mardi 2 juin 2015

A l’heure de l’austérité, le scandale des éoliennes !



Notre Président surfe politiquement sur la conférence mondiale sur l’environnement qui doit se tenir à Paris à la fin de l’année. Il veut en tirer une aura supplémentaire, ce dont il a bien besoin par les temps qui courent. Il a été élu à la Présidence avec la promesse de réduire à 50% l’électricité nucléaire produite au lieu des 75% actuels, la première centrale nucléaire visée par la fermeture étant celle de Fessenheim. La volonté gouvernementale est de remplacer le nucléaire arrêté par des énergies dites « renouvelables » sous la pression écologiste. Le motif de ces décisions est de remplacer une production dangereuse fonctionnant à partir de minerais fossiles, donc épuisables et polluants, par une énergie propre et n’augmentant pas « l’effet de serre » cause du réchauffement climatique. C’est ce message politique qui tourne inlassablement relayé par les principaux médias. C’est d’ailleurs un message mondial lancé par le Giec, ce groupe d’experts lié à l’ONU qui travaille sur l’évolution du climat. Celui-ci prévoit, qu’en 2050, 80% de l’électricité sera produit par les énergies « renouvelables », les EnR. Cette information est diffusée aux dirigeants de tous les pays du monde qui la traduise plus ou moins et plus ou moins vite dans leur politique énergétique. L’Allemagne, l’Espagne et le Danemark sont en avance par exemple sur la France. L’Australie, pourtant très écologique, est en recul.

Les populations sont donc soumises à une politique énergétique apparemment frappée au coin du bon sens et certifiée par un organisme officiel auquel se plient nos dirigeants. Malheureusement nous nous trouvons là devant le scandale du siècle, scandale d’ailleurs mondial manipulé par un groupe d’individus qui en tirent évidemment beaucoup d’argent. Je vais donc essayer d’éclairer la lanterne que l’on s’est bien gardé d’allumer pour nous informer correctement. Si je reviens sur ce sujet c’est que nous entrons dans une période, pré-conférence et pré-électorale, qui va porter l’enfumage à son comble, période où le gouvernement essaie de grappiller ici et là quelques économies, souvent de bouts de chandelle ou sur des droits sociaux acquis. Il va me falloir d’abord vous décrire les bases d’une bonne politique énergétique en matière d’électricité et ensuite vous pourrez juger du scandale quand les arguments des EnR tomberont les uns après les autres. Vous prendrez ainsi conscience de l’impact que cela aura sur nos finances, notre environnement et même sur la santé de certains d’entre nous. 

La consommation globale d’électricité dans notre pays, comme dans les autres, varie en permanence, à chaque millième de seconde en fonction des besoins instantanés. Mais l’expérience acquise par les mesures de consommation instantanée montre que le domaine de variation de la consommation, entre les points bas et haut, est d’environ 25%. Ceci veut dire que la consommation électrique est variable mais pratiquement toujours au-dessus de 75%. C’est justement ce domaine de consommation constante de 75% que remplit l’électricité d’origine nucléaire en France. Ceci permet aux réacteurs nucléaires de fonctionner à leur point optimal d’une façon continue. Or pour les 25% variables les réacteurs ne peuvent adapter leur production que très lentement et le nouveau point de fonctionnement atteint n’est plus optimal donc l’électricité produite est plus coûteuse et inadaptée à la demande. C’est ce pourcentage d’électricité nucléaire qui a permis à la France d’avoir l’une des électricités les moins chères du monde, hors les pays ayant une forte proportion d’énergie hydraulique. Le problème se pose pour les 25% qui restent, besoins qui sont couverts essentiellement par l’énergie hydraulique et les énergies fossiles, gaz, fuel, charbon. L’énergie solaire reste très marginale et l’éolien était inférieur à 3,5% de la consommation totale en 2014.
Le premier constat à faire à propos des énergies dites renouvelables, c’est que l’adjectif est trompeur car la principale caractéristique de ces énergies est qu’elles sont intermittentes et que nous n’en disposons que lorsque la nature le permet, à savoir le vent ou le soleil. Le mot « renouvelable », comme celui de « ferme » pour désigner un grand ensemble d’éoliennes, est une habileté sémantique pour donner un caractère inépuisable ou naturel. La vraie caractéristique des EnR est leur intermittence. Cette intermittence a un caractère aléatoire. On n’en dispose pas quand on veut ou quand on en a besoin. Il faut ajouter à cela que nous ne savons pas stocker en masse l’électricité. Seuls des lacs de retenue alimentés par pompage permettent de le faire mais cela reste marginal. 

