vendredi 2 mars 2018

Éolien off-shore : gabegie financière et environnementale :



Je commence à penser qu’Emmanuel Macron, sous peut-être l’influence d’Edouard Philippe mais aussi d’une réalité objective, sait que l’aventure des énergies renouvelables (EnRia) ne permet pas de réaliser la « décarbonisation », coûte cher, n’est pas justifiée par l’accroissement de la consommation électrique et a des nuisances propres. Le premier recul de Nicolas Hulot sur l’arrêt conjoint des centrales à charbon et du nucléaire n’est pas le fruit de sa propre réflexion mais une concession nécessaire à la poursuite de sa carrière ministérielle. Mais chez Macron, il y a la prise de conscience de ce qu’il faudrait faire pour le bien de son peuple, et ce qu’il faut faire pour répondre aux sollicitations du « big business » qui l’a porté au pouvoir. Ces sollicitations sont contenues dans les directives européennes qui donnent toutes les grandes orientations socio-économiques, de la privatisation des services publics, de la loi travail, de l’énergie, du sur qui faire peser l’impôt, etc.

En conséquence, une partie de l’opinion publique, étant dûment chapitrée sur l’environnement, le développement durable, le réchauffement climatique catastrophique et la décarbonisation nécessaire, et peu encline à chercher par elle-même le bien-fondé de l’application aveugle des slogans, la marche vers les EnRia va continuer un certain temps. Elle perdurera tant que le mensonge des prévisions climatiques ne deviendra pas suffisamment clair et que la science ne pourra pas librement s’exprimer publiquement à part égale entre les pros et les antis. Depuis 20 ans, les prévisions de température mondiale et la réalité mesurée ne sont plus en phase, mais sur des cycles longs, on peut toujours arguer d’un « hiatus des températures » qui va disparaître et justifier les prévisions. En y ajoutant des constats météorologiques circonstanciels comme les incendies en Californie, les ouragans, plus des photos truquées, comme celle de l’ours efflanqué sans nourriture mais en réalité malade sur une zone à une époque habituellement sans neige, on peut lancer les médias sur un enfumage permanent pendant des années encore. 

Pourtant les résultats obtenus sur la "décarbonisation" de l’électricité produite a de quoi laisser rêveur au vu des chiffres que l’on peut trouver dans les statistiques de RTE depuis 2012 alors que la consommation électrique reste pratiquement constante. Les années 2015-2016 montrent seulement que la production nucléaire était à son maximum et évitait une compensation thermique. On peut même en déduire qu’en moyenne sur cette période 1 TWh de ces énergies thermiques et bio polluantes produisent 0,8 million de tonnes de CO2. Comme j’ai abondamment montré dans les articles précédents qu’en gros 1TWh d’EnRia demande 1 voire 1,2 TWh d’énergie thermique pilotable, on peut dire que 1TWh d’EnRia a engendré de l’ordre de 1 million de tonnes de CO2 durant cette période. Voilà le résultat de la politique des EnRia !

Pourtant, si le combat sur la cause ne s’en tient qu’à un soi-disant consensus, certains effets deviennent l’objet de critiques parmi ceux qui se montrent soucieux de préserver l’environnement et les ressources naturelles de tout genre. C’est la raison de cet article parce que c’est la Fédération Développement Durable, que l’on ne peut pas taxer d’être anti-écologiste, qui s’adresse par lettre au Ministre Hulot. « La Fédération Environnement Durable regroupe à cette date plus de 1.300 associations et collectifs de toutes les régions de France. Elle refuse l'éolien industriel. Elle s’est associée à la Fédération Vent de Colère et aux associations de protection du patrimoine pour dénoncer les mesures prises par la commission Lecornu, notamment celles qui tentent de museler l’opposition des citoyens et des associations loi 1901, en voulant mettre en place des procédures   dérogatoires au droit commun français et plus particulièrement celle concernant la suppression des Tribunaux Administratifs. Elle mettra en œuvre tous les moyens légaux nationaux et internationaux pour lutter contre ces mesures. Motion ci-jointe votée par le C.A. de la FED du 27 janvier 2018. » 

Cette lettre, qui reprend l’essentiel des arguments répartis dans mes nombreux articles sur le sujet, dont la dernière récente série fin février, pose 11 vraies questions à l’interrogation « L’éolien en France. Pourquoi faire ? » et répond par un argumentaire solide réfutant tous les raisons d’implanter ces éoliennes. Vous trouverez le texte complet par ce lien. Il est concis, réaliste et percutant. Lisez-le. 

Ce qui a fait déborder le vase, c’est la construction des éoliennes en mer en face du Tréport. Le projet de parc éolien en mer du Tréport dont une partie du périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, nécessite l’avis favorable de l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Un avis favorable « avec réserves » a été rendu le 20 février. La procédure d’enquête publique concernant le projet d’implantation de 62 éoliennes géantes (209 m de haut) entre les îles de Noirmoutier et Yeu se déroulera du 04 avril au 23 mai 2018. Un projet dément selon le collectif « Touche pas à nos îles », dont le porte-parole a été reçu par France Inter le 16 février.

Non seulement les éoliennes nous donnent une énergie inutile et polluante mais c’est une gabegie financière et environnementale. La politique énergétique européenne, impulsée par le « big business », n’a malheureusement que peu de chances d’être influencée par les actions de ces associations, sauf si nous prenons réellement conscience que seule une action de masse peut faire plier ce gouvernement.


L’inutilité des dépenses, la destruction de l’environnement, 

L’augmentation de la pollution d’effluents dangereux

Que génère la production thermique associée 

N’est que de peu de poids pour ceux

Qui vont tirer les marrons du feu ! 

L’intérêt du pays s’envole

Dans le vent !


Claude Trouvé 
02/03/18

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