mardi 23 août 2016

Les deux guerres de l'Islam, terreur et démographie

Nicolas Sarkozy crée un non-évènement en officialisant sa candidature avec un livre contenant soi-disant des propositions très à droite qu’il se fait fort de mettre en œuvre dans son quinquennat. Bien, la plupart des français savent que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Parmi celles-ci la part belle est faite à la lutte contre le terrorisme sur le thème « la France est en guerre ». Il s’ensuit une série d’actions concrètes sur l’incarcération des fichés « S », l’expulsion des condamnés non français pour attentat ou menace terroriste, etc. etc. C’est la grande habitude des politiques de lancer immédiatement des mesures précises sans pour autant définir les grands axes de leurs actions politiques. Évidemment cette précipitation dans la précision soulève immédiatement des problèmes non-résolus. Quid des condamnés ayant une double nationalité par exemple ? Or cette difficulté a déjà fait l'objet de nombreuses discussions depuis le début de l’année et le discours de Hollande à la Convention.

Alors puisque ces messieurs, qui s’empressent de lister des séries de mesures, nous prennent pour des « benêts » auxquels il faut mâcher le travail et bien mastiquer les petites boulettes que nous devons digérer, puisque nous ne sommes pas censés connaître vers où on nous mène mais que nous devons pédaler le nez dans le guidon, arrêtons-nous un instant… pour réfléchir (quelle horreur !). Nous sommes devant un premier constat, les djihadistes sont des musulmans. On semble vouloir l’oublier en les qualifiant de terroristes comme nos résistants pendant la guerre par les allemands. Oui je sais, eux c’est la guerre, les attentats. Les terroristes c’est donc le "Dar Al-Harb". N’est-ce pas la division du monde selon la tradition musulmane en deux parties le "Dar Al-Islam" et le "Dar Al-Harb" ? Ce dernier sévit dans les pays où l'Islam doit apporter, le mot « Harb » signifiant "guerre" dans divers sens du terme, la guerre militaire de conquête, mais aussi "guerre" religieuse aux autres cultes et croyances, c'est-à-dire effort prosélyte et missionnaire. La France est donc dans le "Dar Al-Harb". 

Mais si l’on en croit le Conseil Français du Culte Musulman nous sommes aussi dans le "Dar Al-Islam", le domaine de soumission à Dieu pratiqué sur l'ensemble des pays où l'on peut publiquement effectuer les cinq appels à la prière quotidiens, vivre selon les préceptes de l'Islam et élever des mosquées. Évidemment je comprends que nous devons donc admettre ces préceptes dans le « vivre ensemble ». Mais traditionnellement, dans ces territoires, les non-musulmans ont le statut de dhimmis « protégés », mais des "protégés" qui doivent payer cette protection, ce qui en encourage beaucoup à embrasser l’Islam. Bien, mais ceci fonctionne dans des pays où la religion musulmane est la religion d’État. Les dhimmis y sont minoritaires et incités à se rallier à l’Islam. Mais chez nous, les non-musulmans sont (encore) majoritaires et l’État est laïc ou se prétend encore comme tel. Quel est alors notre statut, vu par la communauté musulmane.

Nous sommes dans le « Dar al-Kufr », le domaine des infidèles, dans une situation qui ressemble un peu à la Turquie. Nous sommes ainsi un peu, dit vulgairement, le cul entre deux chaises. Le « Dar al-Kufr » est donc un territoire qui a fait partie (ou devrait faire partie) du « Dar al-Islam » mais a rejoint le « Dar al-Harb ». Toute proportion gardée, nous sommes dans une dynamique qui s’apparente à la Turquie où les guerres de religion et de territoire viennent de faire 300 morts dans un seul attentat. En Turquie l’Islam est toujours en reconquête d’un État où la laïcité et une certaine démocratie s’étaient durablement implantées. Ces tentatives de retour à la théocratie sont comparables à ce qui se passe en France où l’on parle de revoir les accords de 1905, séparant le domaine religieux privé du domaine public, devenus soi-disant inadaptés. Il ne faut pas oublier que selon la théologie musulmane, la finalité de l’Islam est de s’étendre au monde entier. 

