"Tout ce qui devait être fait l'a été en grand
partie", répond Cazeneuve à Sarkozy. Après avoir admiré la clarté diplomatique de
cette phrase, il faut bien reconnaître que rien n’a été efficace puisque les
attentats se succèdent avec une fréquence accrue. Doit-on espérer dans la partie
manquante ? On peut sincèrement en douter puisqu’il ne reste que pas
grand-chose à faire. La question est donc de savoir si nous ne sommes pas
devant un constat d’échec. Nous sommes engagés depuis quatre ans au Moyen-Orient
dans des pays musulmans où nous tuons plus de civils que de terroristes qui
sont épargnés et aidés par une coalition de 35 pays ( ! ), le but étant en
fait la destitution ou la mort de Bachar El-Assad. Il n’y a que ceux qui ne
veulent rien entendre ou ne rien lire en dehors des médias mainstream qui ne le
savent pas ou ne veulent pas le savoir. Le résultat obtenu est non seulement
nul puisque Bachar El-Assad va sortir vainqueur avec l’appui des russes et des
kurdes, mais cela n’a fait que décupler l’envie de vengeance d’une population
fanatisée qui trouve des émules au sein même de l’Europe.
On ne va pas faire le ménage dans un pays étranger
puis y rester sans susciter des sentiments hostiles. Si c’est appelé par une autorité étrangère
pour régler un problème de guerre civile, on ne peut être bien vu par les deux
camps. Si c’est appelé pour faire fuir une force étrangère, on sera les bienvenus. Mais, dans les deux cas, si l’on s’implante après la victoire, on devient un occupant et cela a
généré le « US go home » en
France après la seconde guerre mondiale. C’est toujours ainsi et nous sommes
dans cette situation d’occupant au Mali et dans nombre d’autres pays africains,
en Syrie et nous allons de nouveau l’être en Libye puis en Algérie. Alors ne
nous étonnons pas que le terrorisme soit la réponse d’une civilisation qui n’avait
que l’idée de l’invasion de peuplement. Maintenant nous avons les deux et l’invasion
de peuplement a pris une nouvelle ampleur avec une porte ouverte aux
combattants musulmans issus ou formés au Moyen-Orient et en Afrique. Il faut
cesser de pratiquer ce droit d’ingérence pour de mauvaises raisons en plus et
pour le compte d’un pays étranger. Même si ceci n’est pas suffisant c’est un
préalable nécessaire.
Il faut cesser de jouer double-jeu pour des raisons
économiques et reprendre l’initiative diplomatique en acceptant de discuter
avec la Syrie de Bachar El-Assad, sans doute le pays du Moyen-Orient le plus
avancé dans la démocratie, et avec la Russie. La France a une histoire
particulière avec la Syrie et le Liban. Elle doit y jouer un rôle avec le Royaume-Uni
en reprenant le cours interrompu de son histoire. Le désengagement militaire de
la France doit permettre de recentrer nos forces sur les dangers terroristes
dans notre propre pays. Il y a beaucoup à faire malgré tout ce que nous affirme
Bernard Cazeneuve et on ne dit pas être en guerre comme Manuel Valls quand on
réagit dans un contexte de démocratie molle avec des armes inadaptées au temps
de guerre. L’opération Sentinelle n’est qu’une opération politique de
communication, elle ne peut avoir une réelle efficacité. Ce qui me chagrine, c’est
que les sondages semblent indiquer que la très grande majorité des français
croient que le toujours plus de policiers, de soldats, de lois sécuritaires, va
permettre d’éradiquer le djihadisme en France.
C’est une dramatique vision de la réalité. Les
mouvements religieux, les tenants d’un multiculturalisme béat, les politiques
de la « pensée unique » et
leurs suppôts médiatiques distillent un message du « vivre ensemble », voire du « aimons-nous les uns les autres » qui est démobilisateur
dans une période de guerre puisqu’il en est désormais ainsi. Le
gouvernement n’a déjà pas de volonté politique par lâcheté ou calcul, mais si
le peuple est dans une pensée d’actions de paix, la France succombera devant son
ennemi. Il sait que la démocratie est faible devant la détermination de ceux
qui sont prêts à utiliser tous les moyens et pour qui la mort est une
façon glorieuse et prometteuse de servir une cause et mieux une religion qui
prépare à l’au-delà. Je sais que tenir ces propos c’est aller à l’encontre de
tout ce qui se dit après les attentats et semble venir d’une personne inspirant
la haine. Oui je l’assume en tant que pacifiste réaliste, je n'ouvre pas mon logis à ceux qui crachent dessus.
