dimanche 22 octobre 2017

Comment utiliser l’information à son profit



Pour traquer la désinformation, il est conseillé de connaître un peu le sujet concerné. Comme vous tous il y a énormément de sujets où je « gobe » l’information car je n’ai pas une connaissance qui me permette d’émettre un avis circonstancié. J’ai parlé récemment de la vaccination car c’est justement le sujet vital qui concerne la santé et que dans ce domaine mes quelques incursions professionnelles ne me permettent pas de donner un avis de connaisseur. Pourtant j’ai au moins le droit de demander des explications en particulier sur les risques encourus par rapport au bénéfice attendu. C’est bien ainsi que cela se passe lorsque nous nous faisons opérer et que nous signons une décharge pour le chirurgien et l’équipe médicale. Seuls les politiques s’arrogent le droit de parler de tout en connaisseurs, et font voter des lois en conséquence que nous devons suivre. L’information se transforme ainsi facilement en désinformation largement médiatisée pour un but qui nous est souvent caché ou dont on s’ingénie à vanter les mérites en toute hypocrisie.

C’est le cas de la flat taxe que l’on essaie de nous faire passer comme une révolution fiscale tournée vers les classes moyennes, alors que de toute évidence il s’agit de favoriser les porteurs d’actions, donc les riches et le top de la classe moyenne. C’est fondamentalement une taxe pour les riches dont l’essentiel de la richesse n’est pas dans le patrimoine mais dans l’actionnariat et les dividendes. La flat taxe vient compléter l’abandon de l’ISF pour l’ISI. On nous prédit que cela va relancer l’économie. Oui les entreprises qui dégagent déjà du profit vont pouvoir se les reverser en dividendes en payant moins d’impôts et charges, en gros de 50% à 30%. On nous dit que cela va donner plus de goût à l’ouvrage des entrepreneurs… qui vont entreprendre plus, et donc embaucher plus, rengaine connue. Encore une fois, ceci aurait une chance de marcher si nous étions dans une bulle où nous n’exportions que pour acquérir les matières premières qui nous manquent et que le travail ne soit fait que sur notre territoire. 

Mais nous sommes dans le mondialisme et la liberté de circulation des capitaux. Toutes les entreprises essentiellement exportatrices font fuir leurs capitaux vers l’étranger et minimisent leurs impôts et charges en France. Tout ce que l’on déverse sur ces entreprises et particulièrement pour celles du CAC40 est pris dans le porte-monnaie des citoyens, par les impôts et les taxes que l’on augmente plus facilement tant elles sont nombreuses. La CSG, avec sa large assiette, est une mine d’argent dans laquelle l’Etat pioche en disant ne pas augmenter les impôts. Dans ces conditions les entreprises qui ne travaillent que pour la consommation intérieure font face à un marché où l’argent ponctionné de plus en plus fait baisser le pouvoir d’achat. Le carnet de commandes se dégonfle et les profits. Certaines entreprises ferment, le montant des impôts collectés baisse, le chômage et la pression sur les salaires augmentent. Voilà vers quoi ce gouvernement nous mène, il pompe l’argent du peuple pour déverser des milliards sur ceux qui rendront le moins possible la monnaie de la pièce !

Pour désinformer il faut mettre en lumière le 1 que l’on donne à la masse pour cacher le 10 donné aux plus riches. Ce 1 aveugle l’électeur pendant que le riche rit sous cape. Mais la désinformation sévit partout. Je vais prendre un sujet que cette fois je connais assez bien pour y avoir été plongé le long de toute une carrière. Le nucléaire a été rapidement pris comme un danger mortel pour l’humanité. Évidemment cela date d’Hiroshima et de Nagasaki. Pourtant dans les années soixante les populations accueillaient avec plaisir les « savants » du nucléaire. Avec l’arrivée d’autres entreprises sous-traitantes, les municipalités devenaient riches, les villes prospères et l’emploi facile. Puis la naissance de mouvements écologistes, issus de Greenpeace soutenu à l’époque par les pétroliers qui voyaient dans le nucléaire une énergie de remplacement au pétrole, a œuvré pour mettre en lumière les dangers « potentiels » de cette industrie. 

