A
près de 52% les Britanniques ont voté le Brexit, sans doute sans savoir
pourquoi Cameron l’avait proposé alors que le référendum est devenu persona non
grata à Bruxelles. Ils ont saisi cet effet d’aubaine tant la colère contre
Bruxelles s’est amplifiée devant son attitude sur le flux migratoire alors que
l’âme britannique a toujours mal supporté de se voir imposer quoi que ce soit
par le Continent. Alors le clivage apparaît nettement entre les « riches initiés »
s’appuyant sur les « Sans Dents » et les « riches non-initiés »
associés au peuple des européistes béatifiés. Il n’est que de regarder les
mouvements de capitaux pour s’apercevoir que les « riches initiés »
étaient peu nombreux. Ils n’ont rien perdu bien au contraire et leurs déclarations
récentes sont intéressantes. Georges Soros prédit le démantèlement de l’UE avec
délectation. Goldmann Sachs demande de faire comme si le Brexit n’avait jamais
existé.
Ces
grands manitous de la finance manipulent l’UE comme une pâte à modeler. Il faut
bien la pétrir pour la rendre encore plus souple, autrement dit la démanteler,
et pour ce qui concerne les « affaires » se comporter comme si le
Brexit n’avait aucune importance, sauf qu’il permet de s’enrichir un peu plus.
Le TAFTA ou TTIP est beaucoup plus important pour eux et la montée d’une
certaine peur des dirigeants européens est nuisible à leurs plans. Il est donc
urgent de réduire la résistance en divisant les pays. D’ailleurs on voit que, Allemagne
mise à part, les pays de l’UE ne savent plus par quel bout prendre le problème
et ils ne prennent pas le même. Les « Sans Dents » ont bien récupéré un
peu de la liberté qu’offre le souverainisme mais on se chargera de
progressivement les en dépouiller. Ils sont utiles, on les utilise, ils ne le
sont plus, on les réduit au silence. Pourtant les « riches initiés »
ont ouvert la boîte de Pandore et les peuples peuvent avoir un pouvoir de
nuisance qui peut changer la donne… à eux de s’en rendre compte. Si ce n’est
pas encore gagné, la luciole britannique apporte un peu de lumière.
Mais
dans l’autre camp c’est la rage, les « riches non-initiés » et les
européistes béatifiés se sentent floués d’une victoire tant promise par les
bookmakers et autres sorciers. Alors tous font chorus pour le No Brexit et un
nouveau vote. Les partisans du multiculturalisme, de la tolérance jusqu’à la
submersion migratoire, les élites bien-pensantes et le monde des entreprises
exportatrices ferventes de libéralisme, se rassemblent pour crier leur déni de
démocratie dans une attitude euro-fasciste. Une attitude que l’on retrouve dans
l’écolo-fascisme, avec le martèlement du réchauffement climatique, que les
Bretons attendent ce mois-ci, en faisant fi de tous les scientifiques de plus
en plus nombreux qui doutent surtout sur son origine. Pour eux il faut bien
voter, c’est-à-dire comme ils pensent, sinon on revote selon la méthode imposée
aux français et aux hollandais pour la Constitution européenne. Mais le masque
tombe. Les BHL, Attali, Minc et consorts crachent sur la démocratie et les « Sans
dents » ignares auxquels on ne devrait donc pas demander l’avis.
Le
catastrophisme du Brexit qui devait aussitôt mettre par terre le Royaume-Uni va
faire pschitt dans quelques mois. Le RU va retrouver sa place et la City son
rayonnement. Les marchés digèrent déjà la gifle et la monnaie de singe va
couler un peu plus vite hors des banques centrales. La livre qui était à plus
de 1,4 euros il y a un an était retombée à 1,25 euros en avril. Le 28 juin elle
atteignait son point bas avec 1,1 euros mais dès aujourd’hui elle aborde une
remontée vraisemblablement jusqu’à sa nouvelle valeur d’équilibre à 1,25. Le
catastrophisme n’est pas là, ce qui ne veut pas dire que de nombreux
ajustements ne devront pas être faits de part et d’autre. Les perdants seront
les pays qui n’ont pas réussi leur évolution socio-économique pendant la
période d’un environnement extérieur très favorable comme nous ne l’avons
jamais connu en particulier avec le pétrole bon marché, des taux d’emprunt
voisins de zéro, et un euro revenu à 1,10$ au lieu de 1,40 en mars 2014. Avec
plus de 20% de variation de la monnaie, c’est beaucoup mieux que le Pacte de
Stabilité et le Crédit d’impôt pour les entreprises exportatrices !
Malheureusement
le coup de pouce involontaire dont nous bénéficions n’a apporté que de maigres
résultats avec une croissance qui a même du mal à stabiliser le chômage de la
catégorie A que l’on traficote en augmentant les radiations à Pôle Emploi et
les mises en formation. C’est tout-de-même près de 600.000 demandeurs d’emploi
depuis mai 2012. A titre de comparaison, de mai 2007 à mai 2011 soit aussi
quatre ans, le nombre supplémentaire de demandeurs d’emploi de la même
catégorie était de 566.000. Nous venions alors de traverser l’une des pires
crises financières en 2008 avec un euro à 1,45$ en moyenne au lieu de 1,20$ pour les 4 ans Hollande, des taux d’emprunt
de 3,5% de mai 2007 à mai 2011 pour 1,25% en moyenne de mai 2012 à mai 2016 et devenu 0,168% aujourd’hui à 10 ans et négatifs en-dessous de 8 ans.
Pour le pétrole la comparaison sur ces deux périodes de 4 ans, on a respectivement
95$ le baril et 85$ en moyenne mais aujourd’hui on est à 55$. La comparaison
montre de toute évidence que les premiers 4 ans de Hollande ont été bien pire que ceux
de Sarkozy même si la crise de 2008 a été maîtrisée par un endettement plus
important avec 6% par an en moyenne contre 4% sur 2012-2016.
La France
reste un pays cigale qui profite de l’afflux d’argent des banques centrales, lequel
cache encore l’endettement des États et des banques, pour faire flamber sa
protection sociale et son nombre de fonctionnaires payés à crédit. Sur ce
dernier point, non seulement cela alourdit la dépense publique par habitant, l’une
des plus élevées de l’UE, mais elle reporte sur l’avenir un paiement des retraites
plus lourd qui n’est pas provisionné dans les comptes publics. La cour des
Comptes et l’Ifrap viennent de publier un document signalant que le budget
dépenses 2016 ne sera pas tenu. L’État compte sans doute sur des rentrées
supplémentaires, comme la chasse aux capitaux expatriés, pour se répandre en
largesses électorales et en dépenses militaires dont une partie sera mise à
part pour Bruxelles et vendre l’exécution de son budget. Pourtant c’est
toujours nous qui payons les dépenses mises sous le tapis.
Le fascisme envahit la vie publique et
politique
Et c’est avec la bénédiction des
européistes.
Les britanniques bravent la tutelle
Quand nous, nous dépensons
Ce que nous n’avons pas
Pour rester serviles !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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