jeudi 16 janvier 2014

La trahison est en marche !

La conférence du Président a été la première phase d’une tombée des masques, c’était le bal du faux-cul. Encore que ce dernier mot ait été présent plus que prévu. Nous l’avons d’ailleurs échappé belle, car la galante aurait pu être un galant et le statut de première Dame de France aurait dû être changé en statut de co-loque-à-terre de l’Elysée. Cocasserie supplémentaire, le mariage est pour tous sauf pour le Président mais, les conversions à la religion musulmane se multipliant, on pourrait bientôt avoir le problème de plusieurs Dames comme l’autorise la charia.

Trêve de plaisanteries, le masque est tombé, le socialisme sera bientôt cocu. J’avais signalé l’anachronisme qu’avait révélé la visite de Hollande à la City alors qu’il venait juste d’être élu sur un programme socialiste qu’avaient gobé Front de gauche, Communistes et Verts. Dix-huit mois de concession à la gauche avec une amorce de virage avec le CICE et un donnant-donnant dans le Pacte de solidarité, le tout ne débouchant sur aucune amélioration du chômage, le délai accordé au Président touchait à sa fin. L’homme normal préparait donc l’évolution libérale sans en avoir l’air. 

En donnant le coup d’envoi au soutien de l’offre, il vient de tourner le dos à la politique keynésienne donc au socialisme pur. La coalition du gouvernement Merkel sonne le rapprochement Allemagne-France sur les bases économiques allemandes qui n’ont rien de socialistes. N’oublions pas que le Président  a la majorité de godillots qui est nécessaire pour opérer tous les reniements, faire avaler toutes les couleuvres. Ayrault clame qu’il a remis en place la Chancelière mais on va reprendre le chemin de l’austérité, y compris pour les fonctionnaires. 

On continue à faire semblant de rester maître du jeu, alors que l’on a désormais les pieds dans les bottes des puissances de l’ombre pour lesquels œuvrent l’Europe et ses instances mondiales avec le FMI, l’OMC et j’en passe. On accepte déjà publiquement de reconnaitre que l’eurobond "ce n’est pas pour demain". On affirme " les relations avec Merkel doivent se renforcer". On lâche sur l’union bancaire boudée par Merkel pour raison de perte de souveraineté, alors que les socialistes y voyaient une juteuse mutualisation de la dette. On parle de grande réforme fiscale sans dire que celle-ci se fera selon les codes fiscaux allemands. On parle de réunir des régions sans dire que l’on va vers une « landerisation » de la France et, en leur donnant plus de pouvoir, vers une perte de souveraineté de l’Etat.
L’habileté a consisté à cacher le but derrière des évolutions sociales et sociétales qui ont mobilisé et aveuglé l’opinion. On a amusé le peuple avec le mariage pour tous, des avancées bidons pour les salariés et on va continuer à ajouter des débats de diversion sur le vote des étrangers, la PMA, l’euthanasie, l’égalité homme-femme. Pour le reste l’opinion n’y verra que du feu avec les beaux discours sur des directions économiques où le commun des mortels est enfumé par des promesses à juger en 2017. 

Le socialisme vivra jusqu’aux législatives puisque les mesures tangibles pour l’opinion, c’est-à-dire l’austérité, ne commenceront qu’à peine en 2015 à se faire sentir. D’ici là le gouvernement n’augmentera pas les impôts mais rognera partout en particulier sur les prestations sociales, les niches et des coups de pouce aux taxes que l’on décrètera ne pas être des impôts. On va vers une recomposition politique entre ceux qui suivront Hollande, le Centre et ceux qui resteront dans les dogmes de Sarkozy. 

L’opposition sera le souverainisme qui réunira les extrêmes avec sans doute le frein à l’immigration qui ne profite qu’aux entreprises en maintenant la pression sur les salaires. Tout va se jouer sur la réussite du nouveau plan économique de l’offre et du soutien que l’Allemagne sera prête à consentir pour sauver l’euro. Il y a fort à parier que la mollesse des actions du Président ne permettra pas dans un temps suffisamment court de redresser le pays alors que la monnaie unique pèse lourdement sur notre compétitivité et qu’il disparaît plus d’entreprises qu’il ne s’en crée. 

Comment un peuple peut-il faire confiance à un traître ? 

La légitimité s’acquiert par la confiance car 

La légalité n’empêche pas de couper… 

Des têtes ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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