mardi 18 février 2014

Economie en perdition… quelles solutions ? (2ème partie)


Notre Président colmate les brèches après avoir allumé les feux. Les réformes sociétales ont mécontenté les musulmans, il inaugure une stèle aux 100.000 musulmans qui sont morts pour la France. La pression et l’instabilité fiscales, les lourdeurs administratives, ont eu raison des investisseurs étrangers. Il invite donc les grands investisseurs à une séance de flatteries et de promesses de tout faire pour eux. On peut même, comme pour le Qatar, les exempter de beaucoup d’impôts et pour ce faire on crée un Conseil de l’attractivité, une urgence puisque nous perdons même notre attractivité dans le tourisme. Il complètera le Conseil de surveillance du Pacte de Responsabilité. La France continue à patauger dans des solutions d’injustice, investisseurs étrangers mieux choyés que les français, et dans un choc de compétitivité inefficace dans le carcan de la monnaie unique.

L’indicateur le plus significatif de la bonne santé économique retrouvée est la baisse du chômage. Nous avons vu qu’il n’en est rien lorsque l’on prend toutes les catégories de chômeurs et l’on constate que le désintéressement à l’inscription à Pôle Emploi croît devant la fermeture progressive du marché de l’emploi. L’autre indicateur qui tient une bonne partie de l’explication c’est l’augmentation de notre balance commerciale. Nous importons, plus que nous exportons et le déficit ne se résorbe légèrement que par une diminution plus forte des importations que les exportations. Devant cette situation les scénarios de baisse du coût hors prix des produits, ou du pouvoir d’achat pour limiter les importations, ou du coût du travail dans une dévaluation interne, évoqués dans le premier article, ne permettent ni de résorber le déficit de la balance commerciale ni d’inverser la courbe du chômage. 

Il reste pourtant d’autres solutions mais elles ébranlent le sacro-saint dogme de l’euro. Elles sont basées sur le constat que l’euro est trop fort pour l’état actuel de notre économie. C’est le constat que vient de faire tardivement Arnaud Montebourg. L’importance de la monnaie a été proclamée par le Général De Gaulle dans sa politique de rigueur (en ce temps-là on n’avait pas peur des mots) en 1958 dans un discours : 

« Ce qu’il y a d’artificiel dans la valeur de notre monnaie provient, certes, du déséquilibre de nos affaires, mais n’en est pas moins une cause permanente de difficultés. C'est pourquoi, tout en remédiant au désordre fondamental, nous devons placer notre franc sur une base telle qu'il soit inébranlable. Nous le faisons donc, regrettant d'en abaisser le taux, mais tirant les conséquences de négligences prolongées. » 

La première idée est de baisser la parité euro/dollar et euro/yen de 20%. Cela suppose un consensus de l’Euro-groupe qui est loin d’être acquis. De plus ceci facilite nos exportations hors zone euro mais pas dans celle-ci. Le déséquilibre nord-sud des économies n’est pas résorbé. Les avantages sont un ralentissement des délocalisations, une baisse du chômage et tout le monde supporte de payer plus cher seulement les produits hors zone euro. Mais les inconvénients l’emportent sur les avantages et le déséquilibre nord-sud peut à tout moment faire chavirer l’euro. 

Néanmoins le jeu sur la monnaie ouvre des perspectives et on peut envisager deux autres variantes sur le même thème, la monnaie commune ou la monnaie nationale. Nous en parlerons dans le dernier article à suivre sur ce thème. Une chose est sûre ; les politiques menées pour sortir de la crise ont toutes échoué ; la dette publique s’accroit depuis 1995 et la balance commerciale est en déficit depuis l’entrée de la monnaie fiduciaire euro en 2002. Cherchez l’erreur ! 

« Jamais il n'a été aussi facile de gouverner qu'aujourd'hui. 

Autrefois, il fallait chercher avec finesse 

Par quelle monnaie on devait marchander les gens ; 

Aujourd'hui tout le monde veut de l'argent. » 

Alphonse Karr 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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