dimanche 22 juillet 2018

Climat-énergie, un duo imperméable au raisonnement dialectique


L’évolution de la production et de la consommation d’énergie sont l’objet de nombreuses discussions. On est frappé, sur un sujet aussi fondamental pour l’avenir d’un pays, qu’au nom de la démocratie un débat contradictoire ne soit ni initié par le gouvernement, ni expliqué autrement que par des affirmations fermant toute discussion sur le bien-fondé des décisions prises. En réalité on assiste, au jeu de captation des richesses énergétiques entre les Etats et les privés, producteurs ou puissants, et à la propagation d’idéologies s’appuyant sur des travaux scientifiques pour lesquels aucune contestation n’est possible, le consensus étant décrété d’office. C’est ainsi que Galilée a été obligé de dénoncer son affirmation du système héliocentrique des planètes pour sauver sa peau.

Le consensus du réchauffement climatique est acquis et tout contestataire doit être muselé. L’origine de celui-ci est le CO2 anthropique, et peu importe que des carottages glaciaires montrent que l’augmentation du CO2 a précédé et non suivi l’augmentation des températures dans des temps très anciens comme le prétendent de nombreux climatologues. La fonte des pôles et des glaciers va faire monter les eaux de 3m d’ici la fin du siècle, et peu importe que la revue « Nature », presse connue pour le sérieux de ses publications, fasse part d’un étude américaine sur l’ensemble des plages du monde concluant à une augmentation mondiale moyenne de 33cm par an de leur surface depuis 1990. Même s’il ne s’agit que de 31% de l’ensemble des côtes, cela mériterait d’être mis dans un débat jusqu’ici occulté.

C’est pourtant au nom de cette montée des eaux, supposée générant des migrations de millions de personnes, et à cause de l’augmentation prévue de l’augmentation de 5°C à la fin du siècle, que la « décarbonisation » de la planète est lancée avec toutes les décisions énergétiques qui en découlent. Le consensus se nomme le GIEC, mais peu de monde va réellement voir ce que contiennent les rapports de son groupe scientifique dont la tâche est de faire une compilation des publications des travaux climatologiques. Sinon ils constateraient qu’il y a loin entre les certitudes livrées aux gouvernements et les constats de ce groupe scientifique. Par exemple quand il dit qu’il n’est pas en mesure de prouver une augmentation des ouragans, cela est livré in fine comme une certitude aux gouvernements et aux médias par les délégués nationaux non scientifiques commis en rédacteurs auprès du GIEC. Il suffit de se procurer les rapports du groupe scientifique du GIEC pour le vérifier, et non de se contenter du rapport final destiné aux nations.


Alors je propose de raisonner un peu et non de se contenter des « vérités » assénées comme définitives, donc tout simplement de faire fonctionner notre esprit critique en partant d’un graphique contenu dans un rapport du groupe scientifique  du GIEC, dit groupe A.

Il représente les mesures réelles des variations de température de 1978 à 2015 et les 32 modèles prévisionnistes choisis parmi 102 recensés.  La variation est représentée par rapport à la température de 1982 qui a la valeur 0°C. On note bien sur cette période une augmentation de la température moyenne planétaire de 0,3°C sur une période de 35 ans environ soit de 0,00857°C/an !  La plage d’incertitude des mesures, non représentée sur le graphique étant de + ou - 0,04°C, on note déjà que ce n’est qu’au moins entre deux décennies que l’on peut espérer déduire une variation significative. Ceci étant, toutes choses égales par ailleurs, la température à la fin du siècle augmenterait de 0,7 à 0,8°C  par rapport à 2015, bien loin des 5°C, et les mesures de décarbonisation seraient inutiles pour se maintenir en dessous des 2°C d’élévation. 

Alors pourquoi cette affolement ? A cause des modèles mathématiques prévisionnels parmi lesquels le groupe A a dû choisir une prévision moyenne représentée en rouge sur le graphique. J’insiste pour dire qu’il ne s’agit pas de travaux du groupe A mais d’une consultation des travaux publiés dans le monde. Le modèle retenu donne une élévation de température de 0,45°C sur 15 ans de 2000 à 2015. Sur cette prévision, la température augmenterait de 2,5 à 2,6°C, ce qui n’est pas du tout la même chose et sert de justification à la décarbonisation. Autrement dit, même si l’élévation de température du modèle prévisionnel retenu ne colle pas avec la réalité des mesures en 2015 même en tenant compte de la plage d’incertitude de la mesure, on préfère prévoir l’avenir avec ce modèle prévisionnel plutôt que de tenir compte des valeurs mesurées. Ceci constitue une aberration scientifique puisque l’on ne peut valider un modèle que par le constat à postériori que ses prévisions collent avec la réalité mesurée. 

Mais on peut aller plus loin car les premiers doutes sur la validité du modèle sont venues d’un constat de quasi stabilité des températures depuis 1998. Les graphiques ci-dessous montrent un relevé plus détaillé des températures jusqu’en 2016. Effectivement l’élévation des températures n’est plus évidente, et de plus l’influence du courant marin du Pacifique, El Nio, explique les fluctuations du climat qui suivent ses propres variations. Donc sur la période précédente de 18 ans, on ne peut affirmer que l’élévation de température se poursuit. Il faudra attendre les années suivantes à partir de 2018 avec la disparition de l’influence périodique de courant marin pour tenter une confrontation du modèle prévisionnel avec la réalité des mesures. Autrement dit le catastrophisme répandu sur le monde n’a pas de justification d’urgence et répond plutôt à des buts inavouables où l’argent règne en maître.


