vendredi 29 novembre 2013

Mélenchon, révolutionnaire sympathique mais inefficace !


Jean-Luc Mélenchon prépare une marche sur Bercy pour s’opposer à l’augmentation de la TVA au 1er janvier 2014 et s’exprime dans les médias avant cette marche qu’il espère très suivie. Malgré son faible score électoral, il se peut que celle-ci soit très suivie. En effet l’augmentation de la TVA est un sujet qui touche tout le monde et est très impopulaire. Le ras-le-bol du chômage, du pouvoir d’achat écorné et le ras-le-pot de l’impôt sont autant de raisons d’explosions populaires. Mélenchon pense que seule la révolution populaire peut renverser des montagnes.

On ne saurait lui en vouloir de fustiger les deux partis des gouvernements de ces quarante dernières années, même si, comme tant d’autres, il en a fait partie. Il a compris que la direction de ce pays nous échappait. La France transpire l’argent par tous ses pores, enrichit les banquiers, les multinationales, les investisseurs qataris et américains qui achètent son patrimoine mobilier et industriel. Pourtant la France s’endette, car elle s’ouvre à une immigration qu’elle ne sait ou ne peut ni culturellement ni économiquement assimiler, car elle maintient un système social en déficit permanent, car elle est à la remorque d’un euromark suicidaire imposé à son peuple.

Mais Mélenchon change son discours communiste « il faut faire payer les riches » en « il faut faire payer les multinationales et les grandes entreprises ». Ce changement de discours ne change rien au fond du problème. Nous sommes dans une mondialisation où les multinationales s’arrachent les patrons à coups de millions d’euros mais aussi où les PME vivent la plupart du temps au crochet de ces grandes entreprises en tant que fournisseurs ou sous-traitants.

Leur soutirer plus d’argent, ne fait que leur faire prendre des décisions managériales qui les poussent à délocaliser leurs sièges, voire à faire que la plus grande valeur ajoutée soit réalisée hors du territoire français. C’est de l’argent et du travail qui fuient. Mélenchon a une larme pour les PME, comme Marine Le Pen, beaucoup plus sympathiques aux yeux de tous, mais mettre sous pression ceux qui les nourrissent ne fait que précipiter leur chute.

Delà à être accusé de néolibéralisme, le pas est vite franchi. La sincérité et le patriotisme non avoué de Mélenchon n’échappe pas à la lutte du pot-de-terre contre le pot de fer. La révolution islandaise, si elle a redonné identité et foi en son avenir, n’a réussi que parce que ce n’est qu’un petit pays qui n’a d’autre impact sur les puissances de l’Ombre que celui d’un mauvais exemple. Tant que la France restera dans une Union Européenne et de plus en zone euro, elle subira la loi des marchés avec des contraintes budgétaires imposées par l’UE, le FMI bientôt et la BCE représentant les banques. Elle devra se battre de plus avec une monnaie qui la désavantage.

A juste titre Mélenchon voit arriver la catastrophe avec une croissance atone, qui ne sera jamais celle des trente glorieuses, et des puissances de l’argent qui obligeront les États à ponctionner le portefeuille du peuple des classes moyennes et à laisser au chômage, de moins en moins aidé, nos compatriotes qui n’auront plus ni l’âge, ni la qualification nécessaires aux emplois restants. A juste titre Mélenchon attaque le Président et le PS qui mènent au fond la même politique que l’UMP. Comment en serait-il autrement puisque Hollande, autant que Sarkozy, ont été adoubé par la City ? Il ne lui reste que le spectre du racisme pour rester dans le camp de la gauche, en se gardant bien de parler des méfaits de l’immigration sur le chômage et l’insécurité.

Tout l'art de la politique est de faire croire.

Machiavel 

La seule arme est la démocratie, le droit d’un peuple à choisir son destin,

Les urnes vont ouvrir les occasions de la défendre

Votons pour virer ceux qui la tuent !


Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon  



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