jeudi 7 juin 2012

La France face à l’immigration et au multiculturalisme

Depuis les années 60 la France a ouvert ses portes à l’immigration. Cela faisait déjà partie des souhaits du Général De Gaulle en 1945 qui estimait que nous avions un déficit de main-d’œuvre pour redresser la France. Malheureusement la main-d’œuvre était difficile à trouver en Europe à cette époque. A partir des années 60, les Algériens ont été accueillis et à un rythme très élevé de 70.000 par semaine en 1962. C’est ce que l’on appelle la grande migration de l’après-guerre. 

A mi-2004 la France comptait déjà 5 millions d’immigrés dont 36% étaient français. Dans l’immigration des cinq dernières années près des deux tiers des immigrés sont musulmans en provenance principalement du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne. L’immigration provenant de l’est de l’Europe pose à notre pays le problème de l’emploi car nous ne sommes pas en pénurie de main-d’œuvre. Il nous reste un problème de désadaptation de la main-d’œuvre disponible par rapport à la demande. L’immigration asiatique n’en pose pratiquement pas pour l’emploi. Cette immigration asiatique est accueillie par ses congénères qui facilitent son insertion dans le monde du travail et grâce aussi à sa grande adaptabilité.

Le problème de la religion n’est nullement évoqué par ces deux communautés. Il n’en est pas de même avec les musulmans pour lesquels il est important de pratiquer celle-ci selon les préceptes de la charia et des hadiths. Il convient de faire un peu d’histoire pour comprendre que l’intégration de cette culture pose une difficulté spécifique.

Jusqu’à son rapide déclin aux XIXème et XXème siècle, l’Islam était l’ennemi juré de la civilisation européenne. Il fut toujours une menace mortelle. Entre les VIIème et VIIIème siècle, l’Islam était le conquérant de la moitié de l’empire romain. Cette avancée de l’Islam a brisé l’ancien monde et l’unité des bords de la Méditerranée. L’historien Pirenne écrit : « Aux bords du Mare Nostrum s’étendent désormais deux civilisations différentes et hostiles ».

L’immigration est regardée en termes d’utilité pour elles-mêmes par les autorités européennes et non en termes d’utilité pour la société. La question, de savoir si ce peut être ou non bénéfique pour l’Europe, est considérée comme antieuropéenne, extrémiste pour ne pas dire raciste. Pourtant c’est bien au choc de deux cultures que l’on assiste. On trouve d’un côté une culture peu sûre d’elle-même, relativiste et surtout malléable et de l’autre une culture ancrée, confiante dans son destin de culture du monde et forte démographiquement. Dans une telle situation c’est la première qui change pour s’adapter à la seconde.

C’est bien pour cela que Philippe De Villiers a dit : «  Ce n’est pas à la France de s’adapter à l’Islam mais à l’Islam de s’adapter à la France ». Certains disent déjà qu’il est trop tard pour inverser le courant de l’histoire. On ne peut pourtant laisser faire à moins que nous préférions la situation de la femme musulmane et la polygamie. Lorsque l’immigration est subie, la faute en revient aux pays qui sont la source de cette immigration.

Il faut d’abord agir sur les sources et ne pas conclure, pour des raisons d’approvisionnement énergétique, des accords avec l’Algérie sur les facilités d’accès d’immigrés dans notre pays. Il faut aussi aider les gouvernements d’Afrique à former et garder leur élite et à mettre en œuvre une économie productrice pour eux-mêmes. En un mot il faut contribuer à tarir les sources de l’immigration.

Par ailleurs le droit du sol incite les immigrés encore non francisés à procréer dans notre pays, il est donc important de revenir au droit du sang comme dans la plupart des pays européens. Mais le plus important est d’assimiler cette population, c’est-à-dire de la voir se fondre dans la population d’accueil comme l’ont fait les migrations italiennes, polonaises, portugaises ou espagnoles. On note que les enfants de ces immigrés, nés en France, ont très souvent des prénoms français et leurs petits-enfants l’ont quasi systématiquement. On n’a jamais vu leurs drapeaux saluer le nouveau président de la république et faire des exactions, des incendies dans plusieurs villes pour chanter leur victoire.

C’est donc une grande politique d’assimilation qu’il faut mettre en place à partir de l’école. La laïcité ne doit pas reculer et modifier ses programmes d’enseignement pour contenter telle ou telle communauté. Ce fut un combat à travers les siècles pour imposer la langue française à nos régions. On ne peut en quelques années ouvrir la porte à la langue arabe, elle a le droit d’être enseignée mais comme le chinois, le russe. La faire apprendre trop tôt c’est replonger les enfants dans leurs racines, racines que leur inculquent leurs parents et qu’ils ne doivent pourtant pas privilégier s’ils veulent s’assimiler et aimer la France.

Le sujet est vaste, complexe mais vital pour la France. Ne parlons plus exclusivement de l’ouverture ou non à l’immigration. Une partie importante de cette population immigrée est en France et souvent francisée, il nous faut l’assimiler si nous ne voulons pas que l’inverse se produise. Il nous faut aussi que les autorités musulmanes signent une charte républicaine interdisant la polygamie, les financements étrangers mais reconnaissant la laïcité, l’égalité hommes-femmes. Elles ne doivent pas continuer à tenir un double discours à l’intérieur et à l’extérieur de notre pays.  

L’heure est grave économiquement,

L’heure est grave culturellement.

La « gravitude » doit entraîner la « bravitude »

Dans le choix de notre destin.
Claude Trouvé
Candidat aux législatives 2012 dans la 5ème circonscription de l’Hérault