mardi 10 septembre 2013

Un risque de guerre mondiale sans bénéfice du doute ! (1ère partie)

Pendant que Vincent Peillon fait grand tapage avec une charte de la laïcité, document qui va révolutionner l’école de la République une et indivisible alors que monte le multiculturalisme et le communautarisme auquel il participe activement, nous vivons pour la deuxième fois, après les fusées russes à Cuba, des moments guerriers qui peuvent enflammer la planète. Je retiens néanmoins de cette charte, au passage, cette interdiction de mettre en cause le contenu de l’enseignement, en particulier historique. La vérité laïque est incontestable, ce qui permet au passage de balayer toutes les influences religieuses bénéfiques sur l’histoire de notre pays et d’éviter de parler de Clovis et de Charles Martel par exemple (sans doute pour ne pas choquer les musulmans).

Mais il y a plus grave. Les témoignages et les doutes s’accumulent sur la véracité des vidéos qui servent de base à l’argumentation de l’utilisation du gaz sarin par Bachar el Assad. En France des experts dénoncent les « preuves » produites. Ainsi M. Eric  Dénécé, Directeur du Centre Français de recherche du renseignement, pointe « une série d’incohérences »… « On a parlé de roquettes Grad, (d’origine russe et utilisées par le Hezbollah pendant la guerre du Liban), or toutes les photos que montre la rébellion sont des roquettes artisanales que personne ne connait ». 

Mais aux Etats-Unis, où la population est défavorable à une intervention comme en France, des experts mettent en doute les preuves fournies de la culpabilité de Bachar el Assad. Une douzaine d’anciens officiers du renseignement civil et militaire US ont dit au président Obama qu’ils reçoivent des informations prouvant que le gouvernement syrien n’était pas responsable de l’attaque chimique près de Damas le 21 août. 

"Nous sommes au regret de vous informer que certains de nos anciens collègues nous affirment, catégoriquement, qu’à l’inverse des déclarations de votre administration, les renseignements les plus fiables démontrent que Bachar al-Assad n’était PAS responsable de l’incident chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, et que des officiers du renseignement britanniques le savent également," ont-ils écrit à Obama. 

Mais ils vont plus loin. "Il y a un corps croissant de preuves provenant de nombreuses sources au Moyen-Orient – pour la plupart affiliées à l’opposition syrienne et ses supporters – fournissant des arguments fortement circonstanciés comme quoi l’incident chimique du 21 août était une provocation préparée à l’avance par l’opposition syrienne et ses soutiens saoudiens et turcs. L’objectif qui en est rapporté était de provoquer le genre d’incident qui entraînerait les USA dans la guerre. 

Selon certains rapports, des cartouches contenant un agent chimique ont été amenées dans une banlieue de Damas, où elles ont ensuite été ouvertes. Certaines personnes dans le voisinage immédiat sont mortes ; d’autres furent blessés. 

Nous n’avons pas connaissance de preuves fiables qu’une roquette militaire syrienne capable de transporter un agent chimique ait été tirée dans cette zone. En fait, nous n’avons connaissance d’aucune preuve physique fiable étayant l’allégation qu’il se soit agi du résultat d’une frappe par une unité militaire syrienne dotée d’une expérience en armements chimiques.
De plus, nous avons appris que les 13 et 14 août 2013, des forces de l’opposition soutenues par l’Occident en Turquie avaient commencé des préparations en prévision d’une offensive militaire majeure et inattendue. Des réunions initiales entre des commandants militaires haut gradés de l’opposition et des officiers du renseignement qataris, turcs et états-uniens se sont tenues dans la garnison militaire turque reconvertie d’Antakya, dans le province de Hatay, qui sert maintenant de centre de commandement et de QG pour l’ASL (Armée Syrienne Libre) et ses souteneurs étrangers." 

Derrière tout cela il y a des enjeux auxquels participent le complexe militaro-industriel américain, Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les milieux financiers devant l’arrivée probable d’un nouveau krach. En face il y a la Russie, la Chine et l’Iran. Nous en  parlerons dans le prochain article. 

La France joue la mouche du coche sur Obama ! 

Serait-ce cela la grandeur de la France 

Ou plutôt la folie de quelques-uns ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon