dimanche 9 juillet 2017

Le chaos du monde pharaonique est en marche




Le « suroptimiste » que je suis doit le reconnaître, la luge sans contrôle de l’UE et de la monnaie de singe nous mènent droit vers l’abîme. Les pays les mieux armés réémergeront, les autres finiront dans la poubelle de l’histoire et un si long calvaire que nos jeunes générations n’en verront pas encore la fin. Le monde est devenu fou par un système bancaire qui joue à l’apprenti sorcier avec les liquidités versées sans fin sur le monde de la spéculation. Les chiffres donnent le tournis. C’est 54.000 milliards de dollars qui ont été répandus dans le monde à partir de rien et notre BCE, la banque centrale européenne, en détient le tiers sous forme d’obligations et d’actions pourries, c’est-à-dire qui ne trouveront plus preneur. Face à cet emballement fou, où fleurit le non-sens des taux d’intérêt négatifs et l’explosion de l’enrichissement des plus riches, les peuples du monde voient croître leur nombre de laissés pour compte. On approche les 100 millions de pauvres aux Etats-Unis, la Grèce en est à son quatrième plan d’austérité. En France la CAF a enregistré 700.000 personnes de plus soit un bond de 6,2% en 2016. 12 millions d’allocataires reçoivent au moins une aide de la CAF, et cette aide se répand sur 32 millions de personnes soit 1 français sur 2 ! Le nombre d’assistés ne cesse de croître. Le déficit budgétaire a dépassé les 35% des recettes fiscales et l’endettement atteint 753% de celles-ci ! Qui peut nier que la France court à la faillite ?

La folle spéculation soutenue par ce déversement gigantesque de liquidités a entraîné des prises de risques insensées dans le monde bancaire, sans parler des paradis fiscaux qui continuent plus que jamais. Cela entraîne un début de crise bancaire systémique. Trois banques italiennes sont en faillite, dont deux rachetées par l’Etat italien qui s’endette de 17 milliards de plus à prendre dans la poche de ses citoyens. Il en va de même de deux banques à Saint-Marin, d’une banque espagnole, des deux plus grandes banques italienne et allemande en soins palliatifs. Nous sommes rentrés dans un système où les États s’endettent pour des banques privées qui tombent en faillite à un rythme qui s’accélère. Pour respecter les dispositions européennes, ils en arrivent même à licencier pour démontrer que la banque devient rentable après recapitalisation, autrement dit après injection de l’argent du contribuable. C’est le citoyen qui va soutenir de plus en plus ce système fou jusqu’à l’explosion finale et qui verra disparaître tout son argent. 

La Grèce est le devenir proche de plusieurs pays d’Europe dont l’Italie, l’un des grands pays fondateurs de l’UE. Tout est expérimenté en Grèce après Chypre. Les retraites et prestations sociales ne cessent d’être rognées, le patrimoine national ne cesse d’être vendu et même l’habitation principale peut être saisie, les salaires sont bloqués au niveau le plus bas, l’endettement public ne cesse de croître mais on y taxe tout. Aucune solidarité européenne n’est pratiquement mise en œuvre pour sauver ce pays. Tsipras trompe son peuple et joue le jeu de la BCE et de l’UE où l’Allemagne exerce son influence prépondérante. La Grèce ne peut même plus envisager de quitter l’UE parce que les prêts consentis sont désormais en dollars et non en euros. S’ils retournent à la drachme dévaluée de 50%, leur dette sera alors doublée. La Grèce est attachée au croc du boucher et en cours de dépeçage.

Il suffit de regarder ce qui est prévu par notre nouveau gouvernement pour comprendre que nous allons pratiquer les mêmes mesures, en serrant chaque année un peu plus le licou du niveau de vie. Le gel du salaire des fonctionnaires, la CSG qui atteint même les retraités, dont la retraite est bloquée depuis plusieurs années, la disparition progressive des CDI, l’augmentation de la précarité de l’emploi, les hausses des tarifs du gaz et de l’électricité qui vont arriver, la hausse du gazole et du tabac, l’écotaxe et l’augmentation de la taxe carbone. La réduction du déficit de la Sécu se fera sur le déremboursement des médicaments comme d’habitude, et la réduction hâtive du nombre de fonctionnaires n’est évidemment pas synonyme de meilleure efficacité. On remarque que la priorité n’est plus sur la réduction du chômage, mais sur la réduction des dépenses publiques. C’est l’impératif imposé par l’UE sans que nous ayons notre mot à dire sur la ventilation de nos recettes fiscales, car nos dépenses deviennent imposées. Les multinationales ne seront jamais oubliées, le chômeur oui. 

