Il n’y
a pas de diable plus retord, de tyran plus affamé de la conquête de l’Europe,
que Vladimir Poutine. Cet « ennemi », désigné numéro un, a montré ses
talents en Crimée et il s’est acoquiné avec le boucher Bachar el-Assad. Il
mérite bien que l’on soutienne, les Tatars pour qu’ils sèment le trouble à
Sébastopol, Porochenko qui continue à pilonner d’obus la république de Donetsk
pour ne pas vouloir abandonner la langue russe, et Erdogan, grand promoteur de
la démocratie et de la liberté d’expression, qui a supporté sans rien dire le
flux de réfugiés poussé par Daech et s’en débarrasse moyennant finance. Il n’y
a pas plus benêt, plus idiot, plus rustre, plus frustre, plus dangereux pour l’Europe
et le Monde, que Donald Trump. Cet inculte qui ne sait même pas trouver la
Suisse sur la carte, alors que notre ministre des Affaires Etrangères promène
sa culture géopolitique dans la confusion entre Bachar el-Assad et Sadam
Hussein. Ce grossier personnage a même le front de vouloir tisser des relations
non agressives avec la Russie, de ménager Bachar el-Assad et d’établir un Etat
palestinien à Jérusalem Est. C’est ce que nous assènent tous les médias mainstream,
alors comment ne pas le croire puisque c’est le message de la « pensée unique ». Elle ne peut pas d’ailleurs
être autre chose qu’unique puisqu’elle vient d’un seul et unique canal, l’oligarchie
mondiale, celle du mondialisme à outrance jusqu’à la création d’un monde unique
adorant le Dieu de l’argent.
Ne
pas voir que tout est fait pour faire sortir la Russie dans un piège à ours,
lui faisant commettre l’irréparable ou jugé comme tel, c’est ne pas s’intéresser
aux évènements du monde ou se contenter du journal TV de 20 heures. Depuis
longtemps les journalistes n’égrènent que des faits divers, les ragots pris
dans les ministères et leurs cabinets, les dépêches de Reuters et focalisent
principalement sur les évènements porteurs de peur et d’angoisse. Les
commentaires sur les attentats ne sont que la transcription des porte-paroles
des autorités politiques et juridiques. On interroge, on lit des dépêches des
grandes agences et on invite les politiques qui dévident des lieux communs au
mieux, des âneries au pire. Nulle investigation, nulle réflexion de fond en
dehors des luttes politiques internes et de ce qu’ils doivent dire pour
perdurer dans leur emploi. Le journalisme d’investigation doit se résoudre aux
réseaux d’internet, à des livres encore non censurés, et à quelques
publications ou émissions à faible diffusion.
Cette
agression permanente, cette campagne de déconsidération de la Russie, n’a qu’un
but, désolidariser définitivement la Russie de l’Europe et éviter la
construction d’une Eurasie dotée d’une puissance militaire, économique et
finalement monétaire qui rendrait non seulement rendrait caduc le projet de la
gouvernance mondiale sous tutelle américaine mais accélèrerait aussi la décadence en cours des Etats-Unis. Un
simple coup d’œil sur une mappemonde montre clairement qu’un très grand
continent peut naître avec le rattachement de l’Afrique à l’Eurasie. Aucune
mer, aucun océan ne nous sépare. C’est-à-peine si la Méditerranée peut juguler
le flux migratoire. Dans ce contexte de provocation permanente, de double-jeu
de l’Occident, la paix ne tient qu’au calme, et à la clairvoyance de Poutine et
de son armée, soutenues par un élan national fort derrière son leader. La
Russie a aussi des personnages qui attendent un échec de Poutine et, comme pour
tous les pays des « printemps », là-bas aussi l’Occident attend l’occasion,
l’étincelle, pour mettre le feu dans un pays trop fort sur l’échiquier
politique.
Poutine
ne veut pas une guerre frontale avec l’Occident, c’est-à-dire l’OTAN. Certains
pensent qu’il attend que son armée soit au niveau nécessaire pour envahir l’Europe.