Tout ceci pour bien faire comprendre que la distinction entre les « modérés » et les « terroristes » n’est qu’un artifice qui permet de faire progresser la religion musulmane dans une volonté de conquête par deux moyens, le peuplement et la terreur. Le « Dar Al-Islam » est la soumission à Dieu et, au bout du compte, il ne peut en être autrement même si, provisoirement, la religion musulmane se glisse dans une laïcité qu’elle ne peut pas fondamentalement reconnaître. La terreur c’est le djihadisme comme nous la pratiquons avec nos bombardements en Syrie et en Irak. Mais s’il ne peut pas y avoir de conquête militaire sans troupes au sol, il ne peut pas y avoir de conquête religieuse sans l’implantation de ses fidèles. Ceci est tellement vrai que l’EI ne publie pas un magazine en français au nom du « Dar Al-Harb » mais au nom du « Dar Al-Islam » !

La guerre de l’Islam est donc totale et le catalogue des mesures que l’on nous présente ne prend évidemment pas en compte l’ampleur du problème dans la mesure où on focalise les esprits exclusivement sur le terrorisme et les aspects de changement de mœurs que les musulmans demandent. D’un côté l’EI et Al-Qaïda sont utilisés dans une théorie du chaos, celle qui entretient un climat de désordre et d’insécurité pour affaiblir les gouvernements forts et morceler ces pays pour en diminuer la force. On les aide beaucoup et on les combat mollement, puis on les transporte ailleurs pour faire tache d’huile, en Libye par exemple. De l’autre on mène une politique ultra-sécuritaire dont on sait qu’elle ne peut que ralentir au mieux l’implantation en cours de l’Islam en Europe. 

En effet on est devant des responsables musulmans fuyants ou agressifs selon le terrain de faiblesse ou de force sur lequel se déroule l’affrontement. C’est ainsi qu’en France deux organismes se manifestent, le CFCM dont l’action, en dehors de la détermination de la date du ramadan, se limite à réclamer de l’aide aux mosquées (culturelles) et au slogan « padamalgam », et le CCIF, Comité Contre l’Islamophobie en France, financé par Soros, reçu  à Matignon et sur tous les plateaux télé. Ce Comité du « touche pas à mon pote musulman », créé pour recenser les actes antimusulmans et aider les victimes, est soupçonné de porter un islam politique et un projet de société communautaire. C’est ce qui se passe en Belgique et nous n’échapperons pas à l’arrivée officielle et politique de l’Islam qui s’est déjà infiltré au plus haut niveau du gouvernement et de la représentation parlementaire sous la forme de la double nationalité.

Même à gauche, on commence à sentir le vent du boulet car le CCIF se veut l’interlocuteur privilégié du gouvernement et le porte-parole de l’Islam jusque devant la justice comme pour les arrêtés municipaux sur l’interdiction du burkini. On voit ainsi qu’on ne traite pas du terrorisme indépendamment de la présence de l’Islam dans notre pays et même d’une façon générale en Europe. Le ver est dans le fruit et il faut que les discussions se fassent sur l’Islam avec ses représentants : CFCM ou CCIF ? L’Islam doit abandonner ses idées de conquête de notre démocratie et de la laïcité, sa fille. Rien ne pourra aboutir à autre chose qu’à la guerre civile si l’on refuse aujourd'hui ce grand affrontement politico-religieux qui doit être un ultimatum où la République ne recule sur rien. La question de la compatibilité de l’Islam avec une République laïque bâtie sur une histoire et une morale judéo-chrétienne ne peut pas être évitée. L’assimilation est à ce prix, sinon la France sera musulmane avant 2050. 

Les politiques font des rodomontades 

Mais fuient le débat de fond.

La politique de l’autruche 

Ne conduit dans ce cas

Qu’à la « dhimitude » !

Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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