dimanche 8 décembre 2013

Des marchandises fabriquées par des esclaves et consommées par des chômeurs !

C’est la triste perspective qui attend la France et la plupart des pays d’Europe si l’on reste dans la politique keynésienne américaine et européenne. La France va être particulièrement touchée par son ancrage dans l’euro, monnaie qui ne convient encore qu’à l’Allemagne. L’Allemagne persiste dans sa politique non coopérative qu’il s’agisse de l’éventuelle mutualisation des dettes publiques européennes via les euro-bonds ou de l’éventuelle relance de sa propre consommation et de ses propres investissements au plan domestique. La France, en panne de compétitivité, développe  une politique étatique interventionniste et une lutte contre le chômage de masse qui ne porte pas ses fruits comme le montre les statistiques globales de hausse à 0,8% en octobre. La catégorie A en baisse légère a subi des radiations massives et un transfert vers les autres catégories.

La baisse du chômage par les emplois aidés n’est pas une solution à terme mais les signes de reprise économique européenne ne sont pas au vert. En effet le ralentissement de la croissance se confirme en zone euro… Eurostat a ainsi validé sa première estimation à +0,1% au cours du troisième trimestre 2013, après +0,3% au deuxième. Sur un an, le PIB corrigé des variations saisonnières affiche un repli de 0,4%. Ce qui frappe, c’est que le mauvais résultat de la croissance française au troisième trimestre avec -0,1% est intervenu après des déclarations de victoire anticipées en juillet avec +0,5% et aussitôt contredites en octobre. Même si la prévision est toujours difficile, on peut exclure que l’État savait que la conjoncture n’était pas bonne et qu’il a effrontément menti. Il continuera tant qu’il n’y aura pas de sanctions.

Le nombre de contribuables qui n’arrivent pas à s’acquitter de leurs versements et qui demandent des délais vient d’exploser. C’est à ce moment qu’après le flop de la réforme fiscale Ayrault lance l’idée du prélèvement à la source. En dehors de l’effet déflationniste d’une telle mesure, il est suicidaire de demander aux contribuables en difficulté de paiement de l’impôt d’anticiper leurs versements ! Comprenne qui pourra… on nage en plein délire d’un gouvernement aux abois. L’interventionnisme militaire, l’accueil d’étranger sans emploi (111.000 offres d’emploi en novembre pour plus de 5 millions de chômeurs), l’embauche de fonctionnaires, sont entre autres des voies d’eau dans la rigueur budgétaire dont l’impact est à long terme ou incohérent en ce qui concerne le budget militaire en diminution par ailleurs.  

Depuis l’an 2000 l’indice de confiance des consommateurs ne cesse de se dégrader et ce climat de pessimisme ne peut qu’aggraver les difficultés d’un redémarrage de la croissance. La France vit une période prérévolutionnaire car le mouvement des bonnets rouge bretons est une révolte qui transcende les vieux clivages, droite et gauche, exploités et exploiteurs. Elle échappe aux syndicats et aux professionnels de la révolution. Elle marque un rejet de la lutte des classes devant un danger commun où des entrepreneurs, des salariés, des chômeurs, des agriculteurs et des artisans manifestent ensemble derrière un slogan « Nous voulons reprendre nos affaires en main » ! C’est un véritable tournant dans la désaffection, toutes professions confondues, du peuple pour les dirigeants qui le gouvernent. 

On ne peut s’empêcher de penser à ce marchand malouin, François Le Gendre, à qui Colbert demandait ce que l’État devait faire, et qui répondit tout simplement : « laissez-nous faire ». La France était alors écrasée d’impôts, de réglementations étouffantes, de manufactures coûteuses et de privilèges de l’Ancien Régime… cela a conduit à la Révolution Française et à une bouffée d’air dans la liberté d’entreprendre. Avec les restrictions étatiques à la liberté d’agir nous sommes à contre-courant de nos principaux partenaires européens. 

Liberté de la monnaie, liberté du choix  des conditions d’entrée des produits, des capitaux et des individus dans le pays, liberté de travailler, liberté de l’âge de la retraite, liberté de choix du système de protection sociale, liberté de référendums sur toutes les questions qui engagent l’avenir du pays, c’est un grand vent de liberté et d’espoir dont la France a besoin pour reprendre son destin en main. Les gouvernements qui se succèdent depuis près de quarante ans ont épuisé toutes les recettes qui conduisent le pays vers un décrochage permanent par rapport au monde d’aujourd’hui. C’est un peuple d’esclaves qui fabriqueront des produits consommés par des chômeurs, un peuple sans âme, culturellement dénaturé, que l’État construit aujourd’hui sous la houlette d’une oligarchie aveugle, autiste et nourrie de dogmes pour sa survie. 

Que l’État reprenne et assume ses fonctions régaliennes ! 

Pour le reste d’une confiance dans l’État il faut passer 

A un État qui fait confiance… Aux urnes citoyens ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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