mercredi 29 août 2018

2019 : Autodestruction ou révolte ?


Hulot out, chassé par la diminution du prix du permis de chasse, part avec une veste monumentale et une besace pleine de couleuvres. Si l’écologie en matière de surveillance des eaux maritimes et fluviales, de l’atmosphère respirable, de la défense de la biodiversité indispensable à l’homme ou à l’équilibre naturel, de la pollution engendrée par l’homme pouvant être raisonnablement éliminée ou atténuée, l’écologisme est autre chose. Hulot surfe sur l’écologisme dans ce qu’il a de plus idéologique et de sectaire pour son plus grand profit avec cette arme pourfendeuse des vérités raisonnables ou scientifiques, la propagation de la peur et son application par le principe de précaution. Hulot n’attend pas le résultat de la bataille d’experts que va susciter la procédure juridique intentée contre Bayer pour le glyphosate, il distille et amplifie la peur. Hulot propose un plan énergétique infaisable bâti sur la certitude contestée de l’action anthropologique sur le climat et nous culpabilise. Il surfe sur la peur inculquée du nucléaire dans le pays le plus nucléarisé du monde et sans accident nucléaire dans ses centrales au sens de l’échelle internationale de gravité.

L’écologie est un luxe nécessaire mais devient déraisonnable si l’on passe à l’écologisme. A l’heure de l’aggravation de la politique d’austérité pour 2019, il est temps de cesser la folie des énergies renouvelables (EnRia) dont nous n’avons pas besoin, qui sont un gouffre financier De plus zllzs contribuent à notre dépendance sur le marché des éoliennes, et nous dessert dans l’exportation de notre industrie nucléaire à moins que nous estimions que celle de notre industrie de l’armement est plus écologique. Arrêtons comme l’Espagne nos subventions aux EnRia, et n’arrêtons nos centrales nucléaires que sur ordre de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, garante de notre sécurité. Il y a de nombreux milliards à économiser. Si l’Allemagne peut encore se permettre de suivre la voie dispendieuse des EnRia, pour laquelle elle a avoué avoir déjà dépensé des centaines de milliards et fait payer le KWh pratiquement au double du kWh français, la France doit éliminer ses « danseuses » et revenir à l’essentiel de ses tâches dans la santé, la sécurité, la justice, l’éducation, la culture, et le soutien social. Or il ne semble pas que nous en prenions le chemin pour 2019. 

Les résultats économiques du premier semestre 2018 influent directement le projet de budget 2019. Or la situation s’avère relativement désastreuse puisque notre croissance y est beaucoup plus faible que prévu forçant le gouvernement à revoir sa prévision de croissance initiale de 2% à 1,7%. Ce chiffre de 1,7% n’est d’ailleurs que l’arrondi de 1,66% d’après les chiffres de l’OCDE. J’ai montré que si la baisse de croissance du 1er semestre 2018 par rapport au 1er semestre 2017 est reportée intégralement sur le 2ème semestre c’est à une croissance de 0,62% qu’il faut s’attendre en 2018. Prions pour qu’il n’en soit pas ainsi. La prévision prospective de l’OCDE pour 2019 était de 1,92% et le gouvernement avait retenu 1,9%. Si l’on tient compte de la révision de croissance actée pour 2018, c’est sur une prévision de 1,6% que devrait être bâti le projet de budget 2019. En réalité la révision de croissance aurait dû être de -3,34%, ce qui veut dire que la croissance 2019 devrait passer de 1,92% à 1,586% . Quand on manipule des centaines de milliards, les décimales ont une importance.

Pour connaître le PIB de 2019, il faut faire un choix du taux d’inflation. Il est de 2,1% dans la zone euro, et le rôle principal alloué à la BCE est d’œuvrer pour le maintien d’un taux de croissance de 2%. Il est donc raisonnable de prendre une inflation de 2%. Le PIB français en francs courants est de 2291,705 Mds€ en 2017. Avec une croissance probable de 1,6% en 2018 et une inflation de 2%, le PIB 2018 devrait atteindre 2374,94 Mds€ au lieu de 2468,46 Mds€ pour une croissance finalement prévue de 1,9% et une inflation de 1%. Bruno Lemaire s’était engagé à un déficit 2018 à hauteur de 2,3% du PIB soit à un déficit de 57milliards sur la prévision initiale. Avec une dépense publique représentant 56,5% du PIB, la baisse de croissance représente des dépenses publiques supplémentaires de 52,8 milliards non prévues donc allant augmenter le déficit et la dette ! La correction de ces dépenses sur le quadrimestre restant en 2018 est une gageure. Bruno Lemaire a annoncé que le déficit à 2,3% du PIB ne sera pas tenu… et pour cause ! 

