mercredi 4 février 2015

Lutte contre le djihadisme ou reprise de nos libertés



Nous sommes en guerre dit Manuel Valls. Certes nous menons la guerre dans de nombreux pays. Nous la menons officiellement par notre armée, plus ou moins officiellement par des envois d’armes et de moyens militaires en hommes et en matériels, officieusement par nos forces spéciales et nos services secrets, diplomatiquement, et tout cela dans le cadre strict des décisions de l’ONU ou non, mais toujours en accord avec les Etats-Unis. La France est sixième puissance économique mondiale et deuxième puissance engagée dans les conflits armés. Voilà pourquoi nous sommes en guerre, nous l’avons voulu et le gouvernement fait mine de le découvrir après les attentats des 7-8 janvier qui ne sont que la suite logique de ceux de Montauban. Mais si ces attentats sont horribles et spectaculaires, le nombre des victimes n’atteint pas le bilan journalier des morts à Donetsk en Ukraine, il n’est même pas à la hauteur du millier d’homicides commis chaque année en France.

Le djihadisme n’est que la réaction suscitée par notre guerre en terre islamique où nous nous ingérons dans des guerres religieuses et des croyances qui n’ont jamais cessé depuis que le monde existe. Depuis Mahomet les guerres religieuses à l’intérieur même de l’Islam n’ont jamais cessé. Les tueries, les exécutions ont même atteint leur paroxysme vers l’an 1000 avec les Assassins de sinistre mémoire, avec lesquels les Templiers ont même parfois pactisé contre un ennemi commun. Leurs pratiques, soutenues par une interprétation exclusion guerrière du Coran, avaient les mêmes raisons de pratiquer l’horreur et la terreur. L’Etat Islamique ne fait pas autre chose que de compenser sa faiblesse militaire par la manipulation de la terreur dont il sait pertinemment l’effet que cela produit sur la civilisation occidentale. 

Le djihadisme se nourrit dans notre pays de la non-assimilation d’une partie très importante des citoyens de confession musulmane. Cette non-assimilation est née de notre crédulité dans les vertus de l’assistance, dans les mesures sociales d’insertion, dans l’amélioration des conditions d’hébergement, dans les activités subventionnées pour la jeunesse, etc. Ces efforts n’ont cessé d’être prodigués. Sur la Seine-Saint-Denis il a été dépensé des sommes énormes et les villes présentent un visage urbain plus qu’acceptable et pourtant… l’assimilation n’y a pas progressé et les jeunes se radicalisent de plus en plus.

Il faut prendre en compte que ces jeunes rejettent la société dans laquelle ils vivent. Ils trouvent dans la pratique religieuse des bases de vie qu’ils ne trouvent plus dans notre civilisation qu’ils estiment corrompue. Ils ne sont plus candidats à l’assimilation mais candidats seulement à prendre l’aide que nous apportons. Parmi eux le combat civilisationnel prend un sens que les relais médiatiques, religieux, les réseaux de propagande par internet, dans les mosquées et dans les prisons, se chargent de leur inculquer.
Nous avons perdu le combat pour l’assimilation et nos tentatives de se servir de l’école en inculquant les valeurs de la République se heurtent aux principes d’une foi religieuse totalement différents. Nous accentuons la différence en poussant dans le sens contraire de leurs valeurs avec l’égalité homme-femme, le mariage homosexuel par exemple. Nous élargissons le fossé entre les deux civilisations. Notre message ne peut convaincre que les enfants de musulmans assimilés, ceux sur lesquels réside notre seul espoir de ne pas succomber au peuplement de substitution qui est en cours. 

On nous parle de l’Islam de France mais qu’a-t-il de français s’il ne condamne pas ceux qui placent la loi religieuse au-dessus de la loi républicaine, s’il n’est pas en première ligne pour condamner le djihadisme, s’il n’est pas en première ligne pour aider à l’assimilation, s’il ne condamne pas toutes les sourates appelant à la guerre aux juifs et aux infidèles qui font partie intégrante du Coran ? C’est là que nous nageons en pleine hypocrisie, car le souhait non avoué reste que la charia finisse par s’imposer et que l’Islam s’impose au monde entier. La condamnation de l’EI par les autorités religieuses françaises ne suffit pas et ne change rien au fond du problème.

Le pire est que le gouvernement se sert de ces attentats, fruits de ses provocations en terre d’Islam, pour nous engager dans des dispositions de plus en plus sécuritaires et liberticides (blocage de sites internet, écoutes larges et massives, recherche des contenus haineux sur les réseaux sociaux, poursuite pour apologie du terrorisme, etc.) dont il est évident qu’elles sont un emplâtre sur une jambe de bois si l’assimilation de cette population ne cesse de reculer en particulier dans la jeunesse. D’ailleurs les lois sécuritaires se succèdent sans apporter d’amélioration sensible. De plus ce n’est pas en augmentant le nombre d’immigrés, en majorité musulmans, dans un pays où le chômage progresse chaque jour que nous écarterons le danger. 

Alors il faut voir là une manipulation politique dans une période où le gouvernement n’a plus de solution au chômage et cumule les dettes. Concentration des pouvoirs aux mains de l’exécutif et laminage des contre-pouvoirs, notamment judiciaire, sur fond d’appels à l’unité nationale est une recette éprouvée pour resserrer les rangs dans les périodes de crise économique aggravée et de montée de la défiance à l’égard des responsables politiques. Car si vraiment nous sommes en guerre contre le terrorisme représenté par Daech, nom utilisé pour éviter de parler de guerre contre l’Islam, alors il faut aller avec notre armée au combat au sol en Irak et non pas tergiverser entre des mesures sécuritaires intérieures d’efficacité limitée et des raids aériens qui ne résolvent rien sinon de maintenir le chaos dans une région du monde qui n’intéresse que pour son pétrole et la possibilité d’y mettre des bases militaires. Les Mongols ont éliminé les Assassins… autrefois. 

La liberté ne peut être écornée par la manipulation de la peur. 

Le pouvoir ne s’affirme pas par les lois d’exception

Mais par sa volonté de ne jamais reculer 

Sur la Liberté mère de la démocratie. 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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