Dans le cas des éoliennes cette intermittence se traduit par une équivalence de fonctionnement à plein régime atteignant difficilement 23% du temps en France mais avec des fluctuations allant de l’arrêt à 100%. Ce qui veut dire que lorsque l’on parle de la puissance installée des éoliennes, il faut diviser celle-ci au moins par quatre pour parler de la puissance réellement produite. Cette intermittence a une autre importante conséquence. L’inadaptation de la puissance produite par les éoliennes avec la demande de consommation fait que l’on doit soit les arrêter soit fournir le complément par une autre source d’énergie. Le nucléaire est incapable de répondre à des demandes instantanées contrairement aux centrales à énergies fossiles qui démarrent au quart de tour. Mais qui dit énergies fossiles dit énergies carbonées. L’éolienne ne peut donc être utilisée qu’avec son complément, la centrale thermique polluante en CO2 et par d’autres rejets nocifs.

Ceci est particulièrement bien illustré par l’Allemagne où l’arrêt du nucléaire est compensé par une importante couverture d’éoliennes en particulier dans le nord du pays et accessoirement par des champs de panneaux photovoltaïques. Je parle couverture car elles demandent des surfaces importantes d’implantation. Les distances entre les éoliennes étant au moins de 200 mètres. On peut constater qu’auprès de ces éoliennes, il y a souvent des centrales thermiques alimentées au lignite, charbon de mauvaise qualité et particulièrement polluant en CO2, en souffre et en particules fines. J’ai pu constater sur place la pollution de l’air dans les villages proches. Par vent d'est, cette pollution se retrouve d'ailleurs sur Paris. Le besoin en énergies fossiles est tel que les allemands ouvrent de nouvelles mines de lignite, ce qui nous ramène bien en arrière. Ce constat montre que, si le CO2 est la cause du réchauffement climatique (en dépit de mon scepticisme), l’éolien, contrairement à ce que l’on nous rabâche, participe au réchauffement climatique par la nécessité d’y adjoindre des centrales thermiques. C’est dire l’ampleur de la désinformation. 

Les EnR, éolien et photovoltaïque, ne sont pas rentables économiquement parlant, c’est pour cela qu’elles sont subventionnées. Vous avez sans doute été démarché pour mettre des panneaux solaires sur votre toit et le représentant s’est empressé de vous faire un calcul économique mettant bien en lumière que vous aurez un crédit d’impôt important. Quelle belle perspective de se savoir payé par l’Etat… même si c’est tous les autres citoyens qui le paieront finalement ! C’est bien la preuve de leur non-rentabilité économique. Pour les éoliennes, il en va de même et, comme pour le photovoltaïque, l’EDF s’engage à racheter le courant produit. Cela veut tout simplement dire que l’EDF achète le courant entre 2 à 6 fois plus cher qu’il ne le vend suivant qu’il s’agit d’éolien terrestre ou offshore (en mer). D’ailleurs, depuis l’ouverture à la concurrence, EDF doit leur vendre son courant au prix de 45c/KWh. C’est bien la preuve de la non-rentabilité des EnR. Croyez-vous qu’EDF puisse supporter ce régime au fur et à mesure que le nombre d’éoliennes croîtra sur notre territoire ?

