dimanche 22 janvier 2017

Mirages, enjeux et menaces pour la France (3ème partie)

Après avoir parlé des quatre mirages (le multiculturalisme, l’UE, les énergies renouvelables intermittentes boostées par le réchauffement climatique, la croissance à 2%), et des trois enjeux (la réduction de la pauvreté, le PIB/habitant, une défense crédible), il nous reste à évoquer le quatrième enjeu et les trois menaces qui pèsent sur notre pays.
 
Enjeux

4. L’ orientation économique vers l’Eurasie et l’Afrique

La France dispose d’atouts incomparables pour orienter sa politique économique et diplomatique vers des pays à l’Est de l’Europe et vers l’Afrique. L’orientation actuelle vers les pays du golfe est à courte vue et nous oblige à des contorsions avec la démocratie et les Droits de l’Homme. Les ventes d’armes vers ces pays ne font qu’intensifier les guerres qui ravagent cette région (Syrie, Irak, Yémen) avec des extensions à la corne de l’Afrique. Les monarchies du Golfe sont instables, les coups d’État se feront de plus en plus sentir au fur et à mesure que la richesse pétrolière s’amenuisera ou que la concurrence se fera plus vive. On vient de le voir avec les gaz de schistes aux États-Unis. Repoussée par l’UE, la Russie s’est retournée vers la Chine sans tourner définitivement la page avec l’Europe. Elle entend jouer un rôle central en Eurasie, laquelle représente la plus grande puissance économique du monde et peut tenir la dragée haute à la puissance militaire des États-Unis. Alors que l’Allemagne a encore choisi le parapluie et le marché américain, la France a la vocation pour renforcer ses liens économiques avec la Russie, passerelle vers l’Asie. Les routes modernes terrestres et maritimes de la Soie sont dans les grands projets russo-chinois et la liaison ferroviaire Atlantique-Alaska est dans les cartons. 

Mais le continent dont la population augmente le plus rapidement et dont la croissance est rapide, c’est l’Afrique. La France peut y jouer un rôle médiateur de premier plan si elle se départit de ses relents néo-colonialistes en s’ingérant dans la politique intérieure de ses pays dont certains sont carrément sous tutelle avec une implantation militaire prête à intervenir en cas de dérapage. En agissant seule la France montre au monde qu’elle ne défend que ses intérêts. C’est dans le cadre de l’ONU et du déploiement des forces militaires africaines que les conflits doivent être réglés. C’est vers une coopération économique, universitaire, sanitaire et migratoire que la France doit se tourner. L’Afrique est un pays truffé de richesses dans son sous-sol et il y a entre la France et l’Afrique une communauté évidente d’intérêts. L’ouverture de la France vers la Méditerranée la tourne géographiquement plus vers l’Afrique que vers les Amériques. La langue française y concurrence la langue anglaise et l’Afrique fait de notre langue l’une des plus parlées au monde. C’est encore un atout supplémentaire. La page de la colonisation doit être définitivement tournée pour une coopération étroite de profits réciproques touchant, aux hommes pour l’émigration, la santé et la formation, aux productions et aux richesses du sous-sol, coopération excluant toute ingérence et domination.

Les enjeux étant clairement définis, il importe de lister tout ce qui peut faire avorter toute évolution de notre pays ou tout simplement le rayer de la carte en tant que nation. On va parler d’un triplé de menaces : l’immigration de peuplement, la faillite du système bancaire, la disparition de la nation.


Menaces
     1. L’immigration de peuplement
L’immigration trop rapide tourne inexorablement à l’invasion, le peuple qui accueille se trouve dans l’impossibilité de nourrir les arrivants ou plus grave ne peut trouver suffisamment vite un modus vivendi tourné vers une assimilation permettant un mélange profitable de cultures. On peut évaluer l’augmentation de la population musulmane à environ 550.000 personnes entre 2015 et 2016 avec de l’ordre de 200.000 arrivées totales en majeure partie musulmanes vu leur origine. L’apport des arrivées serait d’un tiers, soit de 2/3 pour les enfants musulmans nés en France en 2016. C’est l’apport de la fécondité des femmes musulmanes. L’augmentation du solde migratoire qui passe de 100.000 à 200.000 a aussi pour effet de faire rentrer des femmes qui ont une fécondité supérieure à celle de la génération précédente entrée en France. Le mode de vie français a tendance à agir sur la conception de la famille pour cette dernière. A ce rythme nous ne serons pas loin d’atteindre les 10 millions de musulmans fin 2021 et les 14% de la population. On pourra alors parler d’invasion de peuplement car le regard sur les pays du monde où les musulmans sont présents montre qu’à partir de 15% le poids de ceux-ci influe significativement sur le modus vivendi du pays et sa législation. Ce qui au fond est très compréhensible. L’apport d’une immigration importante et de surcroît tenante d’une civilisation différente dans un pays en chômage endémique est une grave menace pour notre pays.

