C’est du jamais vu dans
la Vème République. Une telle cote d’impopularité de François Hollande pose vraiment
la question de son maintien au pouvoir. Ni l’inversion du chômage, ni celle de sa popularité ne se sont inversés.
Le chômage continue à croître et sa popularité à se déliter même dans son parti
d’ancrage. Le 21 septembre 2012, il avait 43% d’opinion favorables et 56% de
défavorables, soit environ 8% de chute de popularité après cinq mois de
pouvoir. A partir de juin 2012, son indice a baissé. L’année 2013 lui a été fatale. Sa popularité tombe à 19% d’opinions
favorables et 78% d’opinions défavorables le 6 février 2013 selon la Sofres. En
16 mois, sa popularité a décru de 24% soit de 56%. Cela scelle un désamour
profond.
Encore
plus préoccupant pour la majorité, plus de la moitié des personnes interrogées
(51%, + 5 points) ne lui fait "pas du tout confiance". Une bonne part
des électeurs qui ont voté « pour » Hollande comme président l’ont
fait pour voter « contre » Sarkozy. La rancœur de ceux-ci va être
tenace car après vingt-un mois aussi de pouvoir, Sarkozy avait encore 37% d’opinions
favorables soit deux fois plus que son successeur. Beaucoup d’électeurs vont
regretter de ne pas s’être abstenus.
Plus
préoccupant encore pour lui c’est la fuite dans l’électorat de gauche. Selon l’IFOP, seulement 25 % des sympathisants du Front de gauche
(- 14) et surtout 30 % de ceux d'Europe Ecologie-Les Verts (- 11), pourtant composante de la
majorité, approuvent aujourd'hui l'action de François
Hollande. Ni les vœux du Président, ni le Pacte de Responsabilité n’ont
rassuré un public inquiet. Par ailleurs les mesures sociétales depuis celles de
Taubira, de Peillon, de Vallaud-Belkacem et de Bertinotti laissent des traces profondes dans l’opinion
majoritairement de droite mais aussi musulmane.
Il n’est
pas jusqu’à la politique extérieure qui commence à être désapprouvée avec 49% d’opinions
favorables. L’intransigeance française sur la Syrie et l’Iran, sa compromission
avec les rebelles noyautés désormais par les salafistes djihadistes, a en
principe permis de récolter des commandes d’armement auprès de l’Arabie
Saoudite qui arme et soutient les rebelles syriens dans une guerre religieuse.
Ce pays est en froid avec les Etats-Unis accusés de ne pas avoir voulu
bombarder Damas et Téhéran. François Hollande devra donc s’expliquer bientôt auprès
d’Obama sur son voyage d’affaires dans un pays de l’orbite américaine.
Notre
intervention en Centre-Afrique n’a rien réglé si ce n’est la fuite de la
population musulmane, minoritaire et devenue sans défense par rapport aux
milices chrétiennes. Le problème de la cohabitation de deux civilisations reste
entier et nous devrons rester longtemps dans ce pays au risque de passer pour
des occupants qu’il faut chasser. Des officiers de l’Armée estiment d’ailleurs
que nous avons sous-estimé les milices musulmanes, le désir de vengeance des
milices chrétiennes, le climat de haine généralisée et les effectifs de soldats
français.
Hollande,
le chef d’orchestre des couacs avec son premier violon Ayrault, risque de jouer
un concerto funèbre bientôt devant une salle vide. Sa force est son autisme et
sa conviction que les choses ne peuvent pas être pires. Les conseillers d’Angela
Merkel commencent à arriver à l’Elysée pour briffer son occupant. Les dominants
de la Finance et des Banques font passer leurs messages. La démocratie
socialo-libérale est mise sous contrôle. La vraie gauche va devoir avaler son
chapeau et les classes moyennes se préparer à payer pour la gabegie de nos
gouvernements, l’irresponsabilité de nos banquiers dont la chute de Dexia n’est
qu’un exemple parmi d’autres à venir, et l’euro qui nous éloignera toujours un
peu plus de la réussite de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
Quelle mobilisation spontanée peut-on
attendre,
Dans un tel climat de défiance, d’un
pays enchaîné
A une monnaie trop forte et une
vassalité aux USA ?
Le dos rond de la servilité dans une démocratie en péril
ou une Révolution passant du
froid au chaud !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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