Que propose-t-il pour 2019 ? D’abord une baisse du nombre de fonctionnaires à hauteur de 4500, la désindexation des retraites et des allocations familiales, mais le maintien des engagements de passage du CICE en diminution pérenne des impôts pour les entreprises, coût 20 milliards, et enfin la défiscalisation des heures supplémentaires. Au passage, les retraites et les allocations familiales représentant environ une dépense globale d’environ 16% du PIB, on ne peut guère en attendre une économie de plus de 8 milliards calculés sur le budget probable 2018. Bruno Lemaire propose donc pour 2019 une croissance non de 1,6% mais de 1,7% s’en tenant aux prévisions de la Banque mondiale et du FMI, et un déficit public de 2,6% du PIB au lieu des 2,3% prévus soit de l’ordre de 7 à 8 milliards qui ne se traduiront pas par des économies mais par une augmentation de la dette. La prévision initiale de croissance pour 2019 était de 1,9% au lieu de 1,7%, et avec 1,9% de croissance  et 1% d’inflation pour 2018. La différence d’estimation budgétaire pour 2019 est d’une quinzaine de milliards sur le PIB et donc de 8 milliards sur les dépenses publiques, c’est juste la prise en compte du déficit public porté à 2,6%/PIB au lieu de 2,3%, permettant de ne rien vraiment changer dans les dépenses publiques initialement prévues 

 Pour le reste la prise en compte du passage du CICE à une diminution d’impôt pérenne, et la défiscalisation des heures supplémentaires, ces cadeaux aux entreprises, il faut se servir sur les « mulets », en résumé les personnes à charge, les retraités, les familles, les malades et les handicapés. Pour faire bonne figure on parle de supprimer 4500 fonctionnaires, ce qui sera difficilement vérifiable, et probablement surtout dans les collectivités territoriales. L’Etat étant incapable de connaître le nombre exact de ses fonctionnaires, il n’a rien à craindre sur ce point de la part de l’opinion publique. En résumé l’Etat n’est pas prêt à diminuer les dépenses publiques mais au contraire à les augmenter par des cadeaux aux entreprises en prenant l’argent sur le dos des catégories vulnérables comme le lui a demandé l’UE. Les dépenses somptuaires pour les ENRia restent toujours au programme et le prix du kWh va continuer à augmenter. 

La prévision de croissance de 2019 pourrait fort bien se trouver aussi hasardeuse que celle de 2018 et ne pas être de 1,9% mais de 1,6% voire beaucoup moins vu l’état de notre économie et les résultats du 1er semestre 2018. Alors de nouvelles ponctions auront lieu après les élections européennes où l’on va encore essayer de tenir le peuple au chaud jusque là. Vu la hauteur de notre écart de compétitivité et les mesures prises, où l’on prend à Pierre pour habiller Paul, la France va continuer à alourdir sa dette sans une relance de son économie à hauteur de l’Allemagne qui lui met la tête sous l’eau. Il serait temps pour la France de reprendre son indépendance et sa monnaie après avoir tiré les leçons de cette politique d’austérité sur le peuple administrée par l’UE au profit des grands lobbies dont l’argent fuit dans les délocalisations, la spéculation, les paradis fiscaux et la poche des actionnaires.

Le taux d’emploi est la base de la croissance et il est particulièrement lié à la consommation intérieure comme le montre le graphique ci-contre où 1% de taux d’emploi en plus génère une croissance de 843 euros du PIB/habitant soit 2,6% de croissance pour la France. Cela s’obtient par la baisse de la pression fiscale sur le consommateur, le gain de compétitivité par la dévaluation, le contrôle des capitaux, les droits de douane ciblés. Alors seulement l’accélération de la relance de l’économie peut se faire par la baisse de l’impôt sur les sociétés. C’est évidemment à 180° de la politique imposée par l’UE à la France. Ce qui veut dire : « Dans l’UE point de salut ». L’UE a jeté Keynes aux oubliettes et on voit le résultat. 

Le mal français se nomme UE et Nouvel Ordre Mondial. Il ne date pas d’aujourd’hui mais d’un demi-siècle. Il s’aggrave depuis nos trois derniers présidents et il est inutile de rêver que le suivant fera mieux. L’UE et le NOM le présenteront et le feront élire. Mais sa tâche restera celle d’un exécutant des Hautes Œuvres des puissances financières et militaires des USA
.
Faut-il changer de Président ? 

Non d’abord sortir de l’UE !
 
Claude Trouvé 
29/08/18

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