lundi 17 août 2015

Bilan de plus en plus catastrophique pour Hollande



Vingt mois avant la fin de son mandat, François Hollande est à la tête d’un bilan catastrophique pour la France. On pourrait résumer ses quarante mois de présidence par mensonges, conneries et servilité. Servilité d’abord aux USA, l’échine encore un peu plus courbée que Nicolas Sarkozy, servilité ensuite à l’Allemagne où dès le début de son mandat il ne remet pas en cause le Pacte budgétaire européen (TSCG) de mars 2012 avec  la règle d’or signée par son prédécesseur, règle qu’il avait fustigé et juré d’abandonner, servilité enfin aux lobbies et aux banquiers auxquels il s’était empressé de rendre visite à la City pour déclarer dans ses discours de candidat que son ennemi serait la Finance. Tout commençait donc par des mensonges et des entourloupes du peuple. Hollande flottait déjà dans le costume trop grand taillé pour De Gaulle. 

Si Hollande a accepté la mise sous tutelle de l’austérité allemande, il a parsemé son mandat de conneries successives et de mensonges dont on a du mal à faire la liste tant ils sont nombreux. Souvenons-nous de son assurance à former un gouvernement de probité et de transparence pour ensuite minimiser et cacher son implication dans l’affaire Cahuzac. Il ignorait tout et s’est fait prendre bêtement, fait-il dire à propos du ministre sans doute le plus important de ce début de quinquennat en faisant corps avec Pierre Moscovici, sans doute le plus mauvais des ministres des Finances de la Vème République. La preuve c’est qu’on lui a offert la présidence de la Commission européenne de l'Economie et des Finances ! Hollande l’a remplacé par le plus fieffé menteur de tous, Michel Sapin, capable de nier l’évidence d’un échec pour le vanter comme un succès par une subtile inversion de la courbe du chômage… non de la vérité.

Le parcours du Président est semé de conneries dont certaines peuvent être nommées des catastrophes ou des atteintes à l’image de la France. Parmi ces atteintes, citons le discours fait par le Président à Alger le 10 décembre 2012 où il dénigre et désavoue la politique coloniale de la France dans ce pays. Ce mea culpa d’une France assassine est une atteinte à la fonction même du Président, dont le rôle ne peut être cet acte de repentance qui fait fi, non seulement des morts français sur cette terre où des massacres ont eu lieu de part et d’autre des forces en présence, mais de tout l’apport de la France depuis 1850 qui a fait passer ce pays dans la modernité, créé ses infrastructures et son administration, développé son agriculture et lui a laissé la richesse du pétrole. Mais il a poursuivi la destruction de l’image de la France dans une grande partie de l’Afrique, de la Libye (intervention qu’il avait cautionnée), au Niger, au Mali, en Côte d’Ivoire où nous apparaissons comme une puissance « ingérente » n’amenant que son armée, sa prise en main du pays comme au Mali, et continuant à protéger ses intérêts plus que ceux des pays concernés. Ce type de colonialisme est pire que le précédent. Nous ne dynamisons plus ces pays et  nous laissons se développer une pauvreté qui pousse ces populations vers l’Europe au prix de leur vie. 

En 2014 la France est à la traîne du léger rebondissement de la croissance européenne et le chômage progresse toujours mais plus grave le nombre de sans-emplois non aidés croit encore plus vite et alimente la pauvreté. « Quand le bâtiment va, tout va » dit-on. L’année 2014 a été catastrophique dans ce domaine et 2015 l’amplifie avec la réduction des subventions aux collectivités locales qui sont à l’origine de 70% des demandes de construction (écoles, collèges, maternelles, gymnases, salles des fêtes, terrains de sport, déchetteries, etc.). La peur de l’avenir et la restriction des budgets joue sur la demande de logement malgré des taux d’emprunt très faibles. Il manque pourtant 1 million de logements en France. Ne pas soutenir la construction en plombant les dépenses d’investissement immobilier des collectivités, plafonner les loyers ce qui diminue l’intérêt de la location pour le propriétaire, sont des erreurs qui se payent par la perte de 0,4 à 0,5% de croissance et 50.000 emplois perdus selon les économistes.

Mais les milliards s’envolent au gré des tergiversations, du manque d’autorité, des mauvais choix ou de la servilité à des puissances étrangères. Sur ce dernier point l’affaire « Mistral » est un cas d’école, où l’on va gâcher de l’ordre de 2 milliards, ruiner la crédibilité de nos contrats, et plomber les exportations de notre agriculture pour faire plaisir aux USA. Dans le même ordre d’idée de gâchis, les subventions à la voiture électrique et le coût des infrastructures de distribution de l’électricité pour y faire face, vont s’accumuler pour finalement voir arriver un autre mode de propulsion à l’hydrogène qui va envahir l’Europe dans les prochaines années. C’est un gâchis que paye le budget et notre porte-monnaie par les impôts et la facture d’électricité. Cette orientation va amener une surconsommation d’électricité alors que l’on ne sait même pas si on va pouvoir compenser par les EnR, vu les délais et les coûts, l’arrêt d’un tiers des réacteurs nucléaires. 

