lundi 4 juin 2012

L'avenir de la France est dans les entreprises non délocalisables

La réduction du chômage passe par le tertiaire, c’est-à-dire les activités de services, par exemple, le conseil, l’assurance, l'enseignement, la grande distribution, le tourisme et les agences immobilières en font partie. Cela concerne aussi le secteur primaire, l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. Sont aussi non délocalisables nos commerçants, nos artisans, nos forains, nos petites entreprises, nos professions libérales.

Ce sont tous ces métiers qui font la richesse d’un pays et qui permettent de créer le plus grand nombre d’emplois. Les grandes entreprises sont sujettes à des variations de la quantité de main-d’œuvre très importantes en fonction de la conjoncture économique européenne ou mondiale et de l’évolution technologique. J’ai cité le cas d’AREVA avec l’enrichissement de l’uranium mais on peut trouver des exemples dans toutes les grandes industries.

La recherche permanente d’augmentation de la productivité se traduit la plupart du temps dans ces grandes entreprises par des diminutions des dépenses de personnel. Ceci tient à plusieurs raisons. Le poids de la dépense en main-d’œuvre est souvent le plus important dans le coût de fabrication. Le personnel n’est pas facilement licenciable. L’investissement dans des machines outils ou des automatismes en chaîne ou non augmente généralement le débit de fabrication. De plus il diminue le résultat soumis à l’impôt par le jeu des amortissements.

Il est normal, certains penseront malheureusement, que l’entreprise en général et en particulier les grandes entreprises soient toujours en recherche de diminution du personnel. On a vu que les grandes entreprises étaient sujettes à d’autres facteurs extérieurs que la demande de consommation nationale. La flexibilité du marché de travail peut être considérée comme un mal nécessaire mais toute entreprise humaine varie dans le temps et ce phénomène s’accentue aujourd’hui par l’accélération du progrès technique, des vitesses de transport et de communication.

La flexibilité du travail est désastreuse quand l’économie du pays se rétracte entraînant le chômage. Elle doit épauler la santé des entreprises et non en être la victime. Il faut donc créer dans tous ces secteurs de la micro-économie une dynamique de libre-entreprise où les contraintes administratives et fiscales soient les moins pénalisantes possibles. Ces métiers sont des métiers à risque demandant de travailler, pour la plupart d’entre eux, hors du cadre des trente-cinq heures. Il importe que la réussite se traduise pour la grande majorité d’entre eux par des salaires ou des bénéfices qui soient des récompenses à la hauteur des heures fournies et des risques pris.

On ne saurait trop répéter que l’aide donnée sur la diminution des charges de ces métiers ne peut se faire que par des diminutions sur les autres dépenses de l’état. C’est pourquoi le carcan actuel qu’impose l’UE sur la politique économique de notre pays et l’impossibilité de jouer sur la monnaie, comme l’ont fait les suédois et comme le font en permanence les suisses, ne peut pas permettre la sortie de crise du pays. Ce que l’on donne d’un côté doit être récupéré de l’autre.

Dans les domaines où la France avait un savoir-faire qui n’est pas complètement perdu, il est essentiel de les protéger du mondialisme jusqu’à ce que ces secteurs d’activité reprennent vie sur notre territoire. Il ne peut s’agir de fermer le territoire français à toute importation mais de cibler les secteurs à protéger et d’être prêt à lever ces barrages dès que ces secteurs sont en mesure d’affronter la concurrence mondiale.

Protéger le travail du mondialisme sauvage

Libérer du carcan fiscal et règlementaire

Agriculteurs, commerçants, artisans et toute la micro-économie

Pour récompenser le travail et diminuer le chômage.

Claude Trouvé
Candidat MPF aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l'Hérault