dimanche 27 octobre 2013

La Révolution en marche ?

Voilà le grand mot lâché « Révolution » par les paysans bretons. Ils rejoignent les indignés de Grèce, du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie. Partout dans l’Europe du sud le peuple manifeste. Tout devient sujet à contestation car tous ces peuples voient l’austérité rogner les avantages sociaux, les salaires, et augmenter les impôts, le chômage et la précarité. Ces peuples prennent conscience des effets différents de la crise, mais à leur détriment, entre le nord et le sud de l’Europe. 

Les Grecs, les Portugais n’acceptent plus les diktats de la troïka (UE-BCE-FMI) et tous ces peuples du sud comprennent que l’euro créent des disparités insoutenables entre les pays européens, que les seuls gagnants sont les multinationales et les grands investisseurs au détriment de la masse laborieuse. Doucement en départ mais de plus en plus rapidement l’Europe prend feu. La France était relativement épargnée mais l’obsession de ce gouvernement, comme du précédent, de rentrer dans les clous du déficit public imposé de 3% du PIB entraîne une course aux impôts, taxes, allègement des prestations sociales avec une mini diminution de la dépense publique. 

Ce manque de courage sur la diminution de la dépense publique, comme le fait la Grande-Bretagne, est la caractéristique des gouvernements faibles. Le socialisme ne retient que le remède de l’augmentation de la pression fiscale et de l’allègement des avantages concédés aux particuliers, sociaux, financiers, épargne, etc. Des idéologies persistantes sur la recherche à tout prix de l’égalité, dite justice sociale, et de l’écologie sans contrainte économique, finissent de ravager notre économie. Prendre aux riches pour donner aux pauvres ne se conjugue pas n’importe comment et cela fera bien peu pour chaque pauvre. 

L’égalité se cherche par une augmentation des recettes ou une diminution des dépenses de fonctionnement de l’Etat avant de veiller à ce que chacun participe équitablement à la distribution. Mais l’écologie, activité de pays riche, demande à être pratiquée sans idéologie mais avec intelligence. Ce n’est plus le cas et l’écotaxe sur les transports routiers vient de cristalliser toute une rancœur du peuple breton qui approuve sa disparition à 74% en voyant des mesures qui tuent un peu plus une économie bretonne qui voit fermer ses usines. C’est d’autant plus remarquable que c’est la région qui compte le plus de ministres et de secrétaires d’Etat au gouvernement. 

Le mal est profond, la confiance est en berne et les hésitations, les voltefaces permanentes ne font que donner l’image d’un manque de vision à long terme et de courage. C’est ce mot que Ségolène a repris en envoyant un coup de pied à l’âne et elle a raison sur le fond. Pays le moins mauvais de l’Europe du sud, la France va prendre le chemin du rejet des dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, car il ne supporte plus que l’austérité, sous forme de pression fiscale et d’atteinte aux droits sociaux, ne lui donne aucune perspective d’amélioration réelle de son sort. 

Les paysans bretons se révoltent et la Bretagne aux trois-quarts est derrière eux car il existe une forte identité bretonne. La France molle c’est celle qui perd son identité et ses repères, s’internationalise, se mondialise sans se rendre compte qu’elle devient le jouet des puissances de l’argent et des appétits de pouvoir. C’est la France de l’homophilie encensée, du gender, des salles de shoot, du multiculturalisme, de la laïcité complaisante avec ses principes, de l’accueil sans discernement de toute la misère du monde. 

Il ne faudra peut-être pas attendre que l’euro meure de lui-même de son abandon par l’Allemagne car la Révolution bretonne va réveiller ceux qui souffrent dans le monde industriel, artisanal, commercial et paysan, dans les jeunes et dans les vieux, en leur montrant que l’incapacité de nos apparatchiks de l’élite bureaucratique ne peut les laisser continuer à vivre tranquillement dans les ors de la République. Les français sont de plus en plus nombreux à constater qu’ils sont incapables de gérer ce pays au niveau où il devrait être, compte-tenu de son histoire, de sa culture, de sa géographie, de son génie, de son domaine maritime et de ses possessions partout dans le monde. 

Les islandais ont mis dehors leurs dirigeants et leurs banquiers 

Ils vont courageusement renoncer à l’adhésion à l’Europe 

Il est temps de les imiter… Courage les Bretons ! 

Vous n’êtes pas seuls ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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