      2. La faillite du système bancaire
Il s’agit encore d’une menace venant de l’extérieur dans la folle course en avant de la dette mondiale. Avec près de 58.000 milliards de dettes publiques dans le monde en 2016, le système monétaire ne sait plus faire qu’une course en avant qui finira par un crash général dès que la confiance des peuples s’affaiblira. La monnaie de singe, créée en permanence, augmente chaque jour ce risque. La convertibilité des monnaies en or n’étant plus possible, la remise à zéro se fera par une baisse drastique de la valeur de la monnaie par rapport aux biens tangibles et en particulier aux matières premières. Le système monétaire où le dollar prend encore la plus grande part voit arriver le renminbi (yuan) d’une Chine, première productrice d’or. Mais le système bancaire en lui-même est en péril avec la baisse des taux qui ne permet plus aux banques de rentabiliser les capitaux entrants. La tentation des produits dérivés et des obligations souveraines à risque ont conduit les principales banques italiennes au bord du gouffre, ainsi que la principale banque allemande. En raison de l’apport des liquidités virtuelles par les grandes banques centrales, Fed, Boe, Boj, Bce, qui ont alimenté principalement le marché, maintenu à un niveau sans rapport avec la santé de l’économie mondiale, un krach généralisé est une prévision crédible. L’euro ne sera pas un rempart pour éviter que les épargnes soient épongées par le marché boursier et les mises en faillite des États.

     3. La disparition de la nation

Il s’agit là d’un danger interne et externe. En effet le danger externe vient de l’UE qui a entrepris une démolition systématique des souverainetés des pays membres. C’est parce que le Royaume-Uni est le premier à le voir venir qu’il va sortir. Le soutien de l’UE donné à la régionalisation des pays est l’un des moyens d’affaiblir le pouvoir central d’une nation. Mais la prise de contrôle des budgets des États par l’UE est le moyen le plus sûr d’enlever la souveraineté des pays. Les rois devaient composer avec le Pape, lequel se tournait vers les banquiers vénitiens, et ils devaient avouer à quoi cela devait servir. Les États européens vont passer leur examen budgétaire à Bruxelles, budget déjà préalablement construit selon les directives budgétaires. L’UE a une vocation foncièrement fédéraliste et antidémocratique. Le référendum est définitivement exclu dans la consultation des peuples. Le Parlement européen n’a pas force de propositions, il amende éventuellement et vote finalement. Mais la seconde tâche régalienne est celle de la sécurité du peuple. L’ouverture des frontières à l’immigration de masse et l’inclusion quasi forcée dans l’OTAN ont enlevé à la France la maîtrise de sa propre sécurité.
  
Mais il s’agit aussi d’une menace interne où l’idéologie multiculturaliste poussée à l’extrême, le déni de la différence de civilisation, les accommodements avec les préceptes du Coran sur la vie quotidienne des musulmans, la lutte contre un racisme qui devient la lutte contre la liberté d’expression, sont autant de menaces sur la reconnaissance de notre identité nationale. Même la langue est menacée avec l’introduction douce mais continue de l’apprentissage de l’arabe dans l’enseignement de nos enfants, alors qu’il fut un temps où l’on forçait les enfants bretons à ne parler que le français dans l’espace public et à l’école. La nation présente tous les symptômes du délitement. Assimilation et patriotisme sont les antidotes indispensables et urgents.


 
La France, qui autrefois donnait au monde la marche à suivre, 

Regarde avec étonnement des nations en révolte.

Elle continue à stigmatiser le populisme 

Qui n’est que le pouvoir au peuple.

Faudra-t-il que le tocsin vienne 

Des pays par lesquels est né

Le Nouvel Ordre mondial ?


Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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