La guerre ne se gagne pas en ménageant son ennemi,
ou en rechignant à utiliser tous les moyens. Il faut lutter au moins à armes
égales, et toucher son ennemi là où il croit voir la faille. Il faut se mettre
à sa place, raisonner comme lui. « œil
pour œil, dent pour dent », cela veut dire pas de quartier et que la
peur doit changer de camp. Or notre façon molle de traiter les auteurs d’attentats,
notre repli, la peur au ventre, dans un espoir de raisonnement par l’amour de l’autre,
ne fait que projeter notre faiblesse aux yeux de l’ennemi. Ceci apparaît
clairement lorsque l’on prend conscience de la faillite de nos services de
renseignements, l’ennemi a pris l’ascendant dans ce domaine. Dans la plupart
des attentats on a eu affaire à des individus connus des services français,
mais on a appris qu’ils étaient des indicateurs « retournés ». C’est d’ailleurs pour cela qu’on les tue,
pour qu’ils ne parlent pas. C’est la vieille lutte de l’espionnage et du
contre-espionnage à partir de laquelle les romans policiers fondent une grande partie
de leurs histoires.
Alors pourquoi l’ennemi tire plus d’avantages que
nous dans ce jeu de taupes ? Parce qu’il sait que pour agir efficacement,
tapi dans l’ombre pour surgir en tous lieux et à tout moment, il doit se fondre
dans une population d’accueil favorable ou maintenue bouche cousue… par la peur !
L’omerta des corses ! Bien sûr il y a un nombre plus important de
musulmans qui condamnent les actes terroristes que l’inverse. Pour eux il faut
donc que la peur des représailles de l’ennemi soit plus dissuasive que la
nôtre. C’est bien le cas. D'un côté on risque quelques mises en examen, quelques mois de
bracelet électronique, au plus quelques mois ou années de prison, et de l’autre la mort. Que fait une famille musulmane avec des enfants en passe de
s’intégrer si elle sait que renseigner nos services peut lui coûter la mort de
ses enfants ? C’est cette bataille de la peur que l’ennemi a gagnée aujourd’hui,
il faut inverser la tendance. Alors une grande partie de la communauté
musulmane aidera à débusquer l’ennemi.
Erdogan veut rétablir la peine de mort, mais si nous ne voulons pas aller
dans ce sens, il faut que les peines encourues par les terroristes soient plus
rapides et plus dissuasives, que la complicité soit très sévèrement punie et
que les peines soient très médiatisées. Passer des années de sa vie dans des
prisons où les conditions sont très acceptables, voire même très confortables, ou
en semi-liberté, ne peuvent pas décourager les candidats aux meurtres et les
complicités. Le bagne à la façon ancienne l’est déjà beaucoup plus. Il faut
faire savoir qu’acteur ou complice, la peine sera très dure, voire excessive
vue dans une période de paix. Mais si on est en guerre, on doit pratiquer des
mesures de guerre. Lorsque Laurent Fabius disait : « Nous devons tirer les dividendes de la paix », il oubliait que la
paix n’est qu’une trêve plus ou moins longue entre deux guerres, on ne baisse
pas la garde. Ma devise d’Etat-Major, c’est : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Et bien nous n’avons
rien préparé du tout, ou plutôt si nous avons préparé le terrain favorable à la
guerre, nous sommes donc en guerre et il faut en accepter les règles. L’une de
ses caractéristiques est d’être sanglante,
car lorsqu'elle ne comporte pas de destruction de vies humaines, elle n'est
qu'un conflit ou un échange de menaces.
La communauté musulmane doit comprendre que l’on ne
peut espérer vivre en paix dans ce pays en acceptant de coopérer par peur avec
un ennemi de la France qui veut créer le chaos et implanter l’application la
plus stricte du Coran, une charia salafiste et wahhabite. Sans volonté
politique et sans prise de conscience du peuple que l’on ne fait pas la guerre avec
de la guimauve, la paix restera un leurre. Il faut retrouver l’esprit de
résistance des londoniens pendant la deuxième guerre mondiale. Il faut regarder
du côté de Poutine qui a les mêmes problèmes que nous avec une très importante
communauté musulmane et sait maintenir son pays dans une meilleure sécurité. N’oubliez
pas que nos résistants ne faisaient pas plus de quartier que les terroristes…
parce que c’était la guerre !
La
guerre est le cancer de l’humanité, elle est détestable,
Elle
est horrible, et en plus elle est toujours sans pitié.
L’agressé
doit générer la peur chez l’agresseur
Même
les animaux le savent ! Pas nous ?
PS : Le mouvement indépendantiste corse prévient : «Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme.»
PS : Le mouvement indépendantiste corse prévient : «Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme.»
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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