Ce climat de méfiance ne résiste pas à l’analyse de la fine stratégie de
Poutine. Il crie haut et fort ne pas vouloir la guerre, ce que l’on n’est pas
obligé de croire. Mais il montre qu’il résiste aux provocations et n’envenime
jamais les évènements qui l’agressent. Pourtant un avion civil et un avion
militaire ont tué des russes intentionnellement, comme vient de le révéler
Erdogan en s’excusant pour l’avion détruit et le pilote tué. La Russie est en
reconstruction économique. Elle a deux fers au feu. Elle doit continuer à
développer ses industries et pas seulement dans l’industrie lourde, militaire,
aéronautique ou aérospatiale mais aussi dans les industries fournissant des
biens de consommation pour s’assurer une indépendance suffisante de l’Occident.
Ensuite elle sait qu’elle est une grande pourvoyeuse de matières énergétiques
et minières. Or son marché est principalement tourné vers l’Europe, même si
celle-ci tend à vouloir se servir ailleurs obligeant la Russie à se tourner
vers la Chine. Une guerre qui laisserait la Russie gravement touchée même en
cas de victoire, sans parler des énormes pertes humaines, n’est nullement dans
l’intérêt de la Russie. Celle-ci ne vit plus en autarcie comme l’URSS, elle a
besoin de la paix.
Mais
il y a un autre élément qui milite en faveur de la paix, c’est les objectifs
des BRICS et du traité de coopération de Shangaï où il n’y a aucune intention belliciste
et où la souveraineté des pays est garantie. Toutes les cartes ne sont pas dans
la même main, aucun pays ne domine l’autre même si l’avenir n’est jamais sûr. Il
n’en reste pas moins vrai que la porte de l’Europe lui est fermée et que les
troupes de l’OTAN ne cessent de monter en nombre et en puissance aux frontières
de la Russie. Les navires de guerre américains sont en mer Noire, mais ils sont
aussi en mer de Chine. La tenailler américaine cerne totalement l’Europe de l’Est
et l’Asie et la Chine montre son désir de ne pas céder aux injonctions
américaines sur les îlots contestés.
La
politique extérieure d’hégémonie de Bush par le chaos a été reprise par Obama et
même poussée vers la guerre par Hillary Clinton. La vérité sort sur la Syrie où
l’insurrection contre le pouvoir a été portée en avant par les Etats-Unis. La
raison est le refus de Bachar el-Assad de laisser passer le pipeline qatarien
sur son territoire. A l’inverse Donald Trump demande de cesser les guerres
extérieures et de se mêler de tout sous de faux prétextes. Il demande que son
pays se consacre à rétablir l’ordre intérieur, l’économie, et lutte contre la
pauvreté. Il faut que cesse la politique du chaos, or elle est l’œuvre des États-Unis. Or on perçoit en particulier en Syrie qu’il y a un peu de
discordance entre le pouvoir américain et son armée. Quand Poutine insiste pour
que les forces de la coalition et en particulier américaine coordonnent leurs
actions, il se heurte à la diplomatie américaine mais on sent qu’en réalité sur
le terrain les choses avancent grâce aux contacts entre les militaires.
Si l’on
rapproche cela de l’intention de rétablir l’ordre, la justice et de barrer la
route à tous ceux qui se servent du chaos pour s’enrichir, en redonnant la main
à l’armée et aux services de renseignement, on peut penser que des
forces antagonistes à la politique Obama-Clinton sont en train de mettre un
frein à celle-ci. Le rapprochement possible avec la Russie dans un climat
différent, voulu par Trump, serait un signe positif pour la paix. Il reste à
définir vers qui l’Europe veut se tourner : à l’Est ou à l’Ouest comme
aujourd’hui ? Le chaos mis avec la guerre contre le djihadisme, qui
exacerbe une guerre religieuse contre l’Occident alors qu’elle était au départ
intra-musulmane, fait, qu’avec Trump, elle pourrait se réorienter vers l’Est où
la menace du djihadisme est aussi présente. La théorie du chaos a ouvert la
boîte de Pandore. La guerre pour mettre un califat en Europe et rendre l’Europe
musulmane ne peut que générer une guerre portée chez nous comme nous sommes
allés chez eux. Le départ du Royaume-Uni est un fait majeur car il signifie un
rapprochement des défenses américaines et britanniques comme l’a déjà dit son
ministre de la défense. La politique anglo-saxonne peut être renforcée vers la
guerre ou la paix suivant le candidat américain qui accèdera au pouvoir.
L’Europe est à un tournant de son
histoire
L’élection américaine la concerne
Et la France vassale espère
Continuer à provoquer
La guerre mondiale !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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