Les éoliennes sont actuellement au nombre approximatif de 5.000 et la perspective de 12.000 voire 30.000 est annoncée dans le but de disposer de 23% d’EnR en 2020 et une puissance installée de 25GW. A fin 2014 une puissance de 8.807 MW a été raccordée au réseau avec 1259 installations. Sous le vocable « installations », on désigne aussi bien des éoliennes isolées de quelques kW que de grands parcs éoliens. Malgré le retard pris, la France est au 5ème rang européen en puissance installée, derrière l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie. En revanche la part de l’éolien représente peu (3,5%) par rapport à la plupart des pays européens dans la consommation totale. On note 25% au Danemark et 11% en Allemagne en 2013. 

Depuis juillet 2014, le tarif d’achat de l’électricité, dépendant en partie de la localisation du parc éolien, peut constituer un facteur d’arbitrage du développement de certains parcs. Il a également une incidence sur les consommateurs finaux car il est répercuté sur leurs factures d’électricité, sous la forme de la CSPE. Pour l’éolien terrestre, le contrat est établi sur une durée de 15 ans, et fixe les tarifs suivants : 8,2 c€/kWh pendant 10 ans, puis entre 2,8 et 8,2 c€/kWh pendant 5 ans selon la productivité du site considéré. Mais, pour l’éolien offshore, il varie entre les différentes zones d’implantation : sur les parcs de Fécamp, Courseulles-sur-Mer, il est fixé entre 11,5 et 17,5 c€/kWh. Pour ceux de Saint-Brieuc et Saint Nazaire, il est compris entre 14 et 20 c€/kWh. Il faut alors voir les chiffres annoncés par EDF au 1er novembre 2014. Le tarif de vente réglementé hors taxes est de 10,3c€/kWh dont la part énergie n’est que de 4,7c€/kWh. La différence entre le tarif réglementé de vente et le prix d’achat de l’électricité montre bien qu’il s’agit d’une aide au développement de ces énergies. Il n’y aurait pas d’aide si ces productions étaient rentables au tarif normal de vente aux particuliers et aux entreprises. Mais cela se retrouve sur notre facture d’électricité sous forme d’une taxe CSPE qui a représenté 13% du total de nos factures en 2013. Or la majorité de cette taxe est induite par les aides aux EnR.

Une comparaison avec des pays étrangers finit de nous montrer que la stratégie actuelle à base principalement de nucléaire nous a garanti un courant peu cher. En 2012 selon l’INSEE, le prix de l’électricité aux particuliers, mesuré en parité de pouvoir d’achat, était le suivant : zone euro 21,66c€/kWh, Allemagne 27,71, France 13,59. Le courant était deux fois moins cher en France qu’en Allemagne et le moins cher de la zone euro. Malheureusement le prix du kWh augmente désormais plus vite que la moyenne européenne. C’est l’effet de l’arrivée des EnR. Le coût que nous devons supporter sur nos factures augmente, or nous avons déjà 4 millions de personnes en difficulté pour payer leur électricité. C’est ce qui se passe en Allemagne où le prix du kWh a augmenté de 5% depuis l’arrêt du nucléaire par Angela Merkel. L’an dernier son plan énergétique a augmenté les dépenses de 24 milliards d’euros.

Il nous reste beaucoup d’autres choses à dire sur ce scandale des éoliennes mais on voit déjà que les éoliennes n’ont rien d’écologique puisqu’elles imposent de construire et d’exploiter des centrales thermiques polluantes. Elles entraînent aussi des surcoûts car elles doivent être subventionnées d’une manière ou d’une autre, ce qui en période d’austérité ne se justifierait que si elles apportaient une amélioration sur la pollution globale et en particulier le CO2, qui n’est pas un polluant mais serait la cause d’un réchauffement climatique global qui n’a d’ailleurs pas encore été statistiquement prouvé depuis 19 ans au niveau de la moyenne de température du globe terrestre. Le prochain article traitera des autres nuisances des « fermes éoliennes ». 

Des lobbies mondiaux et une secte écologique règnent sur les EnR.

Nous sommes entrés dans une situation ubuesque

Et sûrement dans un scandale du siècle. 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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