Pourtant les articles, les revues, les publications de toutes sortes pour adultes et pour enfants, les émissions de télé et de radio, les déclarations de notre Hulot, qui ne manque pas de culot, ne laissent aucun doute dans l’esprit de la grande majorité des français. C’est la vérité répandue du petit Livre Rouge de Mao où l’on trouve les recettes non plus pour sauver la Chine mais la planète ! 

La recette miracle c’est la décarbonisation de la planète, ce qui veut dire que le coupable désigné est le CO2 dont par ailleurs dépendent la vie végétale et animale de notre terre. Sans lui plus de vie possible, mais si l’on cultive en serre avec un pourcentage de CO2 plus élevé la végétation en profite généreusement. Seulement voilà, c’est lui, par l’effet de serre, qui est désigné coupable, les variations dues aux évènements marins et solaires étant considérées comme non prépondérantes sur l’élévation de température prévue pour 2100. Inutile que nombre de scientifiques de renom contestent cette relation de cause à effet du CO2, mais passons. Je veux simplement faire marcher l’esprit critique que nous devons toujours chérir comme le bien le plus précieux de notre intelligence, d’ailleurs très voisin de l’utilisation du bon sens, dit paysan, qui se perd dans l’afflux actuel d’informations.

 
Alors le graphique ci-dessus qu’on peut trouver dans la presse et qui sent bon l’authenticité nous montre de façon imagée et incontestable la responsabilité qui nous incombe dans le malheur qui nous attend. Depuis 1850 nous ajoutons régulièrement du poison dans notre assiette. Si cette augmentation est régulière,  posons alors deux questions. Pourquoi l’est-elle alors que l’apport était faible au début et de plus en plus fort jusqu’à nos jours où nous serions menacés d’épuisement des ressources fossiles de la planète qui fournissent le CO2 ? Pourquoi enfin, c’est au moment où nous produisons le plus de CO2 que l’élévation de température est la plus faible ?

Si l’analyse des carottes glaciaires sur 500 millions d’années a montré la corrélation des températures avec la teneur en CO2, elle montre plus difficilement si le CO2 est une cause ou un effet. Certains affirment que le CO2 suit et non précède la température. Ce qui changerait tout. Regardons les chiffres actuels. La teneur en CO2 a atteint les 403,3ppm (partie par million), soit 0,04% dans l’atmosphère, ce qui au passage ne procure aucune gêne respiratoire pour nous. Sur une période de 20 ans entre 1995 et 2015, les chiffres publiés donnent un accroissement du CO2 de 1ppm/an. Nous avons vu plus haut que la température durant la période 1982-2001 s’est élevée de 0,0857°C/an, conduisant à 0,7-0,8°C en 2100 et nous pouvons ajouter à 403+84*1 = 487 ppm pour aller de 2016 à 2100. L’émission de CO2 en 2016 était de 316 millions de tonnes, pour donc 1ppm d’augmentation de la teneur dans l’atmosphère, et pour l’instant 0,01°C (0,0087°C) d’augmentation de la température selon la tendance générale. 

C’est quelques chiffres intéressants pour mieux décrypter les informations et en subodorer les désinformations contenues. Ajoutons quelques chiffres en 2016. L’émission mondiale de CO2 est donnée à 36,4 milliards de tonnes en 2016, et celle de la France à 316 millions de tonnes soit 0,87% du total. Une baisse de 10% de nos émissions n’abaisserait donc la décarbonisation de la planète que de 9 dix-millièmes. Nos dizaines de milliards dépensés pour cela sont-ils bien investis si les Etats-Unis et la Chine ne baissent pas significativement leurs émissions puisqu’ils sont de loin les deux principaux pollueurs ? Un dernier chiffre est celui de l’émission de CO2 pour la production électrique qui est de 10,7% de l’émission totale française en 2016 alors que le tonnage a été multiplié par rapport à 2014 d’un facteur 2,1 et 2,5 en 2015 et 2016. La politique énergétique engagée depuis 2007 avec les énergies renouvelables montre un fiasco complet sur la décarbonisation. Mais cela semble échapper à tout raisonnement dialectique. Nicolas Hulot continue tête baissée en cachant la réalités des chiffres à la population. Il reste l’arrêt du nucléaire mais là c’est un nouveau fiasco en perspective avec augmentation du coût du kWh, et augmentation des émissions carbone par la complémentarité obligatoire des énergies fossiles pilotables mais polluantes avec les énergies éolienne et solaire en raison de leur caractère intermittent et aléatoire.

Alors posons-nous la vraie question. A qui profite le crime ? Car il y a des dizaines de milliards, rien qu’en France, qui sont pris dans notre poche. Surtout ne mélangeons pas la météorologie et la climatologie, ces deux sciences ne travaillent pas sur les mêmes échelles de temps. Les incendies en Californie ou en Suède, ou les froids inattendus ne peuvent pas donner une indication sur les variations à long terme du climat. C’est ainsi que l’on nous manipule en nous donnant des informations météorologiques dites anormales en y associant systématiquement une liaison au réchauffement climatique en violation totale de tout raisonnement scientifique sérieux, mais d’une efficacité bien connue dans la manipulation des masses

Le couple Climat-Energie échappe à toute logique 

Due au refus d’un raisonnement dialectique,

Moteur indispensable à la démocratie. 

Celle-ci n’obéit plus désormais

Qu’à la loi des prédateurs 

Et celle des profits !
 
Claude Trouvé 
22/07/18

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