vendredi 30 juin 2017

L’UE et son euro, ou la descente en enfer



Il faut avoir un solide goût du mensonge ou trouver dans celui-ci de nombreux avantages pour chanter que la France n’a qu’à changer de Président et penser Printemps pour que notre situation soit meilleure qu’en 2000. On nous assène que nous allons prendre un nouvel envol grâce au magicien dont les médias chantent les louanges à qui mieux mieux. En réalité nous vivons au-dessus de nos moyens depuis 1974 mais l’Europe qui protège n’a nullement empêché un endettement en constante progression. De 2000 à 2017 nous avons augmenté la dette de 1000 milliards d’euros et frôlé les 100% d’endettement par rapport au PIB, critère communément publié. Cette présentation est trompeuse, car si l’Etat doit rembourser la dette publique ce ne sera pas avec le PIB, qui somme l’ensemble des activités nationales et le bilan du commerce extérieur, argent dont ne dispose pas l’Etat. Il le fera avec ses recettes fiscales qui sont prévues à hauteur de 310,8 milliards en 2017, dont 14,5 milliards proviennent de l’UE, ristourne des 23 milliards que nous lui versons au titre de notre contribution européenne. Sur ces recettes fiscales, 48,6 milliards vont vers les collectivités locales. Au passage on note que l’appartenance à l’UE coûte 8,5 milliards nets au budget de l’Etat et que les recettes dont dispose réellement l’Etat, hors collectivités territoriales est de 247,4 Mds. Dans ce cas le remboursement de la dette publique se traduirait par une perte totale de recettes pendant 10 ans.

A raison d’une ponction de 10% des recettes chaque année, il lui faudrait 250 ans pour rembourser la dette. La France affiche un déficit de 74,7 milliards pour 2017 qui est le signe d’un appauvrissement ou d’un surendettement sans limite. Quelle banque accepterait cela d’un privé ? Mais ce n’est pas tout. La Cour des Comptes montre que le budget 2017 devra compter 9 milliards de déficit supplémentaire si l’on continue sans rien changer sur les engagements de dépenses pris et les budgets ministériels. Philippe affirme que les impôts ne seront pas augmentés, mais il n’a pas parlé des taxes comme d’habitude. Initialement le déficit prévisionnel du budget 2017 représentait 74,7 milliards soit plus de 30% du budget ce qui est énorme, mais avec les 9 milliards supplémentaires cela représenterait près de 34% ! 

C’est cela la réalité de la France quand l’Allemagne va afficher, non un déficit mais un surplus de recettes. Notons au passage que notre contribution nette au budget de l’UE est justement de 9 milliards, ce qui comblerait le déficit supplémentaire en cours pointé par la Cour des Comptes. La situation de la France ne s’est pas améliorée depuis 2000 puisque le pourcentage de déficit a au moins doublé, en effet il n’était alors que de 14,9%. Notons aussi que la contribution au budget européen est passée de 15 Mds en 2000 à 23 Mds en 2017. Qui peut encore soutenir que l’UE nous protège en dehors de ceux-ci qui nous voilent sciemment la vérité ? Deux choses sont sûres. La première c’est que la plus grande gagnante est l’Allemagne affichant un excédent qui va avoisiner les 300 milliards sur son commerce extérieur, et cela au détriment de nombreux pays de l’UE dont en particulier les pays du sud. La seconde est que nous avons perdu en 17 ans la plupart des leviers qui constituaient notre indépendance, la monnaie, la gestion de notre budget, la politique migratoire, l’indépendance militaire et de politique étrangère, la justice, la politique agricole, l’ouverture obligatoire aux capitaux étrangers, etc. etc. Notre patrimoine public est en cours de cession à des privés et des fleurons, même stratégiques comme Alstom, passent dans des mains étrangères.

Regardez la faiblesse du fanfaron Macron lors du dernier Conseil des Chefs d’États européens lorsqu’il prétend obliger les pays de l’Est à harmoniser leurs charges sociales sur les emplois salariés pour les rendre moins attractifs pour nos employeurs. Il fait chou blanc. Il ne réussit pas plus quand il plaide pour une mutualisation de la dette. Il récolte un Nein allemand. Sa proposition d’un gouvernement économique de la zone euro, n’a qu’un accueil poli parce que l’Allemagne n’acceptera que si elle a la mainmise dessus. L’espace de notre liberté d’agir est de plus en plus restreint et ne peut aboutir qu’à une descente vers la situation à la grecque mise en réalité sous tutelle avec des prédateurs qui se partagent sa dépouille en se payant sur son patrimoine, îles, ports et aéroports par exemple. Notre cocorico sur le climat n’a pas fait bouger les États-Unis, deuxième pollueur mondial en carbone et l’accusation de Macron sur les journaux français sous influence russe traités de partiaux à son égard n’a pas amélioré les relations franco-russes. 

La France est sous une domination technocratique de Bruxelles, de la BCE et une domination politique de l’Allemagne et des États-Unis sous l’impulsion d’une oligarchie qui oriente la géopolitique à son profit. Son indépendance économique, et géopolitique n’est plus qu’une peau de chagrin. Macron, pur produit de cette oligarchie, enfume notre peuple grâce à une propagande médiatique aux mains de celle-ci. Mais cette dépendance en fait un pantin plus malléable encore que Trump qui a secoué le joug pour arriver au pouvoir mais qui apparaît de plus en plus cerné par les forces de l’ombre qui ne le souhaitaient pas. La presse française nous abreuve de commentaires dithyrambiques sur les actions de Macron qui n’a encore rien fait en politique extérieure, mais fait quelques couacs sur le plan intérieur avec ses choix pour ses deux gouvernements mis en place. La réunion du Congrès n’est que de la communication, qui coûte fort cher, mais qui montre que ses relations avec son Premier Ministre ne commencent pas sous les meilleurs auspices.

Les médias nous rasassent que le pire est derrière nous en notant un léger décollage de la croissance depuis six mois. Ils oublient seulement de dire que l’euro était à 1,04 dollar le 19 décembre dernier mais qu’il est repassé à 1,14 le 29 juin 2017, soit une augmentation de près de 10% ! Autrement dit nos exportateurs doivent améliorer leur compétitivité de 10% s’ils veulent garder leurs clients des mois précédents ou baisser leurs marges, voire vendre à perte. L’embellie va obligatoirement cesser si l’euro reste à ce niveau et ce sont les produits américains qui vont arriver chez nous. Au passage ceci montre que la catastrophe que les européistes annoncent pour la sortie de l’euro entraînant une baisse du nouveau franc de 10 à 15% ne serait pas plus perçue par le consommateur, car seuls ceux qui suivent le cours des changes, commercent ou voyagent hors zone euro en sont informés. 

Il faut vraiment être complètement désinformé,

Subjugué par une propagande médiatique 

Qui place Macron sur un piédestal,

Pour croire encore à l’UE et l’euro. 

Espérons que les français

Vont enfin se réveiller !

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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