samedi 27 septembre 2014

Rien n’est plus dangereux qu’un Chef faible !



Rien n’est plus dangereux qu’un Président de la République paralysé par une opinion qui ne reconnaît plus son autorité parce qu’il n’a jamais été en mesure de l’affirmer, prisonnier qu’il est des puissances de l’Ombre. Que ce soit l’inconsistant Hollande ou l’excité Sarkozy, les deux n’existent que par leur soumission aux Etats-Unis où Obama est lui-même sous tutelle d’un complexe militaro-industriel et financier dénoncé il y a déjà bien longtemps par son illustre prédécesseur Eisenhower. Pour soutenir son utilité, Hollande, candidat de rattrapage après que Strauss Kahn ait été écarté par le FMI avec la complicité de Sarkozy dans une troublante affaire, doit faire preuve de beaucoup plus de zèle que son prédécesseur donc jouer un asservissement total. 

Non seulement il a dû visiter la City avant son investiture mais, sur le plan économique et budgétaire, il a sans sourciller avalisé la Règle D’Or et toutes les dispositions post-Maastricht et il n’opposera que de faibles conditions restrictives au traité de libre-échange avec le USA. En politique extérieure il n’a pas remis en cause l’entrée dans l’OTAN, ni l’aide militaire de notre pays sur les territoires désignés ou assignés par les États-Unis avant ou après l’aval de l’ONU. Nous suivons aveuglément la politique américaine du chaos sur les pays pouvant présenter une non-allégeance ou une allégeance trop conditionnée, celle de l’encerclement du pôle Russie-Chine-Iran, de la visée de destitution du Président Poutine et du barrage à la montée du yuan chinois et de leur mainmise sur les richesses minières, pétrolières et gazières du globe. 

Il en résulte une politique extérieure de vassalité aux USA qui devient une surenchère par rapport à leur ami traditionnel du Royaume-Uni. Il en résulte également une politique de soumission à l’euro, indéniablement lié au dollar, donc par le fait à l’Allemagne qui en assure la solidité et devient le pôle d’ancrage de la politique américaine pour l’extension de l’UE le plus loin possible vers l’est. Ceci est en même temps l’intérêt de l’Allemagne qui cherche de nouveaux débouchés commerciaux pour assurer sa croissance touchée aussi par l’atonie mondiale.

Nous sommes donc accoquinés à tous les coups plus ou moins foireux de la politique américaine qui n’a qu’un seul objectif : assurer son hégémonie liée encore à sa puissance militaire et à celle du dollar. L’une et l’autre sont désormais menacées, donc tout est permis, la fin justifie les moyens. A ce propos j’ai émis des doutes sur la réalité du scénario de la décapitation de notre français Gourdel en Algérie. De nombreux médias indépendants relèvent de notables incohérences et des fuites, du côté des experts en lutte anti-terroriste ou des services de renseignements français et algériens, et viennent alimenter ce doute. Toute action des services secrets doit avoir un but clairement identifié. Hollande et Obama sont en perte de popularité dans leurs opinions respectives. Or le timing de la dite décapitation arrive à point nommé, quelques moments avant le discours de Hollande à l’ONU et en pleine session générale du conseil de sécurité. C’est le langage de “la force” qui est utilisé par Obama pour combattre le message “de sang” des terroristes,… la résolution 2178 est donc passée. 

Huit otages sont encore détenus illégalement, ce sont tous des espions selon des sources françaises. Gourdel avait une façade de montagnard mais aussi de photographe. Son dernier tweet était : « Je pars pour revenir en octobre, si je reviens ». L’authenticité de la vidéo est mise en doute par les spécialistes. La décapitation n’a pas été montrée, il n’y avait pas de sang sur les vêtements, le couteau était trop court pour un tel acte. Si l’horreur était le but pour impressionner les peuples occidentaux pourquoi ne pas avoir montré la décapitation ? Quel est ce groupe de quelques individus qui sort brusquement de l’ombre et dont on ne sait même pas s’ils étaient vraiment reconnus par l’EI ou si ce n’était pas une action pour se faire reconnaître ? Les médias servent de trait d'union entre « Djound el khilafa » et Daech. Il y a bien d’autres zones d’ombre dans cette affaire mais peu importe Hollande et Sarkozy sont d’accord pour l’intervention en Irak et on prépare déjà l’opinion pour la Syrie. 

La vérité n’éclatera pas forcément au grand jour comme pour l’attentat du 11 septembre 2011, l’assassinat rocambolesque de Ben Laden et celui de Kadhafi, les secrets d’Etat sont là pour ça. Ce qui est néanmoins insupportable dans la manipulation de l’opinion c’est que désormais elle se fait non pour le bien du peuple français mais pour une puissance étrangère qui offre une façade de puissance où l’argent règne en maître et où les scrupules n’étouffent personne. Dans le grand combat géopolitique, De Gaulle a été mis à l’écart pour avoir fait sortir les GI de France, avoir réalisé sa propre bombe atomique et rapatrié son or des États-Unis. Il est mort sans laisser une fortune à son épouse. Quels que soient les torts qu’il a eus dans l’affaire algérienne, il fut le dernier représentant à la tête d’un État souverain fier d'assumer sa grandeur et son rayonnement. 

La France de la repentance aspire au confort de la servitude, 

Le confort de la faiblesse et de la dépendance, 

Sans penser un seul instant qu’ainsi… 

Sa survie est mise en cause 

Et son peuple enchaîné ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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