lundi 27 mars 2017

Oui l’urgence est à la sortie de l’UE et de l’OTAN



Au-dessus de tous les débats de politique intérieure et de mesures « promises » d’allègement des charges des entreprises, de simplification administrative, d’aides supplémentaires aux agriculteurs, de renforcement du personnel de l’éducation nationale, de baisse ou de hausse d’impôts, etc. il plane la politique voulue par Bruxelles. Les directives envoyées aux États sont issues des Grandes Orientations de Politique Économiques de l’UE, les GOPÉ. Au-dessus de tous les débats, sur la politique extérieure et la Défense, planent les États-Unis, plus exactement un complexe militaro-industriel  et son bras la CIA, qui dictent les actions militaires à l’OTAN. Bruxelles, sous la coupe des lobbies et des puissances de l’argent, suit une politique d’austérité inspirée par l’Allemagne et d’asservissement de l’économie européenne à celle des États-Unis. Le TAFTA ne sera définitivement enterré que par la volonté de Donald Trump, et il en est de même de l’adhésion de la Turquie à l’UE.

L’adhésion à l’UE nous fait entrer dans la globalisation, une mondialisation sauvage où la règle est de ne rien empêcher. Les capitaux, les hommes, les marchandises peuvent circuler librement, sauf qu’un grand nombre de pays n’ont pas abandonné leur droit de contrôle. C’est ainsi que les chinois peuvent acheter des milliers d’hectares de vigne en France alors qu’il nous est refusé d’acquérir chez eux des plantations de thé. Il est de bon ton de parler de la fraude fiscale que l’on chiffre à 60 milliards et de s’insurger sur l’utilisation des paradis fiscaux ou des pays à faible imposition par les grandes banques et les multinationales. Sarkozy et Hollande avaient promis la suppression des paradis fiscaux, sauf que le Luxembourg ne fait pas partie de la liste et que Rothschild, après le Delawaere, ouvre un nouveau paradis au Nevada. La France se trouve bien démunie pour lutter contre cette évasion fiscale dans la mesure elle n’a plus de prise sur la circulation des capitaux à cause de son adhésion à l’UE. 

Notre adhésion à l’UE est complétée par notre appartenance à la zone euro. Mais il est évident pour qui veut bien regarder la hausse du PIB/habitant, le solde du commerce extérieur, le taux de chômage et la dette, que la grande bénéficiaire est l’Allemagne et quelques pays étroitement liés à son économie. Tous les pays du sud ont décroché et l’Italie est désormais en très mauvaise posture. La France décroche aussi pour passer d’en dessus de la moyenne à en-dessous. L’économie européenne, dans son ensemble, est en-deçà de celle des autres continents et la zone euro en-deçà de celle des pays de l’UE hors zone euro. Mais les pays européens hors de l’UE, Islande, Norvège et Suisse s’en tirent mieux que les pays de l’UE. Enfin le Brexit ne plonge pas instantanément le Royaume-Uni dans la tourmente, comme Cameron et le patron de la Banque d’Angleterre l’avait prédit. La livre a baissé de 10%, une inflation légère va avoir lieu mais l’économie britannique a reçu un coup de pouce, le chômage diminue et des accords de commerce avec de nombreux grands pays du monde se mettent en place sont les Etats-Unis et la Chine.

Les économistes savent que la première année de sortie est la plus difficile mais que dès la deuxième année, le pays récolte les bénéfices de la sortie du carcan de l’UE et pour nous de la monnaie unique. N’oublions pas que l’euro est un euromark adapté à l’économie allemande. Nous avons une différence de compétitivité de 15% avec l’Allemagne et de 10% avec les Etats-Unis. Ce handicap est trop lourd pour pouvoir être surmonté par une augmentation de la productivité. L’automatisation et la robotisation se font en même temps dans tous les pays et n’influent pas sur la différence de productivité et le salarié français est connu pour sa bonne productivité. Le gel des salaires, les crédits d’impôts, la baisse des charges sociales ne sont que des dévaluations internes destinées à augmenter notre compétitivité avec toutes les conséquences sociales et fiscales qu’elles entraînent. 

Les mesures consistant à augmenter les temps de travail sont contre-productives quand le chômage est endémique et la croissance faible. Ceci se vérifie facilement en regardant ce qui se passe dans les autres pays. Les pays les plus en difficulté sont ceux où l’on travaille le plus. L’exemple le plus criant est la Grèce, le pays où le temps de travail est le plus élevé et le salaire le plus bas. Il faut un coup de pouce pour le redémarrage, coup de pouce que la Grèce ne peut plus donner avec la monnaie unique, au contraire du Royaume-Uni avec la livre. Les programmes proposés par les candidats « dépendantistes » ne peuvent mener à autre chose que ce que nous avons vécu car ils sont dans l’obligation de mettre en œuvre les directives européennes qui ne cessent d’augmenter leur champ d’action. Notre budget doit se préparer selon elles et nous devons le présenter pour contrôle. Celui qui gère l’argent a le pouvoir et la France est devenue un simple exécutant des volontés de Bruxelles, où deux influences s’ajoutent ou se combattent, l’Allemagne et les Etats-Unis.

En ce qui concerne la politique extérieure il est évident que nous appliquons la politique américaine, et que nous menons des guerres contre notre intérêt au Moyen-Orient, comme nous sommes allés en Afghanistan. Or on voit bien que les talibans y exercent toujours la guerre et font même dernièrement reculer le gouvernement mis en place avec une aide américaine toujours présente. On constate que l’Etat Islamique motive ses terroristes et sympathisants en se servant de nos interventions en pays musulman pour pratiquer des attentats chez nous. Nous suivons la stratégie américaine de diabolisation de la Russie pour permettre aux américains d’augmenter leurs bases et leur potentiel militaire en Europe aux frontières de la Russie, mais aussi en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Portugal. Des armes nucléaires sont présentes en Italie alors que ce pays n’a pas le droit d’en détenir sur son sol. L’emprise économique et militaire sur l’Europe est voulue de plus en plus importante et la Russie n’est qu’un prétexte. On se sert de la Crimée, qui a voté librement à 97% son rattachement à la Russie après avoir été détachée par Eltsine contre son gré, pour justifier cette politique. 

Le grand débat sur l’appartenance ou non à l’UE, débat qui commence dans plusieurs pays de l’UE, a été occulté en France et retardé le plus longtemps possible pour cette présidentielle. La manipulation de la peur a permis de gagner du temps pour les manipulateurs qui sont aux États-Unis, dans les banques et dans toutes les grandes multinationales. Les médias ont servi largement de relais mais la phase finale de la campagne va permettre à plusieurs candidats, Mélenchon, Marine Le Pen, Dupont-Aignan et Asselineau d’ouvrir un débat de fond et de montrer que la manipulation de la peur recule devant les faits constatés. Cette présidentielle est l’opportunité offerte aux français de reprendre le contrôle de leur destin après leur refus de la Constitution européenne et la suite antidémocratique qui lui a été donnée. C’est sans aucun doute la plus importante élection présidentielle depuis le début de la Vème république.
 
Le moment est venu pour nos concitoyens 

De choisir l’avenir qu’ils souhaitent

Et nous sommes à la croisée 

De routes différentes

Le passé dans l’UE 

L’avenir dehors !
 
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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