samedi 7 décembre 2013

Une politique incohérente ne produit que de la misère !

La guerre en Centrafrique est venue mettre aux oubliettes la mort suspecte d’Arafat, les doutes sur les suites de l’opération de la prostate du Président et les cris d’orfraie, savamment orchestrés, sur les propos racistes à l’encontre d’une Ministre de la Justice qui a tout fait pour les mériter en ignorant superbement les voix du peuple français. On a le respect que l’on mérite même si le racisme est condamnable en soi. Grâce à ces sujets politisés et médiatisés, le peuple est éloigné des décisions qui le concernent mais qu’on va lui imposer.

Pourtant le gouvernement mène une politique suicidaire qui a comme conséquence la fermeture et la délocalisation de nos entreprises, l’embauche de fonctionnaires, l’aide à l’emploi, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation de la pression fiscale, la perte de rendement de l’épargne qui est une spoliation du capital privé, le déficit budgétaire plus important que prévu, la croissance atone. Cette politique keynésienne ne profite à personne, sauf à l’État lui-même et aux multinationales qui échappent à la pression fiscale. 

L’État augmente son emprise au fur et à mesure que la situation se dégrade et maintient un corps de fonctionnaires pléthorique dont la majorité des voix lui est acquis. La complexité du droit du travail et des procédures administratives ne permet ainsi pas de dire que les fonctionnaires se tournent les pouces. Plus les structures, les lois, les décrets administratifs se compliquent, plus la nécessité des fonctionnaires s’impose. 

Plus on change le mode de fonctionnement et les programmes scolaires, plus il faut de fonctionnaires dans le mammouth de l’Éducation Nationale. Plus il faut d’enseignants mal payés, plus il faut baisser le niveau de recrutement, plus la qualité de l’enseignement et les résultats scolaires baissent. Alors que les pays ayant de fortes disparités de résultats suivant les origines des élèves, créent des classes spéciales de formation pour les élèves défavorisés, plus on maintient chez nous la nécessité du mélange de niveau des élèves. Plus nous dévalorisons le niveau du bac avec désormais 80% de reçus, plus nous descendons au classement PISA. 

L’incohérence ne s’arrête pas là. J’ai eu l’occasion de tacler la politique énergétique où nous nous perdons dans un effort financier non rentable sur les énergies renouvelables auquel, bon gré mal gré, nous devons participer sur notre facture électrique et par nos impôts. Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva, vient encore de lancer un pavé dans la mare en reprochant au gouvernement sa promesse de fermeture de Fessenheim. Cette décision politique n’a tenu aucun compte de l’avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, en dehors de travaux d’amélioration de la sécurité des centrales, qui prolonge la durée de vie autorisée de celles-ci. Par ailleurs le démantèlement de ces centrales ayant été provisionné, contrairement à ce que disent certains écologistes, cet argent fructifie plus sur 60 ans que sur 40. Plus on peut exploiter longtemps une centrale plus on fera des économies. 

Ces incohérences qui font fi de véritables réformes en profondeur, d’un véritable profit du capital, de rationalisation des structures administratives, de baisse des charges des entreprises les plus ponctionnées de l’UE, de politiques énergétiques réalistes, de la nécessaire restauration de l’autorité et de la qualité des enseignants avec des rétributions dignes de la difficulté de leur tâche, d’un âge de la retraite libéré et en rapport avec le temps travaillé, mène la France vers le décrochage de ce pays dans l’économie mondiale et à son appauvrissement ! 

La mainmise de l’État par une oligarchie, plus proche des puissances financières, bancaires et économiques que du peuple, sur le fonctionnement public et privé entraîne avec lui une paralysie de l’esprit d’initiative et d’entreprise qui va de pair avec une perte progressive du fonctionnement normal d’une démocratie. Cette chape de plomb mise sur la dynamique de ce pays, pousse les jeunes et les capitaux français à le quitter. On voit alors arriver une cohorte d’investisseurs étrangers qui rachètent les débris de notre industrie, où la main d’œuvre est encore prisée, les vignobles, les hôtels, les grands magasins et même des biens publics que l’Etat à court d’argent brade. 

La confiance s’est évanouie et 88% des français ont le sentiment que l’on ne se préoccupe plus d’eux et 75% pensent que la France est en déclin. Les perpétuels changements, les incessants bricolages de la fiscalité et du droit du travail rendent les prévisions des entreprises à trois ans désormais impossibles. Comme le gouvernement, elles pilotent au jour le jour sans visibilité et les écueils se font de plus en plus brisants. Le dogme de l’euro salvateur n’est plus que dans les têtes de ceux qui en profitent pour asseoir leur pouvoir ou augmenter leur richesse. Ils sont peu nombreux mais puisent sans vergogne dans une vaste masse laborieuse désinformée qui s’appauvrit. 

Une Nation sans confiance dans ses leaders 

N’est qu’un bateau ivre et démâté. 

Son avenir ? Toucher le fond ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire