vendredi 31 janvier 2014

Le grand merdier !

Dans une France qui sombre, nos gouvernants s’ingénient à masquer leur incapacité à résoudre les difficultés devant lesquelles se trouve notre pays par l’introduction de sujets sociétaux qui divisent les français comme on donne aux chiens un os à ronger. Notre vie quotidienne est nourrie de ces roueries et bagarres politiques et d’articles ou prestations télévisées mélangeant les prises d’otages, les crimes et jugements, les réceptions et déplacements de chefs d’État. Tout cela entremêlé de pubs, de réseaux sociaux qu’il faut consulter sous peine de succomber aux messages mensongers du pouvoir par omission ou par « aménagement » de la vérité. Ceci entraîne fatalement nos concitoyens à se perdre dans un flot d’informations toutes plus ou vraies ou plus ou moins fausses c’est selon et à finalement toutes à mettre en doute. 

Chacun veut se faire son idée lui-même et le tri se fait souvent par la densité des informations publiées sur un sujet et unanimement réunies pour un matraque systématique. La sagesse voudrait que l’on s’intéresse plutôt au sérieux des informateurs, de ceux qui trient, vérifient et gardent un esprit critique de leurs propres convictions. Cela permettrait de gagner bien du temps, de permettre un meilleur classement par ordre d’urgence des sujets d’intérêt. Il vaut mieux consulter dix bons informateurs qu’une centaine d’avis souvent soit sans intérêt, soit orduriers ou exagérés, soit creux ou bêtement orientés. 

Car cette débauche d’informations dans un flot sans cesse renouvelé incite à la captation de la dernière « news » pour ne pas être accusé d’avoir quitté le réel. Au passage on voit s’introduire ce besoin de remplacer notre vocabulaire par une mode anglo-saxonne, le plus souvent sans raison autre que celle du paraître en phase avec l’évolution du monde, sans se rendre compte que l’appartenance à un pays, l’identité nationale, ne saurait subsister sans sa langue. 

Ce flot d’informations quotidiennes, qui nous jette à la face des informations d’importances très différentes et de localisation sur toute la planète, ne laisse plus la place à la réflexion c’est-à-dire à son analyse, son tri, sa synthèse et sa projection dans l’avenir. Or le monde change d’autant plus vite que les informations, les capitaux, les marchandises et même les hommes se déplacent de plus en plus rapidement, à la nanoseconde pour les uns jusqu’à une dizaine d’heures pour faire un demi-tour de la planète. 

La France apparaît comme un pays qui subit l’évolution plus qu’il ne la devance. Est-ce notre caractère laxiste, notre attachement aux privilèges ou notre amour de la querelle et de la liberté qui en sont la cause ? Cela reste à prouver mais l’Allemagne vient de nous en donner un bout d’explication car la querelle politique s’y déploie comme chez nous mais elle finit par un gouvernement de coalition. Quant aux privilèges, ils commencent par celui d’avoir du travail même au prix de sacrifices. L’allemand est beaucoup plus respectueux de l’ordre, dirons-nous avec l’arrière-pensée que cela peut conduire aux pires catastrophes. Le hic c’est que la France n’est plus un modèle de démocratie et que les actes totalitaires commencent à y fleurir. 

En fait nous entrons dans un grand merdier où le citoyen désespère d’avoir un poids quelconque sur la destinée de son pays. L’illustration symbolique en est le traité de Lisbonne, voté par voie parlementaire et par un pied-de-nez au résultat du référendum sur le texte original de la Constitution Européenne. Il s’ensuit une perte de confiance qui rend impossible un grand élan solidaire pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes plongés. Toute mesure gouvernementale ne suscite plus que désintérêt, méfiance. La foi en l’avenir quitte de nombreux jeunes qui partent à l’étranger. Comme pour nos églises la perte de foi est le plus grand handicap de la France, handicap qu’aucun charisme, aucune vision de l’avenir ne peut surmonter car l’homme ou la femme providentielle demande encore à naître. 

A cela s’ajoutent une liberté d’information bien entamée par la prise de contrôle de la majorité des médias par des groupes financiers accoquinés avec le pouvoir et les privilèges accordés à la profession de journaliste, diminués par Sarkozy, mais réattribués par Hollande. La pensée unique fait rage et des relents de censure se font jour. Le désamour d’un Président, après vingt mois de pouvoir, n’a jamais été aussi bas durant la Vème République. L’électorat musulman qui l’a poussé au pouvoir ne va pas encaisser sans broncher l’affaire Dieudonné ni les réformes sociétales qui sont en contradiction avec la Loi coranique. 

L’insécurité grandit, les Roms entrent et sortent en coûtant au contribuable, notre armée dépérit mais elle songe à ouvrir un troisième front dans le sud Libyen. L’Afrique de la Mauritanie à sa corne de l’Est est désormais un territoire investi par la mouvance guerrière islamique. Notre politique étrangère est incohérente et isolée, et travaille de plus en sous-traitance des États-Unis. Le chômage croit toujours et la dette publique aussi. L’implantation de l’islam s’amplifie au rythme de la construction des mosquées et des accommodements raisonnables qui ne sont que des reculades devant une civilisation expansionniste. L’UE continue son grignotage des prérogatives régaliennes et nous nous effaçons de plus en plus devant l’Allemagne et les puissances de l’ombre économiques, financières et bancaires. Le grand merdier fait de plus en plus patauger la France dans un fatalisme suicidaire. 

Grand merdier ou chienlit, la politique tue la Nation, 

Désinformation, manipulation, corruption, inculturation 

Sont les stigmates d’un peuple décadent en marche 

Vers des lendemains qui déchantent. 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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