Dans la politique énergétique, François Hollande fait preuve du plus bel illogisme que l’on puisse imaginer. Le gâchis que fait l’Allemagne avec les EnR est en train de soulever là-bas un vent d’inquiétude, et de pollution par les centrales thermiques supplémentaires et par le surcoût des EnR qui a fait doubler le prix du KWh en quelques années et impacte le budget de l’État par les aides et subventions. On parle là-bas de 24 milliards en 2014. Insensible à cet exemple, nous poussons la voiture électrique et la consommation d’électricité corrélative, nous arrêtons partiellement le nucléaire pour les remplacer par une forme d’énergie plus coûteuse. Notre politique énergétique c’est du vent. Cherchez l’erreur !

Les chiffres de la délinquance augmentent, ceux de la sécurité routière aussi. Pour gérer l’encombrement de la justice et des prisons, on renvoie chez eux les délinquants jugés légers et on diminue les peines des récidivistes. Pour gérer la sécurité routière, on désencombre la justice et les examinateurs de permis de conduire, en passant du tribunal à la simple amende pour la non-possession du permis de conduire, lequel a peut-être été retiré pour accident mortel, ou conduite sous alcool ou drogue. Devant le coût du permis, les contrevenants sont en majorité des jeunes, dont les statistiques nous disent qu’ils sont les plus « accidentogènes ». Cherchez l’erreur ! 

Lorsque le pays va mal et le fait savoir dans les sondages ou les élections, on crée des diversions, non non des avancées culturelles et sociales dont Madame Taubira a le secret. D’une revendication assez légitime de droits de succession entre partenaires d’un couple homo qui pouvait trouver une solution dans le cadre du PACS, on ouvre une grande bronca nationale avec le mariage pour tous. On en profite pour montrer son autorité en refusant un référendum. D’ailleurs tout est bon pour juguler les tentatives de rébellion, comme on le voit avec l’exploitation des évènements de janvier sur Charlie Hebdo et l’épicerie kacher, qui débouche sur les pleins pouvoirs donnés à l’État pour espionner le citoyen.

L’incapacité notoire à gérer la montée de l’islamisme radical et les revendications d’une population musulmane de plus en plus nombreuse comme celle des flux de migrants montre que la France vogue au gré des flots, sans gouvernail. Pour l’Islam, on fait mieux, on clame la bonne démographie française en omettant de dire  qu’elle est essentiellement due à la fécondité supérieure des femmes musulmanes et aussi de l’immigration subsaharienne. A ce propos notre politique étrangère se résume à suivre les États-Unis (Ukraine, Syrie, Irak, Iran, Russie) et à faire ami-ami avec les puissances disposant d’argent pour nos exportations, quel que soit leur comportement vis-à-vis des Droits de l’Homme et de la Femme ou leur attitude envers les religions. 

On s’épuise à énumérer le nombre d’approximations, d’erreurs, de gâchis (j’oubliais l'écotaxe et la réforme territoriale qui va semer le désordre, les surcoûts des doublons et des fonctionnaires inamovibles, et la détérioration du service de proximité). Enfin le fleuron c’est la loi « Micron », non pardon « Macron », concoctée par ce jeune loup, issu de la Banque Rockefeller désignée précédemment comme l’ennemi de Hollande en tant que l’un des fleurons de la Finance. Dans la plus belle cohérence on va s’extasier sur les autocars partant de Paris pour les grandes villes de France (lignes rentables) et en même temps justifier l’augmentation des accidents par l’augmentation du trafic. Les agriculteurs sont dans la rue et à Matignon après une imposition du prix d’achat de la viande de porc. Cette décision laisse sans voix ceux qui croyaient que François Hollande, qui tient à l’euro, savait que cette zone était dans le libre-échange qui par définition n’impose rien sauf la libre concurrence. J’hallucine ! 


Incapable d’affronter l’Allemagne et les États-Unis, François Hollande torpille la Grèce en lui fermant la sortie de l’euro… pour sauver sa peau parce qu’au train où vont les choses, un plan d’aide pour la France, après le Portugal et l’Italie, pourrait être le bienvenu ! Enfin puisque la France est très en avance sur le plan de l’émission de CO2 grâce au nucléaire, Hollande va pouvoir faire briller son quinquennat dans les ors de COP21, la conférence mondiale pour sauver la planète, et se faire le chantre de la bonne « conscience de l’humanité » dans le climat de plus en plus chaud de son mandat… en vue de l’élection 2017, le seul objet de ses véritables préoccupations. 

Écrans de fumée, mensonges, vassalité, incapacité, 

Ont créé ou caché une nuée de conneries

Qui laisse la France plus désabusée 

En recul d’image et de puissance ! 

Claude Trouvé 
Coordinateur MPF du Languedoc-Roussillon

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