dimanche 12 août 2018

Bientôt le jour d’après et alors ?


Ça sent le roussi. En France ? Oui car l’aura du Président vient de tomber, comme tombent les mauvais chiffres socio-économiques et comme vont tomber les orientations écolo-économiques qui vont nous coûter la peau des fesses. On continue à abrutir nos concitoyens de nouvelles catastrophiques sur le climat en manipulant une pseudo-science la climatologie-météorologique, le mariage honteux de la carpe et du lapin. La carpe climatologique chemine lentement soumise à des influences cycliques diverses modulant le climat selon les millénaires et les siècles, où les variations annuelles isolées n’ont pas de valeur prédictive. Seule la connaissance de tous les paramètres et de leurs influences respectives peut faire espérer un modèle prédictif qui colle à la réalité future observée en dehors de la période de son élaboration. La météorologie est la science de la prédiction de l’instant d’après au regard de l’âge de l’univers et les prédictions à 15 jours posent plus de lapins que de coïncidences avec la réalité observée. Regardez les courbes ci-dessous publiées par la NOAA, le centre national américain sur les mesures climatiques, courbes sur les années les plus chaudes depuis 1998.
 Croyez-vous vraiment que cela permet d’affirmer que la température mondiale sera de 3°C supérieure à la fin du siècle ? De 1998 à 2013 celle-ci a très peu évolué, ce qui permettrait de dire que le réchauffement n’existe plus. Néanmoins de 2014 à 2016 elle a crû d’environ 0,35°C en 3 ans soit 0,12°C/an d’où une prévision d’augmentation de (0,12 * 85 ans) 10,2°C à la fin du siècle. Toutefois en 2017 et 2018 la tendance s’inverse. Tout cela pour dire que la climatologie ne peut s’en tenir à des variations de températures sur quelques années, que l’année de grande canicule de 2003 en France ou celle de 2018 ne donnent pas d’indication sur la température du globe, qu’il faut cesser de mêler météorologie et climatologie, et qu’en fait on ne sait pas encore grand-chose sur le climat. En juin 2018 la température était de 0,77°C supérieure à la moyenne de même mois sur le 20ème siècle soit une augmentation moyenne de 0,01°C/an sur 70 ans, donc encore 0,77°C de plus à la fin du siècle. Qui peut me prouver qu’il n’en sera pas ainsi ? Personne sauf les pseudo-scientifiques et les bonimenteurs ? Qui peut prouver que nous n’entrerons pas dans une période de minimum glaciaire comme au Moyen-âge en 2050 comme le pensent plusieurs climatologues réputés ? 

Si je reviens sur ce sujet c’est qu’il a une grande importance dans la politique de notre pays, en particulier sur la conséquence des prévisions climatiques pour le choix du plan énergétique français. La France est un cas extrême dans le monde avec 75% de son électricité produite par l’énergie nucléaire, c’est un cas particulier qui ne peut se contenter de suivre une tendance impulsée par l’Allemagne par exemple. Or c’est ce que l’on projette en se servant du réchauffement climatique. Le fait d’affirmer ce que la science ne peut elle-même certifier dans l’état actuel des connaissances, devient une vérité intouchable par un double processus. Le premier est les conséquences catastrophiques auxquelles l’évolution de ce phénomène peut conduire ce qui retient l’attention de la majorité des citoyens n’ayant pas les moyens de le contester. Le second c’est le principe de précaution, principe qui veut qu’un phénomène « pouvant » avoir des conséquence graves, sans que l’on puisse l’affirmer, oblige à agir comme si la science l’avait déjà prouvé.

Ce principe de précaution a des conséquences graves, car il suffit d’agiter la peur à partir de faits isolés, ou d’études contestables, pour déclencher des actions de prudence pouvant aller à des interdictions d’emploi ou des mesures comportementales gravement pénalisantes dans la vie quotidienne. Ce principe est le blanc-seing donné à la méconnaissance d’un phénomène, et contient en lui un effet paralysant et une surabondance de réactions dans l’immédiateté sous l’effet de peur inculquée, ce qui est totalement contraire à l’esprit scientifique. Ce dernier préconise le principe de prévention qui s’appuie lui sur la connaissance du phénomène et la probabilité du risque, lequel doit être minimisé le plus possible jusqu’à un niveau jugé acceptable par rapport aux autres risques. C’est ainsi que raisonne la médecine, entre la dangerosité des traitements et les chances de guérison, et comme le font les ingénieurs pour la sûreté des centrales nucléaires, ou pour les avions, sachant que le risque zéro n’existe pas. 

Quand on parle du climat ou du glyphosate, on agite le principe de précaution, car la science n’a pas dit son dernier mot. En particulier sur le glyphosate la seule étude sérieuse dont nous disposons sur un échantillon de 15000 agriculteurs américains ayant utilisé ce produit pendant 20 ans n’a pas permis de conclure à un lien statistique de cause à effet nocif, ce qui a été prouvé pour l’amiante. Je n’ai pas d’actions chez Monsanto, et plutôt une méfiance mais si Monsanto est préoccupé au premier chef de faire du profit, la preuve fournie qu’il a mal évalué le risque peut être dévastatrice pour la société. Par ailleurs l’utilisation politique de cette affaire peut aussi laisser un doute sur le profit à en tirer pour un gouvernant et des associations écologiques. Je sais que le fait que mon jardinier utilise depuis 20 ans ces produits et se porte comme un charme n’est pas une preuve de non-nocivité mais lui le croit, comme un grand discours de déclaration de guerre de Hulot, dur dans les paroles et peureux au sein de l’UE, sert de preuve de sa nocivité pour beaucoup d’entre nous.

Vous pensez sans doute que je m’éloigne de propos sur l’avenir, mais l’avenir sera ce que nous en ferons et les dispositions d’esprit de notre peuple sont l’ingrédient fondamental à l’exercice d’appréhension de la réalité, la vraie, pas celle que l’on nous présente. La science peut se tromper, car c’est par ses errements aussi qu’elle progresse mais elle se confronte en permanence à la réalité qui guide et contrôle sa progression. La politique s’est emparée du principe de précaution parce qu’il est un outil rêvé de manipulation à base de peur et d’études scientifiques parcellaires évitant les grands débats publics avec des scientifiques de haut niveau. La politique choisit les sujets à imposer en certitudes, et elle n’est pas plus blanche dans ses intentions profondes que les entreprises. Le mal actuel et particulièrement en France est que la manipulation de la peur fige alors tout esprit critique et sert à nous orienter dans des directions qui sont des leurres et permettent à la politique de suivre la vraie direction sans contestation. 

On ne peut pas parler du jour d’après sans connaître les pièges tendus soit pour servir de détournement de notre attention soit pour nous engager dans des voies qui ne servent pas notre pays mais ceux qui en tirent profit. Ce préalable était nécessaire pour regarder l’avenir, non pas dans une boule de cristal mais à partir des réalités d’aujourd’hui, et ce sera l’objet du prochain article. 

« Mieux vaut prévenir que courir » dit le proverbe. 

C’était cela la première précaution à prendre.

Prévenir que dans le principe de précaution 

Se cachent des outils de désinformation,

Et de détournement de l’opinion, 

Sert à informer un concitoyen

D’écouter avec précaution !


Claude Trouvé

12/08/18

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