Il est facile de comprendre que l’UE nous emmène tout doucement dans un schéma à la grecque en nous imposant ses diktats sur l’économie et n’a pour but que celui de faire disparaître une nation, devenue inutile puisqu’elle ne disposera plus d’aucun levier de commandes. C’est ainsi que nous ne fabriquons plus les armes et munitions des fantassins. Les fusils-mitrailleurs sont désormais fabriqués en Allemagne. Du coup la Manurhin de Mulhouse, dont l’activité armes était la principale activité, est en état de faillite face à une perte de 50% de son chiffre d’affaires et une perte de 12 millions en 2016. Qui avait dit : « Achetons français » ? Depuis quatre ans 1200 boulangeries ont fermé sur 32000 en 2016, le pain étant la nourriture de base du pauvre et les supermarchés existant depuis longtemps, on voit bien là le signe inquiétant de la montée de la pauvreté. 

Pendant que l’on nous enfume des frémissements d’une reprise économique, Mario Draghi de la BCE, a déclaré en Estonie devant toute la presse que les taux d’intérêt resteront les mêmes à savoir, 0%, 0,25%, -0,40% suivant les transactions et que la BCE achètera 60 milliards d’euros d’actions et d’obligations sur les places financières jusqu’à fin décembre 2017. Non la reprise n’est donc pas vraiment là et on nous ment effrontément, d’ailleurs nos prévisions de croissance de 2016 n’ont pas été tenues. Pendant ce temps la France s’auto-détruit avec une politique énergétique électrique aberrante de mix énergétique. J’ai montré qu’elle ne correspondait pas à un besoin de consommation supérieure, que nous étions exportateurs à hauteur de 8% de la production, et que 1kWh d’énergies renouvelable entraînait obligatoirement en gros 1kWh d’énergies thermiques sur l’année pour compenser leur variabilité de production. Les chiffres du coût pour l’Etat, et en direct pour le consommateur, sont suffisamment soigneusement masqués pour qu’il soit difficile de se faire une idée précise. Mais on peut se tourner vers l’Allemagne qui a plusieurs années d’avance sur nous, disons qu’elle est environ deux fois plus avancée que nous.

Mais les conséquences sont peu reluisantes. L'Allemagne est devenue dans le même temps, un des pays européens les plus pollueurs du fait d'un recours au charbon accru ces dernières années mais également un des pays, avec le Danemark, où l'électricité est la plus chère (presque deux fois plus cher que le tarif actuel en France). Une étude de l'Institut de l'économie allemande (Institut der deutschen Wirtschaft, IW) montre que la transition énergétique en République fédérale coûte chaque année plus de 28 milliards d'euros aux consommateurs allemands. On peut donc penser que cela correspond à une dizaine de milliards chez nous. Il faut y ajouter les subventions données aux producteurs d’électricité avec le rachat à un tarif supérieur à celui de l'électricité conventionnelle. Le programme allemand a déjà coûté 300 milliards d'euros et l'ancien ministre de l'Environnement, Peter Altmaier, a estimé que la note pourrait atteindre 680 milliards d'euros en 2022. On peut mettre en face le coût du grand carénage de nos réacteurs nucléaires estimé à 47,5 milliards pour prolonger la production de notre parc pour 10 ans au moins ! 


C’est donc bien plus d’une dizaine de milliards, probablement deux dizaines que coûte le plan du mixte-énergétique que nous allons devoir payer directement ou par un alourdissement de la dette publique, et cela chaque année. Quand on constate qu’à cette gabegie s’ajoutent les contraintes de l’UE qui nous demandent 4 milliards d’économies à trouver d’ici la fin 2017, notre indépendance rognée jusqu’à extinction de la nation et un don de 9 milliards net à l’UE… pour mourir, il serait vraiment temps d’en sortir. Après, comme la Grèce, il risquera d’être trop tard, ou bien l’éclatement de la bulle financière nous atteindra beaucoup plus durement que l’Allemagne et même le Royaume-Uni qui a eu la sagesse de sortir. Notre peuple a encore été enfumé hélas, et ne voit pas que l’UE n’est que la main de Washington qui va la vampiriser !

Emmanuel Macron ne veut pas le bien de notre pays 

Il se voit sur un trône rayonnant sur le monde

L’égérie du monde de la finance de Davos 

Marionnette utile à l’autre monde

Celui des puissances de l’argent 

Asservissant le peuple de rien !
 
Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon