mercredi 30 mars 2016

Trump et Sanders sont-ils les ennemis du NOM ?



Les primaires américaines devraient susciter beaucoup plus de chroniques des commentateurs que n’en ont soulevées les précédentes élections de l’Obamania. Le règne d’Obama est un énorme échec si ce n’est l’ « Obamacare », qui ne touche qu’une faible partie de la population. La dette américaine a crû dans des proportions considérables et la guerre directe ou par alliés interposés n’a fait que se répandre. Le double jeu qui a consisté à se servir des rivalités religieuses pour créer le chaos est en train de ravager tout le Moyen-Orient et l’Afrique en projetant des masses de réfugiés sur l’Europe. Mais à l’intérieur des États-Unis, les inégalités croissent avec la pauvreté. La richesse file vers le haut et spolie même la classe moyenne. Tout indique que ce sont les grandes puissances financières qui gèrent ce pays et qu’Obama, aussi bien qu’Hillary Clinton, en sont la façade politique.

Au lieu de passer son temps à brocarder Daniel Trump pour ses cheveux roux, ses écarts de langage et ses approximations géographiques, on ferait mieux de se poser la question de savoir d’où vient son succès stupéfiant les journalistes français qui le considéraient comme un clown. On peut se poser la même question pour Bernie Sanders qui ne désarme pas devant Hillary Clinton et accumule suffisamment de délégués pour rendre sa victoire beaucoup moins nette. Ces deux personnages sont totalement opposés, non seulement par leurs partis différents mais aussi par la manière dont ils mènent leur campagne, soft chez Bernie Sanders, tonitruante chez Donald Trump. C’est ce qui les réunit qui est le plus important, la lutte contre Wall Street, contre l’Establishment, contre les grands banquiers et les grandes puissances économico-financières. Il faut noter d'ailleurs la montée d'une rivalité entre la CIA, bras du NOM, et le Pentagone au service de la Nation. Cette guerre entre services secrets et l'armée est aussi en cours en Algérie.

Cette opposition à Wall Street est perçue par une grande partie du peuple américain comme indispensable pour lutter contre les inégalités, la pauvreté et la spoliation des richesses, classes moyennes comprises, par une ploutocratie dominante. C’est aussi le sentiment que les guerres tuent, certes moins de soldats américains dans la mesure où, à leur place, on y envoie les soldats des alliances et où on utilise la chair à canon des luttes religieuses. Le peuple américain comprend que la guerre engouffre son argent, que le chômage réel n’est pas celui des statistiques officielles et que 90 millions d’entre eux sont en-dessous du seuil de pauvreté. Ils voient aussi que la délocalisation les prive d’emploi, qu’il y a plus d’usines qui ferment que d’usines qui ouvrent, et que la mondialisation se fait à leur détriment.

Donald Trump a toutes les chances de se voir opposé à Hillary Cliton pour le round final et il est important de connaître le fondement de ses idées politiques et géopolitiques. Il revient sur la vieille politique américaine de l’isolationnisme sur le plan économique et militaire. Il rejette les interventions hégémoniques tous azimuts et considère la Russie comme un partenaire-adversaire commercial mais son tempérament de manager lui indique que c’est dans l’entente que l’on se partage le gâteau. Les meilleurs marchés sont ceux où les deux parties pensent avoir fait une bonne affaire et il sait, par expérience, que c’est possible. L’Establishment pense que la guerre est source de revenus et éponge les dettes. Trump pense que les États-Unis ont les ressources indispensables pour se suffire en grande partie à eux-mêmes, le reste est du business. 

Mais s’il paraît xénophobe, il faut nuancer notre vision française qui se voit confrontée à une immigration de peuplement à base de civilisation différente. Les Etats-Unis sont multi-ethniques et vivent ainsi depuis la création de leur nation. Il n’est pas question pour eux de renier cet état de fait mais de veiller à ce qu’une partie ethnique de la population ne cherche pas à tirer la couverture à elle. Il est conscient du danger d’une implantation de l’islamisme dans une nation où la Bible est omniprésente dans les discours et attitudes politiques. S’il prend le pouvoir, c’est dans les actes que l’on pourra le juger sur ce point, car on a affaire à un homme particulièrement pragmatique. Si Donald Trump se présente avec tant d’ardeur et de conviction, c’est que sa fortune lui permet de ne pas solliciter les puissances financières et qu’il a gardé sur le cœur un camouflet d’Obama, lequel l’a ridiculisé en public dans une réunion où il était convié. Les politiques n’étant que des hommes ordinaires, ce détail a son importance car c’était le camouflet de l’Establishment.

Nous devons regarder les prochaines élections américaines avec le plus grande attention car Trump, président ou non, rien ne sera plus comme avant aux États-Unis où le peuple se réveille même si c’est pour un candidat mélange de Jean-Marie Le Pen et de Bernard Tapie. Nous savons que ce qui se passe aux États-Unis met de moins en moins de temps pour déteindre chez nous. Or la France commence à présenter les stigmates de la population américaine, attentats vrais ou faux compris. Les mesures sécuritaires s’accumulent les unes sur les autres en se rapprochant chaque fois un peu plus du Patriot Act. Le chômage réel, si l’on inclut ceux qui touchent le RSA et ceux qui ne savent pas qu’ils y ont droit, ne cesse d’augmenter et l’on doit être plus près de dix millions de personnes vivant en-dessous du SMIC que des 6 millions, toutes catégories confondues. La politique d’austérité à base de dévaluation interne, qui a un peu protégé les plus démunis, a profondément touché les classes moyennes et les familles. On peut même voir de plus en plus de généraux qui critiquent les interventions françaises plus ou moins secrètes à l'étranger

C’est pourquoi la France entreprend une mutation des esprits qui va rendre l’élection française plus difficile pour la pensée unique, notre Establishment, à base de Banque Centrale, de Bruxelles, de Berlin et de Washington. La prochaine élection américaine va contribuer à ouvrir un peu plus les esprits français dès qu’ils cesseront de penser qu’Hillary Cliton est promue par la presse mainstream comme le garde-fou contre justement le fou Trump. Ils comprendront alors qu’Hillary Clinton, c’est la guerre, comme le révèle ses courriels sur la Libye, et son action sur Obama pour la Syrie, l’Ukraine et l’Iran. Elle a voté la guerre en Irak et le Patriot Act. C’est la vision hégémonique d’un Empire qui ne pense pouvoir exister que dans un conflit avec tout autre pays qui pourrait s’approcher de sa puissance, les autres étant mis à sa disposition ou mis dans le paquet des pays à combattre ou à asservir. C’est le bras politique du Nouvel Ordre Mondial, celui de cette nébuleuse de l’argent qui n’apparaît que rarement au grand jour mais fait la pluie et le beau temps dans le monde occidental et ailleurs. 

Le monde médiatique Trump nos concitoyens 

Il sert les intérêts de l’argent et du pouvoir

Car le clown américain ne fait pas rire 

Ceux qui veulent les garder ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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