La mayonnaise ne prenait pas beaucoup auprès de populations qui ne vivaient pas dans l’inquiétude puisqu’une bonne partie d’entre elles étaient salariée et avait connaissance de tout ce qui se passait à l’intérieur de son entreprise. Tchernobyl a donné l’occasion de relancer le « Sortir du nucléaire », avec la bourde du Ministère qui a lancé la fameuse idiotie « le nuage s’est arrêté à la frontière française » pour rassurer la population. Ce qui n’est pas la même chose que de dire « La radioactivité déposée par le passage du nuage sur notre pays ne nécessite pas pour l’instant de prendre des mesures spéciales pour se protéger », information vraie du responsable de la surveillance de la radioactivité donnée au Ministère pour rassurer la population et éviter des mouvements de panique. Ceci a été aussitôt relayé par les informations les plus farfelues sur le thym contaminé offrant un danger de contamination, etc. Tous calculs faits il fallait en manger 3 tonnes pour atteindre la dose maximale admissible. J’en passe et des meilleures.

Mais cette simple phrase idiote laisse des traces ineffaçables dans l’esprit populaire. Évidemment les dangers de radioactivité de la catastrophe de Fukushima sont exploités à fond même si l’OMS dit qu’aucune mort due à la radioactivité n’est à déplorer. On oublie ainsi vite que ce qui a touché le plus la population japonaise c’est le tsunami, déclencheur de la catastrophe nucléaire, avec ses 18.000 morts et disparus. C’est cela la manipulation de l’information. En surinformant on gomme toutes les informations qui nuiraient au but visé. Dans ce cas le but est la peur du nucléaire qu’il faut entretenir pour promouvoir les énergies renouvelables nouvel eldorado pour les grands lobbies. 

L’actualité récente nous fait reparler du nucléaire avec cette information du Figaro et autres médias : « L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé, ce mercredi 13 septembre, avoir placé la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) "sous surveillance renforcée". La dégradation du niveau de sûreté constatée depuis 2016 et l'absence d'améliorations notables de la part d'EDF motivent cette décision. » L’association « Sortir du Nucléaire » porte plainte contre EDF : « Quand on voit la liste des défaillances, c'est atterrant : des fuites non signalées ou non réparées, des canalisations corrodées, des problèmes d'alimentation électrique, des fuites radioactives sur un générateur de vapeur... C'est grave, il y a vraiment de sérieux problèmes... ». On est bien dans le climat anxiogène qu’il s’agit de développer. 

Premièrement cette information à la presse est donnée par l’ASN, l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le gendarme voulu indépendant du pouvoir exécutif. Son rôle est d’informer le gouvernement et elle dispose du pouvoir d’arrêter une exploitation nucléaire jugée dangereuse même contre tout avis contraire gouvernemental. C’est organisme doté d’un tel pouvoir dans le monde industriel est unique. Si cette information avait été cachée par EDF, on aurait crié au scandale. L’information est donc donnée et on peut se louer qu’un organisme de contrôle joue son rôle. Plutôt rassurant non ? Qu’en est-il du danger ? 

Pour cela il faut se référer à l’échelle internationale INES qui classe de 0 à 7 tout évènement qui ne respecte pas les procédures en créant un danger « potentiel » sans conséquence relevée (niveau 0), les incidents sans effet sur l’homme (niveaux 1 à 3), jusqu’aux accidents mineurs et majeurs comme Tchernobyl (niveaux 4 à 7). Le gendarme du nucléaire a pris en compte une « hausse du nombre d'événements significatifs » selon le rapport d’exploitation d’EDF. Il s’agit de 8 événements de niveau 1, et 34 de niveau 0. L’ASN précise que « aucun d'entre eux n'a eu d'impact sur le fonctionnement et la sûreté des installations ». Si l’ASN intervient c’est à titre préventif pour qu’un retard dans les mesures correctrices ne dégénère pas en un incident de niveau supérieur, mais on est donc très loin de l’accident. Voilà comment une nouvelle rassurante montrant que cette industrie est particulièrement bien surveillée se trouve retournée en nouvelle inquiétante alors qu’aucun évènement de type accident (niveau 4 à 7) n’est arrivé dans ce pays qui est le premier du monde en kWh nucléaire produit par habitant. A titre indicatif la seule centrale de Belleville a produit 16,7 TWh soit 58% de la production totale de l’ensemble des panneaux solaires et des éoliennes installés.
 
Cette propension à se servir en permanence du catastrophisme 

Pour maintenir les populations dans une peur irrationnelle

Fait toujours le jeu de ceux qui l’utilisent à leur profit. 

Pour la vaccination on gonfle les risques encourus,

Pour le climat on nous prévoit l’Arche de Noé, 

Et en même temps la désertification,

Pour l’ISI et la jumelle Flat taxe 

L’aggravation du chômage !

DESINFORMATION !

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon

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