catastrophe nucléaire qu’il reste et sans nul doute la plus grande pour l’humanité, a eu un impact énormément plus faible et sur une plus courte période.. 

A ce propos le chapitre de l’irradiation des populations après Fukushima obligeant la propagande anti-nucléaire au mensonge, celle-ci s’est rabattue sur la contamination des sols, donc des aliments autrement dit, qui introduit de la radioactivité dans notre corps par ingestion. Je ne vais pas continuer à montrer que là aussi, certaines ONG diffusent des informations alarmistes mais ne peuvent jamais montrer des chiffres sérieux sur les conséquences induites par la radioactivité et œuvrent même à dissuader les populations de rentrer chez elles quand elles y sont invitées par les autorités. Elles produisent d’ailleurs un stress qui agit sur la santé de ces personnes. L’évacuation inutile et la perte de son domicile deviennent plus mortelles que l’accident en lui-même selon les psychologues. 

Alors arrêtons de nous laisser berner par ceux qui poursuivent un seul but en dehors de tout raisonnement pragmatique. On montre facilement que « Sortir du nucléaire » est l’élimination de notre principale énergie productrice d’électricité qui gêne l’expansion des EnRia par son absence d’émission de CO2. Cette expansion fait semblant d’ignorer qu'en gros 1 kWh d’énergie des EnRia demande sur une année 1kWh d’énergie thermique polluante, les deux sont liés et complémentaires. Mais cette aventure se traduit par des conséquences économiques dont nous parlerons dans le prochain article.


L’énergie nucléaire est celle qui a la densité énergétique 

La plus élevée des énergies utilisables actuellement. 

Elle a devant elle une grande marge de progrès. 

Nombre de pays dans le monde l’ont compris. 

La tuer dans le pays nucléaire du monde 

Qui a produit Marie Curie est un signe 

D’une décadence « en marche » !
  
Claude Trouvé 
15/12/17

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