Les deux attentats ont des points
communs. D’abord ils signent le chaos qui va submerger l’Europe, du Nord au
Sud. De plus ils ont donné lieu à un carnage et à des scènes de panique dans
des lieux où se presse une foule nombreuse de tous âges. Les deux ont vu
disparaître l’auteur des faits soit sous les tirs de policiers soit par
suicide. La présence de plusieurs personnes impliquées est rapidement dénoncé à
Nice mais des témoins crédibles parlent de deux hommes dans le camion ce qui
peut mieux expliquer les tirs à partir de la cabine par un passager et non par
conducteur afféré à tuer le maximum de personnes. A Munich on a dénombré trois
hommes pour rapidement infirmer cette déclaration. Dans les deux cas on s’empresse
de dénier tout lien avec Daech et on reprend le classique jeu du déséquilibré
ou d’un ressortissant de l’extrême droite. Les enquêteurs ont ainsi établi un
lien "évident" entre la fusillade et le tueur norvégien Anders
Behring Breivik. C’est politiquement toujours payant. Le fait qu’il soit
germano-iranien n’a donc aucune importance.
Vous
remarquerez la vitesse avec laquelle les informations sont données puis
réajustées et combien les politiques réagissent sans prendre le temps qu’une
enquête fournissent des éléments plus vérifiés. Les déséquilibrés ont pourtant
une facilité à trouver des armes et des munitions et montent des coups en
touchant le pays dans des endroits particulièrement bien choisis. Il y a donc
une filière de fourniture et par la même de mise en action des « déséquilibrés »
dont on s’empresse de dire qu’ils n’étaient pas connus de la police, ce qui enlève
à celle-ci toute responsabilité. C’est peut-être vrai mais cela veut dire que l’état
d’urgence, la surveillance des fichés S ne sert pratiquement à rien. Si ce sont
des petits groupes s’organisant spontanément en lien avec la mafia par exemple,
ceci veut dire que les pays entrent dans une phase de désordre contre lequel l’État
s’avère impuissant puisqu’il ne peut surveiller tous les déséquilibrés qui ne
sont d’ailleurs pas toujours connus.
Se procurer des armes et des munitions,
louer un camion plusieurs jours, coûte cher pour Nice et une arme moderne aussi
pour Munich où le nombre de cartouches tirées est important. Le maniement des
armes s’apprend, où ? La mort quasi-systématique de l’auteur des actes est
aussi une question à laquelle le gouvernement doit donner une réponse car sa
mort rend les enquêtes beaucoup plus difficiles. Le « surtout prenez-le vivant » est toujours de mise dans les
services de renseignement, car un mort ne peut plus parler, même sous la
torture. La question se pose depuis Mohammed Merah comme si on avait peur des
déclarations des auteurs d’attentats. Ceux qui sont pris vivants apparaissent
très vite comme des rouages qui ne permettent pas de remonter très loin vers
les commanditaires et que la justice ne punit que pour complicité. Cela leur
coûte moins qu’un viol.
On
assiste aussi à des actions difficilement compréhensibles de soustraction de
preuves à l’investigation de journalistes. Il en reste et ils découvrent
souvent des choses bien gênantes. C’est ainsi que le 21 juillet la mairie de Nice
a reçu une réquisition envoyée par le ministère de l’Intérieur, réclamant que
toutes les images prises sur les lieux où 84 personnes ont trouvé la mort
le 14 juillet, soient détruites afin «d’éviter leur diffusion. Même si la
justice en a une copie, rien ne justifie cette réquisition. La Mairie n’obtempère
pas et veut les mettre sous séquestre. Cela ne nourrit pas l’information
disponible. Craint-on que des employés de la Mairie y trouvent des indications
pour perpétrer un nouvel attentat. Vis-à-vis du peuple, et particulièrement des
victimes, c’est une destruction de preuves.
Le groupe terroriste Etat islamique
(Daech, EI) a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait 61 morts et 207 blessés
samedi au centre de Kaboul, en Afghanistan, lors d'une manifestation de
milliers de Hazaras, une minorité chiite. Je suis sûr que l’on ne va pas mettre
en doute l’appartenance des auteurs comme on le fait pour Nice. Cela justifie
les actions extérieures, même si la France s’est officiellement retirée
d’Afghanistan, en Irak, en Syrie et désormais en Libye. Mais cela souligne que
nos actions extérieures n’ont aucun résultat tangible dans la guerre djihadiste
soutenue par les sunnites et que nous sommes des intrus dans les pays de l’oumma
où se déroule une guerre d’abord fratricide. Cela met en lumière qu’Hollande, Valls et Cazeneuve sont des
illusionnistes. Ils vous disent de regarder là-bas, vers la Syrie et l’Irak
alors que c’est ici, en France, sur notre sol que les choses se passent. Et les
médias sont complices de ces illusionnistes, ils pointent ailleurs quand c’est
ici qu’il faut regarder et agir.
Hollande a réagi à l’attaque de Nice en
réitérant ses rodomontades guerrières façon Georges W. Bush. Comme il
l’avait fait après l’attaque de Novembre qui a tué 130 personnes. En bonne logique, les évènements de Nice devraient ouvrir une crise
politique. On ne le dit pas en France car les médias ont bien trop peur, mais
on le dit et on l’écrit en Grande Bretagne où il règne encore un peu de liberté
sinon d’audace. Comment peut-on faire confiance à un Ministre de l’Intérieur
qui légalise le djihad ? Le
Guardian écrit : « le fait que plus de 80 personnes ont été
tuées 8 mois seulement après l’attaque dévastatrice de Novembre constitue
une crise pour le Premier Français ». Le Guardian ne dit même pas que
cela devrait déclencher une crise, il dit que c’en est une. C’est une crise,
une crise de leadership, une crise de légitimité dans la fonction.
Le gouvernement et les médias vont se
perdre en explications sur les attentats mais aussi sur les soulèvements à la
moindre occasion dans les communautés musulmanes. Le Val d'oise vit sa quatrième nuit d'émeutes. Les casseurs, c’est-à-dire
ceux qui profitent de toute manifestation pacifique pour créer le désordre,
vont se multiplier dans un pays où l’autorité publique est débordée et, tel le
bateau pourri qui prend l’eau, qui s’épuise à boucher les trous les uns après
les autres. Le peuple ne suit plus ses dirigeants, prend conscience de ne plus
être écouté et de subir une radicalisation d’une civilisation que l’on
accueillie sans penser aux conséquences et sans prendre les précautions nécessaires.
L’assimilation n’est plus envisagée que dans le terme restrictif d’intégration
car elle devient d’autant plus difficile que la population musulmane augmente
alors que la population autochtone diminue. Les déséquilibrés, les terroristes,
les excités de tout poil vont mettre le pays à feu et à sang si notre bande de
traîtres ne pense qu’à se préparer à la Présidentielle et à se gausser d’envoyer
notre unique porte-avion pour six mois en opération.
La menace est chez nous, à nos
portes, dans nos rues,
Bientôt dans nos écoles, et nos
supermarchés.
On ne souffle pas sur les braises
autour
Quand le feu est dans la maison !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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