dimanche 20 mai 2018

La politique bulldozer d’un gouvernement capitaliste



En ce jour de Pentecôte, dont on ne sait plus si nous la fêterons encore longtemps, peut-être en même temps que le Ramadan, les pensées s’élèvent vers le ciel pour jeter un regard triste sur notre France labourée par une brigade de bulldozers et de niveleuses en train de rendre ce pays invivable pour ses habitants mais terre promise par un capitalisme aux yeux rivés sur le profit. Je ne suis pas communiste, mais il n’est pas besoin de l’être pour souhaiter une autre France différente de celle préparée par un Macron aux ordres des puissants. Oui Macron va changer notre pays, il fait même table rase de ses spécificités identitaires. Il ne restera bientôt plus rien de notre politique sociale, de notre patrimoine, de nos riches terres agricoles aux mains d’une paysannerie respectueuse de la nature, de nos industries à capitaux français, de nos fleurons industriels, de nos services publics. Il ne restera plus rien de notre politique étrangère prenant ses distances avec Israël après la Guerre des Six Jours, et avec les USA en chassant ses bases de la France, en se dotant sans eux de l’arme nucléaire, et en refusant la guerre en Irak.

Vous avez vu dans nos boutiques, ce calicot avec « Changement de propriétaire, tout doit disparaître », c’est désormais un hologramme à afficher au fronton de nos mairies à la place de Liberté, Egalité, Fraternité. Macron n’a même plus besoin de se justifier. Il lance ses bulldozers sur une France désabusée ou enfumée, incapable d’unir ses forces populaires, il tire ses missiles sur la Syrie sans avoir besoin d’en avertir quiconque et l’invraisemblance des raisons le laisse dans une complète indifférence. L’affaire Skripal peut être ou non une intox, cela n’a plus aucune importance. Il dit blanc à Washington dans les bras de Trump, il nous dit ne pas avoir dit blanc mais blanc cassé à l’Iran, peu importe si la couleur change en traversant l’Atlantique. Il se proclame le leader de la Nouvelle Europe, fait des plans sur la comète, mais peu importe leur réalité, cela se fera par les Commissaires et la BCE après une confrontation Allemagne-USA. Les sanctions contre la Russie n’ont plus lieu d’être mais on va voir Poutine, car en fait tout se joue entre Trump et l’ours russe. 

Tout cela n’a aucune importance, Macron est le valet de l’État profond des USA et d’Israël dans un domaine où l’argent et les armes mènent le monde. Ses actions extérieures servent son image de marque et son devenir personnel, un point c’est tout. Sa mission c’est de mettre la France à genoux devant une ploutocratie hégémonique judéoaméricaine, comme les Bourgeois de Calais devant les Anglais. La mainmise sur nos libertés sous prétexte de terrorisme, la chasse aux fausses nouvelles, le renoncement à tout référendum mais au contraire le souhait de révision constitutionnelle parfaitement inutile, sont les signes caractéristiques d’un régime autoritaire pouvant devenir rapidement despotique. Les lignes directrices lui sont données par Bruxelles dans les Grandes Orientations de la Politique Économique européenne. La nouvelle loi travail, l’augmentation de la CSG pour les retraités, la suppression de la ponction sur les grandes fortunes, la vente de nos fleurons industriels, la privatisation rampante des services publics y compris ceux de sécurité, etc. en sont toutes issues.

Un article du PCRF résume bien la situation dans laquelle nous sommes déjà. Macron veut diminuer entre 2018 et 2020 de 1,2 milliard d’euros la masse salariale des hôpitaux publics. Ceci est extrait d’un document publié sur le site d’information spécialisé Hospimedia, à partir d’une note de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), un service du ministère des Solidarités et de la Santé. Pour 2018 l’objectif du gouvernement est de réduire de près de 1 milliard d’euros le budget des hôpitaux publics tout en diminuant de 600 millions d’euros les dépenses de santé remboursées pour les Français.  L’article met le doigt où cela fait mal pour les gens de rien :
« Réduction du déficit public imposé par l’Euro d’une part
Mais augmentation des dépenses militaires imposées par l’Union Européenne et l’OTAN d’autre part : illustrant ce slogan lancé par le PRCF dans les manifs du 1er mai “il y a toujours des milliards pour les guerres mais jamais pour les infirmières”.
Mais également les cadeaux fiscaux fait aux millionnaires et milliardaires avec la quasi suppression de l’ISF (4 milliards d’euros)
Ou encore la contribution nette de la France à l’Union Européenne, en augmentation de 1,5 milliards d’euros en 2017, qui s’élève à 20 milliards d’euros…
Et avec les 47 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires du CAC40, les plus grosses entreprises françaises cotées en Bourse, en 2017 » 

On ne peut que reconnaître la vérité de ces affirmations, mais malheureusement le PRCF n’en tire pas les conséquences et croît toujours faire triompher le peuple en obligeant Macron à changer de politique. Il le voudrait il ne le pourrait pas. N’oublions pas les paroles de Mitterrand en fin de vie à sa femme : « J’ai été prisonnier des banquiers » et ceux de Hollande : « Mon plus grand ennemi, n’a pas de visage […], c’est la Finance ». Macron est aux ordres et s’il peut se permettre sa politique bulldozer c’est qu’il a le soutien de l’UE bien sûr mais de la Finance qui n’a pas de patrie mais oscille entre les USA et Israël. Ne pas le dire laisse planer un doute sur le syndicalisme subventionné par l’UE et participe à l’enfumage du peuple. Si Macron disparaissait les forces financières et médiatiques responsables de son avènement pousseraient un autre Macron au pouvoir. Il se nommerait Mélenchon, Philippe, Darmanin, Lemaire, Wauquiez, ou issu des personnalités invitées aux réunions du groupe Bilderberg. L’occasion unique offerte au peuple français se passera en mai 2019 aux Européennes, après la porte de la démocratie sera refermée pour longtemps. Mais le peuple est-il prêt à submerger la Bastille élyséenne ? Il n’est pas encore assez pauvre, il faudra des années avant d’atteindre la Grèce et nous avons vu la traîtrise de Tsipras rentré au bercail. Unissons-nous pour sortir de l’UE et de l’OTAN, sinon point de salut.
Il n’est point de salut pour tous ceux qui ne veulent pas voir 

Et tout est mis en œuvre, même les gaz lacrymogènes,

Pour faire pleurer les gens dans les chaumières 

En l’abreuvant d’actualités anxiogènes

Et pour embuer son regard critique. 

Les bulldozers Macron nivellent

Un pays mis aux enchères.

Claude Trouvé 
20/05/18

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire