dimanche 6 octobre 2013

Cécité naturelle ou idéologie destructrice sur l’immigration ?

La France suit les principes de diversité et de multiculturalisme de l’Europe auxquels sont attachés principalement les élites et les gouvernants des différents pays. Cette attitude, qui se veut promotrice des Droits de l’Homme et de principes de solidarité, tient plus de l’idéologie que d’une vision réaliste de l’évolution du monde. Les migrations ne datent pas d’aujourd’hui et la France a enregistré de grands flux migratoires après la deuxième guerre mondiale et un peu moins durant les trente glorieuses. Contrairement à ce que l’on nous distille par les médias, le flux migratoire actuel est d’une importance comparable à cette dernière période, mais de nature différente, après une accalmie entre les deux. 

Il faut pour cela non pas se référer aux flux migratoires, dont les calculs relèvent souvent de manipulations qui les rendent peu crédibles, mais à l’évolution du nombre d’immigrés tout simplement. On voit là combien le public peut être abusé par les gouvernants et les médias, même dits sérieux comme le Monde qui a publié un article sur la stagnation de l’immigration. Lorsqu’un sujet a une connotation politique, la désinformation est toujours au détour du chemin.

Les statistiques françaises sur l’immigration et plus particulièrement sur les flux migratoires ne font pas l’objet de sérieux recensements. Les sources sont multiples et souvent en désaccord, comme le montre Michèle Tribalat dans son dernier ouvrage. Le monde politique n’exerce aucune pression pour que les chiffres soient plus crédibles, car personne n’a envie de parler d’un sujet qui fâche et qui est devenu un cheval de bataille de partis qui ne sont pas dans le pacte républicain. 

Un examen plus sérieux des informations sur ce sujet montre que le flux d’immigration des étrangers reste largement positif et que les français (autochtones) émigrent plus qu’ils ne reviennent de l’étranger, ce qui diminue évidemment le chiffre global du flux migratoire. La France subit désormais l’immigration sur laquelle l’Europe lui laisse peu de moyens d’agir. Mais il est intéressant de comparer notre pays au Royaume-Uni et à l’Allemagne qui s’ouvrent plus que nous à l’immigration. Le Royaume-Uni a accueilli de nombreux européens dès son adhésion à l’UE pour finalement voir arriver de nombreux réfugiés politiques. L’Allemagne est passée par un déficit démographique dont elle vient de sortir et son activité industrielle et commerciale demande l’arrivée d’une main-d’œuvre qualifiée. Après l’arrivée des turcs dans le domaine de la construction principalement, elle se tourne résolument vers la jeunesse européenne. 

Ces deux pays où le chômage est beaucoup plus faible que chez nous ont, ou ont eu, des raisons économiques de faire une politique « immigrationniste ». Angela Merkel sait que la poursuite de la puissance allemande passe par la main-d’œuvre qualifiée et la natalité. Elle vient de donner une nouvelle feuille de route avec le désendettement du pays (83% du PIB actuellement) (95% chez nous et on essaie seulement de réduire le déficit), la recherche et l’innovation. La France est dans une situation bien différente. Le chômage y est élevé, la croissance y est au plus très faible, la démographie est positive. De plus et c’est une donnée particulièrement importante, c’est le pays de l’UE (Bulgarie exclue) qui a le plus grand nombre de musulmans et un flux majoritaire venant du Maghreb et du sub-saharien. 

La France, plus ou moins désarmée il est vrai tant qu’elle ne dénonce pas les traités européens, mène une politique destructrice qu’elle justifie par des arguments humanitaires complètement destructeurs pour son économie. Elle n’a pas besoin de main-d’œuvre et ne peut justifier un regain de compétitivité par des immigrés sous-payés en laissant sur le carreau 25% de ses jeunes. La population immigrée alimente le chômage plus que la population de souche et le fossé se creuse entre les masses populaires autochtones ou assimilées et une population immigrée à majorité musulmane. La ghettoïsation s’amplifie, rendant de plus en plus difficile une assimilation d’une immigration qui, plus que d’autres, veut faire valoir ses valeurs sociétales différentes. 

Nous assistons à une destruction de la France de plus en plus rapide où l’immigration n’a plus pour motif le travail mais un accueil rendant la vie plus facile que dans le pays d’origine. Elle porte principalement une civilisation où la sécularisation, c’est-à-dire le passage de la religion dans le domaine de l’État, est impérative. La fécondité bien supérieure de cette population et le maintien d’un flux migratoire positif de celle-ci ne peut que conduire à une évolution de notre législation, de nos mœurs et de notre culture par suite de la pression grandissante qu’elle exercera par le nombre. Les autorités musulmanes prévoient 4000 mosquées en 2015, pour plus de 2000 aujourd’hui, c’est dire l’accélération dans l’évolution du paysage de nos villes. 

La France creuse sa tombe avec l’approbation des élites

 Drapées dans une idéologie humanitaire 

D’un multiculturalisme non maîtrisé 

Et destructeur ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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