vendredi 20 septembre 2013

Le prochain vote sera celui du ras-le-bol !

Moscovici a eu la parole malheureuse, il a écouté ce que lui disait le peuple et l’a traduit en « ras-le-bol fiscal ». Un Ministre des Finances socialiste qui parle de ne plus augmenter les impôts fait un crime de lèse-majesté. Il a plongé la gauche dans un de ces couacs dont elle a le secret avec des propos contradictoires entre un Président obligé de faire semblant d’avoir entendu, un Premier Ministre qui corrige et renvoie à plus tard et une porte-parole qui se fend de propos alambiqués. 

Mais le mal est plus profond. Les désillusions touchent toutes les couches de la société. Les plus riches qui se voient mis à l’index, la classe moyenne avec ses fonctionnaires qui voient des salaires bloqués, ses professeurs qui subissent des réformes dont ils n’ont pas vraiment pu discuter, les artisans et commerçants qui voient les charges sociales augmenter, les paysans aux retraites de misère, les retraités que l’on spolie d’une revalorisation en avril et dont les veuves se voient lourdement imposées, cette classe pauvre qui ne cesse d’augmenter. 

Ajoutons à cela le constat que le peuple est de moins en moins entendu à part par des sondages souvent manipulés et qui engendrent des politiques au jour le jour de tirage de bord sans cap précis sauf en vue d’une réélection de ses géniteurs. Les changements divisent la société, comme le mariage pour tous, ou se glissent insidieusement comme la théorie du genre enseignée à l’école, ou le vote des étrangers, prochain terrain de discorde. Tous ces changements imposés remplacent de véritables changements dans l’économie de notre pays et des sacrifices librement consentis sur le pouvoir d’achat. L’État ponctionne et se vante, pour exister, de réformettes de court terme insuffisantes pour résoudre les difficultés de fond en particulier pour les prestations sociales. 

La France recule partout, sauf au Mali dans une guerre sans véritable opposition mais néanmoins bien menée par l’Armée. Notre diplomatie bafouille en Syrie, nous somme lâchés par les européens et de plus en plus à la remorque des États-Unis en oubliant que la Russie est de cœur en Europe. L’axe Washington-Londres-Berlin marginalise la France. Notre dette augmente, les réformes de structures attendent, l’écologie dérape dans des objectifs déraisonnables en bradant le nucléaire, notre balance commerciale reste lourdement déficitaire, le chômage ne diminue que grâce aux emplois aidés, le dogme de l’euro bride la France et lui impose des dépenses de solidarité sans fin. 

Les français avaient oublié leur peur de l’avenir pendant les vacances et le poids majoré des impôts, taxes, cotisations et des niches supprimées. Ces majorations n’avaient pas encore suffisamment pesé sur les budgets familiaux. La politique anti-familiale n’était pas encore apparue dans toute sa rudesse. Aujourd’hui et plus encore au janvier prochain, la réalité va prendre au collet les derniers citoyens encore endormis. La pression de l’islamisation de notre pays, l’ouverture plus grande faite à l’immigration dans un pays incapable de la nourrir, la montée corrélative de la délinquance vont s’ajouter au ras-le-bol général. 

Le citoyen n’est plus un adorateur de l’euro. Il ne reçoit pourtant que des messages catastrophiques et non argumentés sur une sortie de l’euro. Il n’écoute plus les promesses non tenues sur son niveau de vie et sur des emplois à long terme. Il vit de plus en plus dans la précarité et il voit que rien ne permet de voir l’avenir comme souriant. 

La gauche majoritaire joue la montée du Front National pour garder ses élus dans la perspective d’une perte de l’électorat UMP au profit de celui-ci. C’est bien joué dans les endroits où le FN fait un score modeste de l’ordre de 10% ou moins. Ce qui se prépare c’est un tel ras-le-bol que, jouant le tout pour le tout, une marée de votes de droite se reporte plus à droite encore, donc majoritairement vers le FN. Ce dernier battra alors aussi des élus de gauche dans une proportion qui se prépare de plus en plus grandissante. 

A force tirer sur la corde et de l’effilocher 

Elle se rompt et projette les tireurs 

Cul par-dessus tête ! 

Sinon coupons-là ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon